(Investir au Cameroun) - Selon les données révélées, le 4 août dernier, par la direction générale du Trésor français (DGTF), le stock d’investissements directs étrangers (IDE) français au Cameroun est de 481,5 milliards de FCFA en 2021. Il est le deuxième d’Afrique centrale, derrière le Congo (1574,4 milliards de FCFA) qui bénéficie d’importants investissements pétroliers.
En 2022, près de 200 entreprises (filiales de groupes français ou entreprises détenues par des ressortissants français) sont en activité au Cameroun. Elles interviennent principalement « dans l’exploitation pétrolière avec Perenco, l’agro-industrie et le bois avec la Compagnie fruitière (bananes), Bolloré (huile de palme), Somdiaa (sucre et farine), Castel (boissons), Pallisco/Pasquet (bois), le BTP avec Vinci/Sogea-Satom, Fayat/Razel, Bouygues/DTP Terrassement, l’industrie avec Air Liquide, les transports et la logistique avec Bolloré (Africa Global Logistics, depuis mars 2023) et MSC (terminaux à conteneurs de Douala et Kribi et chemin de fer), CMA-CGM/Delmas, Bureau Veritas, les activités financières avec Société Générale, et AXA, les télécommunications avec Orange, la distribution avec le succès des implantations de supermarchés Super U, Casino et Carrefour, CFAO/Laborex (véhicules et produits pharmaceutiques) et TotalEnergies (distribution de produits pétroliers raffinés) », liste la DGTF.
La note révèle par ailleurs que plusieurs entreprises françaises sont positionnées sur des projets d’envergure au Cameroun, notamment sur le barrage hydroélectrique de Nachtigal (420 MW) qui contribuera à une hausse de 30% des capacités de production électrique du pays. Le groupe minier Eramet a, pour sa part, remporté au mois de juin 2019 un titre d’exploitation pour un gisement de rutile à Akonolinga (région du Centre). Un prêt du trésor (concessionnel) de 50 millions d’euros, soit 32,8 milliards de FCFA a par ailleurs été signé pour financer l’acquisition de 227 engins de secours (Desautel) au bénéfice des sapeurs-pompiers.
Frédéric Nonos