(Investir au Cameroun) - Dans sa récente analyse sur les comptes nationaux trimestriels publiée le 19 février 2024, l’Institut national de la statistique (INS) indique que le troisième trimestre de l’année 2023 est marqué par un ralentissement de l’activité économique, traduit par une croissance du PIB de 2,5% par rapport au trimestre correspondant en 2022. « Avec une croissance de 3% et une contribution de 1,5 point à la croissance du PIB, le secteur tertiaire demeure néanmoins le moteur de la croissance à fin septembre 2023 », précise le rapport. Ce rythme de croissance, explique l’INS, est en ralentissement par rapport à la hausse de 5% enregistré au deuxième trimestre 2023, en lien avec la baisse de régime de certaines branches d’activités telles que le commerce et les transports.
Selon le statisticien national, les activités de commerce et de réparation ont connu une décélération prononcée (2,7% après 6,6%) au cours de ce trimestre, mais conservent la meilleure contribution de 0,3 point parmi les branches du secteur. De même, les services de transport, entreposage et communication ont ralenti avec une progression de 1,5% au troisième trimestre 2023 après avoir enregistré une hausse de 3,9% le trimestre précédent.
L’INS indique par ailleurs que les services non marchands fournis par l’administration publique (santé et éducation) ont également affiché une baisse de régime en évoluant de 2,1% ce trimestre après avoir atteint 4,8% au deuxième trimestre. Dans le même temps, révèle le rapport, la croissance du secteur tertiaire s’est renforcée par l’embellie observée dans les branches des services de l’information et communication (+9,1%, correspondant à une contribution de 0,2 point à la croissance du PIB du trimestre) et des services financiers (+9,5%).
En ce qui concerne les services d’hébergement et restauration, précise le rapport, la tendance haussière observée depuis le premier trimestre 2023 s’est poursuivie ce trimestre avec une croissance de 4,8%. En gros, le secteur tertiaire a ainsi généré 3197,1 milliards de FCFA au cours de ce trimestre, contre 1087 milliards FCFA pour le primaire et 1404,3 milliards FCFA pour le secondaire. Quant aux apports des deux premiers secteurs (primaire et secondaire), ils sont ressortis respectivement à 0,6 point et 0,2 point à la croissance du PIB.
Frédéric Nonos
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