(Investir au Cameroun) - Le ministère des Travaux publics (Mintp) a annoncé, le 23 décembre, que le gouvernement procèdera en 2024 à la réhabilitation des tronçons routiers Moutourwa-Maroua sur la nationale n° 1 et Magada-Yagoua sur la nationale n° 12, dans la région de l’Extrême-Nord. Aucune date précise n’est toutefois avancée. Le 19 décembre, le patron de ce département ministériel, Emmanuel Nganou Djoumessi, a publié un appel d’offres international pour l’exécution desdits travaux d’infrastructures. Le document précise que le marché est scindé en trois lots suivant trois sections de routes à réaliser, à savoir : les axes Moutourwa-Maroua (36 km), Magada-Guidiguis (68,30 km) et Guidiguis-Yagoua (68,70 km), soit 173 kilomètres de routes à réhabiliter. Les candidats ont jusqu’au 16 février 2024 au plus tard pour soumettre leur offre.
La réhabilitation de ces tronçons routiers s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de développement économique et social, et vise à assurer la bonne circulation des biens et des personnes dans les localités desservies, à promouvoir le développement économique et la réduction de la pauvreté au sein des populations, à faciliter l’accès aux pays de la sous-région à partir du pont frontalier sur le Logone entre Yagoua et Bongor (Tchad) en cours de construction, et à accélérer les échanges économiques entre le Cameroun, le Tchad et la RCA.
Ces travaux d’infrastructures, qui consistent en l’aménagement de ces tronçons en béton bitumineux (BB), font partie du Projet d’aménagement territorial et de promotion du secteur privé de la région de l’Extrême-Nord, véritable carrefour sous-régional entre trois des quatre pays du bassin du lac Tchad (le Cameroun, le Nigeria et le Tchad) mais qui subit un déficit de développement structurel et persistant, une rupture du contrat social au Nigeria voisin qui s’est manifestée par une insurrection extrémiste violente avec des répercussions dans la région et une crise environnementale préoccupante, conséquence du changement climatique. Ce projet bénéficie d’un prêt de plus de 133 milliards de FCFA (203,11 millions d’euros) de la Banque africaine de développement (BAD), approuvé par le conseil d’administration de l’institution le 25 octobre dernier. L’Union européenne (UE) devrait aussi injecter 19,6 milliards de FCFA (30 millions d’euros) dans le projet, à travers un don du EU-Africa Infrastructure Trust Fund.
P.N.N
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