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Yaoundé - 05 mai 2024 -
Social

Cameroun : les employés du Pari mutuel urbain scandent « Non à l’esclavage !»

Yaoundé, le 7 mars 2013. Des employés du PMUC en grève au siège de l'entreprise française. Yaoundé, le 7 mars 2013. Des employés du PMUC en grève au siège de l'entreprise française.

(Investir au Cameroun) - Plus d’une centaine d’employés du Pari mutuel urbain camerounais (PMUC) ont manifesté au siège de l’entreprise française à Yaoundé jeudi dernier, 7 mars 2013, pour réclamer de meilleures conditions de rémunération et le retour d’une quinzaine d’autres employés injustement licenciés d’après eux.  « Non à l’esclavage ! Non à l’esclavage !», scandaient-ils devant le siège du Pmuc, qui a immédiatement fermé la porte aux usagers.

Gisèle Soungou, 28 ans, fait partie des 15 personnes qui ont été licenciées. « Je suis renvoyée pour avoir fait un manquant. Il y a un an, j’ai reconnu avoir fait un manquant. Un manquant que j’ai accepté de rembourser et que j’ai remboursé depuis. Aujourd’hui, grande est ma surprise que l’on me dise que mon contrat est résilié depuis février 2012 pour escroquerie, alors que je continuais à travailler jusqu’en février 2013. On ne peut pas vous licencier et vous le faire savoir un an plus tard. C’est injuste et illégal. Les autres ont le même problème », raconte-t-elle.

Les manifestants expliquent qu’une note de Bienvenu Bokagne, le responsable des ventes du PMUC datée du 12 février 2012 résilie leur contrat avec des motifs divers : escroquerie, retard, carnet perdu ou encore fraude.

Les employés licenciés sont allés se plaindre dans une radio privée de la place (Amplitude FM), ce qui a davantage mobilisé les employés au siège du Pmuc. Ceux-ci se considèrent comme «  esclaves de l’entreprise française ».

Une entreprise qui, d’après eux, gagne pourtant des milliards de FCFA à travers le pari au sport hippique. Ils ont profité de l’occasion pour improviser une manifestation afin d’expliquer aux médias et aux passants qui les observaient scander « Non à l’esclavage ! », leurs conditions de travail. Et ainsi réclamer aux patrons du PMUC une meilleure prise en charge et le retour de leurs collègues licenciés. « Depuis 17 ans, je travaille au PMUC. Ma rémunération mensuelle, c’est 4% de mes ventes. C’est dire que si vous vendez un million de FCFA en un mois, le Pmuc vous paye 40 000 FCFA. Tout le monde est payé ainsi. Plus encore, dans nos kiosques dans les rues, c’est nous qui payons l’impôt libératoire. Nous dépensons mensuellement 4900 FCFA pour cela, alors que ce n’est pas notre entreprise. Pire encore, nous ne sommes pas affiliés à la Caisse nationale de prévoyance sociale. C’est pratique de l’esclavage », se plaint Laurentine Ze.

Contacté jeudi, pour avoir des réponses aux plaintes des employés, la direction générale du PMUC n’a pas donné de réponse. « Ce n’est pas que le Dg refuse de vous répondre. Il est en concertation », a expliqué aux journalistes présents Dorothée Sike, communicatrice en service au PMUC.  Toutefois, l’entreprise annonce pour ce lundi une rencontre avec le syndicat des travailleurs du Cameroun, les employés et le ministère en charge du Travail. Information confirmée par Isaac Bissala, le président de l'Union générale des travailleurs du Cameroun (Ugtc), qui a participé à une première rencontre avec la direction générale du PMUC. « Pour le PMUC, il ne s’agit pas d’employés de l’entreprise, mais de simples collaborateurs. Nous discuterons de tout cela lundi », a-t-il indiqué.

Beaugas-Orain Djoyum

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