(Investir au Cameroun) - Le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) vient de publier le compte-rendu d’une concertation avec les acteurs du secteur des télécommunications ayant permis de mettre en lumière les difficultés structurelles et spécifiques auxquelles les entreprises sont confrontées.
Ces entreprises ont alors décrié le fait que la régulation, menée notamment par l’Agence de régulation des télécommunications (ART), ne stimule pas l’explosion des initiatives privées. Sur ce plan, constat a été relevé que le pays accuse un retard considérable, notamment sur le plan international. De plus, il a été souligné que les actions de régulation sont plus orientées vers les contenants (opérateurs de téléphonie, fournisseurs d’accès internet…) au détriment des autres acteurs opérant sur le segment des contenus et du cyber espace.
Les participants ont également posé le problème de l’accessibilité aux services mobiles par les opérateurs alternatifs ; la fibre optique qui présente un énorme gap entre les capacités installées et celles utilisées ; la concurrence avec l’opérateur historique (Camtel) qui est en même temps le gestionnaire de la bande passante et un concessionnaire au même titre que les entreprises du secteur privé. Sans oublier la disponibilité insuffisante en qualité et en quantité de la bande passante ainsi que son coût d’accès élevé.
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En outre, les opérateurs ont relevé la persistance d’une certaine instabilité et une insécurité juridique et fiscale, de nature à renchérir les coûts d’accès aux services de téléphonie et des services connexes.
Au rang des propositions faites par les parties prenantes à cette rencontre, il a été recommandé d’installer des conditions favorables pour un dialogue franc non seulement intra-secteur, mais surtout entre différents acteurs pour un développement concerté et une amélioration de la qualité des infrastructures et du service.
Proposition a aussi été faite de stimuler l’investissement par les organes de régulation qui jouent leur rôle à fond et de libéraliser la partie service aux entreprises afin de permettre, par exemple, aux opérateurs de pouvoir connecter leurs clients avec leurs propres réseaux de fibre optique.
Enfin, il a été recommandé d’opérer une révision du dispositif réglementaire qui régit ce secteur d’activités afin de booster les initiatives privées, libérer les énergies, valoriser les contenus locaux, et in fine, contribuer à l’instauration d’une saine concurrence.
Sylvain Andzongo