(Investir au Cameroun) - Le 2 décembre 2020, au cours d’une concertation avec les syndicalistes de son entreprise, Michel Ngapanoun, président directeur général de la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam), en charge de la collecte, du ramassage et du traitement des ordures ménagères dans les villes du pays, a annoncé que les tensions de trésorerie que vit actuellement la société qu’il dirige sont le fait des factures d’un peu plus de 20 milliards de FCFA réclamées à l’État du Cameroun.
Cette information n’a cependant pas pu rassurer les employés, dont le syndicat annonce une grève générale au cours de ce mois de décembre 2020, si les salaires des mois d’octobre et de novembre ne sont pas payés, respectivement les 11 et 16 décembre courant, comme promis par la direction de l’entreprise. « Ce mouvement de grève ne pourra prendre fin que lorsque chaque échéance sera respectée et aucune échéance n’est liée à une autre », préviennent les syndicalistes.
Pour rappel, fin 2017, cette entreprise avait déjà dû immobiliser la centaine de camions affectés à la collecte des ordures dans la capitale camerounaise, à cause des impayés de l’État. Il avait fallu une instruction du Premier ministre, puis le paiement partiel (2,5 milliards de FCFA) des arriérés réclamés par l’entreprise (plus de 5 milliards de FCFA) pour que, début 2018, Hysacam se remette à collecter les quelque 1 300 tonnes d’ordures ménagères produites dans la capitale chaque jour.
La perturbation des activités d’Hysacam, à cause des tensions de trésorerie dues aux impayés de l’Etat, avait amené la Communauté urbaine de Yaoundé, la super-mairie de la capitale, à tenter de casser le monopole de cette entreprise dans la collecte, le ramassage et le traitement des ordures ménagères dans le pays.
En effet, début 2019, cette collectivité territoriale avait annoncé la signature d’un contrat avec un groupement dénommé Urbbandna/Ambiafrica/Lipor, en vue d’assurer le ramassage des ordures dans trois communes de la capitale (Yaoundé III, VI et VII). Mais, à ce jour, les camions de ce consortium n’ont jamais été vus sur le terrain.
BRM
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