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Yaoundé - 29 avril 2024 -
Gestion publique

Entretien routier : les entreprises locales s’estiment écartées

Entretien routier : les entreprises locales s’estiment écartées

(Investir au Cameroun) - Courant décembre 2011, le président Paul Biya ordonne un programme spécial de réhabilitation de certains grands axes routiers. Coût de l’opération : 100 milliards. Pour bien montrer l’urgence de la situation, l’autorisation est donnée au Mintp d’accorder des marchés d’exécution des chantiers identifiés en procédure de gré à gré. Selon Patrice Amba Salla, le gouvernement devait réagir face à «l’émoi et les interpellations de tout le corps social de la République», compte tenu du délabrement et l’absence d’entretien routier courant sur certains axes routiers «à la charge d’entreprises de nationaux», précise le Mintp. Le cas le plus emblématique étant celui de la route Yaoundé/Bafoussam, dont l’entretien courant a été confié à l’entreprise camerounaise Ketch.

Razel, Louis Berger, Sogea Satom, Egis Cameroun et DTP Terrassement, des sociétés françaises implantées au Cameroun, l’égyptienne Arab Contractor, la tunisienne SCET Tunisie et l’allemande Groupement Rri-Rodcom ont raflé la mise. Ces multinationales réaliseront 12 projets sur 15 pour 86,5 milliards sur 100 millards.

Seuls Bun’s, Etablissements Hab et Super Confort ont été associés à la réalisation de trois chantiers pour un montant cumulé de 13,5 milliards.

Des entreprises locales, sur les dents, reprochent à Patrice Amba Salla, ministre des Travaux publics (Mintp), de faire le jeu des multinationales qui, d’après elles, ont raflé toute la mise. La dernière estocade est lancée par Olivier Fonkam, proche de l’entreprise Ketch : «Le ministre des Travaux publics, Patrice Amba Salla, vient de manquer sa première sortie, et se présente désormais à nos yeux comme un adversaire pour le Cameroun en général et pour les entreprises locales en particulier».

Le Mintp explique les raisons de son choix : «Le ministre des Travaux publics, pour un souci d’efficacité, a mis hors course toutes les entreprises qui peuvent compromettre le programme spécial, soit parce qu’elles sont incompétentes, occupées par ailleurs, sous-équipées ou sans grande base financière pour lancer les travaux sans attendre les financements de l’Etat», relève un responsable du Ministère. Il poursuit : «Ces entreprises bénéficiaires sont des entreprises de droit camerounais qui paient leurs impôts au Cameroun et emploient des ingénieurs et des manœuvres camerounais».

Guy C. Moussi

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