(Investir au Cameroun) - Le ministre chargé du Contrôle supérieur de l’Etat (MINCONSUPE) veut mettre sur pied une plateforme de concertation en vue de l’amélioration de l’efficacité du dispositif national de prévention, de constatation et de répression des détournements de fonds publics.
Raison pour laquelle le ministre Henri Eyebe Ayissi, issu du remaniement du 9 décembre 2011, a entamé une série d’entretiens avec divers partenaires nationaux impliqués dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et les atteintes à la fortune publique. Au nombre des délégations reçues en audience mercredi 25 janvier au cabinet du MINCONSUPE, la Commission nationale anti corruption (CONAC), sous la conduite de son président, révérend Dr. Dieudonné Massi Gams ; le Programme national de gouvernance (PNG), conduit par son coordinateur, Pr. Dieudonné Oyono ; l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), sous la direction d’Hubert Ndé Sambone, son directeur général et la Chambre des comptes de la cour suprême, sous la conduite de son président, Marc Ateba Ombala.
La plupart des responsables de ces structures dont les actions sont complémentaires dans la lutte contre la corruption et le détournement des fonds publics ont marqué leur intérêt pour la mise en œuvre des mécanismes de collaboration devant permettre le déclanchement, en temps utile, des missions spéciales de vérification, ainsi que les systèmes d’alerte de sauvegarde, de nature à réduire, voire neutraliser l’impact négatif des actes posés ou des opérations financières initiées au détriment de l’Etat. Il s’agit, à terme, de mener une croisade en synergie contre la corruption, véritable fléau social qui annihile le développement socioéconomique auquel le pays aspire.
Selon l’ONG Transparancy International, le Cameroun n’a pas encore amélioré son rang dans le classement des Nations les plus corrompues au monde depuis 1998. Pour ce qui est des détournements de fonds publics, les résultats, depuis 2006, ne sont pas encore probants, malgré les arrestations et condamnations des hautes personnalités (ministres, directeurs généraux d’entreprises publiques, etc.) dans le cadre de l’opération d’assainissement des mœurs publiques baptisée «épervier».
GCM