logoIC
Yaoundé - 28 avril 2024 -

Au sortir des journées économiques du Cameroun, auxquelles une délégation camerounaise vient de participer à Montréal, au Canada, du 18 au 19 septembre 2014, apprend-on de bonnes sources, le gouvernement camerounais a signé un mémorandum d’entente avec la société canadienne dénommée «Charbons de bois feuille d’Erable écologique de biomasse», qui envisage de construire au Cameroun, une usine de production du charbon écologique, afin de contribuer à la résorption du déficit énergétique du pays.

«Le Cameroun entend devenir un géant de l’hydro-électricité en Afrique et son potentiel dans ce secteur est énorme. Mais nous voyons plus grand. Le solaire et le charbon font également partie de la solution pour notre pays», a indiqué le ministre de l’Energie, Basile Atangana Kouna (photo), en dressant le bilan de son département ministériel à cette expédition canadienne.

Pour rappel, le Cameroun dispose du 2ème potentiel hydro-électrique en Afrique, derrière la RD Congo. Mais le pays revendique à peine 1200 MW de capacité installée, ce qui plonge généralement de nombreuses villes dans le noir pendant la période d’étiage, marquée par la baisse du niveau des eaux dans les principaux barrages.

Face à cette situation préjudiciable aussi bien aux populations qu’aux entreprises, d’importantes sociétés industrielles du pays migrent progressivement vers le gaz naturel, grâce aux retombées du projet de la société britannique Rodeo Developement, qui exploite le champ gazier de Logbaba-Ndogpassi, dans la banlieue de Douala, la capitale économique du pays.

Une centrale à gaz a également été mise en service dans le pays en 2013, afin d’atténuer les galères des populations camerounaises, qui adoptent progressivement l’énergie solaire grâce aux importations massives de lampes et plaques solaires en provenance majoritairement de la Chine.

Lire aussi

18-09-2014 - La douane camerounaise veut s’éclairer à l’énergie solaire

12-09-2014 - L’opérateur camerounais des télécoms Camtel se met à l’énergie solaire

01-09-2014 - L’énergie solaire a le vent en poupe au Cameroun

Published in Energie

 

ongtemps considérée à tort comme une énergie pour les nantis, l’énergie solaire se révèle progressivement aux populations camerounaises. C’est l’entreprise pétrolière Total qui s’est manifestée la première dans ce secteur en commercialisant sa lampe solaire «Awango» dans ses différentes stations-services. Coût de l’unité : 7000 francs Cfa. L’engouement des Camerounais pour la lampe solaire, facilement rechargeable et plus sûre, a poussé d’autres entreprises comme GN Solaire France à tenter l’aventure dans le pays.

Aujourd’hui, la lampe solaire se vend bien. À Yaoundé et à Douala, les deux plus grandes métropoles du pays, on en trouve déjà dans presque toutes les quincailleries. Même dans les rues, le nombre important de vendeurs ambulants qui proposent ces appareils, généralement «Made in China», témoignent du succès qu’elle rencontre auprès des populations. Le prix d’achat d’une lampe solaire varie selon son type.

L’utile à l’agréable

Les plus prisées sont les lampes solaires dotées d’un chargeur Usb pour téléphone portable. En Afrique où le mobile est devenu incontournable, grâce aux différents services qu’il rend (transfert d’argent mobile, santé mobile, conseils aux agriculteurs, etc Ndlr) les lampes solaires résolvent bien de problèmes causés par le déficit énergétique. «C’est vrai que la lampe solaire m’a séduite par son côté pratique. On ne dépense qu’une fois, à l’achat. Sa recharge est simple. Elle est sans danger, économique aussi. Plus besoin de dépenser pour des piles. Même quand il pleut, elle se recharge. Le fait qu’on puisse aussi l’utiliser pour recharger son téléphone est formidable», confie Michel Bonono, agent d’entretien.

L’énergie solaire, il la connaissait juste de nom, à travers divers projets annoncés par le gouvernement. Aujourd’hui, il l’expérimente. Pour le moment, il est encore difficile pour un Camerounais moyen de s’éclairer entièrement au solaire. Les équipements coûtent très chers du fait de la taxe sur ces équipements. Un panneau photovoltaïque de 60 Watts, par exemple, coûte 75 000 FCfa.

La sécurité publique

À Yaoundé, avec une capacité énergétique ne permettant pas de consacrer une partie de l’électricité à l’éclairage public, la municipalité s’est elle aussi mise au solaire. Son objectif, combattre l’insécurité qui prolifère dans la ville grâce à l’obscurité. Depuis 2013, plusieurs projets d’électrification urbaine au solaire ont été amorcés, à l’instar de celui mené en partenariat avec l’entreprise technologique chinoise Huawei, sur la route qui mène à l’université de Yaoundé II- Soa, célèbre pour ses accidents nocturnes mortels. Le déploiement de ces équipements est en cours.

Dans certaines zones obscures et dangereuses de la capitale camerounaise, comme le monument de la Réunification, situé vers l’Assemblée Nationale, ou encore vers l’Ecole Nationale Supérieure des Poste, la Communauté urbaine a aussi déployé des lampadaires solaires. Ces appareils fonctionnent automatiquement selon une horloge qui les allume dès le jour tombé et les éteint à l’aube. Lorsqu’il y a coupure d’électricité, leur lumière apporte un certain réconfort aux populations. L’initiative devrait se prolonger dans les quartiers.

 

Générer des revenus

 

Au-delà de l’éclairage, le solaire peut aussi être générateur de revenus, certes modestes.  C’est ce qu’ont démontré deux jeunes adolescents du village Mindimi Oveng, dans la région du Sud. Pour gagner un peu d’argent pendant la période des vacances scolaires passées chez leurs grands-parents, ils ont eu l’idée d’offrir des services de recharge de batterie pour mobile aux habitants du hameau et des villages voisins.

 

Grâce à la lampe solaire qu’ils ont emportée avec eux, et son cordon de recharge de téléphone portable doté de cinq prises pour mobile, ils ont pu gagner et mettre un peu d’argent de côté pour la nouvelle rentrée scolaire prévue le 8 septembre prochain. 100 francs Cfa, le prix d’une recharge. En quittant leurs grands-parents, ils comptent leur laisser la lampe solaire en cadeau. Elle leur permettra de ne plus dépenser de l’argent pour acheter du pétrole destiné à leur vieille lampe tempête. Elle leur apportera aussi un peu de sous.

Muriel Edjo

Lire aussi

30-09-2013 - Huawei Technologies électrifie le campus de l’Université de Yaoundé II, grâce à l’énergie solaire

30-09-2013 - Le Cameroun va se doter de centrales solaires dans 1000 localités

20-11-2013 - Le Sud-africain GSC Energy veut développer une centrale solaire de 500 MW dans les régions septentrionales du Cameroun

27-05-2014 - Le Cameroun lance la prospection de sources d’énergies renouvelables dans cinq régions

Published in Energie

L’entreprise dénommée Cegelec, basée à Douala, la capitale économique du Cameroun, a été déclarée adjudicataire du marché pour «l’entretien courant et la réhabilitation des réseaux d’éclairage public dans la ville de Yaoundé», la capitale camerounaise.

Selon le communiqué portant publication des résultats de l’appel d’offres relatif à ce marché, publié par Gilbert Tsimi Evouna, le super-maire de la capitale camerounaise, ce marché est d’un montant d’un milliard de francs Cfa TTC, pour une période de 2 ans.

Entreprise du groupe français Vinci Energies, qui est elle-même une composante de Vinci, Cegelec travaille aux côtés des collectivités locales publiques et des entreprises, afin de déployer, les équiper, faire fonctionner et optimiser leurs infrastructures d’énergie.

Présente dans plusieurs autres pays africains tels que l’Algérie, l’Angola, le Maroc, le Congo et le Nigéria, Cegelec offre des services qui vont des études à l’exploitation et à la maintenance, en passant par la conception, la réalisation, les achats d'équipements et leur installation.

 

Published in Entreprises

Le 25 mars 2014, le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a accordé une longue audience au milliardaire turc, Mehmet Nazif Gunal. Au sortir de cette entrevue, l’homme d’affaires turc a révélé avoir confié au chef de l’Etat camerounais, son vœu de participer à la construction des infrastructures aéroportuaire et énergétique au Cameroun.

Classé par le magazine Forbes au 1151ème rang des fortunes mondiales avec des comptes bancaires qui affichent un total de 1,5 milliard de dollars (environ 550 milliards de francs Cfa) de dépôts, Mehmet Nazif Gunal, président du groupe MNG Holdings, est aussi la 28ème fortune de Turquie.

Self Made Man, selon Forbes, ce milliardaire turc s’est enrichi en investissant dans la construction et le tourisme. Il détient notamment 10 hôtels hauts standings en Turquie, dont l’un est la réplique du Kremblin. M. Gunal détient également des actifs dans les compagnies aériennes, notamment à travers la maintenance des aéronefs et le fret.

Lire aussi

10-01-2014 - Cameroun : le Président Biya promet «des partenariats mutuellement avantageux» aux investisseurs étrangers

07-03-2014 - 180 milliards de financements turcs disponibles pour des projets immobiliers au Cameroun

Published in Investir au Cameroun

Selon un communiqué rendu public par la délégation de l’Union européenne au Cameroun le 14 février 2014, à l’occasion de la visite dans le pays d’une équipe de la Banque européenne d’investissement (BEI), cette institution financière communautaire revendique un portefeuille de 113 milliards de francs Cfa (environ 173 millions d’euros) au Cameroun depuis 2006.

Ces interventions, apprend-on, ont été principalement effectuées dans le domaine des infrastructures en matière d’approvisionnement en eau et en énergie. Il en est ainsi du centre de traitement des eaux de la Mefou, opérationnel depuis la semaine dernière, et qui est conjointement financé par la BEI, l’AFD et le gouvernement camerounais.

A en croire la délégation de l’UE au Cameroun, la récente visite au Cameroun d’une équipe de la BEI conduite par Catherine Collin (Chef de Division Afrique centrale et orientale et pour le Pacifique), visait à examiner avec la partie camerounaise, «les nouvelles modalités de financement envisagées en collaboration avec la Commission européenne. Ces instruments permettront de combiner des prêts et de dons, ce qui aura un effet levier des investissements ainsi qu'une meilleure efficacité et efficience de l'aide européenne en tant que catalyseur du développement des infrastructures au Cameroun».

Lire aussi

05-02-2014 - La Chine, l’Inde et la Corée détiennent un portefeuille d’investissements de 1200 milliards de FCfa au Cameroun

11-12-2013 - L’AFD revendique des financements de près de 1000 milliards de FCfa au Cameroun depuis 2006

Published in Gestion publique

Une délégation interministérielle conduite par le ministre de l’Industrie, Emmanuel Bonde, vient d’effectuer une descente sur le site (photo) de l’ex-Cellucam (Cellulose du Cameroun) à Edéa, dans la région du Littoral, en vue, apprend-on, d’arrêter les modalités permettant de relancer le projet de création d’une technopole sur ledit site, par l’entreprise italienne Comifin.

A l’issue de cette visite de terrain et d’une séance de travail, a appris l’agence Ecofin de sources proches du dossier, la délégation interministérielle a instruit un audit de la société Edea Tech créée dans le cadre de ce projet, ainsi que la réalisation d’une étude de faisabilité dudit projet.

En effet, l’entreprise Edea Technopole Services (Edea Tech SA), créée en 2008 à la faveur d’un joint-venture entre l’Etat du Cameroun (35%) et la société italienne Comifin (65%), a pour mandat de réhabiliter le site (36 hectares) et les équipements de la défunte Cellucam à Edéa, et d’y créer une technopole.

Cette technopole, apprend-on, doit regrouper des PME exerçants dans les secteurs de la production de l’énergie (biomasse), du traitement des eaux, de la transformation du bois, de la maintenance automobile et de location des engins, ainsi qu’un centre de formation aux métiers du bois.

Cependant, depuis le transfert du site à Edea Tech par le gouvernement camerounais, en mars 2010, le projet n’a pas beaucoup avancé, et est même à l’arrêt depuis plusieurs mois. A l’origine de ce blocage, souffle une source autorisée, des mésententes entre les parties camerounaise et italienne, mais surtout le non respect du cahier de charges par la société Edea Tech. Investissement d’un montant total de 3,5 milliards de francs Cfa, la technopole Edea Tech favorisera la création d’environ 1000 emplois, officiellement.

Les péripéties autour du projet Edea Tech rappellent la création de la Cellucam, elle-même, considérée comme l’exemple type «d’éléphant blanc» au Cameroun. En effet, cette entreprise publique dans laquelle furent investis 120 milliards de francs Cfa à partir de 1976, n’avait pratiquement rien produit jusqu’en 1982, alors qu’elle était entrée en activité depuis 1980.

A l’origine de cette situation, des accidents industriels en série, fruits d’un montage technique approximatif, avaient fini par révéler les experts. Aussi, la Cellucam tombera-t-elle en faillite 2 ans seulement après le lancement des ses activités, alors qu’elle employait 2000 personnes.

BRM

Published in Industrie

Basile Atangana Kouna, le ministre camerounais de l’Energie et de l’Eau, vient de confier au quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune, que le gouvernement a signé des memoranda d’entente (MoU) avec des entreprises chinoises, pour la construction de centrales solaires dans 1000 localités du Cameroun.

Par ailleurs, ce dernier a révélé que les autorités publiques camerounaises discutent actuellement avec une entreprise française, qui souhaite construire au Cameroun, des centrales solaires, qui vont permettre de produire 500 Mw d’énergie électrique.

Tous ces projets, apprend-on, font partie du dessein du gouvernement camerounais, de vulgariser les énergies renouvelables dans le pays.

En effet, soutiennent les experts, les énergies renouvelables peuvent être d’un apport certain au Cameroun, pays qui ploie sous un déficit énergétique criard depuis des années. Déficit que le gouvernement tente de résorber à travers le lancement de nombreux projets de constructions de barrages et autres centrales électriques.

Lire aussi

21-08-2013 - Les taxes plombent les projets d’énergie solaire au Cameroun

Published in Energie

Selon le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, le directeur des opérations pour la Banque mondiale dans les six pays de la Cemac, Gregor Blinkert, a révélé au sortir d’une audience à la présidence de la République à Yaoundé, que les travaux de construction du barrage de Lom Pangar, dans la région de l’Est Cameroun, sont réalisés à 35%.

Infrastructure devant être mise en service en 2014, le barrage de Lom Pangar, d’une capacité de retenue d’eau de plus de 6 milliards de m3 est construit par la China international water and electric corporation (CWE).

Ce barrage, au pied duquel sera construit une usine de production d’énergie d’une capacité de 30 Mw, est co-financé par la Banque mondiale (66 milliards de francs Cfa), la Banque européenne d’investissement (19,7 milliards de francs Cfa), la Banque africaine de développement (33 milliards de franc Cfa), la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (20 milliards de francs Cfa) et l’Agence française de développement (39,3 milliards de francs Cfa).

Lire aussi

04-08-2012 - Lancement officiel de Lom Pangar, pièce maitresse du développement économique

01-08-2012 - Lom Pangar : les financements extérieurs bouclés pour le barrage

Published in Energie

La Société camerounaise d’énergie, spécialisée dans l’énergie solaire et éolienne, dont l’usine va être installée à Soa, dans la banlieue de Yaoundé, va créer 250 emplois en 2 ans, selon son promoteur, le Français Serge Miltcheff. Ce dernier vient de signer à Yaoundé, une convention de formation des ingénieurs dans ce domaine, avec le directeur de l’Ecole nationale supérieure polytechnique.

Selon le promoteur de cette entreprise, qui va produire des ampoules de 8w, lesquelles procureront cependant le même niveau d’éclairage que les ampoules ordinaires de 60w, le projet va coûter 174 millions de francs Cfa, en cours de mobilisation dans des banques camerounaises.

«Quand vous achetez aujourd’hui une ampoule entre 600 et 2000 francs Cfa, et qu’au bout de six mois elle ne marche plus, c’est un problème. Nos produits vont fonctionner au minimum pendant 45 000 heures. Nous allons tout faire pour que les Camerounais soient les premiers clients», affirme Serge Miltcheff, qui précise : «nous allons fabriquer des lampadaires, des capteurs solaires et de petites éoliennes qui vont permettre de produire de l’énergie. Le Cameroun a la chance d’avoir du soleil et du vent».

Published in Entreprises
dette-publique-le-cameroun-paye-des-interets-de-pres-de-71-milliards-de-fcfa-en-trois-mois
Entre janvier et mars 2024, l’administration centrale camerounaise a effectué des remboursements de dettes d’un montant total de 312,4 milliards de...
mobile-money-en-5-ans-le-nombre-d-utilisateurs-augmente-de-12-8-au-cameroun-ins
L’utilisation du service mobile Money a « particulièrement augmenté » au Cameroun, passant de 29,9% en 2017 à 42,7% en 2022 pour l’ensemble de la...
la-dette-interieure-du-cameroun-augmente-de-169-milliards-a-fin-mars-2024-tiree-par-les-titres-publics
Entre mars 2023 et mars 2024, la dette intérieure du Cameroun, hormis les restes à payer de plus de trois mois, connaît une augmentation de...
l-etat-multiplie-des-conventions-les-banques-pour-faciliter-l-acces-des-jeunes-entrepreneurs-aux-financements
Le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique (Minjec), Mounouna Foutsou, et le fondateur de La Régionale Bank, Charles Rollin Ombang Ekath, ont...

A la Une du magazine


Investir au Cameroun n121:Mai 2022

Les marges de progression du secteur télécom camerounais


Pourquoi les entreprises camerounaises cachent autant leurs comptes ?


Business in Cameroon n110: April 2022

Covid-19, war in Europe: Some Cameroonian firms will suffer


Albert Zeufack: “Today, the most important market is in Asia

  1. Plus lus 7 jours
  2. partagés 1 mois
  3. lus 1 mois
next
prev