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Yaoundé - 09 mai 2024 -
Agriculture

L’industrie européenne du cacao a rendez-vous demain avec les producteurs camerounais

L’industrie européenne du cacao a rendez-vous demain avec les producteurs camerounais

(Investir au Cameroun) - Sur instigation du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) et en partenariat avec le ministère du Commerce du Cameroun, les géants mondiaux du cacao sous la houlette de l’Association européenne du cacao (ECA) se rendent aujourd’hui à Douala où s’ouvrent demain les Rencontres professionnelles Europe/Cameroun sur le cacao. Au menu des quelque 700 participants attendus, une visite de terrain dans la région de Muyuka où seront réceptionnés des fours de séchage de cacao réhabilités et une réunion sur 2 jours avec pour thèmes, notamment, les exigences du marché européen et la modernisation de la filière camerounaise.

Isabelle Adam, secrétaire générale de l‘ECA, qui représente environ 80% du cacao camerounais exporté, 2/3 de la capacité européenne de broyage, la moitié de la production européenne de chocolat industriel et environ 40% de la production mondiale de liqueur, de beurre et de poudre de cacao, nous livre ses attentes.

Le Cameroun est un relativement petit producteur de cacao (230 000 t) et ce depuis des années. Qu’attendez-vous des Rencontres professionnelles cacao qui s’ouvrent demain, mercredi 22 mai, et auxquelles vous vous rendez ainsi que plusieurs de vos membres?

Isabelle Adam : Le Cameroun  se range en 5ème ou 6ème position au niveau mondial (selon les années). Comme pour d'autres pays producteurs dans la région, la production par hectare reste modeste. Les volumes produits pourraient augmenter si de bonnes pratiques agricoles (BPA) étaient plus largement répandues. Des BPA notamment en matière de pratiques culturales, de récolte, de fermentation et de séchage, qui permettraient de produire davantage de cacao de qualité en de plus grandes quantités.

L'industrie européenne travaille de concert avec les pays producteurs afin de soutenir la mise en œuvre de ces bonnes pratiques. Et ce tant pour le bénéfice du planteur, qui voit ainsi ses efforts mieux récompensés, que pour le pays producteur, les intervenants de la chaîne cacaoyère (dont les sociétés que nous représentons), mais aussi le consommateur final.

Ces BPA permettent également de produire un cacao qui répond aux exigences règlementaires des pays importateurs, notamment de l'UE. 

L'objectif de ces rencontres est d'échanger sur tous ces points, de la même façon que nous le faisons dans d'autres origines (notamment en Côte d'Ivoire au mois de mars dernier). Le but de notre mission est également d'encourager différentes mesures qui ont été prises par les autorités camerounaises, notamment en ce qui concerne le séchage des fèves. Et enfin, de rappeler encore les différentes réglementations européennes que nous devons tous respecter. Sur ce dernier point, nous avons différents forums dans lesquels nous échangeons avec les pays producteurs.

Au delà de ces visites sur le terrain, nous sommes aussi présents à l'Organisation internationale du cacao (ICCO) dans le Comité consultatif où nous interagissons avec les pays producteurs (dont le Cameroun), et présentons aussi aux conférences scientifiques du Copal (l'Alliance des Pays producteurs de cacao), dont la dernière s'est tenue au Cameroun justement.

Quelle est votre perception de l’origine Cameroun par rapport aux autres origines?

IA : Chaque origine a sa spécificité - le Cameroun est notamment connu pour sa poudre de cacao (Barry-Callebaut commercialise depuis janvier de la poudre origine Cameroun pure), de couleur rouge foncé avec des caractéristiques de goût spécifiques.

Quels seront vos conseils aux producteurs camerounais afin qu’ils puissent mieux faire face à la règlementation européenne, notamment sanitaire, tant pour les fèves, le beurre que les produits dérivés?

IA : Nous estimons que la mise en œuvre des bonnes pratiques, surtout si elle est soutenue et encouragée par les structures cacao camerounaises (comme nous le voyons actuellement), permet au planteur de produire un cacao de meilleure qualité, en plus grande quantité, et qui répondra aux exigences des exportateurs/transformateurs, notamment en ce qui concerne la réglementation européenne.

 

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