(Investir au Cameroun) - Le ministre délégué à la présidence chargée de la Défense, Joseph Beti Assomo (photo), vient de mettre en place un groupe de travail présidé par le chef d’État-Major des armées, le Général René Claude Meka, avec pour mission de réfléchir au développement des capacités militaro-industrielles de l’armée camerounaise. « Les forces de défense et de sécurité jouent un rôle pivot dans le processus permettant à un pays de muscler […] les filières industrielles dans la marche vers l’émergence économique », a rappelé le ministre Beti Assomo aux membres du groupe de travail.
En plus de trouver les voies et moyens pouvant permettre à l’armée de concourir à l’émergence industrielle du pays, le groupe de travail sus-mentionné a également reçu la mission de faire en sorte que les forces de défense camerounaises puissent « conquérir l’autonomie stratégique, afin de ne plus entièrement dépendre (des) partenaires étrangers pour leurs équipements de défense, se mettant ainsi à l’abri des contingences, des soubresauts des relations entre les États », a précisé le ministre de la Défense.
Mais, apprend-on, avant de se mettre au travail, l’équipe dirigée par le Général Meka devra s’imprégner de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), qui est la nouvelle boussole dont vient de se doter l’État du Cameroun, afin de devenir un pays émergent en 2035. Le premier pilier sur lequel repose la SND30 est la « transformation structurelle de l’économie » nationale.
En s’appropriant cette stratégie avant de se lancer vers la réflexion sur le développement de ses capacités militaro-industrielles, l’armée camerounaise pourrait, à terme, emprunter la même voie que sa consœur égyptienne qui, depuis des décennies, contrôle des pans entiers de l’économie du pays. Au Cameroun, pour l’heure, seul le génie militaire se déploie encore timidement dans le secteur du BTP.
BRM
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