(Investir au Cameroun) - Dans le cadre du programme économique triennal (2021-2024) avec le Fonds monétaire international (FMI), le Cameroun a pris l’engagement de mettre la pression sur les entreprises publiques afin de rembourser les dettes garanties ou avalisées par l’État.
Dans ce sens, apprend-on d’une récente note du FMI sur l’économie camerounaise, à l’avenir, l’entreprise publique qui a bénéficié de prêts rétrocédés ou garantis devra remplir ses obligations contractuelles telles que spécifiées dans les accords de rétrocession ou de garantie. « À cet effet, le gouvernement engagera des discussions avec les entreprises publiques concernées pour élaborer un plan de recouvrement des sommes dues sur les échéances réglées par l’État en leur nom et fixer les modalités d’un suivi effectif permettant aux entreprises publiques d’effectuer les paiements du service de la dette sur les rétrocessions ou les prêts garantis par le gouvernement en temps opportun ». La mise en place de cette stratégie du gouvernement permettra d’éviter d’accumuler de nouveaux arriérés. Pour les nouveaux financements, le gouvernement introduira plus de sécurité et prendra des mesures pour recouvrer à temps les paiements du service de la dette.
Selon le dernier pointage de la Caisse autonome d’amortissement (CAA), organisme public en charge de la gestion de la dette du Cameroun, au 30 novembre 2021, l’État n’ayant accordé aucun aval ces dernières années, l’encours de la dette garantie résulte uniquement des anciennes conventions. Ainsi, il s’élève à 23,1 milliards de FCFA, soit 0,1% du PIB (PAD : 1,8 milliard ; DPDC : 7,2 milliards de FCFA ; KPDC : 14 milliards). De plus, il enregistre une baisse de 7,0% en glissement mensuel du fait des remboursements de principal d’un montant d’environ 1,7 milliard de FCFA effectués par l’énergéticien Kribi Power Development Corporation (KPDC).
Mais de façon globale, indique la CAA, la dette directe recensée des entreprises et établissements publics du Cameroun est estimée à 862 milliards de FCFA, soit 3,5% du PIB. Elle se compose de 53,1% de dette extérieure et 46,9% de dette intérieure, y compris les dettes fournisseurs de la Société nationale de raffinage (Sonara).
Sylvain Andzongo