(Investir au Cameroun) - Depuis fin novembre 2021, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des pays de la Cemac (Cameroun, Congo Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), a revu à la baisse le volume hebdomadaire de liquidité mis à la disposition des banques désireuses de se refinancer sur le marché monétaire. Cette enveloppe, qui était invariablement de 250 milliards de FCFA depuis le début de la pandémie du Covid-19 en mars 2020, est désormais de 230 milliards de FCFA depuis le 23 novembre 2021.
Dans le même temps, une compilation des données de la Beac permet de constater une intensification des opérations de reprise de liquidité à maturité longue. Sporadiques jusqu’à une époque récente, ces opérations qui consistent plutôt en des ponctions dans les coffres-forts des banques surliquides sont devenues hebdomadaires depuis la fin de l’année 2021.
La Banque centrale n’explique pas les raisons de cette stratégie visant désormais à freiner l’injection de la liquidité dans le système bancaire. Mais, cette décision intervient au moment où l’on observe une atténuation des effets du Covid-19 sur les économies de la Cemac. C’est en effet l’avènement de cette pandémie qui avait poussé la BEAC à relancer, puis à augmenter le volume de ses opérations d’injection de liquidité dans les banques en avril 2020, alors qu’elle s’apprêtait à les suspendre.
Selon les officiels, ce rétropédalage visait alors à garantir aux banques de la liquidité pour le financement des économies, en cette période de crise sanitaire planétaire. De nos jours, malgré la persistance de la pandémie, les prévisions de croissance économique sont redevenues optimistes dans la zone Cemac.
Pour preuve, après la récession de l’année 2020 (-1,7%), consécutive aux ravages de la pandémie du coronavirus, puis une reprise timide en 2021 (1,9%), la croissance économique dans les six pays de la Cemac est projetée à 3,7% en 2022, selon les prévisions révélées au terme de la 4e session ordinaire du Comité de politique monétaire de la Beac, pour le compte de l’année 2021. Le test prévisionnel de conjoncture que vient de publier la banque centrale abonde dans le même sens, en annonçant des embellies dans de nombreuses filières de production au cours du premier trimestre 2022.
BRM
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