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Yaoundé - 28 avril 2024 -

Dans la nuit du 2 au 3 juin 2019, le gouvernement camerounais a organisé une conférence de presse pour rassurer le grand public sur la poursuite sereine des approvisionnements du pays en produits pétroliers, ainsi que sur le maintien des prix actuellement pratiqués à la pompe.

Ces assurances font suite aux inquiétudes manifestées par les populations, après l’incendie qui s’est déclaré dans la nuit du 31 mai 2019 dans les locaux de la Société nationale de raffinage (Sonara), induisant l’arrêt des activités au sein de l’unique raffinerie du pétrole brut du Cameroun.

Selon le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, en dépit de cet incident, le gouvernement poursuivra sa politique de subvention des prix des produits pétroliers à la pompe, afin de maintenir inchangés les prix aux consommateurs. Ceci malgré les fluctuations des cours sur le marché international, à partir duquel le Cameroun s’approvisionne en pétrole brut raffiné à la Sonara.   

Revenant sur les circonstances ayant conduit à l’arrêt des activités de raffinage à la Sonara, le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a rappelé que cette décision est consécutive à une explosion survenue sur la chaîne de raffinage dans la nuit du 31 mai 2019. À en croire ce membre du gouvernement, cette explosion a consumé quatre des 13 unités de raffinage de la Sonara, ce qui a conduit à l’arrêt des activités sur cette chaîne.

Selon Gaston Eloundou Essomba, en l’état actuel de l’évaluation des dégâts, les travaux de réhabilitation devraient durer au mois 10 mois. Pendant ce temps, a-t-il précisé, le marché continuera à être approvisionné grâce aux importations. L’arrivée des premiers tankers est d’ailleurs prévue cette semaine, a-t-il révélé.

Pour rappel, a souligné le ministre de l’Eau et de l’Énergie, en 2018 la Sonara a été en arrêt prolongé sur une période de 8 mois, pour les besoins de connexion des nouveaux équipements à l’ancienne raffinerie. Cet arrêt n’avait eu aucune incidence ni sur les prix à la pompe ni sur l’approvisionnement du marché en produits pétroliers raffinés.

BRM 

Lire aussi:

02-06-2019 - Le gouvernement camerounais évoque une « cause accidentelle » comme première hypothèse de l’incendie à la Société nationale de raffinage

Published in Gestion publique

Un incendie, déclenché par une explosion, a ravagé ce 31 mai 2019, une partie des installations de la Société de raffinage (Sonara), située dans la ville de Limbe, région du Sud — Ouest du Cameroun. Selon un communiqué du ministre de la Communication, rendu public le lendemain du sinistre, « les premiers éléments d’information dont dispose le gouvernement suggèrent une cause accidentelle ».

Le communiqué vient ainsi démentir une sortie attribuée à des chefs de file des mouvements sécessionnistes dans la partie anglophone du pays. Elle revendique une attaque menée par des hommes sous leur contrôle. Pour l’instant, les origines de l’explosion qui a entraîné l’incendie ne sont pas encore connues. Mais l’enquête ouverte permettra certainement de voir clair.

On sait simplement qu’elle est partie de la zone de fractionnement des essences consumant certains équipements du raffineur. Tôt dans la matinée, une lettre de la direction générale de la Sonara, adressée à ses partenaires, évoque « une situation de force majeure » et informe d’« un arrêt de la production sur toutes nos unités pour une période à déterminer ». Le gouvernement se veut rassurant. Il indique que « toutes les dispositions sont prises en vue de l’approvisionnement continu de l’ensemble du territoire national en produits pétroliers ».

Cet incident survient alors que la Sonara est dans une phase de restructuration et de modernisation. L’objectif de cette opération est d’améliorer ses outils de raffinages. Le gouvernement rassure également qu’elle va se poursuive. Pour l’instant, aucune victime n’a encore été déplorée. De même, une évaluation des coûts des dégâts n’est pas encore disponible.

Idriss Linge

Published in Energie

Tradex, société camerounaise spécialisée dans la commercialisation des produits pétroliers, vient de publier ses chiffres pour l’exercice 2018.

Ainsi au cours de l’exercice sous revue, Tradex, fondée en 1999 par la Société nationale des hydrocarbures (SNH), déclare avoir écoulé 597 158 m3 de carburants. La quantité de gaz de pétrole liquéfié (GPL) ou gaz domestique vendue par l’entreprise est de 97 952 tonnes. Celle des lubrifiants est 1 100 tonnes au cours de la période sous revue. Ces quantités de produits pétroliers ont permis à Tradex d’afficher un résultat de 10,3 milliards de FCFA pour un chiffre d’affaires de 291 milliards de FCFA.

Quand on compare les performances de Tradex à celles des années antérieures, l’on note une tendance haussière en 2018. Les chiffres de l’exercice 2016 (données disponibles) montrent que la société a réalisé un chiffre d’affaires de 231 milliards de FCFA, pour un résultat de 9 milliards de FCFA. Dans son réseau de distribution industrielle, Tradex a écoulé, toujours en 2016, 145 000 m3 de carburants, 626 tonnes de lubrifiants, 4994 tonnes métriques (TM) de gaz.

S.A

Published in Hydrocarbures

Le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, procède ce 24 mai, à la mise sous tension de la centrale hydroélectrique de Mekin. C’est dans le département du Dja et Lobo, région du Sud-Cameroun.

L’aménagement hydroélectrique de Mekin comprend une centrale hydroélectrique d’une puissance installée de 15 MW, associée à une ligne d’évacuation d’énergie de 110 kilovolts et d’un poste de transformation de 110/30 kilovolts à Ndjom-Yekombo. « Cette mise sous tension vient renforcer la sécurité de l’approvisionnement et la qualité de l’énergie électrique dans les villes et localités avoisinantes de ladite centrale », se félicite le Minee.

La réception définitive du barrage de Mekin est prévue pour le 15 janvier 2020. La réception provisoire de cette infrastructure s’est déroulée les 21 et 22 janvier 2019. Mais ce barrage, d’un coût initial de 25 milliards de FCFA, a connu de nombreux défis. Et pour cause, c’est depuis 2015 que la société Hydro Mekin, en charge de l’exploitation du barrage hyponyme, annonce en vain la mise en marche de cet ouvrage hydroélectrique.

En février 2018, après un autre rendez-vous manqué, une tentative de marche probatoire en îlotage de la centrale de Mekin s’est déroulée du 17 au 25 avril 2018 sans succès.

S.A

Published in Electricité

Au terme du premier trimestre 2019, la Société nationale des hydrocarbures (SNH) informe que le Cameroun a produit 693 830,42 m3 de gaz naturel liquéfié (GNL).

Cette production du GNL est rendue possible grâce à son usine flottante (en anglais, Floating Liquefied Natural Gas-FLNG) en phase d’exploitation commerciale à Bipaga, au large de Kribi, dans le sud du Cameroun. Jusqu’ici, 100 % du GNL camerounais va vers l’Asie (Chine et Taïwan). Ce continent représente à lui seul 73 % du marché mondial du GNL. Et, selon la SNH, sa demande devrait continuer à progresser en raison de la croissance économique et démographique ainsi que du basculement du charbon vers le gaz pour la production d’électricité.

Le GNL est exporté du Cameroun depuis 2018 grâce à la mise en exploitation du FLNG. Cette usine flottante a une capacité de production de 1,2 million de tonnes par an, 30 000 tonnes de gaz domestique chaque année et 5 000 barils de condensat par jour. A travers ce projet, le Cameroun a rejoint l’Algérie, le Nigeria, l’Angola, la Guinée Équatoriale et l’Égypte dans le rang des exportateurs africains de GNL.

S.A

Published in Hydrocarbures

L’immense majorité des clients d’Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, aurait dû bénéficier d’une réduction de leurs factures d’électricité depuis le mois de janvier 2019. Car, conformément aux dispositions de la loi de Finances 2019, les consommations mensuelles comprises entre 0 et 220 KW sont désormais exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), dont le taux est de 19,25%.

Cependant, cette mesure qui concerne environ 80% des 1,2 million de clients de l’entreprise de production et de distribution de l’électricité au Cameroun, n’a pas été effective. L’électricien Eneo, apprend-on de sources autorisées, a accusé un retard d’un à deux mois selon les cas, dans la mise en œuvre de cette mesure.

«La disposition de la  loi de Finances 2019 élargissant  la tranche d’exonération à la taxe sur la valeur ajoutée dans la grille des tarifs d’électricité au Cameroun reste applicable. Son entrée en vigueur effective est tributaire d’une révision du système de gestion commerciale d’Eneo Cameroon. Cette mise à jour technique est encore en cours.», explique l’entreprise à ses clients aux mois de février et mars 2019.

Afin de réparer ce retard, l’entreprise annonce la mise en place d’un mécanisme de compensation. « Eneo Cameroon rassure ses clients concernés qu’elle mettra en place des mécanismes de compensation une fois la mise à jour de son système de gestion terminée. Ces mécanismes toucheront tant les clients bénéficiaires de l’exonération que ceux dont les nouvelles modalités de calculs relèvent le montant final de leurs factures », précise le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun.

Selon nos sources à Eneo, la mise à jour du système de facturation prenant en compte la suppression de la TVA pour les clients éligibles à cette mesure est à présent terminée. Les premiers bénéficiaires ont pu le constater sur les factures du mois de mars 2019, distribuées en avril dernier. Tous les autres clients devraient rejoindre la charrette des bénéficiaires lors de la facturation des consommations du mois d’avril, attendue au cours du mois de mai courant.

Brice R. Mbodiam 

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19-02-2019 - Baisse de 19,25% sur les factures d’électricité au Cameroun, pour environ 80% des clients de la société Eneo

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Les transferts et subventions de l’État du Cameroun au bénéfice des établissements publics devraient connaitre une hausse de 7,3 % en 2019. La loi de finances de l’exercice en cours indique que, ces concours devraient passer de 476,5 milliards de FCFA en 2018 à 512,3 milliards de FCFA en 2019. Soit, une variation projetée de 35,8 milliards de FCFA entre les deux exercices sous revue.

Cette hausse s’explique, selon la loi de finances, par des augmentations de la subvention versée à la Société nationale de raffinage (Sonara). En effet, lit-on, « la provision de la subvention accordée à la Sonara au titre du soutien du prix du carburant à la pompe a augmenté de 6,2 milliards pour se situer à 215,2 milliards en 2019 ».

Si cette provision est totalement consommée, le Cameroun reviendrait progressivement à la situation de 2012. Cette année-là, l’État avait dépensé 400 milliards de FCFA au titre de soutien des prix de certains produits pétroliers à la pompe. Ce que des partenaires financiers comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ne voient pas d’un bon œil. 

Pour ces deux institutions de Bretton Woods, qui appellent à la réforme de la structure du prix du carburant, 74 % des subventions au carburant sont captées par les plus riches sur le Super. Les pauvres bénéficient que de 13 % des subventions sur le pétrole lampant. Le gouvernement camerounais, lui, argue que la décision de soutenir le prix du carburant à la pompe est d’ordre social.

Sylvain Andzongo

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« Sur le plan financier, notre trésorerie s’est progressivement dégradée au cours des derniers mois, à cause essentiellement des créances de l’État, auxquelles s’ajoutent celles de certaines entités publiques. Lorsque l’on isole ces créances dans notre portefeuille, le taux de recouvrement se situe dans les marges prévues dans notre plan ». Cet extrait de l’allocution prononcé le 1er mai 2019 par le directeur général d’Eneo, Joël Nana Kontchou (photo), est révélateur du volume des créances réclamées à l’État et ses démembrements par la société de production d’électricité.

À en croire des sources internes à cette entreprise, le volume global des créances réclamées aux consommateurs à ce jour dépasse la bagatelle de 100 milliards de FCFA. Environ 70 % de cette enveloppe est le fait de l’administration publique, apprend-on.

En effet, les arriérés de paiement des factures d’électricité ont particulièrement augmenté ces derniers mois, à cause des difficultés financières de la société Aluminium du Cameroun (Alucam). À en croire nos sources, cette entreprise, qui consomme environ 40 % de la production d’électricité du pays, a de plus en plus du mal à payer ses factures.

Pour rappel, Alucam traverse une crise depuis le départ en 2014 de Rio Tinto, son ancien partenaire stratégique. Les démarches entreprises depuis ce temps par les autorités camerounaises n’ont pas encore permis de s’attacher les services d’un nouvel investisseur, en vue de la reprise des actifs du groupe canadien.

BRM     

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06-01-2016 - Lazard Frères & Co devrait conseiller le Cameroun dans la recherche d’un investisseur pour Alucam

13-10-2014 - La firme canadienne Rio Tinto cèdera ses actions dans la société Aluminium du Cameroun

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Selon le ministre camerounais de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, les dépenses de fonctionnement des centrales thermiques installées dans les régions septentrionales du Cameroun coûtent 13 milliards de FCFA chaque année.

L’information a été révélée le 6 mai 2019, au cours de la visite de ce membre du gouvernement sur le site du barrage de Lagdo. Cette infrastructure désormais vétuste a vu sa production d’électricité baisser de 50 %. Pourtant, c’est le principal producteur d’électricité dans les trois régions septentrionales du Cameroun.

Face au vieillissement du barrage de Lagdo, des centrales thermiques (Maroua, Djamboutou) ont été construites pour pallier le déficit de production, face à une demande qui croît à un rythme moyen de 5 % chaque année.

Mais, eu égard aux coûts d’exploitation élevés de ces centrales, la piste du solaire est de plus en plus prisée. De ce point de vue, la société Eneo, concessionnaire du service public de l’électricité dans le pays, peaufine actuellement un programme de construction de trois centrales solaires dans cette partie du Cameroun.

Il s’agit des centrales de Maroua, Guider et Ngaoundéré, qui permettront d’augmenter les capacités de production de 35 MW. Lors de son passage dans la région du Nord le 6 mai 2019, le ministre de l’Eau et de l’Énergie a également annoncé la construction d’une centrale solaire de 20 MW dans la ville de Garoua.

BRM

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16-03-2018 - L’électricien Eneo étudie les offres de 4 producteurs indépendants pour construire des centrales solaires de 35 MW, pour le Grand Nord

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La junior pétro-gazière britannique Tower Resources a annoncé ce 13 mai 2019, le report de ses opérations de forage sur le bloc Thali au mois de juillet 2019. Initialement, la foreuse était attendue sur le site à la fin du mois de mai courant.

L’entreprise explique ce rapport par la découverte de données supplémentaires. Elles indiquent que des travaux de préparation du site sont nécessaires, avant le transfert d’une plateforme de forage.

Selon le contrat de partage de production signé en septembre 2015 avec la Société nationale des hydrocarbures (SNH), Tower Resources pourrait investir, sur une période de 7 ans, près de 24 milliards de FCFA dans l’exploration du bloc Thali. Cette licence couvre une superficie de 119,2 km² dans l’offshore camerounais.

BRM

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07-09-2018 - Lorgnant sur une prorogation de sa licence expirant en septembre 2018, Tower Resources prévoit un forage sur le bloc Thali en 2019

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