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Yaoundé - 04 mai 2024 -

Première entreprise camerounaise cotée à la Douala Stock Exchange (DSX), la bourse des valeurs mobilières du pays, la Société des eaux minérales du Cameroun (SEMC) se porte décidément très mal. Selon les états financiers de l’entreprise dont l’agence Ecofin a pris connaissance, la SEMC a achevé l’année 2013 avec un résultat net négatif à -319 millions de francs Cfa, contre -50,5 millions de francs Cfa à fin 2012.

La sonnette d’alarme avait déjà été tirée dans un rapport de l’assemblée générale de la SEMC du 28 juin 2013. Au cours de cette rencontre des actionnaires, il avait été révélé que l’entreprise a perdu 11% des parts du marché de l’eau minérale au Cameroun, par rapport à l’année 2012, à cause de l’offensive de la concurrence. Notamment celle de la société Source du pays (SP), qui a sérieusement influencé le marché de l’eau minérale au Cameroun en 2013 avec sa marque Supermont conditionnée en 5 et 10 litres très bon marché.

Avec ces performances de nouveau très peu reluisantes, la SEMC, filiale de la société anonyme des Brasseries du Cameroun du groupe Castel, demeure l’entreprise la moins performante, sur les trois cotées (SEMC, Safacam, Socaplam) à la DSX.

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La Société africaine forestière et agricole du Cameroun (Safacam), l’une des trois entreprises cotées à la Douala Stock Exchange (DSX), a achevé l’année 2013 sur une performance en forte baisse. En effet, apprend-on dans les états financiers «non vérifiés» publiés par Safacam, le résultat net comptable à fin 2013 a dégringolé de près de 40% à 2,871 milliards de francs Cfa, contre 4,363 milliards de francs Cfa l’année précédente.

Cette performance confirme les craintes déjà exprimées par les responsables de cette entreprise agro-industrielle à la fin du premier semestre 2013, pourtant marqué par une augmentation de 20% sur le chiffre d’affaires. «Le second semestre 2013 devrait être plus difficile que le premier. Sur le marché de l’huile de palme, même si les prix sont maintenus, la baisse habituelle de la production en fin d’année ne permet pas d’envisager une activité aussi soutenue qu’au premier semestre. Concernant le caoutchouc, une incertitude demeure sur l’évolution des prix internationaux qui semblent suivre une tendance baissière», indiquait déjà le DG de l’entreprise, Yanick Vernet.

Au finish, révèlent les états financiers de Safacam, même si les productions de l’huile de palme et du caoutchouc ont respectivement augmenté de 14 et 22% à fin 2013, seul le prix de l’huile de palme a connu une hausse de 16% par rapport à 2012, celui du caoutchouc ayant baissé de 19% par rapport à la même période l’année précédente.

Aussi, au lieu d’un dividende net de 11 303 francs Cfa par action distribué en 2012, les actionnaires de Safacam, selon les prévisions des administrateurs, n’encaisseront que 4895 francs Cfa par action dématérialisée en 2013, hors retenue de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers (IRCM). Les actions non dématérialisées quant à elles, apprend-on, seront rémunérées à 4592,5 et 4675 francs Cfa (hors IRCM), pour les actionnaires domiciliés respectivement au Cameroun et à l’étranger. La distribution de ces dividendes, apprend-on, devrait intervenir au plus tard le 30 septembre 2014.

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D’après les états financiers «non vérifiés par les commissaires aux comptes», que vient de publier la Société camerounaise de palmeraies (Socapalm), cette entreprise agro-industrielle cotée à la bourse des valeurs mobilières de Douala (DSX), a réalisé un résultat net après impôts de 5,167 milliards de francs Cfa en 2013, contre 3,6 milliards de francs Cfa en 2012, soit une hausse de près de 50%.

En tenant compte des «investissements prévus et de la situation de la trésorerie de la société», apprend-on, le Conseil d’administration de la Socapalm a recommandé aux actionnaires de distribuer un montant de 5,167 milliards de francs Cfa au titre de dividende, soit 3 388 francs Cfa par action «avant retenue de l’impôt sur les revenus des capitaux mobiliers (IRCM)».

Ce qui correspond, peut-on lire dans les états financiers de la Socapalm, à un dividende «non dématérialisé» de 2828,9 francs Cfa (contre 1914 francs Cfa en 2012) pour les actionnaires domiciliés au Cameroun et à l’étranger (hors France et hors IRCM : 16,5%) ; et de 2879,8 francs Cfa (IRCM de 15%) pour les actionnaires domiciliés en France.

Cette embellie observée dans les performances de la Socapalm à fin 2013 avaient déjà été projetée au terme du premier trimestre, période au cours de laquelle l’entreprise avait annoncé un chiffre d’affaire en hausse de 4 milliards de francs Cfa (+18%), grâce à «une augmentation de la production et de l’achat des régimes (respectivement +22% et +14%) et, par voie de conséquence, une progression de la production d’huile de palme brut (+19%) et d’amandes de palmistes (+17%)».

Tout en prévoyant «de vendre, en 2013, l’intégralité de la production» de l’entreprise, les commissaires aux comptes de la Socapalm avaient alors tablé sur un résultat net avant impôts de 7,5 milliards de francs Cfa à fin décembre 2013. Une prévision pas très loin des 7,1 milliards de francs Cfa avant impôts finalement réalisés en fin d’exercice.

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Le 29 avril 2014, la Commission de surveillance des marchés financiers d’Afrique centrale (Cosumaf), le régulateur de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac) basée à Libreville, au Gabon, a accordé trois visas pour des émissions obligataires à la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac), au Fonds africain de garantie et de coopération et économique (Fagace) et à Alios Finance.

De sources internes à la Cosumaf, l’agence Ecofin a appris que deux de ces émissions obligataires s’effectueront aussi bien à la Bvmac qu’à la Douala Stock Exchange (Dsx), la Bourse des valeurs mobilières du Cameroun. Il s’agit des emprunts «Bdeac 4,5% net 2014-2021» de 35 milliards de francs Cfa, et «Fagace 5,25% net 2013-2018» de 40 milliards de francs Cfa. Seul Alios Finance a choisi uniquement le marché sous régional pour son emprunt «Alios Finance 6,25% 2014-2020» de 10 milliards de francs Cfa.

Au demeurant, bien que la Cosumaf ait une compétence sous-régionale, et eu égard à la guéguerre généralement observée entre les régulateurs de la Bvmac et de la Dsx, les structures émettrices de ces emprunts devraient, avant toute publicité et opération sur le marché camerounais, manœuvrer pour l’obtention du visa de la Commission des marchés financiers (CMF), le régulateur du marché financier camerounais.

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Selon un rapport-bilan de la Direction générale du Trésor (DGTC) sur l’emprunt obligataire 2013-2018 lancé par l’Etat du Cameroun en décembre 2013, et pour lequel la somme de 80 milliards de francs Cfa a été mobilisée en deux semaines, 12,3% des souscriptions sont venus d’investisseurs équato-guinéens. Le pays d’Obiang Nguéma (photo) est de ce fait le premier pays étranger ayant répondu à cet appel public à l’épargne du gouvernement camerounais.

En effet, renseigne la DGTC du ministère des Finances, les autres pays étrangers recensés parmi les souscripteurs, à savoir le Congo (1,8%), le Gabon (1,2) et la Côte d’Ivoire (0,01%), n’ont véritablement pas cassé leur tirelire pour le Trésor public camerounais au cours de cette opération, leurs souscriptions cumulées ne représentant qu’un peu plus de 3% des participations reçues. Contre plus de 84% pour les investisseurs camerounais et 12,3% pour ceux de la Guinée Equatoriale.

Le classement par types de souscripteurs révèle pour sa part «que 648 entités ont participé à cette opération. Celles-ci sont constituées à plus de 90% par des personnes physiques qui ont obtenu une part de titres de 13,1%». En clair, bien qu’étant plus nombreux, les particuliers n’ont pas pu surpasser les entreprises, dont les souscriptions culminent à 86,9% de l’enveloppe globale.

En rappel, cet emprunt obligataire 2013-2018, le deuxième le l’histoire des finances publiques camerounaises après celui de 2010, a été introduit à la cote du Douala Stock Exchange (DSX) depuis janvier 2014, permettant ainsi au marché boursier camerounais d’ajouter une nouvelle ligne d’obligations à sa cote.

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Selon un bilan des opérations de levées de fonds sur le marché des titres publics de la BEAC en 2013, réalisé par la Direction générale du Trésor (DGTC) du ministère camerounais des Finances, «Les intérêts précomptés sur les bons du Trésor assimilables en 2013 s’élèvent à la somme de 1,8 milliard de FCfa et correspondent à un coût moyen de 2%».

Ce document bilan auquel l’agence Ecofin a eu accès indique également qu’au cours du même exercice, le Trésor public camerounais a pu rembourser, à échéance, un montant total de 80 milliards de francs Cfa à ses créanciers sur le marché des titres publics de la banque centrale des Etats membres de la CEMAC.

Au total, précise la DGTC, 16 opérations d’adjudication ont eu lieu, et ont permis de lever un montant de 149,5 milliards de francs Cfa, dont 126 milliards de francs Cfa de bons du Trésor assimilables et 23,5 milliards de francs Cfa d’obligations du Trésor assimilables d’une maturité de 2 ans. Il est également à rappeler qu’au cours de la même année, l’Etat du Cameroun, à travers le 2ème emprunt obligataire de son histoire, a pu lever 80 milliards de francs Cfa en deux semaines, sur le marché boursier local, le Douala Stock Exchange (DSX).

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Depuis fin janvier 2014, l’Etat du Cameroun a introduit à la cote du compartiment obligataire de la Douala Stock Exchange (DSX), la bourse des valeurs mobilières du pays, son emprunt obligataire 2013-2018, qui lui a permis de lever 80 milliards de francs Cfa sur ce même marché en décembre 2013. L’information a été confirmée à l’agence Ecofin le 10 mars 2014 à Yaoundé, par le Directeur général de la Douala Stock Exchange, Pierre Ekoulé Mouangué (photo).

Selon la même source, le 21 février 2014, l’Etat du Tchad est arrivé sur le compartiment obligataire du marché financier camerounais, avec son émission obligataire 2013-2018, grâce auquel le pays a réussi à mobiliser 85 milliards de francs Cfa, afin de boucler le financement de la construction de la cité des affaires de N’djamena.

Avec ces deux nouvelles admissions, le marché financier du Cameroun cote désormais cinq lignes d’obligations, à savoir : les emprunts obligataires de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), de la Société financière internationale (SFI), les deux emprunts de l’Etat du Cameroun de 2010 et de 2013, puis celui de l’Etat du Tchad de 2013.

Sur le compartiment des actions, c’est le statuquo. Treize ans après sa création, la DSX ne cote toujours que trois lignes d’actions. Il s’agit de la Société des eaux minérales du Cameroun (SEMC), depuis le 30 juin 2006 ; de la Société africaine forestière et agricole du Cameroun (SAFACAM), depuis le 9 juillet 2008 ; et de la Société camerounaise de palmeraies (SOCAPALM), depuis le 7 avril 2009.

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De sources internes aussi bien à la Société commerciale de banque Cameroun (SCB Cameroun), l’arrangeur du dernier appel public à l’épargne lancé par l’Etat du Cameroun, qu’au ministère des Finances ; les titres de l’emprunt obligataire 2013-2018 de la République du Cameroun, qui ont permis de lever 80 milliards de francs Cfa en décembre 2013, seront admis à la cote de la Douala Stock Exchange (DSX) ce mois de janvier 2014.

Avec cette admission, le marché financier du Cameroun cotera désormais quatre lignes d’obligations, à savoir : les emprunts de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac), de la Société financière internationale (Sfi), et les deux emprunts de l’Etat du Cameroun de 2010 et de 2013.

Cette arrivée de nouveaux titres de l’Etat du Cameroun sur le marché secondaire de la DSX devra, en principe, insuffler un peu plus de dynamisme au marché financier camerounais. En effet, selon l’aveu même du ministre des Finances, le démarrage des émissions de titres publics camerounais en 2011 sur le marché de la BEAC, notamment les bons du Trésor, ont constitué une véritable bouffée d’oxygène pour la DSX, avait indiqué Alamine Ousmane Mey au cours d’une visite à Douala en 2013.

En rappel, en bientôt 13 ans d’existence, la DSX, que dirige Pierre Ekoulé Mouangué (photo), ne cote que trois lignes d’actions (Semc, Socapalm, Safacam) et bientôt quatre lignes d’obligations. Ce qui, de l’avis des experts, est insignifiant pour que la DSX joue un rôle majeur dans le financement de l’économie camerounaise, voire de la sous-région Afrique centrale.

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Selon des sources internes à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’Etat du Cameroun vient de mettre à la disposition de cet institut d’émission, son calendrier prévisionnel d’émissions des titres publics pour le compte de l’exercice budgétaire 2014.

Ce calendrier, apprend-on, prévoit une émission obligataire de 180 milliards de francs Cfa au mois de juin 2014, soit l’intégralité du montant autorisé par la loi des Finances 2014, en ce qui concerne les obligations du Trésor.

A en croire des sources proches du dossier à la Direction générale du Trésor du ministère des Finances, cette opération de lever de fonds pourrait aussi bien s’effectuer sur le marché des titres publics de la BEAC, qu’à la Douala Stock Exchange (DSX), la bourse des valeurs mobilières du Cameroun.

Au demeurant, selon le calendrier sus mentionné, les interventions de l’Etat du Cameroun sur le marché des capitaux en 2014 débuteront le 22 janvier prochain, avec une émission de bons du Trésor d’un montant total de 5 milliards de francs Cfa. Cinq opérations du même montant seront lancées au premier trimestre 2014, pour pouvoir mobiliser 25 milliards de francs Cfa au total.

En rappel, la loi des finances 2014 de l’Etat du Cameroun autorise des émissions de titres publics pour un montant total de 280 milliards de francs Cfa, soit 100 milliards de francs Cfa en bons du Trésor et 180 milliards de francs Cfa en obligations du Trésor.

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L’Etat du Cameroun a bouclé le 23 décembre 2013 son second emprunt obligataire à la Douala Stock Exchange (DSX), avec une cagnotte de 80 milliards de francs Cfa. Soit 30 milliards de francs Cfa de plus, par rapport au montant initialement sollicité (50 milliards de francs Cfa).

Afin de ne pas annuler l’enthousiasme des investisseurs autour de cet appel public à l’épargne, le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, et l’arrangeur de cette opération, la Société commerciale de banque Cameroun (SCB Cameroun), filiale locale de la Marocaine Attijariwafa, ont demandé et obtenu de la Commission des marchés financiers (CMF), «l’autorisation d’exercer l’option de surallocation contenue dans la note d’information relative à cette émission».

Ce qui signifie que le régulateur du marché financier camerounais a donné son quitus pour que l’Etat du Cameroun encaisse également les 30 milliards de francs Cfa supplémentaires servis par les investisseurs. Mathématiquement, ce nouvel emprunt, dont le taux de sursouscription atteint 50%, aura obtenu de bien meilleurs résultats que celui de 200 milliards de francs Cfa lancé en 2010, et qui avait permis de ne mobiliser que 203 milliards de francs Cfa au total.

Carton plein sur le marché des titres de la BEAC

Mais avant de repartir à la Douala Stock Exchange en décembre 2013, l’Etat du Cameroun a émis, tout au long de l’année, des bons et obligations du Trésor pour un montant d’environ 130 milliards de francs Cfa sur le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

Une dizaine d’opérations de mobilisation de fonds toutes couronnées de succès, à l’exception de l’émission de bons du Trésor du 18 décembre 2013 (souscrite à 85%) et des deux émissions d’obligations du Trésor du mois de septembre 2013 (souscrites à 75% seulement).

Calculette en main, depuis le lancement du marché des titres publics de la BEAC, que l’Etat du Cameroun a inauguré fin 2011, le Trésor public camerounais, qui est d’ailleurs le principal animateur de ce marché avec l’Etat gabonais, a déjà levé un total de 290 milliards de francs Cfa.

En plus des 280 milliards de francs Cfa mobilisés en décembre 2010 et décembre 2013 à la Douala Stock Exchange, les émissions de titres publics sur le marché des capitaux ont déjà procuré à l’Etat du Cameroun des financements d’un montant total d’environ 570 milliards de francs Cfa en 3 ans.

Des atouts indéniables

Une performance rendue possible grâce à la signature de l’Etat du Cameroun, qui est redevenue rassurante depuis l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative Ppte en avril 2006, avec son corollaire d’annulations de dettes.

En effet, grâce au succès remporté dans ce programme rigoureux auquel le FMI soumet certains pays africains lourdement endettés, le Cameroun peu par exemple être noté «BB», à fin 2013, avec «des perspectives stables sur les 12 prochains mois», ainsi que l’a encore indiqué l’agence de notation Standard & Poor’s dans un communiqué rendu public le 13 décembre 2013.

Mais, en plus de cette notation financière plutôt encourageante pour les investisseurs détenteurs de capitaux, le Cameroun, souligne-t-on aussi bien à la BEAC qu’au ministère des Finances, bénéficie actuellement d’un ratio endettement-PIB des plus intéressants.

En effet, alors que les critères de convergence de la CEMAC autorisent un endettement équivalent à 70% du PIB, le Cameroun n’est actuellement qu’à 18%, ce qui donne au pays une marge de manœuvre autour de l’endettement encore plus grande au cours des prochaines années.

Vers une émission obligataire à l’international

C’est certainement fort de ces indicateurs, mais surtout de la maîtrise de plus en plus affinée du marché des capitaux sur lequel le Trésor public camerounais n’est opérationnel que depuis 3 ans, que l’Etat du Cameroun ambitionne de tenter des émissions de titres publics au-delà des frontières nationale et sous-régionale.

En effet, le ministre délégué auprès du ministre des Finances, Pierre Titi, a annoncé en octobre 2013 lors du Forum EMA Invest à Genève, que l’Etat du Cameroun pourrait bientôt expérimenter un emprunt obligataire à l’international, avec le concours des financiers de la place de Genève.

Pareille opération permettrait aux pouvoirs publics camerounais de monter d’un cran dans leur objectif de diversification des sources de financement du budget national. Cependant, selon les experts, une émission obligataire à l’international est encore plus complexe qu’un appel public à l’épargne lancé à la DSX, ou encore une émission de bons du Trésor sur le marché de la BEAC. Mais, soutiennent ces mêmes experts, une opération de ce type, pour un pays comme le Cameroun, ne semble à priori pas impossible à réaliser.

De ce point de vue, les Eurobonds d’un montant total de 400 millions de dollars (environ 200 milliards de francs Cfa) émis par le Rwanda en 2013, ont par exemple été souscrits à 400%. Fort de cet exemple, de la prescription de la loi des finances 2014 qui autorise des émissions de titres publics pour un montant de 280 milliards de francs Cfa, mais surtout de l’expérience acquise sur le marché des capitaux depuis 3 ans maintenant, le Trésor public camerounais franchira-t-il le cap d’une émission obligataire à l’international?

Brice R. Mbodiam

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