(Investir au Cameroun) - Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale vient d’approuver un crédit de 71 millions de dollars (environ 35 milliards de FCfa) de l’Association internationale de développement (IDA), pour soutenir le Cameroun dans le développement de ses échanges internationaux et régionaux, la création des emplois et la réduction de l’isolement des communautés pauvres de la partie nord du pays, en appuyant l’amélioration des réseaux routiers et ferroviaires le long du corridor Douala-N’Djamena (Tchad).
«Le corridor routier Douala–N’Djamena est un élément de l’épine dorsale de l’infrastructure des transports de l’Afrique centrale et l’une des grandes priorités de développement de la Banque mondiale», a expliqué Gregor Binkert, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour les pays de la CEMAC. «À long terme, ce projet élargira l’accès de la population aux écoles, aux centres de santé et aux marchés, et offrira de nouvelles possibilités d’importation et d’exportation aux économies locales», a-t-il ajouté.
Selon les estimations de la Banque mondiale, les travaux routiers et ferroviaires qui seront effectués profiteront directement à environ 3,5 millions d’habitants de la région de l’Extrême Nord du Cameroun (soit à peu près 20 % de la population du pays), et notamment aux résidents des villes septentrionales de Maroua, de Mora et de Kousséri.
Le projet vise aussi à réhabiliter les derniers tronçons routiers en très mauvais état (section Maroua-Mora longue de 60 km) du corridor de transport reliant Douala à N’Djamena, qui est la capitale et la plus grande ville du Tchad. Le prêt de la BM «financera également, pendant 5 ans, des contrats d’entretien sur la base de résultats d’un corridor de 270 km de long entre Maroua et Kousséri », indique encore le communiqué à l'origine de la Banque mondiale.
Ce prêt de la Banque mondiale devrait susciter un réel espoir chez les opérateurs économiques tchadiens, de voir se réduire les coûts de transports. En effet, une évaluation faite en 2012 par des experts indépendants de la CEMAC avait mis en évidence le fait que les produits perdaient parfois 5 à 6 jours pour leur acheminement au Tchad, en raison du mauvais état des routes.