(Investir au Cameroun) - Ce 22 mai 2019, le Trésor public camerounais aura une idée claire de l’accueil que les investisseurs du marché des titres publics de la Beac ont réservé à son émission d’Obligations du Trésor assimilables (OTA) d’une maturité de 3 ans. Cette première opération d’une série de trois a été lancée le 15 mai 2019 dans la capitale économique camerounaise. Elle vise à lever une enveloppe de 50 milliards de FCFA, à un taux d’intérêt de 4 %.
« Les enchères ont effectivement débuté le 15 mai dernier et s’arrêtent ce 22 mai à 13 h. Nous saurons alors le volume des financements mis à notre disposition par les différents spécialistes en valeur du Trésor (SVT), puis nous déciderons de ce que nous pouvons prendre. Cela signifie que les investisseurs peuvent souscrire jusqu’à 100 milliards de FCFA, mais si les taux d’intérêt ne nous satisfont pas, nous ne prenons rien du tout », explique une source autorisée au ministère des Finances.
Dès le 23 mai 2019, apprend-on officiellement, les enchères seront de nouveau lancées pour la 2e émission d’OTA pour 50 milliards de FCFA, d’une maturité de 4 ans cette fois-ci. Cette seconde opération de levée de fonds, pour laquelle les offres s’arrêteront le 29 mai 2019, est rémunérée à 4,7 %.
Avantages
Au mois de septembre 2019 (et non plus en mai comme initialement prévu), le Trésor public camerounais ambitionne de lancer la 3e émission d’OTA pour le même montant, mais pour une durée de maturité de 5 ans et un taux d’intérêt de 5,6 %, apprend-on officiellement. Au total donc, c’est une enveloppe globale de 150 milliards de FCFA que le Cameroun recherche sur le marché de la Beac, pour le financement de certains projets d’infrastructures.
Selon nos sources, le marché de la Beac a été préféré à la bourse pour des besoins de recentrage sur le marché monétaire, plus adapté pour les États et les banques, explique-t-on au ministère des Finances.
Par ailleurs, apprend-on, le marché monétaire offre des délais de remboursement beaucoup moins contraignants. En effet, l’emprunteur y est invité à rembourser le principal à la fin de la durée de maturité des titres, alors que dans le cadre d’un emprunt obligataire à la bourse, le remboursement se fait par quart à partir de la 2e année de maturité.
Brice R. Mbodiam
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