(Investir au Cameroun) - Grippées depuis la fin de la construction de l’usine en 2014, les machines de la Société de transformation de manioc de Sangmélima (Sotramas), dans la région du Sud du pays, ont démarré le 5 mai 2023, rapporte Cameroon Tribune, le quotidien à capitaux publics. C’était à l’occasion du test de fonctionnement avec matière première de cette usine à 1,2 milliard de FCFA, dimensionnée pour transformer chaque jour jusqu’à 120 tonnes de manioc en amidon et farine.

Mais, depuis 9 ans, cette unité industrielle n’a jamais pu démarrer effectivement ses activités de production, en raison d’un conflit né autour de la désignation du directeur général, mais surtout à cause de l’absence de la matière première devant permettre d’approvisionner l’usine. Pour lever cet écueil, les promoteurs de la Sotramas, que sont la commune de Sangmélima et la Chambre de Commerce, de l’Industrie, des Mines et de l’Artisanat (Ccima) du Cameroun, annoncent la mise en place d’un cluster manioc autour de la ville de Sangmelima.

Ce cluster, apprend-on, devrait s’appuyer sur un champ semencier de 150 hectares, qui permettra de mettre à la disposition des producteurs du matériel végétal pour la production du manioc. Selon les estimations faites par le ministère de l’Agriculture en 2015, sur une période de 5 ans, ce sont plus de 4000 hectares de manioc qu’il faudra cultiver dans les environs de la ville de Sangmélima, pour que la Sotramas, présentée comme un éléphant blanc, puisse tourner à plein régime. Ce qui est loin d’être gagné à l’avance.

BRM

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