(Investir au Cameroun) - Le gouvernement camerounais et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) viennent de lancer une étude en vue d’améliorer l’approvisionnement des marchés de l’Extrême-Nord déstructurés par la secte islamiste Boko Haram depuis les trois dernières années.
« Les termes de références qui ont été présentés ce jour au ministère du Commerce par le consultant, Éric Fofiri, portent sur la faisabilité des systèmes communautaires d’approvisionnement des marchés en denrées de premières nécessités dans quatre départements de cette région. Il s’agit, à travers cette étude, d’améliorer les systèmes de stockage et de commercialisation des produits agropastoraux dans le Mayo Sava, le Logone et Chari, le Mayo-Tsanaga et du Diamaré », apprend-on du ministère du Commerce. Les délais de l’étude ne sont pas encore précisés.
Selon un rapport de la Banque mondiale publié en septembre 2018, environ 17 000 têtes de bovins et des milliers d’ovins et de caprins ont été emportés par des membres de Boko Haram dans les villages de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, depuis 2013. Ce qui représente une perte sèche de plus de 3 milliards de FCFA.
Le ministère camerounais de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), lui, indique que le secteur de l’élevage a payé le plus lourd tribut de la guerre contre Boko Haram, avec des pertes estimées à 54,8 milliards de FCFA au total depuis 2013, soit environ 65% des pertes globales. Ces pertes, selon le Minepia, sont consécutives, « aux vols, rapts, tueries d’animaux, etc., aux maladies animales et à la baisse de la valeur commerciale des animaux ».
S.A.