(Investir au Cameroun) - Le ministre camerounais de l’Energie et de l’Eau, Basile Atangana Kouna, a présidé les 8 et 9 octobre 2014 à Yaoundé, une rencontre entre le gouvernement, les différents opérateurs et acteurs du secteur de l’électricité au Cameroun (EDC, ARSEL, Eneo, EDF, AER), les bailleurs de fonds tels que la BAD et la Banque mondiale, pour discuter des modalités de la mise en place d’un gestionnaire du réseau de transport dans le secteur de l’électricité au Cameroun.
Au cours des discussions, apprend-on, les participants à ces travaux ont formulé des recommandations devant être examiner par le gouvernement camerounais, notamment sur l’architecture institutionnelle, l’organisation, le fonctionnement et l’opérationnalisation de cette entreprise en gestation, qui devra être à 100% à capitaux publics, selon la loi de 2011 régissant le secteur de l’électricité au Cameroun.
La future entreprise publique, qui est elle-même l’émanation de ladite loi, devrait, selon les experts, permettre de gérer plus efficacement le réseau de transport de l’électricité dans le pays, dont l’état actuel occasionne d’importantes pertes préjudiciables aussi bien à l’unique opérateur (Eneo), qu’aux entreprises et aux ménages.
En effet, selon une étude de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel), environ 6,5% de l’énergie produite au Cameroun est perdue dans le processus du transport, tandis que 29% s’évapore dans les circuits de distribution, du fait de fraudes multiformes et de la qualité des équipements.
A en croire le DG de l’Arsel, Jean Pierre Kédi, qui s’exprimait ainsi en mai 2013 au cours d’une conférence de presse organisée par l’Association Afrique-France, le Cameroun pourrait économiser jusqu’à «30% de l’énergie consommée par les bâtiments» en résorbant les pertes sus mentionnées.
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