(Investir au Cameroun) - Selon l’Institut national de la statistique (INS), le niveau général des prix à la consommation finale des ménages a augmenté de 7,8% au Cameroun à fin août 2023. Ce taux dépasse largement le seuil de tolérance de 3% admis par les critères de surveillance multilatérale en vigueur dans la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale).
L’organe en charge de l’élaboration de la statistique officielle au Cameroun révèle surtout que cette hausse du niveau des prix dans les marchés, portée principalement par les produits alimentaires (+13,3%) et les transports (+10,4%), dépasse 7% dans neuf des 10 capitales régionales que compte le pays. Avec des pics de 10,3%, 8,3% et 8,2%, respectivement à Bertoua (Est), Bafoussam (Ouest) et Ngaoundéré (Adamaoua).
Les tensions inflationnistes persistent au Cameroun, alors que la Beac, l’institut d’émission des pays membres de cet espace communautaire, enchaîne des initiatives visant, selon elle, à freiner cette hausse généralisée des prix dans les marchés. C’est dans cette optique que depuis 2022, la Beac assèche les banques au moyen du relèvement répété de ses principaux taux directeurs, de la suspension des opérations d’injection de liquidité dans le système bancaire de la Cemac et de l’intensification des opérations de reprise de liquidité auprès des banques.
Sauf que, confesse la banque centrale elle-même, seulement 20% de l’inflation est d’origine monétaire. En d’autres termes, ces mesures n’influencent en rien la proportion de 80% restante de l’inflation, qui n’est pas de source monétaire, mais est davantage importée, en raison d’une conjoncture morose sur le marché international.
BRM
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