(Investir au Cameroun) - Au cours d’une rencontre tenue le 7 novembre à Yaoundé, le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, et Michel Marion, directeur exécutif de l’Organisation internationale du Cacao (Icco) ont échangé au sujet de la revalorisation du prix d’achat du cacao auprès des producteurs.
Le responsable de l’Icco a indiqué que l’objet de sa visite est de « discuter sur la question des prix » et de recueillir la position du Cameroun quelques jours avant la tenue à Montpellier, en France, des travaux du conseil de l’Icco présidés par son nouveau vice-président, Narcisse Olinga, de nationalité camerounaise. « L’objectif principal de notre organisation est d’améliorer les prix payés aux producteurs et de faire en sorte que les producteurs de cacao reçoivent un prix décent qui leur permettent d’atteindre un certain niveau de revenus », a déclaré le responsable.
Présent à cette rencontre, Michael Ndoping, le directeur général de l’Office national du cacao et du café (Oncc) s’est plaint de ce que, « la bourse fixe les prix sans consulter les pays producteurs ou les pays consommateurs ». Pour remédier à cette situation, le ministre du Commerce a proposé de fixer à 1200 FCFA le prix du kg du cacao au niveau du producteur contre des prix volatils en ce moment (autour de 1000 FCFA en moyenne).
Selon l’Icco, le chiffre d’affaires annuel de l’industrie cacaoyère mondiale culmine à 100 milliards de dollars américains. Sur cette enveloppe, seulement 2 milliards de dollars, soit 2%, reviennent aux producteurs. Les chocolatiers se taillent la part du lion avec 35% du chiffre d’affaires, tandis que le reste revient aux industries de broyage et aux transporteurs.
Afin de mieux positionner les producteurs dans la grille de répartition des dividendes de l’industrie cacaoyère mondiale, les grands pays producteurs tels que le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Cameroun ont lancé avec l’Union européenne (UE), premier importateur de fèves, le « Cocoa Talks », qui est un dialogue sur la production cacaoyère durable. Mais les résultats tardent à produire leur effet.
S.A.