A fin 2014, la région de l’Extrême-Nord du Cameroun a enregistré un déficit de production de 132 000 tonnes de céréales (mil, sorgho, maïs), a révélé M. Abakachi, le délégué régional de l’Agriculture et du développement rural dans cette partie du pays, au cours de la foire agro-pastorale de la région organisée en décembre dernier.
Selon ce haut-responsable du ministère camerounais de l’Agriculture, cette baisse de la production céréalière, qui n’a pas permis de satisfaire une demande régionale estimée à 770 300 tonnes, est en partie due à l’abandon des champs dans plusieurs villages frontaliers au Nigéria, par les agriculteurs fuyant les exactions de la secte islamiste Boko Haram, dont les incursions en territoire camerounais sont de plus en plus nombreuses.
Mais à côté de l’insécurité qui règne dans cette partie du pays, précisent les autorités locales en charge de l’agriculture, le déficit de la production céréalière dans la région de l’Extrême-Nord en 2014 est aussi le fait d’une pluviométrie insuffisante. Une situation globale qui, indiquent les experts, devrait rendre encore plus difficile, en cette année 2015, la période de soudure (période précédant les premières récoltes).
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L’année touristique 2014 au Cameroun s’est certainement achevée sur des performances moins reluisantes par rapport à l’année 2013, subodorent certains responsables du ministère du Tourisme dans la région de l’Extrême-Nord, qui abrite le gros des sites touristiques les plus importants du pays.
En effet, dans cette partie du Cameroun en proie à d’incessantes attaques ponctuées d’enlèvements d’expatriés, lesquelles attaques sont attribuées à des membres de la secte islamiste nigériane Boko Haram, le niveau de fréquentation des hôtels a pris un sérieux coup. «Nous avons été obligés de mettre plus de la moitié du personnel en congés technique, parce que nous sommes incapables au regard de la chute des activités, de les garder tous et de les payer régulièrement comme par le passé», a confié au quotidien gouvernemental un promoteur d’hôtels basé à Maroua.
Ces propos sont confirmés par des sources autorisées à la délégation régionale du Tourisme pour l’Extrême-Nord, où les différents rapports concluent à une baisse drastique du «taux d’occupation de certains hôtels (qui) est passé de 90% à 30%». Ces statistiques pourraient bien éloigner le pays des 912 000 arrivées de touristes recensés en 2013, contre 817 000 en 2012.
Mieux, avec la menace Boko Haram, qui, depuis début 2013, a conduit plusieurs chancelleries occidentales à déclarer la région de l’Extrême-Nord du Cameroun zone à risque pour leurs compatriotes, l’ambition proclamée par le Premier ministre camerounais, Philémon Yang, d’atteindre la barre de 2 millions de touristes en 2015 semble difficilement réalisable.
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Une épizootie de peste porcine africaine vient d’être officiellement déclarée dans le département du Logone et Chari, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Pour l’instant, les dégâts restent mineurs, puisque seulement quatre porcheries ont été infectées pour 70 bêtes mortes et enfouis selon les précautions d’usage, apprend-on de sources autorisées.
A en croire les autorités camerounaises, cette peste vient du Tchad, notamment de la ville de Ndjamena, la capitale tchadienne, frontalière à la ville de Kousséri, chef-lieu du département camerounais du Logone et Chari, où les échanges entre les deux pays sont très dynamiques.
Mais afin de circonscrire rapidement cette épizootie, dont la première du genre avait décimée 80% du cheptel porcin camerounais en 1982, les responsables du ministère des Pêches et des Industries animales ont, pour l’heure, interdit tout abattage de porcs sur l’ensemble du département du Logone et Chari.
Les craintes des autorités camerounaises sont d’autant justifiées que la région de l’Extrême-Nord revendique officiellement 25% de la production porcine du pays. De ce point de vue, l’élevage des porcs constitue la principale source de revenus pour une partie importante de la population, qui alimente aussi les rôtisseries employant des milliers de jeunes dans la partie Sud du Cameroun. En 2010, la peste porcine avait déjà décimé une partie importante du cheptel de cette région, causant d’importantes pertes aux éleveurs.
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Selon les statistiques du ministère camerounais du Tourisme, le pays a accueilli, à fin novembre 2013, un total de 912 000 touristes, contre 817 000 à la fin de l’année 2012. Ce qui équivaut à une augmentation de près de 100 000 touristes cette année, soit plus de 10% par rapport à l’année dernière.
Une progression dont se réjouissent les responsables du ministère du Tourisme, ce d’autant que tout au long de l’année dernière, la réputation de la destination Cameroun a été quelque peu mise à mal au niveau international, notamment à cause de l’enlèvement d’une famille de touristes français dans l’Extrême-Nord, et celle, plus récente, d’un prêtre européen.
En effet, à la suite de l’enlèvement de la famille Moulin Fournier, l’on se souvient que plusieurs chancelleries occidentales basées à Yaoundé, la capitale camerounaise, avaient recommandé à leurs ressortissants d’éviter de se rendre dans cette partie du pays, qui est l’une des destinations les plus prisées par les touristes qui débarquent au Cameroun.
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Selon les statistiques de la direction générale des douanes du ministère des Finances du Cameroun, le riz consommé dans le pays est principalement importé de Thaïlande, pays de provenance de 52% des importations de cette céréale en 2012.
Les autres pays fournisseurs de riz au Cameroun sont l’Inde (26,9% des importations), le Vietnam (16,6%) et le Pakistan (2,7%). En 2012, ces quatre pays exportateurs de riz, apprend-on, se sont partagés un peu plus de 156 milliards de francs Cfa dépensés par les importateurs camerounais.
La demande nationale en riz au Cameroun est officiellement estimée à 300 000 tonnes, pour une production nationale qui culmine à seulement 100 000 tonnes annuellement.
Cette production rizicole est réalisée sur environ 44.000 hectares réparties principalement dans les régions du Nord-Ouest et de l’Extrême Nord du Cameroun. La culture du riz, selon le ministère de l’Agriculture, occupe quelques 145 000 exploitants agricoles dans le pays.
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Le quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune, vient de révéler qu’un troupeau de plus de 100 éléphants a dévasté il y a une dizaine de jours, environ 100 hectares de sorgho et de mil de contre-saison, dans la localité de Dabanga, département du Logone et Chari, puis dans le département du Mayo Danay à Yagoua, tous situés dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.
Les pachydermes, apprend-on, sont tous partis du parc de Waza, pour cette expédition dans les plantations des cultivateurs des départements du Mayo Danay et du Logone et Chari, faisant ainsi planer le spectre de la famine dans ces localités du pays.
Selon nos sources, les populations des localités environnantes, par crainte que leurs champs soient également attaqués, ont entamé les récoltes avant les délais prescrits par le calendrier agricole.
Les statistiques de la délégation régionale du Tourisme pour l’Extrême-Nord, selon le quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune, révèlent que 32 355 touristes ont visité cette région du Cameroun, au premier semestre 2013.
Ce nombre d’arrivés de touristes augure d’une moisson pas du tout catastrophique en fin d’année, et même au moins égale à celle de l’année dernière, au cours de laquelle 67 444 touristes avaient visité la région camerounaise de l’Extrême-Nord.
Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les autorités en charge du tourisme dans cette partie du pays, après les craintes d’une baisse considérable de l’activité touristique dans cette partie du Cameroun, craintes nées de l’enlèvement de sept touristes français (la famille Moulin Fournier) dans cette région le 18 février 2013.
Enlèvement à la suite duquel le gouvernement français avait appelé ses ressortissants a quitté «au plus vite» la zone de l‘Extrême-Nord, et conseillé aux autres de ne pas s’y rendre «jusqu’à nouvel avis». Décision également prise par de nombreuses autres chancelleries à Yaoundé.
Afin de dynamiser l’activité touristique dans cette région qui abrite le célèbre campement de Waza, le délégué régional du Tourisme, Taïbe Ngaba, a récemment lancé la promotion de nouveaux sites touristiques ouverts dans cette partie du Cameroun.
BRM
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Une centaine d’agents de la délégation régionale du tourisme de l’extrême-Nord, des promoteurs et guides touristiques viennent de participer à la découverte de deux nouveaux circuits touristiques ouverts dans les localités de Tokombéré et de Mora dans l’Extrême-Nord du Cameroun.
A Tokombéré, les invités de Taïbé Ngaba, le délégué régional du Tourisme, ont découvert l’héritage laissé par Baba Simon, du nom de ce religieux originaire de la région du Littoral, qui avait abandonné sa terre natale pour se consacrer à l’évangélisation (christianisme) des peuples des montagnes dans la partie septentrionale du Cameroun, où l’adhésion à la religion musulmane était alors de mise. A sa mort en 1975, Baba Simon a laissé à la postérité, un centre artisanal, un village artisanal, un collège, un ermitage, une paroisse et un collège.
Dans les massifs montagneux de Mora, ce sont les vestiges de la première guerre mondiale de 1914-1918 (quatre tombes de soldats allemands juché sur un sommet de 4000 mètres de haut, un poste avancé de l’armée allemande…) qui ont été découverts par les touristes de circonstance, en plus de l’héritage traditionnel de ces peuples de montagne (culture en terrasse datant d’une époque ancienne, des tombes creusées dans des rochers…)
Selon M. Taïbé Ngaba, cette randonnée touristique visait à faire découvrir de nouveaux sites aux opérateurs et guides touristiques et, partant, redynamiser l’activité touristique dans la région de l’Extrême-Nord où sept touristes français (la famille Moulin Fournier) avaient été enlevés il ya quelques mois par des membres de la secte nigériane Boko Haram.
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