(Investir au Cameroun) - Le ministre camerounais des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, vient d’annuler tous les contrats d’entretien routier attribués à trois entreprises du BTP (Njimi Sarl, Africa Global Solution et Groupe Pani) et annonce dans un communiqué publié le 3 février 2016, l’annulation des contrats du même type attribués à 16 autres entreprises du BTP, toutes jugées défaillantes dans l’exécution desdits contrats.
Selon nos sources, à fin décembre 2015, sur les 406 contrats d’entretien routier en cours d’exécution dans le pays, seulement 300 présentaient un niveau d’exécution acceptable. Tous les autres, qui représentaient un linéaire total de 5800 Km de routes à entretenir, affichaient un niveau d’exécution alarmant, induisant ainsi la dégradation progressive des axes routiers concernés.
C’est cette situation qui n’est pas nouvelle dans le pays, qui a non seulement conduit aux sanctions prononcées ou annoncées par le ministre des Travaux publics, mais aussi à la signature et la publication par le Premier ministre, le 1er février 2016, d’un texte fixant les modalités de catégorisation des prestataires dans le secteur du BTP. Ce texte, selon les experts du secteur, devrait permettre d’effectuer une sélection naturelle des entreprises les plus performantes, qui seules pourront désormais postuler pour les contrats publics dans le BTP.
Pour rappel, au Cameroun, moins de 10% du réseau routier camerounais est entretenu, à cause de l’insuffisance des ressources allouées à ces travaux, a confié Jean Claude Atanga Bikoé, l’administrateur du Fonds routier. En effet, apprend-on, la principale ressource pour ces travaux est une partie de la taxe spéciale sur les produits pétroliers versée par les distributeurs des produits pétroliers.
Cette redevance s’élève actuellement, précise l’administrateur du Fonds routier, à 55 milliards de francs Cfa chaque année, alors que l’entretien d’un seul kilomètre de route en terre, dont l’ensemble du réseau est estimé à 100 000 Km (le réseau bitumé non compris), coûte en moyenne 2 millions de francs Cfa.
BRM
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