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Yaoundé - 08 mai 2024 -

Viettel Cameroun, le 3ème opérateur de la téléphonie mobile dans le pays, a déjà construit sont réseau à 70%, à un peu plus de trois mois du lancement officiel de ses activités prévu pour le 18 septembre 2014, révèle Jules Kenmy, l’un des administrateurs de cette entreprise des télécoms, dans un entretien accordé au quotidien gouvernemental camerounais.

Ce dernier annonce d’ailleurs que le nouvel opérateur, qui a introduit une requête pour la prorogation de son monopole sur la 3G jusqu’en 2016, effectuera l’interconnexion de son réseau avec ceux d’Orange et de MTN, ses deux concurrents, ainsi que celui de Camtel, l’opérateur public de téléphonie fixe qui gère la fibre optique ; dès la fin du mois de juin courant.

Selon la même source, les communications internes sur le réseau de Viettel sont déjà effectives depuis quelques semaines, entre Yaoundé, Douala, Bafoussam, Bamenda et Ngaoundéré, grâce au préfixe «6» qu’utilisera le 3ème opérateur de téléphonie mobile. «Quant aux prix, dont la question est de préoccupation nationale, nous pensons pouvoir être compétitifs», rassure M. Kenmy.

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Des tensions sont persistantes au sein du Conseil d’administration de Viettel Cameroun, le 3ème opérateur de téléphonie mobile, qui a annoncé le lancement de ses activités pour le mois de septembre 2014. Selon le quotidien gouvernemental camerounais, les administrateurs et le partenaire vietnamien ne s’accordent pas sur la politique de gestion des ressources humaines à implémenter par l’entreprise.

En effet, apprend-on, le partenaire vietnamien ambitionne d’importer au Cameroun jusqu’aux producteurs, gros distributeurs et vendeurs au détail des produits (cartes Sim, crédits de communication…) de ce nouvel opérateur de téléphonie mobile. Un projet auquel s’opposent les administrateurs camerounais, qui rappellent la promesse de créer 6300 emplois locaux, faite au gouvernement par Viettel Cameroun, au moment de la signature du contrat de concession en 2012.

En mai 2014, des dénonciations internes faisaient déjà état de l’importation massive de la main d’œuvre vietnamienne au sein de l’entreprise, laquelle constituait environ 50% de l’effectif total de la société. En effet, avait-on appris de bonnes sources, sur les 600 employés actuellement à pied d’œuvre pour le lancement des activités de cette entreprise de télécoms, 317 seraient venus du Vietnam.

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Alors que la demande de prorogation du monopole sur la 3G introduite auprès du gouvernement camerounais par le 3ème opérateur de téléphonie mobile, Viettel Cameroun, attend encore la décision des autorités publiques, le débat sur le déploiement de cette technologie télécoms dans le pays s’anime davantage. Le 13 juin dernier, une délégation de responsables de la filiale locale de la firme Sud-africaine MTN a rencontré les députés de la Nation, et n’ont pas hésité a dénoncé cette restriction sur l’octroi de la 3G, qui nuit gravement aux intérêts du Cameroun, selon les hôtes des députés.

C’est dans ce contexte de bataille à peine voilée autour de la 3G, que l’hebdomadaire Repères a récemment révélé une correspondance adressée, en juin 2012, au secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, juste après le lancement, le 28 mai 2012, de l’appel d’offres pour l’octroi de la 3ème licence de mobile au Cameroun. Dans ce document, Tom Philipps, Chief Regulator Officer de l’Association GSM, qui regroupe les entreprises des télécoms de 218 pays dans le monde, relevait les «préoccupations» de l’AGSM suite à la publication de l’appel d’offres gouvernemental.

L’AGSM ne comprenait pas en effet, que les opérateurs existants, MTN et Orange en l’occurrence, soient «exclus du processus d’obtention d’un nouveau spectre d’octroi de fréquences pour les services mobiles 3G à large bande». Ce d’autant que, soutient l’AGSM, «un nouvel entrant sur le marché devra consacrer un important investissement financier pour construire un réseau (…) tandis que les opérateurs déjà sur le terrain seraient capables de déployer rapidement les services mobiles offerts par la 3G, tout simplement en mettant à jour leurs infrastructures commerciales et techniques existantes».

Fort de cet argumentaire, l’AGSM conclu que «pour tirer les bénéfices des services mobile à large bande, en termes de croissance économique, de diversification et de création d’emplois au Cameroun, les opérateurs mobiles existants ne devraient pas être exclus du processus d’acquisition d’une licence 3G».

Malgré ces réserves de l’AGSM, le gouvernement camerounais a accordé, fin 2012, l’exclusivité (2 ans) de la 3G dans le pays à Viettel, qui n’a toujours pas réussi à lancer ses activités un an et demi plus tard. De plus, la firme vietnamienne demande désormais une prorogation de son monopole sur cette technologie jusqu’en 2016. Dans le même temps, Orange et MTN Cameroon rongent leurs freins, soucieux qu’ils sont de se voir rapidement octroyer des licences 3G.

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Le 13 juin dernier, une équipe de l’opérateur de téléphonie mobile MTN a rencontré les députés membres de la commission des Finances et ceux de la commission de la Production et des Echanges. Au cours de cet entretien qui s’est tenu dans une des salles de l’Assemblée Nationale, les trois parties ont abordé le problème de la mauvaise qualité de service constaté sur le réseau de l’opérateur depuis qu’il a vendu ses tours télécom.

Christian Ngono, directeur chez MTN, a expliqué que la vente des tours télécom n’est pas la cause de cette dégradation du réseau. Ce sont plutôt les ruptures régulières des câbles de fibre optique de la Cameroon Telecommunications (Camtel), gestionnaire exclusif de cette infrastructure sur tout le pays. Pour lui, grâce à la vente des tours, l’opérateur a pu investir dans de nouveaux services à moindre coût.

Bien que n’étant pas au programme, les responsables de MTN n’ont pas pu résister à aborder avec les députés la question de la prolongation de l’exclusivité sur la 3G, demandée par Viettel au gouvernement. Pour la délégation de MTN, cette restriction de l’octroi de la 3G à un seul opérateur qu’est Viettel est un scandale et nuit gravement aux intérêts du Cameroun.

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A quatre mois du démarrage effectif des activités du 3ème opérateur de téléphonie mobile, le climat social au sein de Viettel Cameroun n’est pas des plus sereins. En effet, depuis quelques jours, des employés de cette entreprise inondent les médias camerounais de dénonciations sur l’importation massive de cadres du Vietnam, au détriment de la main d’œuvre locale ; ainsi que sur l’ambiance de travail difficile entre employés camerounais et vietnamiens.

Selon les employés, le contingent vietnamien dans l’effectif actuel de Viettel Cameroun compte 317 employés, dont des cadres pour la plupart, sur un effectif total de 600 personnes. Une évaluation bémolisée par des responsables de l’entreprise qui estiment à 100 ou 150 au plus, le nombre de Vietnamiens recrutés par le 3ème opérateur de téléphonie mobile au Cameroun, qui, au moment de la signature de son contrat de concession en 2012, a pourtant annoncé la création de 6300 emplois dans le pays.

Interrogé par le quotidien gouvernemental sur ce que d’aucuns qualifient «d’invasion d’employés vietnamiens» à Viettel Cameroun, le DGA de l’entreprise, le Camerounais Moïse Bayi, explique les contours de ce qui est plutôt présenté comme une «assistance technique» : «Ils viennent construire le réseau. L’objectif en faisant venir ces cadres vietnamiens est d’assurer le transfert de technologie. Nous voulons construire nos propres produits, sans forcément débaucher chez les concurrents».

Cependant, ce responsable de la filiale camerounaise de l’opérateur vietnamien de la téléphonie confesse l’existence de barrières culturelles entre employés vietnamiens et camerounais au sein de l’entreprise, ce qui ne facile pas toujours le travail. «Nous avons une mentalité occidentale, ils nous apportent et nous leur apportons aussi. On apprend en interne à travailler ensemble. C’est vrai, au départ, nous avons eu quelques soucis qui se dissipent progressivement», indique le DGA de Viettel Cameroun, opérateur télécom dont le lancement des activités a déjà été reporté à deux reprises pour des raisons techniques, officiellement.

Pour rappel, il y a quelques mois, c’est une  querelle entre actionnaires vietnamien et camerounais qui s’était déclenchée au sein de la société. La mésentente portait sur la répartition du capital social de l’entreprise. Mais, en mars 2014, un compromis avait pu être trouvé entre Nguyen Duy Tho, le Directeur général de Viettel Global JSC, et Ahmadou Baba Danpullo, le patron de Bestinver Cameroon, le partenaire local de l’opérateur vietnamien.

Dans le détail, cet arrangement entre les deux parties prévoit qu’Ahmadou Baba Danpullo demeure président du conseil d’administration de Viettel Cameroun, dont il conserve 30% des parts dans le capital. En échange, Nguyen Duy Tho devient vice-président du conseil d’administration de l’entreprise, en même temps que la société qui était à responsabilité limitée au départ devient une société anonyme au capital de 20 millions de FCfa.

BRM

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L’hebdomadaire camerounais Repères vient de révéler que Viettel Cameroun, le 3ème opérateur de téléphonie mobile, a adressé une correspondance à la présidence de la République, afin d’obtenir du gouvernement camerounais une prolongation de son monopole sur la 3G dans le pays. En effet, selon un contrat de concession signé avec le gouvernement camerounais en décembre 2012, Viettel Cameroun jouit de l’exclusivité de l’exploitation de la 3G dans le pays, à compter de la date de signature du contrat. Logiquement donc, le monopole du 3ème opérateur de téléphonie mobile au Cameroun sur la 3G s’achève en décembre 2014.

Pourtant, cette entreprise des télécoms, après avoir reporté le lancement de ses activités à deux reprises, n’envisage désormais de mettre ses premières puces sur le marché qu’en septembre 2014, soit à 3 mois de l’expiration du délai de son monopole sur la 3G. La nouvelle démarche des responsables de Viettel Cameroun en direction des autorités camerounaises, vise donc, apprend-on, à convaincre le gouvernement de commencer à comptabiliser la période du monopole à partir «du lancement effectif des activités», et non plus à partir de la signature du contrat de concession. Un avis favorable de la partie camerounaise repousserait alors à 2016, ce monopole déjà vertement critiqué par MTN et Orange, les deux autres opérateurs du marché camerounais.

Cependant, la requête de Viettel Cameroun intervient dans un contexte extrêmement défavorable pour cet opérateur. En effet, apprend-on, le contrat de concession d’une durée de 15 ans, signé le 7 juillet 1999 entre l’Etat camerounais et Orange, s’achève logiquement en juillet 2014. Les deux parties renégocieront alors un nouveau contrat (si ce n’est déjà en cours), qui intégrera forcément l’octroi d’une licence 3G, si l’on s’en tient aux critiques formulées par cet opérateur à la suite du monopole accordé à Viettel Cameroun.

En février 2015, s’achèvera également le contrat de concession de 15 ans entre le Cameroun et MTN, conclu le 15 février 2000. Avant même l’expiration de son contrat et l’ouverture des négociations pour une nouvelle concession, la filiale camerounaise du géant sud-africain, par la voix de son DG, Karl Toriola, a déjà annoncé qu’elle a introduit auprès du gouvernement camerounais, une demande pour obtenir une licence 3G.

Au cours d’une de ses récentes sorties médiatiques, le DG de MTN Cameroon a même annoncé que l’entreprise était prête à investir jusqu’à 600 milliards de francs Cfa, si le gouvernement camerounais lui accordait l’exploitation de la 3G. Tels sont autant de détails sur lesquels le gouvernement camerounais accordera certainement une attention toute particulière, avant de répondre à la requête de Viettel Cameroun de voir son monopole sur la 3G être prorogé.

BRM

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Initialement prévu pour le mois de novembre 2013, c’est finalement au premier trimestre 2014 que le Cameroun basculera à la numérotation téléphonique à 9 chiffres, a appris l’agence Ecofin de sources internes à l’Agence de régulation des télécommunications (ART).

Le retard pris dans cette opération de basculement, apprend-on, est lié aux ajustements techniques liés à pareille opération, auxquels les opérateurs du secteur de la téléphonie au Cameroun n’ont pas pu s’arrimer dans les délais initiaux.

Au premier trimestre 2014, l’adoption du nouveau plan de numérotation à 9 chiffres, soulignent les responsables de l’ART, doit être impératif, non seulement du fait de l’épuisement des tranches de numéros allouées aux opérateurs, mais aussi et surtout à cause de l’arrivée d’un 3ème opérateur sur le marché de la téléphonie mobile, à savoir Viettel, dont le lancement des activités a également été reporté au premier trimestre 2014.

A cette période, le Cameroun, pays de 20 millions d’habitants, comptera quatre opérateurs dans le secteur de la téléphonie en général, dont MTN Cameroon qui revendique un peu plus de 8 millions sur les 13 millions d’abonnés recensés dans le secteur de la téléphonie mobile (contre 5 millions pour Orange Cameroun) par l’ART, et CAMTEL, l’entreprise publique de téléphonie fixe, qui estime invariablement son parc d’abonnés à 22 000 depuis des années.

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Le démarrage effectif des activités du nouvel opérateur de téléphonie mobile Viettel sera décalé de quelques mois. Attendu en janvier 2014, c’est probablement vers mars de l’année prochaine que les Camerounais pourront jouir du réseau 3G de la société vietnamienne.

Viettel a besoin de plus de temps que les 12 mois qu’il avait prévu, lors de la signature de la convention de concession avec le gouvernement en décembre 2012. L’entreprise n’a pas fini de déployer ses infrastructures à travers les dix régions du pays et de les mettre en réseau. Les contraintes liées à location des terrains pour l’installation des pylônes et des antennes, les négociations des contrats de bail dans les régions, etc., en seraient la cause.

Pour frapper un grand coup dans un marché des télécoms, dominé par MTN et Orange, Viettel veut mettre toutes les chances de son côté. La société a consenti 200 milliards de FCfa afin de couvrir dès le lancement de ses activités 81% de la population camerounaise en services de type 2G et 3G, et veut augmenter cette couverture à 95% dès la troisième année. Les numéros à huit chiffres de l’opérateur commenceront par le préfixe 6.

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La société Viettel Cameroun Sarl, troisième opérateur privé de téléphonie mobile du pays et titulaire d’une licence pour le déploiement de la 3G au Cameroun, a choisi sa solution  Smarter Computing d’IBM pour déployer l’infrastructure 3G au Cameroun et ainsi fournir à ses clients des services mobiles haut débit. L’annonce a été faite par IBM le 27 août 2013.

D’après Phung Van Cuong, le directeur des Systèmes d’information du groupe Viettel, « la solution Smarter Computing d’IBM que nous allons mettre en place va permettre de déployer de nouveaux types de services au Cameroun. Ces services permettront par exemple d’émettre un appel vidéo tout en naviguant sur internet, de jouer avec des amis où qu’ils soient, de chatter en ligne, de se connecter à des applications multimédia sur tablette ou encore de payer ses dépenses courantes comme un simple ticket de parking ».

Concrètement, les infrastructures IT utilisées seront basées sur des serveurs IBM System x 3850 et 3650, des serveurs Blade Center HS23, des systèmes IBM Storage Storwize V7000, un système d’exploitation Linux et le logiciel IBM DB2 pure Scale 10, qui permettra l'accès à des services mobiles intégrés de nouvelle génération, à des millions de nouveaux abonnés et à des couts optimisés.

Selon l’entreprise américaine IBM, ces serveurs pourront traiter jusqu’à dix téraoctets de données et Viettel pourra aussi s’en servir pour gérer en simultané les systèmes de facturation et de la relation client (CRM).

D’après le cabinet d’analyse Forrester, le smart computing est aujourd’hui utilisé dans 55% des entreprises allemandes contre 41% des Françaises et des britanniques.

Présent au Cambodge, en Haïti, au Laos, au Mozambique, au Pérou et au Timor Oriental, le groupe Viettel envisage de lancer ses opérations au Cameroun en 2014. Pour l’installation de ses équipements, Viettel Cameroun Sarl, joint venture entre le groupe vietnamien et Bestinver Cameroon Sarl, compte investir 400 millions de dollars et couvrir 81% du territoire avec son réseau.

B-O.D.

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L’entreprise coréenne « Korea Telecom n’a jamais postulé à une licence 3G au Cameroun et n’a jamais conclu un accord de partenariat avec l’entreprise camerounaise Technologie et Système d’Information (TSI) », qui a soumissionné à l’appel d’offres restreint du Minpostel en se présentant comme partenaire de Korea Telecom, a appris l’agence Ecofin dans les couloirs de l’ambassade de Corée au Cameroun.

TSI, candidat malheureux de l’appel d’offre restreint pour la sélection d’un troisième opérateur de téléphonie mobile titulaire de la 3G et qui s’est présenté comme partenaire de Korea Telecom a d’ailleurs déposé le vendredi 14 décembre 2012 auprès du ministère des Marchés publics un recours en annulation contre la décision du ministre des Postes et Télécommunications. Le 10 décembre dernier, le ministre Jean-Pierre Biyiti bi Essam a annoncé que Viettel Cameroun Sarl avait décroché devant Bharti Airtel, Maroc Telecom et TSI/Korea Telecom la première licence 3G du pays devenant ainsi le troisième opérateur de téléphonie mobile au Cameroun.

Contacté par Ecofin pour en savoir davantage, Samuel Nono, le représentant de TSI n’a pas démenti cette information. Mais, tient-il à préciser, TSI a pour partenaire financier Octant Capital, qui, lui, a un contrat avec Korea Telecom. « Cette déclaration est vraie et je ne crois pas qu'il s'agisse de cela. Nous avions un contrat avec Octant Capital, société de financement de projet et dans le cadre de ce projet, Octant a signé son contrat de partenariat avec KT. D'où vient-il que cette question soit posée ou que l'ambassadeur puisse le dire? Avons-nous prétendu le contraire? Mais, est-ce pour autant qu’ayant cette information, nous n'ayons pas été informés », se demande Samuel Nono qui présente à présent le groupe comme l’association TSI/OCTANT/KT.

Cette situation aurait disqualifiée l’offre de TSI pour l’acquisition de la licence 3G. D’abord parce que, explique une source proche du comité de sélection, le règlement d’appel d’offres disposait en son article 20 que le Minpostel pouvait décider de ne pas examiner les offres contenant « une information fausse ou mensongère ». Car TSI avait présenté dans son dossier l’expertise de KT, tout comme il avait pris des engagements au nom de KT qui n’était pas son partenaire, et ensuite, parce que TSI est une entreprise disposant d’un capital de 50 000 000 de FCFA. « Insuffisant pour ce cabinet conseil de droit camerounais pris individuellement, d’agir comme opérateur », rapporte notre source. L’une des conditions pour postuler à la 3ème licence mobile au Cameroun était d’ailleurs d’avoir une surface financière minimale de 200 millions de dollars américains, soit près 100 milliards FCFA.

Ouvrir le capital à Korea Telecom

Interrogé à cet effet, Samuel Nono affirme que « dans le montage qui a été fait et le cabinet MAAS (cabinet recruté par le gouvernement pour le conseiller dans la sélection du troisième opérateur de téléphonie mobile, ndlr) en a copie, si nous avions cette adjudication provisoire, immédiatement, TSI ouvrirait son capital et KT en prendrait le contrôle. Ce schéma est en possession du financier du projet, Octant Capital (les documents sont à disposition). Le financement du projet nous est garanti par Octant Capital », explique-t-il. Ce qui probablement n’a pas convaincu le comité de sélection. Nous n’avons pas pu recouper auprès d’Octant Capital le type de partenariat noué avec Korea Telecom d’une part et d’autre part avec TSI.

Pour TSI, en examinant le calendrier du Minpostel, il y a de quoi se poser de sérieuses questions... « Je crois que on aurait pu nous tenir informé de ce qu'on a pu qualifier de fausse déclaration et/ou nous signifier notre disqualification. Au contraire, nous avons tout au long continué et échangé avec le conseil du Minpostel et le 9 novembre, nous avons déposé notre DAO. On a l'impression qu'il y a eu une volonté de piéger TSI dans ce projet et si tel est le cas, quelle en est la raison ? La sanction vient toujours après la prévention. Ce qui n'a pas été le cas », se justifie le représentant de TSI.

Au finish, le comité de sélection du Minpostel que préside le ministre Jean-Pierre Biyiti bi Essam n’aurait même pas examiné l’offre de TSI, car contenant une fausse information.

Ticket d’entrée pour la 3G

L’entreprise Viettel qui a finalement été choisie propose d’investir près de 200 milliards de FCFA, pour couvrir, dès le lancement de ses activités, 81% de tout le territoire camerounais avec les technologies mobiles de deuxième et troisième génération. Son ticket d’entrée au Cameroun a été de 20 milliards FCFA. Samuel Nono affirme qu’il avait une offre meilleure : «  Nous insistons et continuons à clamer haut et fort que l'offre de Viettel n'est pas comparable à la nôtre et que nous offrions plus et durablement. Notre investissement global se situe autour de 450 millions d'euros (soit un peu plus de 295 milliards de FCFA) en 5 ans et nous offrions un ticket d'entrée de 70 millions d'euros (45,9 milliards de FCFA).»

Dans son recours auprès du ministère des Marchés publics, TSI indique que « cette décision (choix de Viettel, ndlr) surprenante viole en tout point le règlement du dossier d’appel d’offres international restreint (cf. article 9 al3, 10, 14 du règlement d’appel d’offres) et partant des dispositions impératives du codes des marchés publics en ce qu’elle a été prise en l’absence de toute transparence ».

Pour Samuel Nono, la séance d’ouverture des offres devait se faire en présence des soumissionnaires pour des besoins de transparence comme l’indique la loi. Mais, il affirme qu’il a été surpris d’apprendre par voie de communiqué radio les résultats de l’appel d’offres. Ce qu’il considère comme une violation de la loi.

Au sujet de la méthode de choix du troisième opérateur, on répond du côté du Minpostel que c’est un Comité interministériel qui s’en est chargé et non une commission de passation de marchés. Les rebondissements dans l’attribution de la licence 3G à Viettel s’annoncent donc palpitants.

Beaugas-Orain Djoyum

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