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Yaoundé - 12 mai 2024 -

« Build Operate and Transfer » (BOT). C’est le modèle de financement dont ont finalement convenu l’entreprise chinoise Hydrochina et le gouvernement camerounais, dans le cadre du projet de construction du barrage de Song Dong (280 MW) sur le fleuve Sanaga.

Le ministre de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna, explique que depuis 2016, année de début des négociations, « ce projet a été transformé en BOT au regard de la soutenabilité de la dette par l'Etat ». D’après le membre du gouvernement, le « Build Operate and Transfer » est une technique de financement où les prêteurs (la Banque de Chine, dans le cas d'espèce) acceptent de financer un projet en se basant uniquement sur sa rentabilité et sa valeur propres. Le remboursement du prêt pour le barrage de Song Dong, d’un montant de 375 milliards FCFA, dépendra alors principalement du cash-flow généré par le projet lui-même.

« Les études d’avant-projet détaillé sont terminées et doivent être validées par le gouvernement, ceci après le recrutement d’un bureau d’études techniques. Un accord de développement du projet est en cours d'élaboration entre le gouvernement et la partie chinoise », explique le ministre de l’Eau.

S.A

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Le ministère des Finances a récemment débloqué, en faveur d’Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, une somme de 15 milliards de francs Cfa, au titre d’avance sur sa dette estimée à environ 100 milliards de francs Cfa, apprend-on de sources proches du dossier.

L’entreprise de production et de distribution de l’électricité a, selon nos sources, aussitôt dispatché cette enveloppe à ses propres fournisseurs, auprès desquels elle est lourdement endettée.

Il s’agit notamment de la société de distribution des produits pétroliers, Tradex, de la Société nationale de raffinage (Sonara) - deux entreprises qui approvisionnent souvent les centrales thermiques en carburant - et surtout de la société Kpdc, propriétaire de la centrale à gaz de Kribi dont les capacités de production ont été réduites de 100 MW (sur 216 MW), depuis novembre dernier, du fait du lourd endettement du principal client qu’est Eneo.

Pour rappel, les impayés de l’Etat vis-à-vis d’Eneo représentent aussi bien les consommations d’électricité facturées à l’Etat et ses démembrements, que le manque à gagner tarifaire accumulé depuis plusieurs années (depuis 2012, les tarifs d’électricité sont bloqués, alors que selon le contrat de concession, ils doivent être réajustés chaque année, en fonction des investissements réalisés par le concessionnaire). 

BRM

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16-11-2017 - Cameroun : l’électricien Eneo réclame environ 100 milliards FCfa d’impayés à l’Etat

10-11-2017 - L'électricien Eneo annonce l'indisponibilité partielle de la centrale à gaz de Kribi

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Le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna (photo), a révélé le 12 décembre, au Sénat, que l’Etat du Cameroun accuse des arriérés de paiement de 10,8 milliards FCFA dans le projet du barrage de Bini, à Warak (75 MW).

Comment en est-on arrivé là ? Basile Atangana Kouna a expliqué qu’un accord de prêt d’un montant de 182 milliards FCFA, en vue du financement de ce projet, a été signé avec la banque chinoise ICBC. Seulement, a révélé le membre du gouvernement, « le déblocage desdits fonds, au profit du projet Bini à Warak, a rencontré cependant d’énormes difficultés. En conséquence, nous ne parvenons plus à payer les décomptes des entreprises ».

Au total, le montant cumulé en attente de paiement s’élève à 1,9 milliard FCFA pour les décomptes et 8,9 milliards FCFA pour la prime d’assurance sur les deux ans. « Il est donc impératif, pour que les travaux reprennent, que les fonds du projet soient virés dans le compte Planut [Plan d’urgence triennal] du projet à la Caisse autonome d’amortissement pour le paiement des décomptes et que la prime d’assurance soit payée », a plaidé le ministre de l’Eau et de l’Energie.

Toutefois, le projet confié à l’entreprise chinoise Sinohydro Corporation Limited connaît une évolution, à travers la délimitation physique et juridique de l’emprise du futur barrage, la détermination du périmètre global évalué à 12 000 hectares, dont 8000 pour le réservoir du barrage et 4000 concernant le rayon de 50 km de ligne électrique, ainsi que les voies d’accès. Dans le même registre, l’élaboration du plan d’action de réinstallation, du plan de gestion des afflux sociaux et du plan d’engagement des parties prenantes est estimée à 80%. Les études d’impact environnemental et social de la voie d’accès et de la ligne électrique sont en cours.

Au titre des travaux préparatoires à l’exécution des ouvrages, la construction d’une base vie de l’entreprise adjudicataire a d’ores et déjà été réalisée à un taux estimé à 80%. L’avant-projet détaillé (APD) à soumettre au maître d’œuvre est également parvenu en fin d’élaboration. Le bureau d’études techniques a été recruté et mobilisé.

Sylvain Andzongo

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L’explorateur pétro-gazier britannique Bowleven vient d’annoncer qu’il a conclu avec ses partenaires, les accords nécessaires pour forer, en 2018, deux puits d’évaluation sur le permis Etindé, qui couvre une superficie de 2316 km2 dans l’offshore camerounais.

Cette nouvelle annonce survient après deux reports successifs, en 2016 et 2017, et surtout une bataille rangée au sein du Board de cette entreprise pétro-gazière.

Cette bataille, apprend-on officiellement, s’est finalement soldée par l’exclusion de cinq administrateurs de la compagnie, sous la pression du fonds d’investissements Crown Ocean Capital, actionnaire de cette société pétro-gazière.

Parmi les responsables exclus se trouve Kevin Hart, l’ancien CEO de Bowleven, accusé d’avoir occasionné «de lourdes pertes dans le cadre d'une stratégie impliquant des activités d'exploration coûteuses au Cameroun». 

La nouvelle équipe dirigeante de Bowleven, à la tête de laquelle trône Eli Chahin, apprend-on, «devrait se concentrer sur les principaux actifs du Cameroun, y compris une participation de 20% sur Etinde», sur lequel Bowleven opère avec New Age et Lukoil.

BRM 

Lire aussi:

08-02-2017 - Bataille rangée au board du pétrogazier Bowleven à propos des projets camerounais de Bomono et d’Etinde

30-03-2016 - Bowleven annonce le début d’un forage d’évaluation sur son permis Etindé au Cameroun en 2017

03-10-2016 - Lukoil et New Age renforcent la trésorerie de Bowleven, pour la réalisation de ses opérations d’exploration au Cameroun

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En présentant le bilan de ses activités au Sénat, le 12 décembre, le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna (photo), a donné l’information selon laquelle le Cameroun a fait recours aux importations au cours de l’année 2017, à l’effet de combler le déficit de production de la Société nationale de raffinage (Sonara).

Pour évoquer particulièrement le cas du carburant, a indiqué le responsable, le Cameroun a importé un volume global de 618 833 m3 de produits pétroliers, soit 286 400 m3 de super, et 246 000 m3 de gasoil, 63 535 m3 de DPK (Dual Purpose Kerosene), 6 257 m3 de fuel 1500 et 16 641 m3 de fuel 3500. Il a relevé que 78% desdites importations ont été réalisées par la Sonara, conformément aux instructions de la présidence de la République.

Pour ce qui est du gaz domestique, sur un volume global annuel des importations, évalué à 90 000 tonnes métriques (TM) de janvier à septembre 2017, 71 070 TM ont déjà été réalisées, soit un taux de réalisation de 79%. « Toutes les dispositions sont déjà prises au niveau du ministère de l’Eau et de l’Energie, en collaboration avec tous les organismes et sociétés sous tutelle, pour assurer la disponibilité du gaz domestique et du carburant à la pompe, en quantité suffisante pour passer les fêtes de fin d’année, en toute sérénité », a affirmé Basile Atangana Kouna.

S.A

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L’explorateur pétro-gazier britannique Tower Resources, qui opère sur le bloc Thali, situé en offshore dans le Rio del Rey au Cameroun, vient de confier un contrat d’étude d’impact environnemental à la société camerounaise Cime Services Sarl, a-t-on appris officiellement.

«C’est un pas de plus vers notre objectif de lancer la production du pétrole sur le bloc Thali, dès que possible», a confié Jeremy Asher, le PDG de Tower Resources, avant de préciser : «Commencer le processus d’étude d’impact environnemental maintenant est important, pour permettre à Tower d'être en mesure de commencer le forage dans la seconde moitié de 2018».

Pour rappel, c’est le 15 septembre 2015 que la Société nationale des hydrocarbures (SNH), le bras séculier de l’Etat du Cameroun dans l’exploration et l’exploitation pétro-gazières, a signé un contrat de partage de production avec Tower Resources sur le bloc Thali.

Selon ce contrat, la planification des opérations de recherche pétrolière et gazière sur ce bloc prévoit l’acquisition des données sismiques 3D en 2016, et le lancement effectif des activités de forage, sur la période 2017-2018.

Au plan financier, Tower Resources pourrait investir, sur une période de 7 ans, près de 24 milliards de francs Cfa, afin d’explorer ce bloc couvrant 119,2 km² dans l’offshore camerounais.

Brice R. Mbodiam 

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30-11-2017 - Cameroun : Tower Resources commande un retraitement des données sismiques 3D recueillies sur le bloc Thali

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La société China Machinery Engineering Corp (Cmec) a annoncé, le 6 décembre 2017, sur la bourse de Hong Kong, avoir conclu avec le gouvernement camerounais, le 1er novembre dernier, un accord pour la construction d’une centrale hydroélectrique de 84 MW à Ngoyla, localité située dans la région de l’Est du Cameroun.

Le projet, qui coûtera plus de 220 milliards de francs Cfa (398 millions de dollars), est assorti de la construction d’une ligne de transport d’énergie. Les travaux seront réalisés, apprend-on, sur une période de 57 mois.

Cependant, précise la China Machinery Engineering Corp, les travaux proprement dits ne pourront démarrer  qu’après la «satisfaction de certaines conditions».

Doté d’un impressionnant potentiel hydroélectrique, le Cameroun fait cependant face à un lourd déficit de production, que le gouvernement tente de résorber à travers la construction de barrages et centrales dans le pays, à la faveur d’un vaste programme d’investissements lancé en 2012, et sur lequel les entreprises chinoises règnent en maîtres.

BRM  

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13-09-2016 - Le Chinois Synohydro a bouclé les travaux préparatoires du barrage hydroélectrique de Bini à 80%

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Réalisé depuis 2013 par Koica, l’Agence coréenne pour la coopération internationale, le plan directeur de développement des énergies renouvelables au Cameroun a été officiellement remis au gouvernement, le 7 décembre 2017, à Yaoundé, la capitale du pays.

Sur la base des recherches effectuées sur onze sites, situés dans les régions du Centre, de l’Est, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et du Sud, ce plan directeur révèle un potentiel pouvant permettre au Cameroun de tripler ses capacités de production, d’ici à 2030, soutient Yeon Je Ho, le responsable de Koica au Cameroun.

Pour rappel, le Cameroun revendique le 2ème potentiel hydroélectrique en Afrique, derrière la République démocratique du Congo. Mais, ce pays dans lequel l’éolien, le solaire et la biomasse constituent à peine 1% du mix énergétique, justifie d’à peine 1300 MW de capacités installées.

BRM

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27-11-2017 - Cameroun : une ligne de crédit de 10 milliards FCfa pour financer les PME spécialisées dans les énergies renouvelables

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La production du gaz naturel du Cameroun, selon la Société nationale des hydrocarbures (SNH), s’élève à 334,96 millions de m3 au 31 octobre 2017. Ce qui représente une hausse de 15,45% par rapport à la même période de l’exercice précédent. Les prévisions de clôture au cours de l’exercice 2017 sont de 445,13 millions de m3.

La SNH explique cette hausse principalement par le relèvement de la consommation de la centrale thermique de Kribi. La Société déclare avoir livré à cette centrale un volume de 256,67 millions de m3 de gaz naturel, pour une consommation moyenne journalière de 0,84 million de m3. « Ce niveau, supérieur à l’obligation minimale contractuelle d’enlever 0,79 million de m3 par jour, correspond à une capacité utilisée de 140 mégawatts, soit 64,81% de la capacité installée de la centrale », explique la Société nationale des hydrocarbures. 

La SNH prévoit de bonnes performances dans ce secteur, à court terme, en raison de la fin des travaux de conversion du méthanier Hilli Episeyo, dans le cadre du projet d’installation et d’exploitation d’une usine flottante de liquéfaction de gaz naturel baptisé « Floating LNG ». 

Le Hilli Episeyo, d'une capacité de production de 30 000 tonnes de gaz domestique chaque année et 5 000 barils de condensat chaque jour, est arrivé dans les eaux territoriales camerounaises, le 20 novembre 2017. Le méthanier est désormais ancré à une vingtaine de kilomètres, au large de la cité balnéaire Kribi.

Sylvain Andzongo

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Au terme du conseil d'administration de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), tenu à Yaoundé, le 5 décembre, l'on a appris que les travaux d’extension du centre de traitement de gaz de Bipaga sont achevés, portant la capacité dudit centre de 1,69 million à 9,06 millions m3 de gaz par jour.

Le conseil a adressé ses félicitations à la direction générale de la SNH pour  « la bonne conduite de ce projet novateur qui constitue une première mondiale et permettra au Cameroun d’intégrer le cercle restreint des pays exportateurs de gaz naturel liquéfié ».

Au cours de cette même année 2017, le centre de Bipaga a accueilli certaines installations du projet d’usine flottante baptisée « Floating Boat LNG » conduit par la Société nationale des hydrocarbures.

Le projet  « Floating Boat LNG » vise à valoriser le gaz naturel grâce au méthanier Hilli Episeyo. Ce navire est arrivé dans les eaux territoriales camerounaises, le 20 novembre 2017, et est désormais ancré à une vingtaine de kilomètres, au large de Kribi. L’usine flottante pour laquelle Golar LNG a investi plus de 700 milliards FCFA, permettra alors de produire 30 000 tonnes de gaz domestique chaque année, et 5 000 barils de condensat, chaque jour.

S.A

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