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Yaoundé - 26 avril 2024 -

Le nombre de personnes pauvres au Cameroun a augmenté de 14% entre 2007 et 2014, passant d’environ 7,1 millions de personnes à 8,1 millions, révèlent les résultats de la 4ème enquête camerounaise auprès des ménages (Ecam 4) que vient de publier l’Institut national de la statistique (INS).

Cependant, souligne l’INS dans Ecam 4, l’indice de pauvreté, qui indique le niveau de pauvreté global dans le pays, lui, ne cesse de baisser depuis 1996. En effet, apprend-on, il est passé de 53% cette année-là, à 40,2% en 2001, pour finalement atteindre 39,9% en 2007 et 37,5% en 2014. Cette baisse est cependant insuffisante pour réduire le nombre de personnes pauvres dans le pays, car, selon l’INS, «c’est plutôt une incidence de la pauvreté inférieure à 32% qui aurait pu permettre d’inverser la tendance».

Globalement, sur la période 2007-2014 concernée par Ecam 4, le niveau de pauvreté au Cameroun a donc baissé de 2,4 points de pourcentage. Mais, font remarquer les rapporteurs d’Ecam 4, «cette baisse modérée est en deçà du rythme préconisé dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) et ne permet pas d’atteindre l’Objectif de réduire de moitié la pauvreté à l’horizon 2015 suivant l’agenda des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)».

Cependant, «au regard des perspectives de croissance économique favorables et soutenues par les politiques publiques en cours de mise en œuvre ou envisagées», apprend-on, «l’atteinte de l’objectif de 28,7% d’incidence de la pauvreté en 2020 fixé dans le DSCE reste possible». A la condition que, indique l’INS, «le taux réel de croissance du PIB se situe nettement au-dessus de 7% en moyenne annuelle». Ce qui n’est pas du tout gagné dans la mesure où, non seulement ce taux de croissance n’atteindra pas 7% en 2015, mais aussi parce qu’en 2016, il est déjà projeté à 6% au plus.

BRM

 

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vendredi, 02 janvier 2015 10:13

Les vœux 2015 du président Paul Biya

Camerounaises, Camerounais,Mes chers compatriotes,

Après une période d’intense activité politique, nous pouvions espérer que l’année 2014, sans échéances électorales, nous laisserait le champ libre pour nous consacrer en priorité à la relance de notre croissance économique. Celle-ci, comme vous le savez, est un préalable à l’amélioration des conditions de vie de nos populations. Il n’en a pas été exactement ainsi. Et cela en raison de l’intensification des attaques de la secte Boko Haram contre notre territoire national. A celles-ci se sont ajoutées des actions criminelles des bandes armées à notre frontière avec la RCA.

S’agissant de Boko Haram, cette organisation terroriste s’était auparavant livrée à des coups de main pour enlever des otages isolés ou pour piller des biens publics ou privés. Encouragés par leur emprise sur le nord-est du Nigeria, ces soi-disant « djihadistes » ont lancé contre la région de l’Extrême-Nord de notre pays des opérations de plus grande envergure. On se souvient de l’attaque du camp d’une entreprise chinoise à Waza et du raid contre Kolofata. L’une et l’autre se soldèrent par plusieurs morts et l’enlèvement de nombreux otages.

Cela ne pouvait pas être toléré. Nous avons donc mis en place un dispositif de riposte et de prévention qui a rapidement fait ses preuves. A chacune de ses tentatives, Boko Haram essuie désormais de lourdes pertes en vies humaines et en matériels. On peut espérer qu’ils en tireront des leçons. Je voudrais à ce point rendre un vibrant hommage à nos forces armées dont la vaillance s’est illustrée lors des récents combats. J’ai eu l’occasion de dire que la Nation, dans son ensemble, devait se mobiliser derrière son armée. Les nombreux témoignages qui me parviennent de toutes nos régions me laissent penser qu’il en est bien ainsi. J’ai apprécié tout particulièrement les prises de position de nos compatriotes musulmans. Ils ont bien compris, comme tous les autres Camerounais, qu’il ne s’agissait pas du tout d’une guerre dont la religion était l’enjeu. Ils ont bien compris qu’il s’agissait d’une réponse à une agression extérieure de la part d’une organisation terroriste qui n’adhère pas aux valeurs d’une société fraternelle.

Mes chers compatriotes,

La montée des périls à nos frontières nous a amenés à prévoir des dispositions concernant les effets que cette menace pourrait représenter pour notre sécurité intérieure. Tel est l’objet de la loi sur la répression du terrorisme que le Parlement vient d’adopter à une large majorité. Il ne s’agit aucunement, comme l’ont prétendu certains esprits mal intentionnés, d’en prendre prétexte pour restreindre les libertés publiques. D’ailleurs, le texte est parfaitement clair à cet égard.

J’ajoute que, devant la multiplication des actes terroristes, la plupart des grands pays démocratiques ont dû, au cours des dernières années, compléter leur législation dans le sens de la prévention du terrorisme. Ce faisant, ils se conformaient aux recommandations des organisations internationales, notamment les Nations Unies et l’Union Africaine. C’est ce que nous-mêmes avons jugé bon de faire. Nous entendons ainsi nous garantir, autant que possible, contre d’éventuels risques de nature terroriste. C’est non seulement le droit, mais aussi le devoir de tout Etat de protéger ses ressortissants. Je suis certain que l’immense majorité de nos compatriotes l’a compris.

Je voudrais également rappeler ici que nous ne sommes pas seuls confrontés à cette menace qui transgresse les frontières des Etats. Certains de nos voisins, le Nigeria, le Tchad, le Niger, le Bénin, coopèrent avec nous pour opposer un front commun à Boko Haram.

L’Organisation des Nations Unies et plusieurs grandes puissances, notamment les Etats-Unis, l’Allemagne, la France, la Russie et la Chine, nous soutiennent aussi. J’aurai l’occasion très prochainement d’y revenir.

Il va de soi que la mobilisation des moyens nécessaires pour assurer notre défense nous impose des charges supplémentaires. Comme vous le savez, la situation en RCA nous commande aussi de rester vigilants sur notre frontière orientale. Elle nous impose d’accueillir des dizaines de milliers de réfugiés en provenance de ce pays frère. C’est le lieu pour moi de saluer l’aide appréciable que nous apportent les organisations humanitaires. Il est évident que ce devoir de solidarité,  auquel nous ne pouvons déroger, a des conséquences sur le plan budgétaire. Mais nous devons également savoir que la sécurité a un prix.

Mes chers compatriotes,

Comme je l’ai dit au début de mon propos, nous avons été amenés à accorder la priorité à la défense du territoire national. Car il n’y a pas de paix sans sécurité, pas de développement sans paix. Nous n’avons pas pour autant relâché nos efforts pour relancer la croissance. Maintenant que nos institutions démocratiques ont trouvé leur rythme de croisière, celle-ci se situe au cœur de notre politique. Je l’ai dit tantôt, la croissance conditionne la montée en puissance de notre économie et, par voie de conséquence, notre capacité à faire reculer la pauvreté et à progresser vers l’émergence.

Une rapide évaluation de notre programme économique montre que nos grands projets de première génération sont, soit achevés ou sur le point de l’être, soit en bonne voie. C’est notamment le cas de la centrale à gaz et du port de Kribi, des barrages et des centrales hydro-électriques, ainsi que de certains chantiers routiers et d’infrastructures diverses.

Ces projets ont entraîné un regain d’activité dans différents secteurs de notre économie. Des retombées pour l’emploi et la promesse d’une amélioration des conditions de vie sont, elles aussi, perceptibles. L’année 2015 devrait donc voir le lancement des projets de seconde génération dans les secteurs de l’énergie, de l’eau, des routes et autoroutes ainsi que des transports.

Mes chers compatriotes,

Les annonces fortes de mon message du 31 décembre 2013, ont été, pour l’essentiel, concrétisées.

1.Nous avons célébré, en février dernier à Buea, le CINQUANTIEME ANNIVERSAIRE DE LA REUNIFICATION DU CAMEROUN. Nous l’avons fait avec tout le faste et la solennité nécessaires. La ville de Buea, enrichie d’infrastructures diverses, en est sortie totalement transformée. Les effets de cette célébration se sont également fait sentir dans les villes environnantes. Ce grand moment d’unité nationale fera date dans nos annales.

2.Je vous avais également annoncé des avancées significatives dans le domaine de la santé. Ce sont maintenant des réalités. Le traitement du paludisme pour les enfants de moins de cinq ans est aujourd’hui effectivement gratuit. Notre carte sanitaire comporte désormais trois nouveaux hôpitaux de référence : le centre national des urgences de Yaoundé, l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala et l’hôpital de référence de Sangmélima.

3.Les retombées favorables pour l’emploi de notre politique de croissance, auxquelles je faisais allusion il y a un instant, se sont confirmées. 283 443 emplois nouveaux ont été créés en 2014. Nos prévisions, vous vous en souvenez, étaient de 250 000.

4.Vous vous souvenez également que j’avais insisté sur la nécessité pour le Cameroun d’avoir, pour les prochaines années, un véritable plan d’urgence. Cette annonce a, elle aussi, été suivie d’effet. Ce plan a été adopté et lancé lors du Conseil ministériel du 09 décembre dernier. J’y reviendrai un peu plus tard.

Mes chers compatriotes,

Devons-nous nous satisfaire de ces résultats que l’on peut qualifier objectivement de positifs ? Des progrès appréciables ont été obtenus. Le récent rapport d’évaluation triennal de la mise en œuvre du DSCE le confirme. Ceci étant, je dirai simplement que nous pouvons et devons faire encore mieux. Je reste convaincu, comme je l’indiquais l’an dernier dans les mêmes circonstances, que nous devons à tout prix accélérer le rythme de notre croissance. Sommes-nous sûrs d’avoir actionné tous les leviers qui sont à notre portée ?

Prenons l’exemple de l’investissement. Il a été jusqu’à présent majoritairement laissé à l’initiative de l’Etat et surtout réservé aux projets structurants et sociaux. Au cours de ces dernières années, les crédits affectés au Budget d’Investissement Public se sont considérablement accrus. En 2014, leur montant a représenté à peu près un tiers de l’enveloppe budgétaire globale, soit environ mille milliards de francs CFA. Il conviendrait de s’en féliciter. Mais, au niveau de l’exécution, les blocages apparaissent et les projets tardent parfois à se concrétiser. Je me suis élevé contre cette sous-consommation des crédits. Les besoins, vous le savez, sont criants et urgents. Je constate, pour m’en féliciter, que, cette année, les taux d’exécution des marchés sont en net progrès. Ceux-ci devront de plus en plus correspondre aux taux d’engagement.

Bien que les pouvoirs publics aient adopté, en 2013, par voie législative, des mesures incitatives fortes pour l’investissement privé, celui-ci ne paraît pas encore être en mesure de prendre le relais de l’Etat.

Néanmoins, un mouvement semble se manifester chez les entrepreneurs nationaux ou étrangers. Les campagnes de sensibilisation des organismes de promotion des investissements y sont pour beaucoup. J’en veux pour preuve la signature récente de 13 conventions au Ministère de l’Industrie, représentant un montant de 180 milliards de francs CFA.

Je veux espérer que ceci n’est qu’un début. Nous avons besoin en effet d’une politique industrielle ambitieuse. Il n’y a pas de grand pays sans industrie. Même notre agriculture, dont j’aime à dire qu’elle est notre principale richesse, a vocation, elle aussi, à devenir « industrielle ».

L’on peut  comprendre qu’en raison de leur complexité, nos grands projets miniers concernant le fer et la bauxite, dont la finalité est également l’industrialisation, prennent du temps à se concrétiser. En revanche, il n’y a pas de raison valable à notre lenteur à développer des industries de transformation de nos matières premières d’origine agricole.

Outre l’avantage que nous pourrions en tirer en termes de valeur ajoutée et d’emploi, la transformation sur place contribuerait au rééquilibrage de notre commerce extérieur structurellement déficitaire. Notre balance commerciale se caractérise en effet par un excédent important des importations par rapport aux exportations. Celles-ci reposent essentiellement sur la vente de 3 ou 4 produits bruts, dont les cours sont variables. Nos importations, quant à elles, concernent surtout des produits manufacturés, notamment des biens d’équipement pour nos grands projets. Il nous est évidemment difficile de restreindre nos achats de biens d’équipement. Cela, nous le comprenons. Nous devons pouvoir par contre freiner l’importation de denrées que nous sommes en mesure de produire.

Ces observations que je suis amené à faire, une nouvelle fois, traduisent la difficulté que nous éprouvons à passer d’une économie où le rôle de l’Etat reste prédominant, à un système plus libéral qui est désormais la règle. A tel point que nous cumulons parfois les inconvénients des deux systèmes. Ainsi s’explique, me semble-t-il, la résistance aux réformes structurelles qui entrave nos efforts pour relancer la croissance.

Certaines de ces réformes concernent notre gouvernance et en particulier nos finances publiques. Dans ce domaine, des progrès notables ont été accomplis. Il conviendra de les consolider en veillant à la soutenabilité budgétaire, en diminuant autant que possible les subventions et en révisant l’assiette fiscale. D’une façon générale, notre administration gagnerait aussi à simplifier, à alléger ses procédures et, comme je l’ai dit récemment et comme je l’ai prescrit, à réduire son train de vie.

Mes chers compatriotes,

Pour donner un coup d’accélérateur à notre croissance, j’ai instruit le Gouvernement de mettre en œuvre un « plan d’urgence ». L’objectif est de réaliser, en trois ans, des progrès visibles et des améliorations mesurables dans des domaines vitaux. Citons dans ce sens la modernisation urbaine, la santé, l’agriculture, les routes, l’énergie, l’eau, l’habitat social et la sécurité. J’attends de ce plan qu’il apporte à nos populations, sur l’ensemble du territoire national, la satisfaction de leurs besoins les plus urgents. Cette initiative est distincte de notre stratégie pour la croissance et l’emploi qui continuera d’être appliquée par le Gouvernement. L’enveloppe financière qui lui sera consacrée sera de l’ordre de mille milliards de francs CFA. La mise en œuvre de ce plan montrera si nous sommes capables de relever un défi dont nous avons nous-mêmes défini les contours et les délais. Il sera, bien entendu, du plus haut intérêt pour notre pays de gagner ce pari. Nous en avons les  moyens.

Mes chers compatriotes,

Vous allez, dans quelques heures, célébrer, dans la joie, le passage à la Nouvelle Année.

Mais, avant cela, ayons une pensée émue pour nos soldats qui sont tombés pour la défense de notre patrie. Ayons une pensée solidaire pour ceux qui veillent à notre sécurité le long de nos frontières, pour leurs familles qui sont dans la peine  ou l’inquiétude, pour nos compatriotes enfin qui souffrent dans leur chair et dans leur âme.

Il est temps pour moi maintenant de vous présenter, à toutes et à tous, mes vœux les plus sincères de santé et de bonheur pour la Nouvelle Année.

Bonne et heureuse année 2015 !

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Le gouvernement camerounais a récemment lancé «un avis international d’appel à manifestation d’intérêt, pour la présélection d’entreprises ou groupements, en vue de l’attribution d’un titre minier sur un bloc rutilifère en République du Cameroun». Les candidats intéressés ont jusqu’au 30 janvier 2015, pour faire parvenir leurs dossiers au secrétariat du directeur des Mines, au ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique à Yaoundé.

Mais avant tout, ces candidats devront s’assurer de remplir les conditions suivantes : «avoir une expérience de l’Afrique et disposer d’un résultat d’exploitation global et annuel dans le secteur minier de 150 millions de dollars (soit environ 75 milliards de FCfa) sur les cinq dernières années ; justifier de la qualité des expériences passées dans la mise en exploitation réussie de projets miniers intégrés ayant nécessité la conception, la construction et l’exploitation d’infrastructures lourdes de transport et d’évacuation ; justifier de capacités techniques et financières suffisantes pour le financement de projets intégrés en vue de l’obtention de ce titre minier…».

Bien que le gisement rutilifère visé par cet avis à appel à manifestation d’intérêt ne soit pas précisé, l’on sait que le gisement en la matière le plus en vue dans le pays est celui d’Akolinga, situé dans la région du Centre. Son potentiel est estimé à 300 millions de tonnes, selon le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE).

Le Cadre d’appui à l’artisanat minier (Capam), programme du gouvernement destiné à encadrer les exploitants miniers artisanaux, souligne que le gisement de rutile d’Akonolinga, dont les réserves sont plus larges et s'étendent sur une vaste superficie de plus de 30 000 km aux abords des régions du Centre, du Sud, du Littoral, de l'Est et de l'Ouest ; a été exploré par l’entreprise Free Mining, en association avec la compagnie américaine Gilla. Mais, apprend-on, le permis leur a été retiré en juin 2013 au profit de Sicamines, une entité anglaise.

BRM

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Selon la Banque mondiale (BM), il sera difficile pour le Cameroun de devenir un pays émergent à l’horizon 2035, tel qu’envisager par les autorités du pays, eu égard au retard accusé dans ses prévisions de croissance jusqu’ici. En effet, fait remarquer l’institution financière internationale dans la dernière édition de ses cahiers économiques sur le Cameroun, «le taux de croissance moyen observé de 2010 à 2013 dans le pays est de 4,1 %, soit un point de pourcentage en dessous des cibles de la «Vision 2035» (et 0,8 point de pourcentage de moins que dans le scénario de référence du DSCE».

Pour renverser la tendance et «rattraper ce retard et atteindre les objectifs officiellement fixés pour 2020, il faudrait un taux de croissance annuel de 9,5 % sur la période 2014-2020, à comparer aux 4,8 à 5,4 % établis dans les projections de la Banque mondiale. Cette situation appelle une attention renouvelée aux sources de la croissance au Cameroun. Compte tenu de l’impact important de l’éducation sur la croissance à long terme, une révision des sources de la croissance devrait commencer par regarder la qualité du capital humain», analyse la Banque mondiale.

A l’appui de sa recommandation, l’institution de Bretton Woods révèle que «les théories de la croissance endogène ont été testées au cours des trois dernières décennies dans un grand nombre de pays et ont confirmé que le capital humain joue un rôle essentiel dans la croissance économique». A cet égard, conclu la BM, «l’éducation, ainsi que la santé peuvent contribuer d’une manière importante à l’aspiration du Cameroun à devenir une économie émergente à l’horizon 2035».

Aussi, les analystes de la Banque mondiale conseillent-ils au gouvernement camerounais d’investir massivement dans l’éducation. Car, apprend-on, «bien que les dépenses publiques d’éducation aient augmenté au Cameroun, passant de 1,9 % du PIB en 2000 à 3,3 % en 2003, elles ont depuis marqué le pas et restent en dessous de la moyenne régionale de 4,3 %».

 

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Au lieu des 4,8% de taux de croissance du PIB escomptés en 2014, tel qu’annoncé par le Premier ministre, Philémon Yang (photo), devant les parlementaires lors de la présentation du programme économique et social de l’Etat en novembre 2013, le gouvernement camerounais voit désormais un peu plus grand. En effet, a-t-on appris au terme du conseil de cabinet du mois d’avril qui s’est tenu à Yaoundé le 21 avril 2014, un plan d’urgence a été conçu par le ministère de l’Economie, afin de porter le taux de croissance du PIB du pays à «au moins 6% dès 2014, et d’engranger dans les années prochaines d’autres gains substantiels d’augmentation des différentes productions et de la richesse nationale».

Même si le communiqué ayant sanctionné le conseil de cabinet sus mentionné ne s’étend pas de manière détaillée sur le contenu de ce programme, qui attend d’être validé par le présidence de la République avant son implémentation, l’on apprend cependant que «les actions et mesures retenues tendent, entre autres, à améliorer le climat des affaires, moderniser l’appareil de production, renforcer l’accès et la disponibilité des facteurs de production, favoriser l’accès aux financements et accélérer l’industrialisation».

S’agissant des investissement publics, apprend-on, le plan d’urgence s’appesantira sur la nécessité «de relever le taux d’exécution du budget d’investissement public (BIP) pour le porter à plus de 90%, d’améliorer la maturation des projets inscrits au BIP et d’accélérer la mise en vigueur des accords de financement, pour une utilisation plus conséquente des ressources issues de la coopération bilatérale et multilatérale».

Le gouvernement précise, par ailleurs, que «ce plan, adossé sur le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce), a été élaboré de manière participative, notamment avec l’apport des organisations représentant le secteur privé. Il sera financé sur les ressources du budget 2014 et comportera un programme dédié d’investissements prioritaires».

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Le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) procédera le 26 février 2014 au palais des Congrès de Yaoundé, à la dédicace de l’ouvrage collectif intitulé «100 propositions du Gicam pour l’émergence du Cameroun». Produit par le Cercle de réflexion économique du Gicam (Creg) que coordonne l’universitaire Roger Tsafack Nanfosso (photo), cet ouvrage est présenté comme étant la «partition du Gicam articulée autour de la mobilisation des acteurs pour l’accélération de la croissance» économique au Cameroun.

Le regroupement patronal le plus important du Cameroun part d’un constat pour expliquer sa démarche : depuis l’adoption du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) en 2009, cadre de référence du gouvernement pour atteindre l’émergence à l’horizon 2035, «la plupart des changements structurels indispensables pour porter cette ambition ne sont pas intervenus».

Aussi, soutiennent les auteurs de l’ouvrage, le Cameroun «n’a pas pu se rapprocher des objectifs fixés dans l’un des domaines clés de cette vision qui est celui de la croissance économique. De fait, la vision prévoyait qu’à travers un fort relèvement de sa productivité globale, l’économie devra progressivement accélérer sa croissance à partir de 2010 pour atteindre des taux nettement au dessus de 9-10% sur la période 2015-2025. A l’évidence, les performances réalisées sur la période 2010-2013 se situent en deçà de ces objectifs».

Le développement de l’agriculture, une solution idoine

C’est la raison pour laquelle le Gicam propose des voies concourant à inverser cette tendance. Celles-ci passent d’abord, apprend-on, par l’accroissement substantiel des investissements dans l’agriculture «identifiée par tous comme niche de croissance par excellence et d’emplois au Cameroun», le développement des secteurs de la pêche, de la pisciculture et de l’élevage dont «on ne saurait se satisfaire du peu de résultats qui résultent de l’attention assez mitigée qui y est porté», et «un management de la sylviculture durable au Cameroun, sous-secteur dont l’importance se mesure aujourd’hui à sa seconde place comme source de recettes d’exportations du pays».

Dans le secteur secondaire présenté comme «névralgique», le Gicam plaide pour «l’avènement de véritables PME dans la transformation des produits agricoles, la rationalisation de la distribution de l’énergie électrique et la promotion du développement de grandes entreprises du BTP avec les entreprises nationales au premier plan, la maîtrise du déploiement du secteur informel et la codification de ses interrelations avec le secteur structuré… »

En ce qui concerne le tertiaire, l’ouvrage du Gicam recommande de lever tous les obstacles qui bloquent l’accès au crédit et au foncier ; le développement des infrastructures routières, ferroviaires, aéroportuaires et portuaires ; l’éradication des imperfections du système judiciaire, la lutte contre la corruption et l’amélioration des systèmes de régulation.

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Selon le dernier rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique sub-saharienne présenté le 22 novembre 2013 à Yaoundé par la représentation locale du Fonds monétaire international (FMI), le taux de croissance du Cameroun en 2013 va culminer à seulement 4,7% (contre des prévisions gouvernementales de 6,1% en début d’année), alors qu’une moyenne de 5% sera enregistrée en Afrique sub-saharienne.

Par ailleurs, même si ce taux de croissance est jugé satisfaisant au regard de l’évolution de la courbe dans d’autres parties du monde, d’une part, et des taux réalisés au Cameroun respectivement en 2011 (4,1%) et 2012 (4,6%), d’autre part, le FMI fait remarquer que ces performances ne permettent pas encore au pays de réaliser son ambition d’émergence à l’horizon 2035.

A titre d’exemple, souligne le FMI, si le Cameroun reste sur la tendance actuelle, le taux de croissance du pays ne pourra pas dépasser 5,4% en 2020, alors que le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), cadre de référence du gouvernement pour le développement du pays à long et à moyen terme, projette ce taux de croissance à 10,2% sur la même période.

Aussi, le FMI conseille-t-il au gouvernement camerounais de redoubler d’efforts dans l’amélioration du climat des affaires, la réduction de subventions diverses, la construction des infrastructures, la mise en place de mécanismes pour le développement des PME, la supervision du secteur bancaire, l’augmentation de la production nationale…

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M. Tang Ahanda, chef de Division des normes et de la planification au ministère des Travaux publics, vient de révéler lors de la «Journée des travaux publics» au Salon de l’action gouvernementale (Sago), qui s’achève ce 22 août 2013 à Yaoundé, que le gouvernement camerounais ambitionne d’accélérer le bitumage des routes, pour atteindre 8500 Km d’ici à 2020.

En effet, a-t-il indiqué, au dernier pointage qui date de 2009, seulement 10% du réseau routier camerounais était bitumé, soit 5250 Km. Il est donc question, selon les prescriptions du Document de stratégie pour la croissance et l’Emploi, de porter le pourcentage du réseau routier bitumé au Cameroun a 17% à l’horizon 2020, ce qui équivaut, souligne M. Tang Ahanda, à un rythme de bitumage de 300 km de routes par an.

A en croire la même source, ce programme gouvernemental de bitumage du réseau routier camerounais va se concentrer autour des sites abritant des projets structurants tels que le porte en eau profonde de Kribi (région du Sud) et l’exploitation du fer de Mballam (région de l’Est) ; ainsi que la promotion des échanges dans la zone Cemac, à travers la construction d’axes routiers reliant les pays de cet espace communautaire. Il en est ainsi de la construction annoncée de la route Sangmélima (Cameroun)-Ouesso (Congo Brazzaville).


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Le ministre camerounais de l’Economie, Emmanuel Nganou Djoumessi, vient d’approuver pour le compte du gouvernement, la nouvelle stratégie de l’éducation et de la formation, dont la conception a été prescrite par le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), principal cadre de référence pour le développement du Cameroun à l’horizon 2035.

Selon des sources autorisées contactées par l’agence Ecofin au ministère de l’Economie, cette stratégie qui est le tableau de bord du gouvernement camerounais pour le développement de la formation et de l’éducation à l’horizon 2020, prévoit des investissements d’un montant global de 1856 milliards de francs Cfa entre 2014 et 2016, période triennale d’implémentation de la première phase.

A en croire Ambroise Otsogo Onguéné, le secrétaire technique de l’équipe d’experts qui a conçu cette stratégie, celle-ci préconise par exemple le développement de l’éducation préscolaire communautaire dans les zones rurales, mais surtout la suppression de la politique de construction des salles de classes et son remplacement par une politique de construction d’établissements scolaires complets dotés de toutes les commodités, dont des logements d’astreinte pour enseignants affectés dans les zones frontalières ou à accès difficiles.

Pour mémoire, depuis des années au Cameroun, l’Etat se contente de créer des lycées et collèges publics dont la construction est généralement abandonnée aux Associations de parents d’élèves (APE) et aux élites locales. Conséquence : plusieurs établissements scolaires créés au Cameroun depuis des lustres ne sont pas physiquement repérables sur le terrain pendant des années.

Toute chose qui a contribué à plomber le système éducatif camerounais dans lequel on observe un déficit de 30 000 enseignants dans le primaire selon les syndicalistes, et qui, selon une analyse récemment publiée par la représentation de la Banque mondiale pour les pays de la Cemac, est un moulin à fabriquer des chômeurs, l’inadéquation entre les formations dispensées, les programmes scolaires et les besoins du monde de l’emploi étant criarde.

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