Electricity Development Corporation, l’entreprise publique de patrimoine du secteur de l’électricité au Cameroun, vient de lancer un appel d’offres international, afin de recruter les entreprises devant réaliser 65 100 branchements dans huit régions camerounaises.

Les travaux divisés en trois lots, pour un montant total de 240 millions de francs Cfa, intègrent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, actuellement en proie à des violences perpétrées par les séparatistes de ces deux régions anglophones du Cameroun.

Selon l’appel d’offres lancé par le directeur général d’EDC, Théodore Nsangou (photo), les prestations attendues comprennent également les études, la fourniture du matériel et les travaux de montage.

BRM

C’est le Bureau de certification Veritas qui va s’occuper du contrôle technique des travaux du barrage de Nachtigal (420 MW), en cours de construction à 65 km au Nord-Est de Yaoundé, la capitale du Cameroun.

Dans ce sens, le directeur général de Nachtigal Hydro Power Company (société créée le 7 juillet 2016 par l'Etat du Cameroun, Electricité de France et la Société Financière Internationale) Augusto Soares Dos Reis et Philippe Drean, directeur général du Bureau Veritas ont signé le 28 septembre, un contrat portant sur la prestation de contrôle technique des travaux de l’aménagement hydroélectrique Nachtigal-amont. Ce contrat concerne également la ligne électrique de 225 000 volts d’évacuation d’énergie et de la cité d’exploitation. Le montant de la prestation n’a pas été dévoilé.

Le barrage de Nachtigal est développé par NHPC. D’un coût d’environ 656 milliards FCFA, cette centrale hydroélectrique est cofinancée en mode partenariat public-privé (PPP) par le gouvernement du Cameroun, Electricité de France (EDF) et la Banque mondiale, à travers la Société financière internationale.

L’aménagement hydroélectrique qui sera à sa mise en service au cours de la période 2020-2021, est le plus gros moyen de production d'énergie électrique du Cameroun.

S.A

Le centre de distribution de la Société anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) à Akonolinga, dans la région du Centre du pays, fonctionne désormais à l’énergie solaire depuis le 24 septembre 2018 ; ce qui confère à cette structure une autonomie totale en matière d’énergie électrique, apprend-on officiellement.

Grâce à la construction de cette centrale solaire alimentant son centre de distribution d’Akonolinga, souligne le DG de la SABC, Emmanuel de Tailly, le leader du marché brassicole au Cameroun entend à la fois s’inscrire durablement dans les énergies renouvelables et renforcer sa politique de protection de l’environnement. 

Pour rappel, l’énergie solaire est encore le parent pauvre du mix-énergétique au Cameroun, auquel elle contribue à moins de 1%, avec la biomasse et l’éolien cumulés, selon les statistiques officielles.

BRM

Le président de la République, Paul Biya, a signé le 2 octobre un décret habilitant le ministre des Finances à signer une convention dans le cadre de la réalisation du barrage de Nachtigal amont (420 MW), dans la région du Centre du pays.

La convention dont il est question est relative à la cession de crédit local avec la Société commerciale de banque Cameroun (filiale d’Attijariwafa), la Standard Chartered Bank et des prêteurs locaux, dans le cadre de la réalisation du projet d’aménagement hydroélectrique de Nachtigal amont.

Au terme de cette convention, l’Etat du Cameroun s’engage à prendre, en cas de résiliation, des passifs financiers contingents pour un montant de 723 milliards FCFA dans le cadre dudit projet.

En d’autres termes, l’Etat du Cameroun est garant d’un passif éventuel, au plan local, à hauteur de 723 milliards FCFA. Mais, il ne sera de sa responsabilité d’effectuer le paiement que si les parties prenantes du projet, comme l’entreprise de droit camerounais Nachtigal Hydro Power Company (contrôlée à 40% par EDF International, 30% par l’Etat du Cameroun et 30% par la Société financière internationale), la Société nationale de transport d’électricité et l’électricien Eneo, sont défaillantes dans le processus de réalisation de l’ouvrage hydroélectrique.

Electricité de France (EDF) participe, avec le gouvernement camerounais et l’IFC, au projet de construction et d’exploitation de la centrale hydroélectrique de Nachtigal, située sur le fleuve Sanaga à 65 km au nord-est de Yaoundé, la capitale du pays.

Cet aménagement hydroélectrique, d’un coût d'environ 656 milliards FCFA, sera, à sa mise en service (2020-2021), le plus gros moyen de production d'énergie électrique du Cameroun.

S.A

Tradex, filiale de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) du Cameroun, annonce le départ de son directeur général adjoint (DGA), l'Ivoirien Stéphane K. Soumahoro (photo).

M. Soumahoro part après 13 années au plus haut niveau au sein de Tradex. La nouvelle destination du désormais ex-DGA n’est pas encore dévoilée, mais l’on apprend de source officielle qu’il « s’envole pour une nouvelle aventure professionnelle et de nouveaux défis ». Pas plus.

Selon le témoignage de Perrial Jean Nyodog, directeur général de Tradex, l’expertise de M. Soumahoro dans le secteur aval pétrolier a permis à Tradex de conquérir rapidement des parts de marché et de se positionner comme un acteur majeur du secteur en Afrique centrale. A preuve, Tradex a réussi son entrée dans le segment de la distribution des produits pétroliers, tant au Cameroun qu’au Tchad et en Centrafrique.

Pour l’heure, le nom du remplaçant de l’ex-directeur général adjoint n'a pas encore été révélé.

Fondée en 1999, Tradex est également installée en Guinée équatoriale et opère un réseau de 90 stations-service. L’entreprise emploie directement aujourd’hui 130 personnes et plus de 1500 individus dans ses stations-service.

S.A

Gaz du Cameroun (GDC), la filiale locale du producteur de gaz naturel, Victoria Oil & Gas (VOG), a déclaré que la suspension, encore en cours, de ses livraisons de gaz naturel au producteur d’électricité Eneo a sérieusement affecté ses recettes au premier semestre de 2018.

Les ventes totales de gaz sur la période se sont élevées à 650 millions de pieds cubes, contre 2,35 milliards de pieds cubes au premier semestre 2017. Pour ce qui est de la perte nette, elle est chiffrée à 3,3 millions de dollars.

« La non-reprise, depuis janvier 2018, de nos ventes de gaz à Eneo a eu un impact significatif sur les revenus et les résultats de la société, au cours des six premiers mois de l’année », a-t-on pu lire dans la mise à jour de ses activités, publiée vendredi.

La société a aussi signifié la nécessité pour le producteur Eneo de reprendre les achats de gaz naturel, étant donné que les unités hydroélectriques sont incapables, à elles seules, de répondre à la demande énergétique du Cameroun.

Toutefois, la firme listée sur AIM s’est dite confiante en la résolution du problème. « Nous restons convaincus qu’un accord avec Eneo sera trouvé à court terme », rapporte le document.

Pour l’instant, la seule opportunité capable de ramener la société dans le vert réside dans son projet de production de gaz naturel compressé (CNG). D’ailleurs, elle travaille activement sur sa stratégie de commercialisation du CNG à un partenaire turc.

Olivier de Souza

Lire aussi :

16/02/2018 - Cameroun : la production gazière de VOG pourrait reculer en 2018, si les centrales thermiques d'Eneo restent fermées

11/01/2018 - Cameroun : Eneo suspend ses off-takes de gaz naturel auprès de Gaz du Cameroun

Le ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, a effectué le 20 septembre, une visite du barrage de Lom Pangar dans la région de l'Est du pays et par la même occasion, il a procédé au lancement des travaux de l’usine de pied de 30 MW.

Gaston Eloundou Essomba a indiqué que la deuxième composante du barrage de retenue d'eau de Lom Pangar, à savoir la construction de cette usine de pied et une ligne de haute tension de 90 KV Lom Pangar-Bertoua, est financée conjointement par la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) à hauteur de 39 milliards FCFA. « Sur le site, toutes les conditions sont réunies afin de livrer l’usine dans un délai de 30 mois.», a affirmé le membre du gouvernement. 

Des informations recueillies auprès de China Camc Engineering, l’entrepreneur chinois en charge des travaux, il s’avère qu’une partie importante du matériel (équipements de commande, la salle de commande, turbines, etc.) devant servir à la construction de l’usine est en cours de fabrication en Chine. Il s’agit pour le constructeur de gagner en temps pour tenir les délais contractuels.

Cette visite du Minee intervient au moment où le barrage de Lom Pangar est à sa troisième année de régularisation du fleuve Sanaga avec un impact significatif en termes d’augmentation de capacité de production des centrales installées à Song Loulou et Edea d’une capacité de 170 MW.

Le projet hydroélectrique de Lom Pangar vise l’augmentation de la capacité de production d’électricité et la réduction des fluctuations saisonnières de débit du fleuve Sanaga, ainsi que l’amélioration de l’accès à l’électricité au Cameroun. D’une capacité de 6 milliards de mètres cube d’eau, c’est le plus grand barrage-réservoir jamais réalisé dans le pays.

Sylvain Andzongo

Dans le cadre du bilan septennal qu’il dresse en cette période, le ministère en charge de l’Eau et de l’Energie (Minee) informe que le Cameroun a augmenté l’offre énergétique d’environ 550 MW, entre 2011 et 2018. La puissance installée est passée de 900 MW à 1442 MW.

Cette augmentation de la capacité installée, explique le Minee, s’est faite avec la construction des ouvrages énergétiques. Il s’agit de : le programme thermique d’urgence constitué des centrales thermiques d’Ahala (60 MW), de Mbalmayo (10 MW), d’Ebolowa (10 MW), et de Bamenda (20MW) ; la centrale thermique à gaz de Kribi (216 MW) ; le barrage hydroélectrique de Lom Pangar avec son réservoir de 6 milliards m³ d’eau; l’aménagement hydroélectrique de Memve’ele (211 MW) et l’aménagement hydroélectrique de Mekin (15 MW).

Le septennat qui s’achève a permis également d’augmenter le taux d’accès à l’électricité des populations avec le raccordement de plus 400 000 abonnés supplémentaires. Le nombre d’abonnés est passé de 800 000 au début du septennat, à 1 200 000 à la fin du septennat, soit une augmentation de 50%. De plus, les populations n’ont connu qu’une seule augmentation du tarif de l’électricité en 2012.

S.A

L’explorateur pétro-gazier britannique, Tower Resources, a annoncé le 17 septembre 2018, avoir été informé par le gouvernement camerounais de la prorogation d’un an de son permis d’exploration sur le bloc Thali, échu au 14 septembre 2018.

« Le ministre a informé l’entreprise, le 14 septembre, qu’il a autorisé de prolonger d’un an la licence Thali […] sous réserve de la signature du contrat de forage et d’exécution des travaux du puits déterminé dans un délai de trois mois », précise un communiqué officiel publié par l’opérateur pétro-gazier.

Pour rappel, anticipant sur cette prorogation prévue dans ses accords avec le gouvernement camerounais, Tower Resources avait déjà annoncé, au début de ce mois de septembre 2018, qu’il projetait de forer, au cours du premier semestre 2019, un puits dans le cadre de cette licence qui couvre 119,2 km² dans l’offshore camerounais.

BRM

Lire aussi:

07-09-2018 - Lorgnant sur une prorogation de sa licence expirant en septembre 2018, Tower Resources prévoit un forage sur le bloc Thali en 2019

Le ministère en charge de l’Energie (MINEE) dresse le bilan de ses actions entre 2011 et 2018, notamment dans le secteur du gaz domestique.

Ainsi, indique le MINEE, l’accès des Camerounais à cette source d’énergie moderne de cuisson a été amélioré avec une consommation passée de 67 000 TM (tonnes métriques) en 2011 à près de 110 000 TM en 2018, soit une croissance moyenne de 9% par an et 64% pour l’ensemble du septennat qui s’achève.

Cette augmentation substantielle des approvisionnements du pays en gaz domestique a été favorisée notamment par l’extension et la modernisation de la Société nationale de raffinage (Sonara) qui a connu l’accroissement de ses capacités de stockage de pétrole brut et de produits raffinés qui sont passées de 328 000 m³ en 2011 à 455 000 m³ en 2018, soit une augmentation de 38,7%.

De son côté, les capacités de stockage de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP) ont doublé, passant de 2 370 TM en 2011 à 4 970 TM en 2018, correspondant à une augmentation de 2 600 TM, soit un accroissement de 109,7%.

L’une des grandes innovations du septennat dans le secteur gazier aval a consisté en la construction et l’exploitation depuis 2017 d’une usine flottante de liquéfaction du gaz naturel au large de nos côtes à Kribi. Elle permet de poursuivre la valorisation de nos ressources gazières, notamment celles du champ de Sanaga Sud à hauteur de 500 BCF (Billion Cubic Feet) de gaz naturel, soit environ 14,16 milliards m³.

La production annuelle de gaz naturel est de 1,2 million de tonnes par an.

Un centre de traitement de gaz a été également construit à Bipaga, au large de Kribi, et permet une production de 30 000 TM de GPL par an. Deux sphères de stockage de 500 TM chacune ont été construites à Bipaga avec un poste de chargement de camions-citernes pour l’approvisionnement du centre d’enfûtage de la SCDP de Yaoundé.

S.A

https://energies-media.com/usine-gpl-kribi-va-ameliorer-loffre-gaz-domestique/