(Investir au Cameroun) - La société camerounaise d’assurance dénommée Samiris, dont l’agrément a été retiré par la Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA) de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA) au cours de sa session de décembre dernier à Libreville (décision déjà prise en octobre à Abidjan), a introduit un recours en annulation de cette décision auprès du ministre camerounais des Finances.
La révélation est faite par Jean Claude Ngbwa, le secrétaire général de la CIMA, dans une interview paru le 22 janvier dernier dans le quotidien gouvernemental camerounais, Cameroon Tribune.
Selon le SG de la Cima, la procédure de transmission de ce recours au conseil des ministres de la Cima, instance de régulation des assurances en Afrique de l’Ouest et du Centre, est engagée. Mais, précise-t-il, «le recours ne bloque pas la procédure de liquidation. La liquidation est ouverte. Il va de soi que tout ce qui concerne Samiris est sauvegardé par l’administrateur provisoire, parce qu’il est toujours en place, et devra faire l’objet d’une surveillance particulière jusqu’à ce que le liquidateur soit désigné».
En rappel, un contrôle effectué au sein de la compagnie d’assurance Samiris en 2010 a révélé des besoins de financement d’un montant d’environ 813 millions de FCFA. Les responsables de Samiris étaient alors enjoints par le régulateur de mobiliser des financements à cette hauteur, pour maintenir une activité normale. Mais, au fil des sessions de la CRCA, les dirigeants de cette compagnie camerounaise ont invariablement présenté un plan de refinancement jugé insatisfaisant.
Toute chose qui va aboutir, en avril 2012, à la mise sous administration provisoire de Samiris et à la décision du retrait de l’ensemble de ses agréments par la Cima, en octobre 2012 à Abidjan, en Côte d’Ivoire.