(Investir au Cameroun) - L’enveloppe allouée aux communes camerounaises par le ministère de l’Economie, afin de promouvoir la mise en place de projets de développement intégrant l’approche «Haute intensité de main d’œuvre (HIMO)» ne cesse de gonfler depuis 2012. De 500 millions de francs Cfa cette année-là, elle est passée à 600 millions de francs Cfa en avril 2014, puis à plus d’un milliard de francs Cfa le 12 novembre dernier, à l’occasion de la signature de la 3ème phase de la convention entre l’Etat du Cameroun et cinq communes.
A l’origine de cette sollicitude croissante du gouvernement camerounais pour les collectivités locales disposées à implémenter les projets HIMO, apprend-on, les premiers résultats encourageants de ce programme qui vise, à terme, à réaliser au moins 20% des projets d’investissements du pays en mode HIMO. En effet, indique-t-on au ministère de l’Economie, grâce à cette approche, les communes sélectionnées ont déjà permis de former 350 jeunes à divers métiers, et de créer 1200 emplois entre 2012 et 2014, dont 300 réservés aux femmes.
Présentée comme référence par le gouvernement parmi les 14 communes qui ont déjà bénéficié de ce programme, la commune de Sangmélima, dans la région du Sud du pays, a réussi, apprend-on, à réduire des fléaux sociaux tels que l’oisiveté des jeunes et le banditisme, en conduisant avec un certain succès des travaux d’entretien des routes rurales, de construction de salles de classe sous l’approche HIMO. Conséquence : pour la 3ème phase de ce partenariat entre l’Etat et les communes, Sangmélima s’en tire avec 575 millions de francs Cfa sur une enveloppe globale de plus d’un milliard de francs Cfa.