La Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), bras séculier de la sécurité sociale des travailleurs des entreprises privées, publiques et parapubliques au Cameroun, a récemment décerné des «certificats d’exemplarité» à des entreprises, qui s’illustrent par le paiement régulier et à temps des cotisations sociales pour le compte de leurs employés.
Parmi ces entreprises, souffle-t-on à la CNPS, se trouvent Camrail, le concessionnaire du chemin de fer camerounais qui a immatriculé 4522 employés à la CNPS depuis 1999 ; le concessionnaire automobile Cami Toyota, et le Pari mutuel urbain camerounais (Pmuc), une entreprise de paris sur les courses hippiques. L’on retrouve également sur la liste des collectivités territoriales décentralisées telles que les communes de Tiko et de Kumba, apprend-on.
En 2014, c’est une liste d’une quarantaine d’entreprises cumulant plusieurs milliards de francs Cfa d’arriérés de cotisations sociales auprès de la CNPS qui avait été établie. Parmi ces entreprises se trouvaient des mastodontes de l’économie camerounaise.
BRM
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Le Crédit foncier du Cameroun (CFC), la banque de l’habitat du pays, et le Pari mutuel urbain du Cameroun (PMUC) viennent de signer un protocole d’accord, afin de faciliter aux employés de cette entreprise de paris sur les courses hippiques, l’accès au logement et à la propriété foncière à des conditions préférentielles.
Selon les termes du protocole, apprend-on, les agents du PMUC porteurs de projets immobiliers n’auront qu’à réunir l’équivalent de 10% des investissements nécessaires, pour bénéficier de l’appui du Crédit foncier. La banque de l’habitat leur accordera alors des prêts remboursables sur 300 mois au maximum, frappés d’un taux d’intérêt annuel de 5% toutes taxes comprises (contre 16% dans les banques classiques).
Selon le DG du CFC, Jean Paul Missi, cette convention avec le PMUC porte à dix-huit, le nombre de protocoles d’accord déjà signés avec des entreprises camerounaises, soucieuses de faciliter à leurs agents l’accès à la propriété immobilière. Depuis le début de l’année 2015, a souligné Jean Paul Missi, le CFC a déjà débloqué 2 milliards de francs Cfa en faveur des différents bénéficiaires de ces partenariats.
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Dans une tribune publiée dans le journal malien l’Indépendant du 22 juillet 2014, et reprise par malijet.com, Djiguiba Kéïta, le Secrétaire général du Parti pour la renaissance nationale (PARENA), formation politique de l’opposition malienne, révèle qu’il «est attesté que c’est le PMU du Cameroun qui paie les factures d’une société française, qui veille sur la sécurité du Président du Mali», Ibrahim Boubacar Keïta, affectueusement appelé IBK.
«Où est l’honneur du Mali?» s’interroge ce leader de l’opposition malienne, dénonçant ainsi les rapports entre le chef de l’Etat malien et Michel Tomi (photo), un homme d’affaires français présenté comme le «roi de l'industrie du jeu en Afrique», et qui a aujourd’hui maille à partir avec la justice française pour différents délits présumés.
Fondateur du Pari mutuel urbain (PMU), un groupement d’intérêt économique (GIE) spécialisée dans les paris sur les courses hippiques, et qui dispose de 57 sociétés dans le monde, dont une au Cameroun (PMUC), Michel Tomi a été mis en examen le 20 juin 2014 en France.
Selon divers médias de son pays, le roi de l’industrie du jeu en Afrique était d’abord visé par une enquête pour des faits présumés de blanchiment d’argent, de fraude fiscale et d'abus de biens sociaux, avant qu’en avril 2014, la justice française étende son enquête à des faits de «corruption d'agent public étranger», en rapport avec les liens jugés étroits entre l’homme d’affaires corse et l’actuel chef de l’Etat malien.
Interrogé en mai dernier par l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, sur ses rapports avec Michel Tomi, IBK l’a présenté comme «un frère», fait remarquer le SG du PARENA dans la tribune susmentionnée. «Il faudra qu'on m'explique comment on peut corrompre un président qui gagne plus que vous», a indiqué Michel Tomi, en juin dernier, en s’exprimant sur le sujet dans l’hebdomadaire français Le Point.
BRM
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