(Investir au Cameroun) - Pour l’exercice 2021, le ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi, a publié une liste de 155 entreprises habilitées à exercer les activités d’agence-conseil de publicité et de régie publicitaire.

Dans le détail, l’on a 57 entreprises dans la catégorie « agences-conseils ». L’on a, entre autres, Ascèse, CBM Strategies, Cyclone, MC Cann Douala, MCK Conseil, Spectrum, Iboga, Fraizer, etc. Selon la législation en vigueur, seule l’agence-conseil de publicité est habilitée à conseiller les annonceurs dans le domaine de la stratégie publicitaire et réalise pour leur compte des campagnes de publicité.

Dans la catégorie « régies publicitaires », l’on a 98 entreprises dont Acmar Media, Afrique Pluriel, Bantoo, Cameroon Publi Expansion, Coral Media Africa, JC Decaux Cameroun, Régie 2 et Tyrex Communication. La loi prescrit que seule une régie publicitaire agréée doit mettre en relation des annonceurs souhaitant diffuser des publicités et des entreprises de média qui souhaitent mettre à disposition des espaces publicitaires.

Et le ministre de la Communication de préciser : « les entreprises susnommées et celles mentionnées dans la décision n° 092/Mincom/Cnp/du 31 décembre 2020, sont seules habilitées à exercer les activités d’agence-conseil en publicité et de régie publicitaires au Cameroun pour la période susmentionnée [du 15 janvier au 31 décembre 2021], sous réserve de la présentation des documents individuels d’agrément ».

Cette liste de publicitaires en 2021 contient plus d’entreprises qu’il y en avait il y a six ans. Car, en 2015, le ministère de la Communication dénombrait 85 publicitaires dont, 28 agences-conseils et 57 régies ; soit une croissance de 70 nouveaux agents, pratiquement le double de ce qu’il y avait en 2015.

Si cette augmentation d’acteurs dans le secteur témoigne de ce qu’il y a un engouement dans le marché de la publicité, d’aucuns pensent que l’agrément du Mincom ne joue pas efficacement son rôle. « Beaucoup d’entreprises ont compris que l’agrément du ministère de la Communication est un gadget. Le marché n’est pas régulé. La loi interdit que le diffuseur aille directement prendre la publicité chez l’annonceur. Mais qui respecte ça ? Nous sommes dans le désordre. Raison pour laquelle certains ne vont plus renouveler leur agrément d’une durée de deux ans », s’offusque l’un des majors du secteur.

Le Mincom, lui, estime que ce sont ces agréments qui régulent le marché, car tout contrevenant pourrait payer des amendes pécuniaires allant jusqu’à 2 millions de FCFA.

S.A.