logoIC
Yaoundé - 06 mai 2024 -

Grâce aux avantages que procure la loi de 2013, portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun (exonérations allant de 5 à 10 ans), les sociétés de production des huiles végétales raffinées SCR Maya, Azur et Scs-Rafca, viennent d’investir la bagatelle de 30 milliards de francs Cfa, afin d’accroître leurs capacités de production.

Selon l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), qui a révélé cette information au cours d’une conférence de presse organisée le 22 mars 2018 à Yaoundé, la capitale du pays, ces investissements ont été réalisés grâce à l’appui financier de quatre banques commerciales.

L’Asroc cite notamment la filiale locale de la Société générale ; la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC), contrôlée par le groupe BPCE ; la Commercial Bank of Cameroon ; et la filiale locale du groupe panafricain Ecobank. Ces quatre institutions bancaires ont, apprend-on, accordé aux producteurs d’huiles végétales raffinées sus-mentionnés, une enveloppe globale de prêts estimée à près de 18 milliards de francs Cfa.

Des investissements que ces entreprises ont cependant du mal à rentabiliser, à cause de l’envahissement du marché camerounais par des huiles végétales importées, qui de surcroît, sont souvent en décalage avec les normes édictées par les pouvoirs publics, regrette l’Asroc.

Brice R. Mbodiam

Lire aussi:

23-02-2018 - Plus de 20 000 litres d’huiles végétales raffinées non conformes saisis dans la capitale camerounaise

17-01-2018 - Cameroun : les ventes des huiles végétales raffinées chutent, de 200 à 1000 tonnes par semaine, à seulement 20 tonnes

Published in Agro-industrie

Au cours de la dernière campagne cotonnière, la Turquie est devenue l’une des destinations de l’or blanc camerounais.

En effet, a révélé Hüsnü Murat Ülkü (photo), l’ambassadeur de Turquie au Cameroun, « pour la première fois, le coton camerounais a pu être vendu en Turquie. Nos importateurs se sont dit que le coton du Cameroun est très bon et qu’il faut aussi voir les opportunités de produire sur place au Cameroun », a déclaré le diplomate turc. Ce dernier regrette cependant que « le volume des échanges ne reflète toujours pas les potentialités ».

Cependant, Hüsnü Murat Ülkü ne désespère pas que la coopération économique entre le Cameroun et la Turquie se décuple au cours des prochaines années. Ce d’autant plus que, fait-il remarquer, « nous constatons avec un grand plaisir que les autorités camerounaises ont déjà une perception très positive vis-à-vis de nos entreprises ».

Comme preuve de cette confiance vis-à-vis des entreprises turques, le diplomate cite la construction du stade de Japoma, dans la capitale économique du pays, confiée à l’entreprise turque Yenigun. Selon ce diplomate, ce stade est « le premier ‘’méga-projet’’ qui va être finalisé par une entreprise turque avec le financement de l’Eximbank turque. Ce sera un monument de l’amitié entre les deux pays, qui ouvrira de nouveaux horizons pour notre coopération ».

BRM

Published in Agro-industrie

Au cours de l’année 2017, la Southwest Development Authority (Soweda), un organisme public chargé d’impulser le développement dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, a distribué aux producteurs plus de 100 000 tonnes de semences améliorées de maïs, de haricot et d’igname.

Dans le détail, apprend-on de bonnes sources, les producteurs ont eu droit à 70 000 tonnes de semences de maïs, 20 000 tonnes de semences de haricot et 15 000 tonnes de semences d’igname.

Ces quantités de semences sont le fruit d’un programme de multiplication de semences améliorées, lancé en 2014 par la Soweda, et qui a permis jusqu’ici de créer 24 fermes semencières sur l’ensemble de la région du Sud-Ouest.

Depuis le lancement de ce programme de multiplication des semences, confient les responsables de la Soweda, 63 groupements de producteurs rassemblant environ 70 000 membres ont déjà utilisé ces semences.

BRM

Published in Agriculture

Au cours de l’année 2017, les cargaisons de bois expédiées dans des conteneurs par le groupe français Rougier, à partir du port de Douala, ont atteint 9385 EVP, contre 4872 EVP en 2016, soit une progression de 93%.

Les pointages de DIT, l’entreprise concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala, révèlent d’ailleurs qu’au 12 mars 2018, ce groupe français présent dans l’exploitation forestière au Cameroun, ne compte que 52 conteneurs en attente d’embarquement au port de Douala.

Sur le parc à bois, en charge de l’expédition des grumes et du bois débité, apprend-on de sources autorisées, la Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (SEPBC) revendique, en 2017, la meilleure performance des quatre dernières années. Aussi bien en matière de manutention du bois en grume que débité.

Ces statistiques sont à l’opposé des accusations récemment portées par le groupe Rougier qui met ses difficultés financières en Afrique centrale, et particulièrement au Cameroun, sur le compte du non-remboursement des crédits de TVA par les Etats et «l’engorgement chronique» du port de Douala.

Pourtant, de sources internes au Port autonome de Douala (PAD), l’entreprise publique qui gère la plateforme portuaire de la capitale économique camerounaise, les mesures de facilitation des expéditions en faveur des exportateurs de bois sont telles que ces opérateurs sont autorisés à accéder au parc à bois, en attendant d’être facturés plus tard.

Conséquence, apprend-on, à ce jour, le groupe Rougier, par exemple, est encore débiteur vis-à-vis de la SEPBC de 442 millions de francs CFA, et de 16,2 millions de francs CFA vis-à-vis de DIT. « C’est lorsqu’il leur a été demandé de payer, puisque la dette vis-à-vis de SEPBC devenait trop importante, qu’ils ont commencé à parler de difficultés liées à l’engorgement du port », souffle une source sur la place portuaire.

Selon le magazine panafricain Jeune Afrique qui a révélé les démarches du groupe Rougier en vue d’un dépôt de bilan auprès du tribunal de commerce de Poitiers, en France, les causes de la faillite de cet exploitant forestier sont à chercher ailleurs.

Dans le détail, le journal cite le lourd endettement de l’entreprise, la baisse des prix de certaines essences, des investissements risqués en République centrafricaine, et la concurrence asiatique « qui n’a pas fait le choix d’une certification environnementale trop gourmande en investissements. Contrairement à Rougier, dont près de la moitié des concessions en Afrique sont labélisées par l’ONG Forest Stewardship Council ».

Pourtant, confie un expert de l’agroforesterie cité par Jeune Afrique, de nos jours, «l’essentiel de la production forestière dans le bassin du Congo part en Asie, c’est à dire des marchés que ces certifications n’intéressent pas forcément ».

BRM

Lire aussi:

Lire aussi

14-02-2018 - En raison de difficultés financières, le groupe Rougier négocie une cession d’actifs au Cameroun

21-09-2016 - Cameroun : le chiffre d’affaires du groupe français Rougier chute de 8,5% au premier semestre 2016

Published in Bois

Etablir une distribution territoriale des sols, en fonction des caractéristiques agro-écologiques et des produits agricoles pour lesquels ces sols recèlent d’avantages comparatifs. Tel est l’objectif poursuivi par la cartographie des sols, en gestation au sein du ministère de l’Agriculture.

«Il est important de connaître les sols pour les exploiter efficacement. La carte des sols va servir à la prise de décisions et au conseil des promoteurs agricoles, concernant les spéculations agricoles qu’ils veulent engager.», a expliqué le ministre de l’Agriculture, Henri Eyébé Ayissi (photo), le 5 mars 2018 à Yaoundé, au cours d’un atelier sur le sujet.

Selon les experts ayant pris part aux travaux, l’élaboration d’une telle cartographie apparaît comme un outil efficace dans l’augmentation de la productivité agricole dans le pays.

Pour rappel, bien que le territoire soit constitué à 25% de terres cultivables, et en dépit du potentiel de ses cinq zones agro-écologiques, le Cameroun est un grand importateur de produits de grande consommation, à cause d’une production agricole jugée insuffisante.

BRM 

Published in Agriculture

Les producteurs de bois au Cameroun ont immédiatement revu à la hausse les prix de cession du bois scié sur le marché international, pour s’arrimer à l’augmentation de la taxe à l’exportation du bois en grumes, décidée par le gouvernement dans le cadre de la loi de Finances 2018, et entrée en vigueur, le 1er janvier 2018.

Selon l’Organisation internationale des bois tropicaux (Oibt), qui rapporte cette information dans sa note de conjoncture du mois de janvier dernier, si pour l’heure la proportion de l’augmentation des prix du bois scié en provenance du Cameroun est infime, celle-ci pourrait être plus importante au cours des prochaines semaines.

Pour rappel, entre 2016 et 2018, la taxe à l’exportation du bois en grumes au Cameroun, est passée de 17,5% à 30%.

Selon les analyses des experts de la fiscalité, cette augmentation répétée de la taxe à l’exportation du bois en grumes, vise non seulement à accroître les recettes fiscalo-douanières, dans un contexte marqué par une baisse généralisée des recettes publiques, mais aussi et surtout à encourager la transformation locale du bois, qui est pourvoyeuse d’emplois.

Selon les différents rapports de l’Autorité portuaire nationale (APN), depuis 2011, le bois (scié et en grumes) est le premier produit d’exportation au Cameroun hors hydrocarbures, avec des volumes qui dépassent souvent 50% des exportations globales, pétrole brut non compris.

Brice R. Mbodiam

Lire aussi:

19-12-2017 - En 2017, les importations de bois sciés par l’UE ont été plombées par la baisse des expéditions camerounaises, gabonaises et congolaises

20-11-2017 - Le Cameroun a été le premier fournisseur de la Grande-Bretagne en bois sciés entre janvier et août 2017

Published in Bois

La Société anonyme des Brasseries du Cameroun (Sabc), filiale locale du groupe Castel, effectue, chaque année, des achats de 30 000 tonnes de sucre granulé auprès de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), annonce le leader du marché brassicole local.

Avec ces volumes d’achats, la Sabc consomme, à elle toute seule, 20% de la production de la filiale camerounaise du groupe français Somdiaa, qui revendique des livraisons moyennes de 55 000 à 60 000 tonnes de sucre aux unités agro-industrielles du pays, chaque année.

Outre la Sosucam, la Sabc est également un important contributeur au chiffre d’affaires de la Maïserie du Cameroun (Maïscam), unité agro-industrielle située dans la partie septentrionale du pays, dont elle achète chaque année 100% de la production du gritz de maïs, soit 10 000 tonnes.

Au demeurant, souligne-t-on à la Sabc, ces achats locaux de matières premières sont complétés par des importations, du fait d’une production nationale limitée ; laquelle est  appelée à satisfaire, à la fois, les besoins des agro-industries et une consommation des ménages toujours plus croissante.

BRM

Lire aussi:

23-11-2017 - Au Cameroun, Maïscam a étendu ses surfaces cultivables de 1000 hectares pour profiter de la forte demande en céréales

Published in Agro-industrie

«Il faut relever, pour s’en inquiéter, le spectre d’une sévère famine qui plane actuellement sur la partie septentrionale du Cameroun, du fait de la faible pluviométrie et des activités champêtres perturbées, hélas par l’insécurité provoquée par la nébuleuse Boko Haram. Il est donc urgent que des mesures appropriées soient prises, afin que les familles concernées ne sombrent point dans une crise alimentaire sans précédent.» Ainsi s’est exprimé le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yéguié Djibril, le 14 novembre 2017 à Yaoundé, à l’ouverture de la session budgétaire.

A la suite de cette inquiétude exprimée par le président de l’Assemblée nationale, apprend-on, un tour dans les marchés de la ville de Maroua, le 26 décembre 2017, a permis d’observer qu’il faut désormais débourser entre 30 et 35 000 francs Cfa, pour se procurer un sac de mil, qui était cédé entre 16 et 18 000 francs Cfa à la même période l’année dernière, rapporte le trihebdomadaire régional l’œil du Sahel.

Dans le même temps, apprend-on, il faut compter entre 20 et 22 000 francs Cfa pour se procurer un sac de maïs dans les villes de Maroua, Kaïkaï, Maga et Yagoua ; puis environ 28 000 francs Cfa pour l’achat d’un sac de sorgho. Ces prix sont également en augmentation sensible, selon les sources locales.

A l’origine de ce renchérissement des prix des céréales, aliments de base des populations des trois régions septentrionales du Cameroun, les agriculteurs et les experts des questions agricoles indexent principalement la pluviométrie.

En effet, selon les données officielles, la région de l’Extrême-Nord a enregistré 516 mm de précipitations en 2017, contre 606 mm en 2016.

A cause de cette réalité climatique, soutiennent divers experts, il n’a pas été possible pour cette région d’atteindre la production céréalière d’environ 1,210 million de tonnes projetée au cours de la campagne 2016-2017 (contre 700 000 tonnes en 2015-2016), par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural.

Au demeurant, la baisse de la production agricole dans l’Extrême-Nord n’est pas seulement la conséquence d’une météo capricieuse. Depuis 2013, cette partie du Cameroun fait face aux attaques de la secte islamiste nigériane Boko Haram. Ce phénomène a deux principaux impacts sur les activités agro-pastorales. D’abord, fuyant l’insécurité, plusieurs agriculteurs ont déserté leurs villages, abandonnant les champs.

Ensuite, les exactions de Boko Haram au Nigeria ont provoqué des arrivées massives de réfugiés dans la partie septentrionale du Cameroun.

Ces centaines de milliers de réfugiés sont nourris par le Programme alimentaire mondial (PAM), qui s’approvisionne localement en céréales, exerçant ainsi une pression sur une production déjà insuffisante.

Brice R. Mbodiam

Lire aussi:

23-11-2017 - Au Cameroun, Maïscam a étendu ses surfaces cultivables de 1000 hectares pour profiter de la forte demande en céréales

06-10-2017 - Une cargaison de plus de 2 000 sacs de riz, détournée des magasins de l’Office céréalier du Cameroun

14-09-2017 - Signalée dans sept régions sur dix, la chenille légionnaire menace la production céréalière camerounaise

Published in Agriculture

Au cours des neuf premiers mois de l’année 2017, le ralentissement de l’exploitation forestière au Cameroun, au Gabon et au Congo, trois des six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), ont eu un impact négatif sur les importations des bois tropicaux sciés par les pays de l’Union européenne.

Selon la dernière note de conjoncture de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), ces importations de l’UE, au cours de la période considérée, ont culminé à 670 000 m3. Cette baisse de 21%, par rapport à 2016, est principalement due, souligne l’OIBT, au fléchissement des exportations camerounaises (-25%).

Mais, apprend-on, en plus du Cameroun, les expéditions d’autres pays tropicaux vers l’UE ont également chuté. Il en est ainsi du Brésil (-12%), du Gabon (-25%), du ​​Congo (-13%) et de la Côte d'Ivoire (- 24%).

BRM

Published in Bois

Après avoir effectué une remontée à 960 francs Cfa le kilogramme, le 11 décembre dernier (contre 875 francs Cfa depuis le début de la campagne en août), le prix moyen bord champ du cacao dans les bassins de production du Cameroun culmine désormais à 860 francs Cfa, selon les statistiques compilées par le Système d’information des filières (SIF).

Ce prix correspond à une baisse de 15 francs Cfa par kilogramme, comparé aux 875 francs Cfa du début de la campagne 2017-2018, officiellement lancée le 25 août 2017 dans la localité de Ntui, région du Centre du Cameroun.

Pourtant, au début de la campagne 2016-2017, les producteurs locaux se frottaient les mains, avec des prix bord champ qui atteignaient souvent 1 400 francs Cfa le kilogramme.

A l’origine de cette chute drastique des prix, qui s’est accentuée depuis la fin de l’année 2016, se trouve la surproduction mondiale (environ 380 000 tonnes, selon l’ICCO, l’instance faîtière du cacao mondial), qui a entraîné la baisse des cours à l’international de cette matière, expliquent les opérateurs et autres analystes de la filière.

BRM

Lire aussi:

13-12-2017 - La qualité du cacao camerounais plombe les contrats d’achat des fèves sur le marché de Londres

08-09-2017 - Cameroun : la campagne cacaoyère 2017-2018 démarre avec un prix moyen bord champ de 875 Fcfa le Kg, contre 1 400 Fcfa en 2016-2017  

Published in Commodities
projet-de-chemin-de-fer-cameroun-tchad-l-etude-de-faisabilite-achevee-le-choix-du-trace-en-suspens
D’après les informations transmises par la cellule de communication du ministère des Transports, l’étude de faisabilité du projet de construction d’un...
la-beac-essuie-un-nouveau-revers-sur-une-emission-de-bons-visant-a-reduire-la-liquidite-bancaire
L’émission des bons de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), effectuée le 29 avril 2024, a été déclarée infructueuse faute de...
l-union-europeenne-octroie-475-000-euros-pour-un-projet-d-inclusion-sociale-dans-la-ville-de-dschang
Avec plus de 300 000 habitants, la ville de Dschang compte parmi les localités qui offrent une grande hospitalité aux déplacés internes ayant fui les...
a-douala-l-electricite-retablie-au-centre-administratif-et-d-affaires-mais-les-risques-d-incident-demeurent-eleves
La ligne de transport d’électricité entre Logbaba et Koumassi (90 kV), qui avait été endommagée par un incendie dans la nuit du 1er au 2 mai...

A la Une du magazine


Investir au Cameroun n121:Mai 2022

Les marges de progression du secteur télécom camerounais


Pourquoi les entreprises camerounaises cachent autant leurs comptes ?


Business in Cameroon n110: April 2022

Covid-19, war in Europe: Some Cameroonian firms will suffer


Albert Zeufack: “Today, the most important market is in Asia

  1. Plus lus 7 jours
  2. partagés 1 mois
  3. lus 1 mois
next
prev