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Yaoundé - 05 mai 2024 -

«La situation du secteur bancaire s'est quelque peu améliorée, mais cela varie d'une banque à l'autre. Les indicateurs prudentiels s'améliorent, quoique lentement, pour une grande banque en difficulté, et la mise en œuvre d’un plan de restructuration annoncé depuis longtemps pour une banque régionale de taille moyenne se rapproche». Après avoir, quelques mois auparavant, invité les pouvoirs publics camerounais à redoubler de vigilance autour des banques, telle est l’appréciation globale que fait le Fonds monétaire international (FMI) sur le secteur bancaire camerounais, au terme de sa dernière mission d’évaluation.

Mais, bien que cette institution se satisfasse de la «solidité» d’une bonne partie du système bancaire, en dehors des «trois petites banques qui affichent encore des fonds propres négatifs», le FMI soutient que le système bancaire camerounais demeure «vulnérable». Ceci, apprend-on, à cause de la «concentration dans un petit nombre de secteurs et entreprises. En outre, les arriérés persistants de l'État envers la SONARA se traduisent par un risque de crédit considérable pour le secteur bancaire».

En rappel, pour le programme de modernisation de ses équipements pour un montant de plus de 200 milliards de francs Cfa, la SONARA, l’un des plus gros emprunteurs du pays, selon le FMI, a dû recourir à des prêts bancaires locaux pour obtenir une partie des financements nécessaires.

Cependant, les remboursements de ces crédits sont de plus en plus rendus difficiles, à cause des difficultés de trésorerie que rencontre l’unique raffinerie du Cameroun. Une situation qui tire sa source dans les manque-à-gagner enregistrés par cette entreprise publique, et qui découlent de la politique de subventions à la consommation des produits pétroliers décidée par l’Etat.

En effet, depuis des années, le Trésor public ne reverse pas toujours à la SONARA la différence entre les prix réels des produits raffinés arrimés au cours mondiaux, et les prix pratiqués à la pompe qui ne tiennent pas compte de l’évolution des cours à l’international.

Pour l’année 2013, par exemple, ces subventions qui sont autant de manque-à-gagner pour la SONARA, indique une source autorisée, devraient dépasser 300 milliards de francs Cfa. Ce manque de liquidité fait en sorte qu’au premier trimestre 2013, apprend-on de sources officielles, la SONARA cumule des impayés de droits de douane d’un montant de plus de 22 milliards de francs Cfa.

BRM

Published in Gestion publique

«Le Cameroun a préservé la stabilité macroéconomique, mais la croissance vigoureuse n'est pas suffisante pour que les autorités réalisent leur ambition de faire du Cameroun un pays émergent d'ici 2035», peut-on lire dans le rapport de la dernière consultation du Fonds monétaire international (FMI) au Cameroun, au titre de l’article IV, dont l’agence Ecofin a eu copie.

A l’origine de ces doutes du FMI, apprend-on, «le PIB réel par habitant et la plupart des indicateurs sociaux ont stagné, en dépit de ressources naturelles abondantes et diversifiées. Le développement du secteur privé est freiné par un approvisionnement insuffisant en électricité, des infrastructures publiques inadéquates, un climat des affaires peu propice, une mauvaise gestion des finances publiques, un secteur financier peu actif et une intégration économique régionale insuffisante, même au sein de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC)».

En plus de tout ce qui précède, l’institution de Bretton Woods dénonce à nouveau «les subventions élevées (aux produits pétroliers), l'accumulation d'arriérés (dette intérieure) et le financement de plus en plus non concessionnel accentuent la vulnérabilité macroéconomique».

Comme remède pouvant permettre au Cameroun d’inverser la tendance et espérer pouvoir ainsi atteindre son objectif d’émergence en 2035, le FMI recommande : «pour devenir un pays émergent d'ici 2035, le Cameroun devra rehausser considérablement sa croissance tendancielle. La stratégie de croissance des autorités privilégie à juste titre de s'attaquer au déficit d'infrastructure considérable, mais son succès dépendra de l'efficience de l'investissement public et de la vigueur de la réaction du secteur privé».

Par ailleurs, «les services du FMI engagent donc les autorités à redoubler d'efforts pour s'attaquer aux faiblesses dans la sélection et l'exécution des projets, et à affecter des ressources appropriées à l'entretien des infrastructures. Il conviendra de réduire les passations de marchés par entente directe pour les grands projets, ou d'y accorder une attention particulière».

BRM

Published in Gestion publique

Dans un communiqué qu’il vient de rendre public, le directeur général de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-co), le Hollandais Matthijs Johannes Boertien, révèle que «la Direction commerciale et marketing de Camair-Co vient de conclure un accord bilatéral IATA de distribution avec Hahn Air, compagnie allemande qui dispose d’une plateforme mondiale - la toute première de l’industrie du voyage en matière de billetterie électronique - permettant de connecter près de 100.000 agences de voyages dans le monde».

Les derniers tests de connexion à cette nouvelle plateforme, qui va permettre de mieux vendre la destination Cameroun, apprend-on, viennent d’être effectués, et ont été couronnés de succès. «Ce premier accord Interline dans le domaine de la distribution est d’autant plus important dans l’histoire en marche de notre compagnie que les billets de Camair-co seront désormais émis par près de 100.000 agences de voyages à travers le monde. Lesquelles ont reçu de Hahn Air une newsletter enthousiaste à ce propos», écrit le Dg.

Créée en décembre 2005, Camair-Co n’a effectué son vol inaugural que le 28 avril 2011. La compagnie nationale aérienne camerounaise, qui est à son 3ème général, cherche toujours sa voie dans un ciel camerounais et international de plus en plus concurrentiel. Avec une flotte inconsistante, un personnel régulièrement aux abois, une qualité de service décriée par les passagers, un endettement jugé abyssal par le ministre des Transports, Camair-co vit quasiment de subventions de l’Etat du Cameroun.

Published in Transports
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