(Investir au Cameroun) - Le Business Meeting organisé le 15 septembre 2015 à Yaoundé par le gouvernement camerounais, afin de mobiliser auprès des bailleurs de fonds une enveloppe de 1500 milliards de francs Cfa visant à financer son Plan national d’investissement agricole (PNIA), a tenu ses promesses. Au total, les différents partenaires financiers du Cameroun se sont engagés sur des financements de plus de 1300 milliards de francs Cfa.
Le plus gros engagement a été pris par la Banque africaine de développement (BAD), qui mettra à disposition 305 milliards de francs Cfa, contre 10 milliards FCfa pour la GIZ, l’organisme de coopération allemande, 157 milliards de francs Cfa pour la Banque mondiale, 131 milliards pour l’Union européenne, 250 milliards pour l’AFD, 40 milliards de francs Cfa pour la FIDA… L’Etat du Cameroun débloquera lui-même 500 milliards de francs Cfa.
Le PNIA, qui couvre la période 2014-2020, nécessite des financements d’un montant global de 3350 milliards de francs Cfa. La conférence de mobilisation des fonds organisée le 15 septembre dernier visait simplement à compléter cette enveloppe, la majeure partie des financements ayant déjà été obtenue (près de 2000 milliards FCfa) par le gouvernement camerounais, a-t-on appris.
Cependant, le dernier Business Meeting intervient dans un contexte marqué par les révélations sur les difficultés, pour l’Etat camerounais, à décaisser et consommer les emprunts contractés auprès des bailleurs de fonds, en vue du financement des projets de développement dans le pays.
En effet, a récemment annoncé le directeur général de la Caisse autonome d’amortissement (CAA), le gestionnaire de la dette publique, plus de 2800 milliards d’emprunts extérieurs contractés par le Cameroun n’ont jusqu’ici pas pu être consommé, sur un encours global de 3800 milliards de francs Cfa. Une situation extrêmement préjudiciable aux finances publiques et à l’économie nationale en général.
A l’origine de cette sous-consommation des emprunts extérieurs, soutient le gouvernement, la complexité et la multitude des procédures de décaissement imposées par les prêteurs. Afin d’inverser cette tendance, la CAA, avec le concours de la Banque mondiale, viennent de mettre en place un manuel simplifié, ainsi qu’un Système intégré de gestion des décaissements (SIGED).
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