(Investir au Cameroun) - Après l’échec du 30 juin dernier, la junior minière australienne Sundance Resources révèle dans une note publiée le 6 juillet qu’elle a prorogé au 30 septembre prochain, les délais pour la signature d’un accord avec son partenaire chinois AustSino, dans le cadre le cadre du projet d’exploitation du gisement de fer de Mbalam, à l’est du Cameroun, et à Nabeba, au Congo.
Seulement, cette prorogation n’est pas sans incidences, car Sundance exige désormais des garanties et impose ses conditions. En effet, la nouvelle lettre de prorogation comporte un certain nombre d’exigences : « 1. L’accord est prorogé jusqu’au 30 septembre 2020 sous réserve : (a) au plus tard le 10 juillet, AustSino doit déposer un projet d’avis de réunion à l’Australian Securities Exchange pour examen ; et (b) au plus tard le 17 juillet, AustSino doit démontrer à la satisfaction raisonnable de Sundance qu’elle a progressé dans le financement (par exemple, 29 millions de dollars) pour l’achèvement de l’accord », explique la note signée par la junior minière.
La multinationale ajoute : « AustSino fournira un financement supplémentaire de 450 000 $ [environ 260,6 millions de FCFA] à Sundance (ce montant ne sera remboursable en espèces ou en actions que si l’accord de Sundance est conclu, sinon ce sera un revenu pour Sundance). Le premier paiement est de 50 000 $ [près de 29 millions de FCFA] et est payable le 17 juillet si tous les porteurs de billets ont consenti à la prolongation supplémentaire, et si AustSino a satisfait aux conditions énoncées en (a) et (b) ci-dessus ».
Sundance tente sans succès de conclure un accord avec AustSino depuis 2018 afin de relancer enfin le projet de fer de Mbalam en dormance depuis près neuf ans. La convention entre les deux entreprises prévoit la cession de parts majoritaires (58 250 millions $, soit environ 34,13 milliards de FCFA) de Sundance à AutSino, qui se chargera ensuite de développer ledit projet. De report en report, l’espoir d’un accord entre les parties est devenu mince.
La production annuelle du projet Mbalam, dans la première phase, est estimée à 40 millions de tonnes de minerai à enfournement direct, sur 12 ans. La deuxième phase consistera à prolonger la vie de l’opération de plus de 15 ans en produisant un concentré d’itabirite hématite à haute teneur.
Sylvain Andzongo