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Yaoundé - 07 mai 2024 -

Selon les récentes statistiques sur la dette des pays publiées et mises à jour sur le site de la Banque mondiale, l’encours de la dette extérieure du Cameroun à  fin 2013 était de 4,92 milliards $ (près de 2500 milliards FCfa), un chiffre qui s’est inscrit en hausse de près de 1,17 milliards $ (près de 500 milliards FCfa), comparé au volume de 2012.

Même si le volume de cette dette extérieure semble important, ce niveau d’endettement est encore supportable lorsqu’on analyse ses composantes, d’une part, et qu’on la compare aux autres agrégats économiques, d’autre part.

Le premier point positif qui ressort de cette dette est que la part constituée d’obligations sur le long terme est de près de 4 milliards $ (près de 2000 milliards FCfa). Ce qui signifie que, pour l’heure, la pression du remboursement ne se fait pas encore sentir.

Il n’y a visiblement aucun risque d’insolvabilité sur les 443 millions $ (environ 221 milliards FCfa) à rembourser sur le court terme. Puisque cette dette extérieure sur le court terme n’équivaut qu’à 3% du PIB moyen sur les 5 dernières années.

Un autre point positif qui ressort de l’analyse de cette dette est sa composition en devises. Même si la part en dollars a gagné du terrain à la date de référence, la part libellée en euro, moins volatile, occupe encore 40% de l’enveloppe globale.

Certains observateurs ne manquent pourtant pas de se montrer inquiets face à une progression rapide de l’endettement du pays. Mais en attendant, il serait intéressant que le gouvernement fasse un bilan des progrès économiques jusqu’ici enregistrés à travers cet endettement de plus en plus important, les investissements dans les projets structurants tardant encore à délivrer leurs premières contributions dans la consolidation du PIB.

Jusque-là, les marges d’emprunt du Cameroun restent confortables, avec des taux moyens de 2,9%, une maturité moyenne de 9 ans et  un service de la dette qui compte pour moins de 1% du PIB annuel. Reste désormais pour le gouvernement local de transformer cet atout en avantage compétitif.

Idriss Linge

 

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Le Trésor public camerounais a de nouveau émis ce 4 juin 2014 sur le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), des bons du Trésor pour un montant total de 10 milliards de francs Cfa, a annoncé la banque centrale dans un communiqué. Ces bons du Trésor, dont les intérêts sont précomptés sur leur valeur nominale, sont d’une durée de maturité de 26 semaines.

Cette première opération de l’Etat du Cameroun sur le marché de la BEAC pour le compte du mois de juin intervient après une séance d’adjudication du 28 mai 2014 largement en dessous des performances réalisées depuis le début de l’année par ces titres publics. En effet, le 28 mai, le taux de souscription des bons du Trésor à 52 semaines émis par l’Etat camerounais a culminé à 203% seulement, contre une moyenne de 400% pour l’ensemble des opérations de levée de fonds effectuées depuis janvier 2014.

Selon le calendrier prévisionnel publié par le gouvernement camerounais, l’opération prévue sur le marché de la BEAC ce 4 juin devrait concerner des obligations du Trésor, d’une durée de maturité de 2 ans. Mais, le Trésor public camerounais a visiblement changé d’avis, certainement à causse de la non maturation des projets devant être financés par ce prêt à moyen terme. Cette absence de projets matures, a-t-on appris au ministère des Finances, a d’ailleurs poussé à différer l’emprunt obligataire de 180 milliards de francs Cfa initialement prévu pour ce mois de juin 2014.

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Finalement, le gouvernement camerounais ne lancera pas un emprunt obligataire de 180 milliards de francs Cfa au mois de juin 2014, comme initialement prévu dans le chronogramme prévisionnel de ses opérations sur le marché financier mis à la disposition de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) en début d’année. «L’opération est renvoyée à plus tard», s’est contentée d’indiquer à l’Agence Ecofin une source autorisée à la Direction générale du Trésor du ministère des Finances.

Pour preuve, rendu à la fin du mois de mai 2014, le comité de pilotage du projet, généralement mis en place plusieurs mois à l’avance par le ministre des Finances, afin d’assurer la préparation de l’opération, n’a pas encore été créé ; de même qu’aucun appel d’offres n’a été lancé jusqu’ici, pour le recrutement d’un arrangeur. A l’origine du différemment de cette opération de levée de fonds, dont personne ne confirme plus si elle aura finalement lieu cette année, «la non maturation des projets destinés à être financés» par ce nouvel appel public à l’épargne, indiquent nos sources.

En 2011, un emprunt obligataire de 150 milliards de FCfa prévu dans la loi des finances avait déjà été abandonné pour les mêmes raisons, avait expliqué le ministre des Finances d’alors, Essimi Menyé. En 2013, certaines sources annonçaient qu’une partie des 200 milliards de francs Cfa mobilisés à l’issu du premier emprunt obligataire de l’histoire des finances publiques camerounaises en 2010, pantouflait encore dans le compte de l’Etat camerounais à la banque centrale, faute de projets matures à financer.

Au demeurant, si ce coup de frein donné à la mobilisation des financements sur le marché des capitaux est quelque peu préjudiciable à l’optimisation de la conduite des projets structurants dans le pays, il devrait être très apprécié des bailleurs de fonds internationaux, notamment le FMI, qui ne voit pas d’un bon œil la propension de l’Etat camerounais à privilégier les emprunts non concessionnels ces derniers temps, à la faveur des nombreuses opérations de levées de fonds lancées depuis 2010 sur le marché des capitaux.

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(Investir au Cameroun) Le chef de l'Etat camerounais, Paul Biya (photo), a signé le 6 février 2014 un décret approuvant l’emprunt obligataire de l’Etat du Cameroun 2013-2018, qui a permis au Trésor public de mobiliser 80 milliards de francs Cfa à la Douala Stock Exchange (DSX) en décembre 2013.

Ce texte présidentiel, qui affecte par ailleurs les fonds issus de cet appel public à l’épargne à la réalisation de certains projets en cours dans le pays, révèle que 12 milliards de francs Cfa seront destinés à la prise de participations par l’Etat, dans des entreprises. Ce qui correspond à plus de 10% de l’enveloppe globale mobilisée.

Mais le gros de l’enveloppe, comme l’indiquait déjà la note d’information relative à cet emprunt obligataire, revient au projet de construction du barrage de Memvé’élé, auquel 23 milliards de francs Cfa sont alloués, soit plus de 25% de la somme mobilisée.

Dans le même temps, 9 milliards de francs Cfa sont alloués à la construction du complexe industrialo-portuaire de Kribi, 10,5 milliards au projet de l’autoroute Douala-Yaoundé, 7 milliards à la construction de la Ring Road, sort de boucle routière qui va relier les principales villes de la région du Nord-Ouest, etc.

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Un audit des fonds de contrepartie du gouvernement camerounais sur les financements extérieurs a été présenté le 23 janvier 2014 au cours d’une rencontre organisée à Yaoundé par le ministère de l’Economie, la Planification et l’Aménagement du territoire. Le document met en évidence un des défis liés à la réalisation des projets de développement, à savoir la mobilisation parfois difficile de la contrepartie exigée du gouvernement camerounais dans le cadre de financements conjoints.

Mais l’audit met davantage en exergue le fait que les projets nécessitant cette contrepartie souffrent généralement d’un manque de maturation, situation qui occasionne souvent une explosion des budgets initiaux. «Lorsqu’on parle du déficit de maturation des projets, les gens peuvent croire que c’est négligeable. Or, sur le plan budgétaire, cela peut avoir des conséquences graves. Lorsqu’on prend par exemple un projet comme celui de la route Foumban-Manki (longue de 40 kilomètres,) on est parti sur un coût initial de 10 milliards de FCfa à un coût de réalisation de 23 milliards en 2013. Comment finance-t-on le gap ?» s’est interrogé un des participants à la rencontre.

S’adressant à la nation le 31 décembre dernier, le président de la République est revenu sur les difficultés liées à l’exécution du budget d’investissement public, pour en critiquer le faible taux d’exécution. Jusqu’ici, l’explication très souvent donnée était que les procédures de passation des marchés sont interminables. L’audit des fonds de contrepartie, que vient de présenter le ministère de l’Economie, présente une autre facette du problème, qui invite à une véritable réforme du management des grands projets au Cameroun.

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L’Etat du Cameroun, habitué à obtenir des financements du guichet IDA (Association internationale de développement) de la Banque mondiale (BM), envisage de se faire ouvrir le guichet de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), une autre institution du groupe de la Banque mondiale.

C’est ce qui ressort d’une séance de travail que vient d’avoir à Yaoundé, Véronique Kessler, économiste principale à la BM, avec des responsables du ministère de l’Economie du Cameroun.

A la différence des crédits IDA qui sont octroyés à des taux concessionnels (généralement inférieurs à 1%), les crédits de la BIRD sont non concessionnels, mais sont également remboursables sur le long terme.

Littéralement étranglé par l’endettement avant l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative Ppte en 2006, le Cameroun, qui est engagé dans de grands projets nécessitant d’importants moyens financiers, est actuellement crédité d’un niveau d’endettement appréciable.

Officiellement, le ratio endettement-PIB du pays est actuellement de 18%, alors que la norme en vigueur dans la zone CEMAC autorise un endettement représentant jusqu’à 70% du PIB.

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Selon le quotidien privé Mutations, le Programme national de développement participatif (PNDP), dont la seconde phase s’achève dans deux mois (novembre 2013), a financé 1600 projets de développement au cours des trois dernières années.

Ces projets réalisés dans les communes, avec un apport personnel des bénéficiaires, ont coûté 14 milliards de francs Cfa, et ont principalement concerné les domaines de la santé, du transport, de l’éducation et de l’hydraulique.

Programme gouvernemental qui consiste à assister les communautés et les collectivités locales décentralisées dans leur quête d’un développement durable et la création des emplois, le PNDP est financé par la Banque mondiale à travers l’Agence de développement international (IDA), la coopération allemande et l’Etat du Cameroun.

Une nouvelle phase de ce programme multi-bailleurs, prévue pour s’étendre jusqu’en 2016, devrait être prochainement lancé, apprend-on, cette fois-ci sur financement C2D (Contrat désendettement développement).

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Avant 2010, le gouvernement camerounais ne parvenait pas à décaisser plus de 9% des fonds mis à sa disposition par la Banque mondiale (BM), pour financer des projets choisis d’accord partie avec cette institution financière internationale. Mais de nos jours, ce taux des décaissements, principal indicateur de la BM pour évaluer l’efficacité dans la gestion des projets, est passé à 23%.

Ces statistiques sont de Gregor Blinkert, le directeur des opérations pour la BM dans les pays de la Cemac, qui les a livrées au sortir d’une audience avec le secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, Ferdinand Ngoh ngoh.

Selon ce responsable de la BM, l’exemple le plus frappant de l’efficacité croissante du Cameroun en matière de gestion des projets, est le projet de construction du barrage de Lom Pangar, dans la région de l’Est, dont les travaux avancent à un rythme soutenu.

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Selon un rapport d’activité que vient de publier le Fonds spécial d’équipements et d’intervention inter-communal (Feicom), la banque des communes du Cameroun, cette structure étatique a investit près de 115 milliards de francs Cfa dans les communes du pays, sur la période 2007-2013. Cette somme a permis, apprend-on, de financer 1640 projets dans 369 communes du Cameroun.

Les projets financés, indique le rapport d’activités du Feicom, concernaient les secteurs de l’éducation, de l’eau et de l’assainissement, de l’électricité, des routes et des infrastructures communales. On apprend cependant que les projets liés à l’éducation et à la construction des hôtels de ville ont, à eux seuls, engloutis environ 45% de l’enveloppe globale des investissements, soit environ 51,6 milliards de francs Cfa.

En outre, souligne le rapport, le Feicom a versé aux communes du Cameroun, sur la même période, 270,8 milliards de francs Cfa au titre de centime additionnels communaux. Afin de réaliser tous services et investissements, le Feicom a souvent eu recours à des financements de partenaires tels que la GIZ (don de 6 milliards Fcfa) et le Crédit Foncier du Cameroun, la banque de l’Habitat (convention de prêt de 10 milliards Fcfa).


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