(Investir au Cameroun) - Une enquête que vient de publier le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, présente la région du Nord Cameroun, comme étant la plaque tournante de la contrebande. A en croire ces sources, 96% du marché du textile, par exemple, dans cette partie du pays, est contrôlé par les contrebandiers.
Ces produits de contrebande, apprend-on, proviennent généralement du Nigeria voisin, et rentrent dans le pays par deux voies principales. Selon l’enquête, en saison sèche, «des centaines de motos de contrebandiers parviennent à rejoindre la ville de Garoua, en déjouant les postes de douane, via des raccourcis de brousse».
En saison des pluies, «les tissus de contrebande sont débarqués en toute discrétion au bord des différents affluents des fleuves Bénoué, Faro… et poursuivent leur acheminement sur le marché par route».
Selon une enquête conduite sur le terrain par le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) entre 2010 et 2011, la société Colgate Palmolive a perdu en 2011, 600 millions de francs Cfa sur son chiffre d’affaire, du fait de la contrebande, tandis que la Socatral, entreprise spécialisée dans la production des tôles, a affiché des pertes sèches pour un montant de 9 milliards de France Cfa, au cours de la même période.
La contrebande et la contrefaçon sont de véritables fléaux pour l’économie camerounaise, puisque, révèlent les statistiques du ministère des Finances, ces pratiques font perdre au Trésor public camerounais 100 milliards de francs Cfa chaque année.
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