(Investir au Cameroun) - Le 9 janvier 2015 à Douala, la capitale économique du Cameroun, a eu lieu la toute première rencontre des membres de la plateforme de partenariat public-privé des filières cacao-café. Le lancement des activités de cette plateforme, suggérée depuis 2012 par l’Organisation internationale du cacao (ICCO), et mise en place au Cameroun en juillet 2014, participe du plan de relance des filières cacao-café camerounaises, adopté le 30 septembre 2014. Ce plan quinquennal, qui nécessite des financements d’un montant total de 600 milliards de francs Cfa, a d’ailleurs été le principal sujet discuté au cours de la rencontre inaugurale de la plateforme sus-mentionnée.
«Pendant longtemps, ç’a été l’affaire des pouvoirs publics vers les acteurs privés, le "top-down approach". Dans la plateforme, c’est l’inverse, le "bottom-up". Si nous voulons atteindre les objectifs qui sont les nôtres et répondre aux exigences du marché, il faut impliquer tous ceux qui interviennent dans ces filières : producteurs, acheteurs, traiteurs, vendeurs d’intrants, consommateurs… Ce n’est plus seulement l’affaire de l’Etat», a expliqué au quotidien gouvernemental le directeur général de l’Office national du cacao et du café (ONCC), Michaël Ndoping, pour justifier le bien-fondé de cette nouvelle structure de concertation, qui vise à synchroniser les actions afin d’asseoir un développement durable des filières concernées.
Les participants à la rencontre de Douala, apprend-on, ont d’ailleurs été édifiés sur les retombées de pareille plateforme en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, qui a atteint un record de production au cours de la campagne cacaoyère 2013-2014, avec plus de 1,7 million de tonnes de fèves sorties des champs. Une performance encore bien éloignée des ambitions du Cameroun, qui n’escompte que 600 000 tonnes de fèves de cacao à l’horizon 2020.
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