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Yaoundé - 28 avril 2024 -

Le 30 janvier 2015, l’opérateur de téléphonie mobile Orange a emboité le pas à son principal concurrent MTN dans la chute du tarif d’appel au Cameroun. S’il est bel et bien vrai que les deux entreprises des télécommunications ont revu à la baisse la minute d’appel, il faut cependant préciser que cette chute ne concerne pas la minute brute. C’est en fait une option soumise à conditions chez les deux sociétés.

Sur son site web, Orange fait savoir que la minute d’appel à 15 FCfa est possible seulement après avoir activé un code court, puis effectué une recharge de plus de 500 FCfa. Les 15 FCfa concernent les appels en national sur le réseau. En national hors réseau, la minute d’appel coûte 60 FCfa. Avec une recharge de moins de 500 FCfa, l’abonné qui a activé le forfait ne peut pas communiquer à 15 FCfa la minute d’appel. Celle-ci est plutôt facturée à 20 FCfa. Après activation, l’offre n’est valable que durant deux jours.

Chez MTN, c’est presque la même configuration. Son offre MTN 25 est également un forfait activable à partir d’un code court. La différence avec Orange est qu’il facture la minute d’appel en national à 25 FCfa, peu importe le montant de la recharge. L’appel en national vers les autres coûte 60 FCfa et la durée de validité du forfait ; dès son activation ; est de trois jours.

En cassant les prix de la sorte, la stratégie concurrentielle des opérateurs de téléphonie mobile MTN et Orange prend des allures de dumping. Ils baissent les prix et se positionnant de manière offensive sur le marché, tout en sachant qu’ils enregistreront des marges bénéficiaires aisées. En effet, Le prix de la communication voix, bien que ce soit dans le cadre d’un forfait, chute et augmente le niveau de consommation des abonnés qui désirent échanger plus longtemps. La limite dans un temps court de ces forfaits accentue leur renouvellement et fera donc certainement accroître par ricochet le revenu moyen par utilisateur (ARPU) des opérateurs.

Muriel Edjo

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La filiale au Cameroun de l’opérateur des télécommunications Orange a annoncé ce 30 janvier 2015, avoir baissé les prix de l’appel téléphonique à 15 francs Cfa la minute, un niveau que personne n’aurait imaginé il y a 10 ans lorsque le groupe rachetait Mobilis et que les appels coûtaient encore 500 francs Cfa (1$) la minute.

Les détails de cette baisse de prix ne sont pas encore connus, mais l’annonce intervient au lendemain de l’annonce faite par son concurrent direct, Mobile Telecommunications Network (MTN), leader du marché selon des données de septembre 2014, ait lancé une campagne d’affichage annonçant le prix de l’appel à 25 francs Cfa.

C’est une nouvelle étape dans la bataille directe que se livrent sur le sol camerounais, les deux géants de la téléphonie mobile en Afrique, alors que le pays s’attend à voir généralisé la 3G cette année. En 2014, les deux opérateurs ont annoncé avoir cédé une majorité de leurs tours. «Cela entraînais des coûts énormes, tant pour la location des sites, que pour leurs gestions opérationnelles. Aujourd’hui, nous pouvons désormais nous concentrer sur notre cœur de métier, à savoir la téléphonie», a expliqué une source à Orange Cameroun.

Cependant, cette baisse des prix annoncée par les deux opérateurs font peser une série de risques sur certains acteurs. Les premiers sont les tenanciers des points d’appel (Call Box), qui jusque-là avait le monopole des prix bas. «Il est évident que cette catégorie d’acteurs devra effectuer une transformation de leurs business model, sinon, il vont disparaître. Maintenant, tout dépend de comment les opérateurs et les gros fournisseurs vont définir les différentes marges jusqu’au client final. Mais avec ce niveau de prix, cela deviendra difficile pour les callboxes», a confié Martial Motcho, un expert camerounais des TIC.

Une autre conséquence à envisager est celle de la réaction de Nextel, le troisième opérateur, et jusqu’ici unique exploitant de la 3G, qui cherche encore ses marques dans le pays. Aux dernières nouvelles, il avait dépassé les 400 000 abonnés en fin d’année 2014. «Mais, cela risque de ne pas suffire. Généralement, dans les services de télécommunications de masse, l’affaire devient rentable lorsqu’on possède une masse critique de clients qui assurent un revenu permanent, pour un minimum de dépenses opérationnelles», a expliqué M. Motcho

 A l’analyse, il semble désormais clair que les deux opérateurs ont désormais les yeux tournés vers la 3G, qui devrait en principe bientôt être à leurs portées. Mobiliser et fidéliser le maximum d’utilisateurs au moyen des prix extrêmement bas sur les services d’appel, afin de maximiser sur les services de données, semblent être la stratégie qui marche. En tout cas, avec ses appels à 45 francs Cfa la minute et, surtout, son internet jugé «rapide» par certains, on peut comprendre pourquoi la filiale du Vietnamien Viettel a rapidement gagné des parts de marché.

La réaction de la Cameroon Télécommunications (CAMTEL), l’opérateur historique, est fortement attendue. Des sources très introduites ont annoncé que l’entreprise parapublique annonceront bientôt des offres incroyables, mais avec pour vocation de relancer la clientèle fixe. Une proposition qu’on attend de voir dans un segment où elle est en quasi-monopole.

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Selon l’hebdomadaire Repères, les opérateurs de téléphonie mobile MTN et Orange sont actuellement en négociations avec le gouvernement camerounais pour faire baisser la somme de 75 milliards de francs Cfa demandée à chacun pour le renouvellement de leur licence mobile 2G, assortie de la 3G et 4G. Le montant que les sociétés télécoms jugent élevé a été déterminé par le cabinet américain Maas Telecom, retenu comme expert par le gouvernement pour évaluer financièrement la nouvelle licence.

Les 75 milliards de francs Cfa par opérateur arrêtés par Maas Telecom ont été déterminés selon la situation financière actuelle d’Orange et MTN, leurs prévisions financières pour les 10 prochaines années ; durée de cette nouvelle licence ; et les procédures de renouvellement de concession appliqués dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne.

Selon Maas Telecom, avec la 3G, sur les 10 prochaines années, MTN Cameroon va réaliser 3571 milliards de francs Cfa de recettes, avec un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 1282 milliards. Orange Cameroun, lui, enregistrera des recettes de 2 147 milliards francs Cfa, avec un BAIIA de 750 milliards de francs Cfa.

Selon le journal L’Œil du Sahel, Orange Cameroun proposerait la somme de 40 milliards de francs Cfa pour la nouvelle licence, tandis que son rival MTN tablerait sur 35 milliards de francs Cfa. Au cas où les deux sociétés soulèveraient l’argument des charges liées à l’investissement infrastructurel pour justifier leur volonté de baisser le montant qui leur est réclamé, Repères indique que, selon le ministère des Postes et Télécommunications, MTN et Orange ne dépenseront pas grand chose : au plus 18 milliards de francs Cfa pour moderniser 900 sites télécoms et arrimer leur réseau à la 3G.

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L’Agence de régulation des télécommunications (ART) a publié les statistiques fournies par les opérateurs télécoms sur leur parc d’abonnés au 30 septembre 2014. Une fois de plus, la filiale du groupe sud-africain des télécommunications MTN Cameroon s’attribue la place d’opérateur leader, devant son principal concurrent Orange, avec 11,2 millions d’abonnés. Ce nombre engloberait les clients mobiles en prépayé et post-payé. Si l’on se base sur les derniers chiffres de l’ART, publié en mars 2014, MTN a donc enregistré 2,2 millions de nouveaux abonnés en six mois.

Pour l’opérateur historique des télécommunications Camtel, le régulateur télécom indique que la société détenait un parc de 322 790 abonnés, aussi bien dans les segments du fixe filaire que du CT Phone, son produit télécom similaire au mobile mais fonctionnant sur CDMA. Orange Cameroun est le seul opérateur qui n’a pas communiqué ses nouveaux chiffres au régulateur télécom. Ses résultats de juin 2014 lui octroyaient cependant 10 millions d’abonnés.

Il faut reconnaître que ce n’est pas la première fois que l’ART publie les chiffres fournis par les opérateurs télécoms. Mais quel crédit faut-il leur accorder quand on sait que l’autorité de régulation des télécommunications ne mène pas ses propres études pour confirmer les dires des opérateurs télécoms ? Elle devient en somme une caisse de résonance des sociétés télécoms, qui peuvent l’utiliser pour vanter leurs performances qui pourraient ne pas être réelles.

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L’Autorité de régulation des télécommunications du Cameroun (ART) fait de nouveau parler d’elle dans la presse locale. Le site d’informations 237online et l’hebdomadaire Repères ont révélé ce 21 janvier 2015, de nouveaux pans du rapport du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe), sur la gestion de l’organe régulateur du secteur des télécoms par Jean Louis Beh Mengue (photo), son directeur général,  depuis sa création en 1999.

Il ressort de ce rapport que l’ART, à travers son Dg, a péché de plusieurs manières, faisant perdre à l’Etat environ 20 milliards de francs Cfa. Les griefs étant nombreux, le Consupe prend pour exemple la gestion des sanctions pécuniaires respectives de 4 140 440 000 de francs Cfa et 523 220 000 de francs Cfa infligées à Orange et MTN Cameroon, pour plusieurs manquements constatés. A l’insu du conseil d’administration, le Consupe indique que Jean Louis Beh Mengue, le Dg de l’ART, a pris un certain nombre d’initiatives lourdes de conséquences.

Le rapport révèle qu’alors que les procédures de recouvrement  de ces créances étaient en cours par les services compétents de l’ART, Jean Louis Beh Mengue, «en violation de la réglementation relative au recouvrement des créances de l’Etat, adresse des correspondances demandant à l’opérateur Orange de ne payer que 1 250 000 000 FCfa sur les 4 140 440 000 FCfa de pénalités infligées, et d’investir le reste, soit 2 890 440 000 FCfa, pour le développement de son réseau téléphonique ; et à MTN de ne rien payer sur les 523 220 000 FCfa de pénalités dues, et d’investir ladite somme pour le développement de son réseau téléphonique».

Interrogé plus tard à ce sujet par les enquêteurs du Consupe, le Dg de l’ART explique que son acte «a pour fondement juridique l’autonomie financière, fonctionnelle et décisionnelle, dont jouit l’Agence dans le décret qui l’a créée, et dans l’article 36.1 de la loi du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques au Cameroun». M. Beh Mengué précise par ailleurs que «cette action pragmatique présente l’avantage d’assurer un développement direct et immédiat du secteur, et de tourner le dos à l’inertie inhibitrice et conservatrice, et est de nature à inspirer les pouvoirs réglementaires qui, on le sait, restent souvent en déphasage avec les tendances pratiques s’agissant du secteur des télécommunications».

M. Beh Mengué est resté sourd à tous les rappels à l’ordre

En réponse à cette déclaration, le vérificateur des dépenses de l’Etat brise les justifications du patron de l’ART et souligne que « l’autonomie financière, fonctionnelle et décisionnelle reconnue à l‘ART ne confère pas à l’intéressé le pouvoir de transfert de ses ressources financières aux tiers, sans autorisation préalable du conseil d’administration et des tutelles. Ce d’autant plus que, selon la réglementation régissant l’organisation et le fonctionnement de l’ART, lesdites ressources constituent des deniers publics.»

Interrogé à leur tour sur les bontés dont ils ont fait l’objet de la part de l’ART, le Consupe note qu’Elisabeth Medou Badang, la directrice générale d’Orange Cameroun a expliqué que sa «société s’est acquittée en bonne et due forme des pénalités à elle infligées.» Selon elle, «Orange Cameroun a procédé au règlement desdites pénalités dans la stricte application des directives émises par le régulateur, à savoir le règlement en numéraire d’une partie des sommes dues et l’investissement du reliquat dans l’extension du réseau.»

Pour Karl O. Toriola, le directeur général de MTN-Cameroon, le Consupe indique qu’il a affirmé avoir été instruit par le Dg de l’ART d’investir la pénalité de 523 220 000 FCfa infligée à sa société. Mais il a expliqué ensuite au Consupe que «compte tenu de ce que votre correspondance semble remettre en cause cette directive du directeur général de l’ART, nous devons au préalable procéder à l’évaluation financière de l’ensemble des dépenses effectuées à ce jour, au titre de la couverture des zones rurales identifiées par l’ART et plus particulièrement dans le cadre des descentes sur le terrain, lesquelles doivent être déduites du montant de 523 220 000 FCfa, afin d’évaluer la somme qu’il resterait à reverser à l’ART au titre de ladite pénalité».

Malgré les rappels à l’ordre du ministère des Finances, du ministère des Postes et Télécommunications, tutelle technique de l’ART, et de l’Agence nationale des investigations financières, le Dg de l’ART aurait refusé d’annuler ses décisions en maintenant que l’ART jouit d’une autonomie décisionnelle et fonctionnelle. Ce n’est pas la première fois que le régulateur des télécoms est épinglé par le Consupe pour une affaire de mauvaise gestion. Plusieurs parties du rapport du Consupe ressortent plusieurs autres actes de mauvaise gestion du Dg.

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Le ministre camerounais des Finances, Alamine Ousmane Mey, a signé le 5 décembre 2014 à Yaoundé, un accord de partenariat  avec les opérateurs de téléphonie mobile MTN Cameroon et Orange Cameroun, pour la mise en place du «Mobile Tax», un nouveau système de payement de la taxe foncière via le service Mobile Money.

Disponible 24h/24, a-t-on appris, ce service va se déployer en deux phases. Pour la première phase, le «Mobile Tax» sera exclusivement réservé à la taxe foncière sur les propriétés immobilières. «Seuls sont concernés pour l’heure les propriétaires fonciers des villes de Yaoundé et Douala», a précisé Alamine Ousmane Mey.

Par la suite, a-t-il ajouté, cette solution donnera lieu progressivement à un élargissement de l’éventail des solutions de payement des impôts avec les partenaires MTN et Orange. Il s’agira, concrètement, d’adapter le «Mobile Tax» à tous les impôts et taxes prévus par le Code général des impôts.

Au Cameroun, la taxe foncière représente à peu près 8 milliards de francs Cfa de recettes fiscales par an. Mais, avec le mode de collecte actuel, la Direction générale des impôts ne réussit pas à mobiliser des recettes de 2 milliards  de francs Cfa, soit des pertes évaluées à environ 6 milliards de francs Cfa.

Le «Mobile Tax», qui se propose de rattraper ce gap financier, prévoit l’ouverture «gratuite» d’un compte «Mobile Money-MTN» ou «Orange  Money» dans tous les points de vente de ces opérateurs disséminés sur toute l’étendue du territoire national.

Sur la base des informations en leur possession, les services fiscaux notifient une déclaration pré-remplie au contribuable. Dès réception de cette déclaration, le contribuable est invité à procéder au paiement de la taxe y afférente grâce au numéro unique mentionné sur la déclaration pré-remplie.

A défaut d’avoir reçu une déclaration pré-remplie, le contribuable désireux de s’acquitter de son obligation fiscale peut à partir du site web de la DGI (www.impots.cm) télécharger ladite déclaration. Après réception de la déclaration pré-remplie, le contribuable peut donc procéder au paiement de son impôt.

Mais pour faciliter l’accès de ces services aux contribuables, il est prévu l’ouverture de kiosques dans les locaux des centres régionaux et divisionnaires des impôts, entre le 10 et le 15 de chaque mois.

Etapes de paiement du Mobile Tax

Etape 1 : composer le code #126#1 (MTN) ou #150#1 (Orange) et suivre les instructions de paiement définies par chaque opérateur.

Etape 2 : Réception d’un SMS et/ou d’un mail de confirmation du paiement indiquant les modalités de retrait de la quittance.

Etape 3 : transmission des données de paiement par l’opérateur de téléphonie à l’administration fiscale, aux fins de délivrance de la quittance de paiement, qui peut être retirée auprès de la Recette de son centre de rattachement aux heures normales d’ouverture des services (entre 8h et15h30mn).

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Depuis quelques jours, les abonnés de l’opérateur de téléphonie mobile Orange reçoivent automatiquement une alerte au terme de chaque appel émis. Cette dernière les informe de la durée de la communication et de ce qu’elle leur a coûté en crédit de communication. Une nouveauté qui permet ainsi aux consommateurs de mieux gérer leur forfait, et qui met fin aux suspicions contre l’opérateur télécom sur la surfacturation voilée des appels émis sur son réseau.

Pour l’instant, Orange Cameroun est la seule des trois sociétés de téléphonie mobile présentent sur le marché camerounais à offrir ce service. MTN et Nexttel tardent encore à appliquer cette recommandation du ministre des Postes et Télécommunications, Jean Pierre Biyiti bi Essam.

Lors du lancement de la campagne de numérotation à neuf chiffres, le 24 septembre 2014, ce membre du gouvernement avait appelé les opérateurs télécoms à plus de transparence dans  leurs services. Il leur avait rappelé que les consommateurs ont le droit de connaitre les conditions de fournitures de services, les coûts et autres frais.

Chez MTN et Nexttel, les consommateurs qui veulent savoir combien leur a coûté un appel doivent donc encore procéder par la bonne vieille méthode du code court destiné à la vérification du solde.

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Alors qu’un 3ème opérateur a débuté ses activités  en septembre dernier, et qu’une 4ème licence d’exploitation du réseau de téléphonie mobile a été octroyée dans le pays, la filiale du groupe des télécommunications sud-africain Mobile Télécommunications Network (MTN) confirme sur les 9 premiers mois de l’année 2014, son leadership  dans le secteur au Cameroun, devançant  la filiale du groupe français Orange, notamment sur les bases clientèles et les revenus générés.

Au regard des résultats intérimaires produits par les deux groupes sur leurs performances clés pour la période s’achevant au 30 septembre 2014, il ressort que le nombre d’abonnés chez MTN-Cameroon a très rapidement progressé, pour atteindre les 11,233 millions de consommateurs représentant une progression de 9,7% d’une année à l’autre. Chez Orange, cette même progression a été constatée, mais dans une proportion plus faible : 6,465 millions de clients seulement.

Leader dans en matière d’abonnées, MTN Cameroon domine aussi son principal concurrent en matière de revenus globaux. Chez Orange Cameroun, les indicateurs laissent voir que les revenus bruts accumulés sur les 9 premiers mois de l’année ont globalement été de 213 millions d’euros, soit environ 139, 632 milliards de FCfa. Chez MTN, les chiffres financiers globaux du 3ème trimestre ne sont pas encore publié, mais déjà pour le premier semestre s’achevant à la fin du mois de juin 2014, l’entreprise  a déclaré avoir réalisé un revenu global de 3,048 milliards de rands sud-africains, soit un peu plus de 144 milliards de FCfa, auxquels il faut ajouter les 25,526 milliards de FCfa de revenus générés au cours du 3ème trimestre 2014, sur le seul segment du mobile. Ce qui ferait un revenu total à confirmer de près de 170 milliards de FCfa au 30 septembre 2014.

Tout au long de l’année 2014, durant laquelle on attendait l’entrée en fonction du 3ème opérateur détenteur exclusif de la licence 3G, les deux opérateurs leaders ont multiplié des offres de services et des formules d’appels incitatives, afin de capter le plus de clients. Une véritable mesure des performances des deux groupes reste à être actualisée au terme du premier trimestre 2015, puisque l’opérateur Nextel  (filiale du groupe vietnamien Viettel) aura déjà eu un certain temps d’activité. 

Orange annonce avoir procédé à de gros investissements au Cameroun, afin d’améliorer son offre en matière de services de voix, mais aussi et surtout de l’internet, le nouveau champ de bataille des opérateurs. En attendant que ces investissements commencent à porter des fruits, MTN Cameroon continue de trôner sur le marché grâce à un marketing qui finalement semble séduire. Une domination qui ne devrait pas préjuger des marges finales des deux entreprises, tant le bénéfice net dépend d’un ensemble de paramètres, tels que les coûts du service, les charges diverses, les amortissements et le volume de taxes associé aux revenus  brut.

Idriss Linge

 

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Dans son édition du 26 septembre 2014, Le Quotidien de l’Economie révèle que la technologie de troisième génération, jusqu’ici détenue en exclusivité par Viettel Cameroun, opérant sous la marque Nexttel, sera étendue aux opérateurs Orange et MTN dès 2015. Cette information, le journal déclare l’avoir obtenue auprès de la direction générale de l’Agence de régulation des télécommunications (ART).

En analysant, cette entrée d’Orange et de MTN dans la 3G dès l’année prochaine, année qui coïncide avec l’arrivée à terme de leur licence d’exploitation de réseau mobile au Cameroun, l’on peut conclure que la prorogation de l’exclusivité sur cette technologie, demandée à l’Etat par Viettel  Cameroun, a été rejetée.

Accordée en 2012, cette exclusivité sur la 3G avait été mise en place pour permettre au nouvel arrivant sur le marché camerounais des télécommunications de rattraper ses concurrents qui avaient une certaine avance sur lui. Mais les retards de lancement de ses activités, accusés par Nextell ont largement affaibli l’atout qui lui avait été accordé par l’Etat camerounais.

Pour les consommateurs, la généralisation de la 3G à l’ensemble des opérateurs ne sera que bénéfique. La qualité des services va évoluer pour des prix qui vont certainement baisser. En Afrique centrale, le Cameroun rejoindra le cercle des pays comme le Tchad et le Gabon où la 3G est déjà effective.

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Dès le 21 novembre 2014, les utilisateurs camerounais du téléphone mobile et fixe verront leur numéro de téléphone s’allonger d’un nouveau chiffre. Il faudra donc désormais composer neuf chiffres pour joindre tout correspondant au niveau national. Cette information, c’est Jean Pierre Biyiti bi Essam (photo), le ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) qui l’a dévoilé le 24 septembre 2014 au cours d’une conférence de presse.

Le ministre a expliqué ce basculement de la numérotation téléphonique nationale de huit chiffres à neuf pour résoudre le problème de saturation des numéros mobiles qui se fait sentir depuis 2012. L’actuel plan de numérotation à huit chiffres, en vigueur depuis 2007, avait une capacité théorique d’environ 80 millions de numéros téléphoniques. Mais, ce plan ne prenait pas en compte le préfixe 0 et 1 réservés respectivement à la sélection, aux services d’urgence et les services d’utilité publique, a indiqué l’Agence de régulation des télécommunications (ART).

Pour le nouveau plan de numérotation à neuf chiffres, les préfixes 2,3,7,8 et 9 seront réservés respectivement à Camtel, Orange, MTN, Nexttel, et les autres fournisseurs des services à valeur ajoutée, soit une capacité de 50 millions de numéros additionnels. Il ne reste plus que le préfixe 4, soit 10 millions de numéros, pour les exigences futures.

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