(Investir au Cameroun) - Selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, l’ambition du Cameroun dans le cadre de sa stratégie nationale de promotion et de développement de la filière anacarde (encore appelée noix de cajou) est d’atteindre une production de 50 000 tonnes au cours de l’année 2025.
Mais avant cette échéance, a précisé Gabriel Mbairobe (photo) le 3 février 2020, au cours de la conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés du département ministériel qu’il dirige, le Cameroun entend bien être visible sur le marché international de ce produit de rente dès l’année 2023.
En effet, dès cette année-là, le gouvernement camerounais espère que les producteurs de noix de cajou, qui auront préalablement bénéficié de divers appuis (mise à disposition de semences améliorées, professionnalisation des unités de production de semences…), pourront vendre sur le marché international au moins 8 000 tonnes de produits de bonne qualité.
Produit de rente encore inconnu au Cameroun, l’anacarde, selon les experts, peut être cultivé dans cinq régions du pays. Il s’agit d’une partie de la région du Centre, de la région de l’Est, et dans les trois régions septentrionales du pays (Nord-Extrême-Nord et Adamaoua), dont le climat est adapté à cette culture des zones chaudes.
Dans les régions du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua, le développement de la filière anacarde est porteur de beaucoup d’espoir, dans la mesure où cette culture peut devenir la 2e culture de rente dans cette partie du Cameroun, après le coton.
De plus, cette filière constitue un important gisement d’emplois ruraux. Selon la stratégie nationale de développement de la chaîne de valeur de l’anacarde au Cameroun, environ 150 000 emplois peuvent être créés dans les bassins de production, dont environ 1000 dans le secteur de la transformation.
Pour rappel, au moment de la validation de la stratégie nationale, en octobre 2018, l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) implémentait déjà un programme visant à produire 10 millions de plants d’anacardiers d’ici à 2021, quantité correspondant à la création d’environ 100 000 hectares de plantations dans le pays.
Brice R. Mbodiam
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