(Investir au Cameroun) - D’après le rapport sur la situation des entreprises et établissements publics pour l’année 2022, de la Commission technique de réhabilitation (CTR), un organe du ministère des Finances, la Société de recouvrement de créances du Cameroun (SRC) a travaillé en 2022 sur neuf décisions de justice pour un montant de 46,297 milliards de FCFA avec pour objectif de recouvrer 10,325 milliards de FCFA pour le compte de l’État et de ses démembrements. Mais elle n’a recouvré que 5,395 milliards de FCFA. Ce qui correspond à un taux de réalisation de 52,26% et une baisse de 17% par rapport aux 6,5 milliards de FCFA recouvrés en 2021.
Les raisons de cette contre-performance ne sont pas évoquées par la CTR. Elle intervient pourtant après que la SRC s’est vue accorder de nouveaux pouvoirs en 2020 en vue d’accroitre son champ d’action. Depuis lors, le bras séculier de l’État en matière de recouvrement des créances peut faire recours à la force publique, accéder à toutes bases de données, aux immeubles, locaux et propriétés des débiteurs.
Même si ses recouvrements ont connu un bond de 39,45% en 2021, de manière générale la SRC peine souvent à atteindre ses objectifs de recouvrement. Selon le rapport de la CTR de 2020, le volume de créances recouvrées au cours de cet exercice est de 4,6 milliards de FCFA contre un objectif de départ de 6,6 milliards. Pour remédier aux problèmes, la SRC entend renforcer ses effectifs par le recrutement dans le corps de la magistrature et de l’administration des greffes et améliorer les capacités de son personnel en matière de recouvrement bancaire.
La SRC envisage, en outre, de poursuivre la recherche de nouveaux portefeuilles de créances compromises et le recouvrement des créances commerciales par des actions de marketing, en direction des entreprises publiques porteuses de créances douteuses ou compromises (CNPS, Pak, Art, Sonara et Matgenie). Elle veut par ailleurs nouer un partenariat avec le ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf) pour une meilleure gestion des inscriptions d’hypothèques.
Frédéric Nonos