(Investir au Cameroun) - Les autorités camerounaises veulent mettre en place un laboratoire d’évaluation et d’expertise des métaux précieux, a indiqué le secrétaire permanent du processus de Kimberley au Cameroun, Daniel Macaire Eloung Nna, dans un récent entretien avec le magazine Cameroon Businness Today. « Ce laboratoire nous permettra de savoir la composition de ces métaux précieux et de pouvoir taxer toutes ces composantes… Chaque fois que nos substances sont exportées, comme l’or qui est associé à d’autres substances comme l’argent, la platine, le cuivre qui parfois ont plus de valeur que l’or, le fait de ne pas les taxer engendre des pertes pour l’État », explique Daniel Macaire Eloung Nna. Il ne donne pas plus de précisions sur la mise en œuvre dudit laboratoire, qui, à l’en croire, sera une structure pionnière en Afrique centrale.
Actuellement la filière est dominée par l’exploitation frauduleuse et illicite de certains métaux. À titre d’illustration, les artisans miniers installés le long de la frontière avec la Centrafrique produisent environ 5000 carats de diamants chaque année alors que les exportations de diamants du Cameroun pour l’année 2019 étaient de seulement 654,6 carats, selon le secrétariat permanent national du processus de Kimberley. Ce qui laisse penser que le reste de la cargaison manquante a certainement été commercialisé via des circuits informels, étant donné que pour l’instant, le traitement de cette pierre précieuse est une activité pratiquement inexistante dans le pays.
Déjà le budget du secrétariat permanent national du processus de Kimberley pour l’année 2024, adopté à 1,8 milliard de FCFA contre 1,1 milliard de FCFA en 2023, permettra d’intensifier la lutte contre le trafic et la contrebande de ces pierres précieuses, apprend-on.
SG
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