(Investir au Cameroun) - Au cours d’une session extraordinaire de la Communauté urbaine de Bamenda mercredi 20 mars, les conseillers municipaux ont autorisé le maire de la ville, Paul Achombang Tambeng, à contracter un prêt auprès du Fonds spécial d’équipement et d’intervention communale (FEICOM), la banque des communes camerounaises, pour la reconstruction du marché central ravagé par un incendie il y a près d’un mois. « J’ai prié les conseillers de voter ensemble les plans pour un marché qui va nous coûter un peu plus de 6 milliards de FCFA. Ils l’ont voté. Je suis content et prêt à aller de l’avant », a déclaré l’édile municipal à la radio nationale.
La mairie de la ville prévoit de construire un marché moderne et sécurisé. Le nouvel espace commercial devra être spacieux, avec des boutiques espacées pour faciliter les interventions des équipes de sapeurs-pompiers en cas d’un éventuel incendie sur le site, apprend-on. Il faut dire que les marchés au Cameroun ont un taux d’occupation généralement élevé. Les commerçants s’installent comme ils peuvent. Dans ces conditions, la circulation est difficile à cause de l’étroitesse des voies d’accès, ce qui complique davantage l’intervention des pompiers qui font généralement face sur le terrain à l’absence de bouche d’incendie, lorsque celles-ci n’ont pas été bouchées suite au désordre urbain.
La reconstruction de ce marché est une opportunité de créer de nouveaux emplois pour les habitants de la région et de revitaliser l’économie locale plombée par la crise anglophone. Emile Simon Mooh, le préfet de la Mezam, département dont Bamenda est le chef-lieu, a instruit que l’enveloppe sollicitée auprès du Feicom fasse l’objet « d’une utilisation rationnelle pour l’épanouissement des commerçants », a rapporté la CRTV.
Le 22 février, des flammes géantes ont ravagé le marché central de Bamenda, l’un des points majeurs du commerce dans la région anglophone du Nord-Ouest en proie à une crise sociopolitique depuis fin octobre 2016, et moteur économique de la ville.
Selon les autorités locales, près de 300 boutiques ont été consumées. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’incendie qui a officiellement fait un mort et des blessés. Le sinistre a plongé dans le désarroi de nombreux commerçants, pour la plupart des femmes, qui ont vu leurs investissements réduits en cendres en quelques heures.
P.N.N