(Investir au Cameroun) - Le groupe Eranove, anciennement connu sous l’appellation de Finagestion, envisage de construire dans la ville de Limbé, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, une centrale thermique d’une capacité de production de 315 MW. C’est ce que révèle un appel à manifestation d’intérêt lancé le 5 mars 2015 par l’entreprise, en vue du recrutement d’un bureau d’étude et d’ingénierie chargé de faire une évaluation du projet.
La consistance des travaux objet de l’appel à manifestation d’intérêt se résume à la réalisation d’une «étude d’avant-projet détaillé, une étude d’impact environnemental et social, un business plan». En cas de viabilité financière du projet, «les plans détaillés d’exécution et les dossiers d’appel d’offres pourront être ajoutés à la prestation du bureau d’études et d’ingénierie, ainsi que l’assistance à la maitrise d’ouvrage du projet», indique Eranove, qui envisage de construire la centrale de Limbé sous le modèle BOT, suivant un protocole d’accord signé le 22 avril 2014 avec le gouvernement camerounais.
Producteur indépendant d’électricité et d’eau, Eranove est contrôlé par le fonds d’investissements Emerging Capital Partners (57%), son actionnaire majoritaire. Fortement implanté en Afrique de l’Ouest, notamment en Côte d’Ivoire à travers quatre sociétés (Sodeci, CIE, Awale et Ciprel), Eranove est également présent au Sénégal depuis 1996, à travers la Sénégalaise des eaux (SDE).
En Afrique centrale, Eranove est présent en République démocratique du Congo (RDC) depuis 2012, grâce à un contrat de service d’opérateur spécialisé pour la gestion administrative, financière et technique des services d’eau potable de la Régie de distribution d’eau de la RDC (Regideso).
Le groupe Eranove, qui revendique 1,22 million de clients en Afrique dans le secteur de l’électricité, puis 1,35 million de clients dans le domaine de l’eau potable, envisage donc sa seconde implantation en Afrique centrale au Cameroun. Pour rappel, ce pays fait face à un déficit énergétique criard (1200 MW installés), bien que disposant du 2ème potentiel hydroélectrique (13 700 MW) en Afrique sub-saharienne, derrière la RDC.
Brice R. Mbodiam
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