(Investir au Cameroun) - Dans une lettre circulaire signée le 19 août 2021, le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua (photo), annonce « la découverte d’un vaste réseau de contrefaçon » des timbres fiscaux dans cette circonscription administrative. Aussi, ce dernier prescrit-il aux autorités et autres responsables administratifs de la région du Littoral, « un contrôle strict de l’authenticité des timbres fiscaux », avant certification de tous les documents.
La contrefaçon des timbres fiscaux, qui, selon le gouverneur Ivaha Diboua, est « fortement préjudiciable à la bonne santé des finances publiques », devient un véritable fléau au Cameroun. En effet, afin de mettre un terme à la production frauduleuse de timbres fiscaux, le Cameroun a, depuis plus d’une décennie, abandonné l’usage du timbre physique, au profit des machines à timbrer.
Mais, c’était sans compter avec l’ingéniosité des fraudeurs, qui ont vite fait d’acquérir de fausses machines à timbrer, qui sont généralement injectées dans les circuits d’authentification des documents administratifs. Parfois avec des complicités dans l’administration. De ce point de vue, il y a quelques années, la presse locale a révélé l’existence d’un réseau de fraude autour du timbre fiscale au sein même de la direction générale des impôts du ministère des Finances.
Le stratagème des fraudeurs consistait à déclarer des machines à timbrer officiellement en panne, à les utiliser subrepticement dans des services à fort besoin de timbres fiscaux et empocher cet argent. Les postes ciblés sont les aéroports, où chaque passager devait s’acquitter d’une taxe d’aéroport matérialisée par un timbre de 10 000 FCFA ou encore les services des ministères des Enseignements secondaires, de la Fonction publique et de l’Éducation de base, où la demande des timbres s’accroît pendant la période de dépôt des dossiers des examens officiels et autres concours administratifs.
BRM