Une équipe de responsables de la BAD, de la Banque mondiale (BM), de la BDEAC et de l’AFD vient d’effectuer une mission d’inspection sur le site de construction du barrage de Lom Pangar, dans la région de l’Est du Cameroun. Une mission qui s’est achevée par un satisfécit de ces bailleurs de fonds, qui ont apprécié le niveau d’évolution des travaux de cette infrastructure, qui sera mise en eau en juillet 2015.
Tout en réitérant la disponibilité de la Banque mondiale à continuer ses décaissements pour la bonne conduite de ce projet énergétique, contrairement à une récente rumeur sur la suspension des financements de la BM, Dan Murphy, chef du projet Lom Pangar à la BM, a constaté «des améliorations substantielles, non seulement en terme de progrès physique, mais aussi en ce qui concerne les choses qui sont derrière ce que nous voyons». Pour ce dernier, «globalement, les choses avancent de manière satisfaisante».
Selon Electricity Development Corporation (EDC), le maître d’ouvrage de cette infrastructure, les travaux de ce barrage sont actuellement réalisés à plus de 50%. Pour rappel, le barrage de Lom Pangar aura une capacité de retenue d’eau de plus de 6 milliards de m3, et sera doté d’une usine de production d’énergie d’une capacité de 30 MW.
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L’institut national de la statistique du Cameroun (INS), avec l’appui technique et financier de la Banque africaine de développement (BAD), vient de procéder à Yaoundé, la capitale du camerounaise, au lancement du tout premier portail des données statistiques du Cameroun. Selon l’INS, «ce portail vise à améliorer l’accès du public aux statistiques officielles, à harmoniser l’information statistique et à améliorer la qualité des données diffusées» sur différents secteurs de l’économie camerounaise.
Ce projet soutenu par la BAD, a indiqué Racine Kane, le représentant-résident de cette institution financière au Cameroun, procède de la demande de plus en plus croissante d’informations statistiques sur les économies africaines de manière générale. Le portail du Cameroun est disponible à l’adresse suivante : http://cameroon.africadata.org
A en croire le directeur de l’Institut national de la statistique, Joseph Tedou, avec le concours de toutes les administrations détentrices de statistiques, une équipe restreinte d’experts de l’INS s’attèlera désormais à mettre à jour les données et analyses publiées sur ce portail, dont les fonctionnalités sont les suivantes :
Le ministre camerounais de l’Economie, Emmanuel Nganou Djoumessi, et le représentant résident de la Banque africaine de développement (BAD) au Cameroun, Racine Kane, ont signé le 16 décembre 2013 à Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest, deux accords de prêt et de don, d’un montant total de plus de 12 milliards de francs Cfa.
Le prêt de 10,4 milliards de francs Cfa, couplé à un don de 2,3 milliards de francs Cfa, a-t-on appris, vont permettre de financer la phase 2 du projet Grassfield, qui vise à doter la région du Nord-Ouest du Cameroun d’infrastructures rurales et de projets agricoles permettant de lutter contre la pauvreté.
La première phase du projet Grassfield implémenté entre 2005 et 2011, a-t-on appris, a permis de générer des revenus de plus de 5 milliards de francs Cfa au profit des bénéficiaires du projet, de réhabiliter 300 km de routes rurales, et d’augmenter la production agricole commercialisée de près de 60%.
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Selon Racine Kane, le représentant-résident de la Banque africaine de développement au Cameroun, le portefeuille des investissements de la BAD en faveur du Cameroun, est actuellement estimé à 440 milliards de francs Cfa.
Il s’agi0, apprend-on, de l’enveloppe globale mise à disposition par cette banque continentale, pour la réalisation de 19 projets, dont 10 au plan national, quatre au plan régional et cinq en collaboration avec le secteur privé.
Ces projets sont réalisés dans les domaines de l’énergie (Construction du barrage de Lom Pangar par exemple), des infrastructures routières (bitumage de la route Enugu-Bamenda devant relier le Cameroun au Nigéria, du pont sur le Ntem,etc.), de l’adduction d’eau, de l’assainissement (programme d’aménagement de Yaoundé), de l’Agriculture (production de plants et semences améliorées à l’IRAD)...
Cependant, les décaissements jusqu’ici effectués par l’Etat du Cameroun ne représentent qu’à peine 37% de l’enveloppe budgétaire sus mentionnée. D’où l’organisation le 19 novembre 2013 à Yaoundé, d’un atelier sur «la validation du plan d’amélioration de la performance du portefeuille de la BAD au Cameroun, pour l’exercice 2014».
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Les rapports conflictuels entre les administrateurs du CNIC et l’ingénieur et architecte naval sud-coréen sont à l’origine du limogeage de ce dernier.
Le communiqué à l’issue desdites assises indique que Seoung-Rok Yang, un ingénieur sud-coréen, est nommé directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun (CNIC), en remplacement de son compatriote, Moon-Kwi-Ho. Celui-ci avait hérité des rênes de l’entreprise à capitaux publics relevant du portefeuille de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) en septembre 2010, en qualité de directeur général délégué pour une période d’un an éventuellement renouvelable.
Ces derniers mois, les rapports entre lui et le conseil d’administration se sont envenimés. Notamment au sujet de l’option choisie pour l’exploitation du yard pétrolier de Limbe, en projet depuis 2001. Le gouvernement camerounais a décidé d’en faire un yard de réparations navales, contrairement à l’avis de son partenaire sud-coréen qui souhaite plutôt un yard de constructions navales. Avec la désignation d’un nouveau manager à la tête du CNIC, la querelle est désormais close.
Seoung-Rok Yang qui est attendu au Cameroun dans les tout prochains jours est appelé à respecter le chronogramme des activités de construction du yard pétrolier de Limbe. Lequel prévoit notamment l’obtention, dans un délai d’un à deux mois, de la levée de suspension des décaissements de la Banque africaine de développement (BAD). Comme pour dire que le principal défi qui attend le sud-coréen est de convaincre les bailleurs de fonds de libérer les quelque 80 milliards F CFA attendus d’eux.
GCM
L’objectif est de construire à Kribi une centrale électrique à gaz de 216 MW ainsi qu’une ligne haute tension (225 kV) sur une centaine de kilomètres afin d’acheminer l’électricité jusqu’au réseau Sud au pays.
Kribi Power Development Company est une filiale de la société américaine de production et de distribution d’électricité AES. L’Etat camerounais en détient 44%.
Le financement est obtenu auprès d’un groupe de bailleurs de fonds : Banque africaine de développement, Société financière internationale (SFI), Société néerlandaise de financement du développement (FMO), BDEAC, Proparco. Une syndication de banques locales dirigée par la Standard Chartered Bank apporte le complètement.
Selon Mme Tas Neside Anvaripour, chef de la division de financement des infrastructures de la BAD : « Le manque d'électricité fiable est un obstacle majeur au développement de l'environnement des affaires au Cameroun (…). L'utilisation du gaz domestique permettra de capitaliser sur les ressources propres du pays et ainsi de se substituer aux importations de carburant. »
Les deux institutions bancaires internationales viennent respectivement d’accorder à l’Etat camerounais 32,9 et 20,3 milliards FCFA pour la réalisation de cet important projet de Lom-Pangar à travers lequel le pays entend devenir un exportateur d’énergie.
Les documents y afférents ont été signés le 18 janvier 2012 à Yaoundé d’une part, par le ministre de l’Economie, Emmanuel Nganou Djoumessi et d’autre part, par Racine Kane, représentant résidant de la Bad à Yaoundé et Michaël Adande, président de la BDEAC.
Les sommes, disponibles courant avril 2012, seront affectées à la construction du barrage-réservoir et des lignes de transport d’énergie. Sur les 49 milliards de fonds propres attendus, l’Etat a fait démarrer le chantier à hauteur de 20 milliards. L’argent provient de l’emprunt obligataire mis en place fin 2010.
La cité du maître d’ouvrage est déjà réalisée et habitée par l’entrepreneur chinois. Les routes d’accès sont pratiquement achevées et le nouveau village de Lom-Pangar, annonce-t-on, sera inauguré dans les prochains jours.
La construction du barrage engloutira au total 194 milliards. La contribution de trois autres institutions internationales reste attendue, dont l’AFD à travers Proparco et la SFI, filiale de la Banque mondiale.