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Yaoundé - 06 mai 2024 -

Au terme des récents entretiens annuels concernant les politiques communes de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale et Tchad) et les politiques communes à l’appui des programmes de réforme des pays membres, le Fonds monétaire international (FMI) s’est montré optimiste quant à l’avenir de la sous-région.

Dans cette veine, le FM a indiqué qu’une application plus rigoureuse de la réglementation des changes et l’allégement de la dette déjà accordé aux pays de la Cemac devraient améliorer le solde du compte de capital. En conséquence, les avoirs extérieurs nets régionaux devraient augmenter régulièrement à moyen terme. Ils devraient atteindre l’équivalent de cinq mois d’importations de biens et services d’ici 2022, projette le FMI. Actuellement, les réserves de change de la sous-région sont estimées à un peu plus de trois mois d’importations.

Selon l’institution de Bretton Woods, l’application stricte de la réglementation des changes sur les flux privés et le rapatriement des avoirs extérieurs des banques, conjugué à l’aide budgétaire extérieure continue et à un allégement de la dette, ont déjà permis une augmentation des réserves extérieures en zone Cemac plus forte que prévu au premier semestre de 2019. En conséquence, l’objectif relatif aux avoirs extérieurs nets régionaux fixé pour juin 2019 a été dépassé de plus de 800 millions d’euros (environ 524 milliards de FCFA).

« De nouveaux efforts d’assainissement des finances publiques, qui reposeraient principalement sur une hausse des recettes non pétrolières, réduiraient le déficit budgétaire régional hors secteur pétrolier de 1 point supplémentaire du PIB non pétrolier en 2020, ce dernier continuant ensuite de diminuer progressivement. Dans l’ensemble, le ratio dette publique/PIB continuerait de baisser pour se situer à 47% du PIB en 2020 et à moins de 40% d’ici à 2023 », a déclaré le conseil d’administration du FMI.

Sylvain Andzongo

TerraPay, l’un des principaux services mondiaux de paiements mobiles, et le groupe bancaire nigérian UBA annoncent la signature d’un partenariat visant à faciliter les services de transfert d’argent via le mobile dans 20 pays africains, dont le Cameroun.

« Ce partenariat avec le groupe UBA jouera un rôle central dans les envois de fonds transfrontaliers en Afrique, en Amérique et en Europe. Nous sommes ravis d’apporter la commodité du transfert d’argent transfrontalier instantané, directement vers n’importe quel compte UBA dans vingt pays. », a commenté Ambar Sur (photo), le PDG de TerraPay.

Concrètement, le service TerraPay permet à toute personne, se trouvant n’importe où dans le monde, d’envoyer de l’argent vers un numéro mobile de façon instantanée.

Au Cameroun, TerraPay trouvera sur le marché l’opérateur britannique WorldRemit, qui est déjà en partenariat avec des opérateurs financiers locaux et de la téléphonie mobile opérant dans le Mobile Money.

BRM

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Chaque mois, environ 19 000 personnes vulnérables dans la région de l’Est du Cameroun bénéficient de l’aide du Programme alimentaire mondial (PAM). À en croire Mme Nana Amoah, la responsable du bureau du PAM dans la ville de Bertoua, qui s’est confiée au quotidien gouvernemental camerounais, ce sont près de 208 tonnes de vivres qui sont mises à la disposition de ces populations chaque mois.

Ces aliments, apprend-on, viennent en renfort aux vivres produits dans le cadre de projets d’autonomisation mis en place par le PAM, au profit notamment des réfugiés centrafricains installés dans plusieurs localités de la région de l’Est du Cameroun.

Ces projets rentrent dans le cadre du programme « Food assistance for assets ». En 2019, ils étaient au nombre de cinq dans la région de l’Est et ont permis de créer des champs de maïs sur une centaine d’hectares, ainsi que des étangs pour la pisciculture.

BRM

Pour sa première opération de l’année 2020 sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), le Trésor public camerounais tentera de mobiliser une enveloppe de financements de 20 milliards de FCFA. Ce sera le 8 janvier 2020.

 Cette levée de fonds se fera par émission de bons du Trésor assimilables (BTA) d’une durée de maturité de 26 semaines, annonce un communiqué officiel signé par le directeur général du Trésor au ministère des Finances, Sylvester Moh.

Comme à l’accoutumée, les souscripteurs à cette émission de titres publics peuvent participer à cette opération de levée de fonds via les 19 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) recrutés par le gouvernement camerounais à cet effet.

BRM

Avec une enveloppe globale de 1 324,3 milliards de FCFA collectée entre janvier et septembre 2019, les recettes fiscales au Cameroun ont chuté de 29,4 milliards de FCFA (-2,2%) en glissement annuel. « Par rapport aux 1 485,3 milliards de FCFA d’objectif de la période, les recettes d’impôts et taxes sont en retrait de 161 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de 89,2% », souligne le ministère des Finances dans son rapport d’exécution du budget de l’État à fin septembre 2019.

Pour expliquer cette performance en demi-teinte, le gouvernement met à l’index les recettes issues de la collecte de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), le principal impôt de la cagnotte fiscale. « Cette baisse est essentiellement induite par la TVA, qui diminue de 68,2 milliards de FCFA », et dont le taux de réalisation des objectifs de collecte à fin septembre est de seulement 74,1%, apprend-on officiellement.

Cet amaigrissement de l’enveloppe collectée au titre de la TVA, qui peut s’expliquer par un ralentissement de la consommation des ménages et des entreprises, aurait pu avoir plus d’incidence sur les recettes globales si la collecte des autres impôts n’avait pas été beaucoup plus intéressante.

 En effet, apprend-on, la baisse des revenus issus de la TVA a été atténuée par les hausses de l’Impôt sur le revenu des personnes physiques (+25 milliards FCFA,), des droits d’accises (+8,1 milliards de FCFA) et des droits d’enregistrement et du timbre (+4,1 milliards de FCFA).

Au demeurant, bien qu’en hausse en glissement annuel, tous ces impôts n’ont pas atteint le niveau d’objectif de collecte à fin septembre 2019. Car, explique le ministère des Finances, ils « subissent les contrecoups des difficultés que rencontrent les opérateurs économiques, notamment les grandes entreprises qui sont des contribuables majeurs ».

À l’analyse, ces difficultés peuvent être liées au non-paiement des factures par l’État, qui fait face à des tensions de trésorerie depuis plusieurs mois, mais surtout à l’entrée en vigueur en mars 2019 d’une nouvelle règlementation de change dans la zone Cemac.

En effet, l’arrivée de cette nouvelle règlementation a considérablement perturbé les transferts internationaux tout au long des 2e et 3e trimestres 2019, rendant difficile l’approvisionnement des entreprises locales en matières premières et en produits de grande consommation importés.  

Brice R. Mbodiam

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La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), dépositaire central unique du marché financier unifié de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Tchad et Guinée équatoriale), annonce que le Trésor public camerounais a mis en paiement, le 26 décembre 2019, une enveloppe globale de 39,5 milliards de FCFA.

Sur cette enveloppe à verser aux souscripteurs de l’emprunt obligataire de 2014 de l’État du Cameroun, d’un montant de 150 milliards de FCFA, 37,5 milliards de FCFA représentent le principal de la dernière échéance de remboursement dudit emprunt, tandis que les intérêts s’élèvent à 2 milliards de FCFA.

« Avec l’accomplissement de toutes les cinq échéances, les remboursements du capital et les paiements de tous les intérêts respectés, la valeur “ECMR 5,5% net 2014-2019’’ est arrivée à son terme avec succès et clôturée à la date du 26 décembre 2019 », souligne la Beac dans un communiqué officiel.

BRM

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Le programme d’accompagnement des jeunes entrepreneurs africains, lancé il y a quelques années par la Fondation Elumelu, du nom du milliardaire nigérian Tony Elumelu, vient de livrer la liste de ses nouveaux bénéficiaires.

Au total, 2100 jeunes entrepreneurs africains, dont 250 Camerounais, vont bénéficier des appuis financiers dans le cadre de ce programme désormais soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

Grâce à des financements oscillant entre 900 000 et 2,9 millions de FCFA, ces entrepreneurs camerounais empocheront une enveloppe globale estimée à 316 millions de FCFA, apprend-on de bonnes sources.

BRM

903 milliards de FCFA. C’est l’enveloppe injectée dans les investissements publics au Cameroun, sur les neuf premiers mois de l’année 2019. Selon les statistiques révélées par le ministère des Finances dans son bilan d’exécution du budget de l’État du Cameroun à fin septembre 2019, cette enveloppe est en recul de 107 milliards de FCFA (-10,6%), comparée aux 1010 milliards de FCFA investis à fin septembre 2018.

Par rapport à la prévision annuelle de 1 478 milliards de FCFA, le taux d’exécution des dépenses d’investissements au Cameroun à fin septembre 2019 est de seulement 61,1 %, souligne le rapport du ministère des Finances.

Dans le détail, au cours de la période sous revue, apprend-on, les dépenses d’investissements sur ressources propres baissent de 31 milliards de FCFA (-7,9%) en rythme annuel, tandis que cette baisse est de 76,3 milliards de FCFA (-13%) pour les dépenses d’investissements sur financements extérieurs.

Au demeurant, précise le gouvernement camerounais dans son bilan d’exécution du budget à fin septembre 2019, « après l’accélération des travaux d’infrastructures liées à la CAN de football masculin prévue en 2021, ces dépenses retrouvent leur rythme normal d’exécution ».

BRM

« L’acquisition des véhicules automobiles dans les administrations est une source de dépenses dont la pertinence et la rigueur doivent être garanties. À cet effet, les dispositions (…) seront rigoureusement observées au cours de l’exercice budgétaire 2020, afin de maîtriser la gestion du parc automobile de l’État (acquisitions, rythme de renouvellement, coûts d’entretien, attribution des véhicules et, réformes) ». C’est l’une des décisions contenues dans la circulaire signée le 31 décembre 2019, par le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze (photo).

Selon ladite circulaire, l’acquisition de nouveaux véhicules dans les administrations de l’État est subordonnée à l’autorisation préalable du Premier ministre. Les demandes d’acquisition des engins de travaux publics de seconde main doivent être accompagnées des dossiers techniques ainsi que du rapport d’expertise du Matgenie.

L’utilisation du matériel roulant est par ailleurs subordonnée à l’obtention de certaines pièces. Il s’agit d’une autorisation de circuler, délivrée par les services compétents du ministère en charge des Domaines et des affaires foncières ; un ordre de mission signé du supérieur hiérarchique du chauffeur, pour la circulation en dehors de la zone de service normale. Ces pièces sont présentées à toute réquisition des brigades spécialisées du garage administratif central ainsi qu’à toute réquisition des brigades de police exerçant dans les garages administratifs.

« Ne peuvent bénéficier des crédits d’entretien de véhicule que les structures au sein desquelles les responsables ont droit à un véhicule administratif, conformément à la réglementation en vigueur. L’agent public, ayant droit à un véhicule administratif, qui n’en est pas doté et qui utilise son véhicule personnel pour les besoins de service, bénéficie d’une indemnité mensuelle d’entretien au taux fixé par la réglementation en vigueur », précise la circulaire.

Le document ajoute qu’en cas d’accident impliqué à un véhicule administratif, l’administration se réserve le droit de faire procéder à une contre-expertise des dégâts subis par la victime par un cabinet agréé à cet effet. Les services financiers veillent à ce que les frais de maintenance et de réparation des matériels n’excèdent pas le coût de renouvellement desdits matériels.

En outre, le dossier de règlement des frais de réparation d’un véhicule administratif dans un garage privé est accompagné d’une attestation d’immatriculation dudit véhicule au parc automobile de l’État, délivrée par les services compétents du ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières et la photocopie certifiée de la carte grise dudit véhicule. Une attestation d’expertise établie par un cabinet compétent est exigée pour les devis supérieurs à 5 millions de FCFA.

S.A.

Au cours de l’exercice 2020, le gouvernement camerounais a décidé d’instaurer la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans le secteur du commerce en ligne.

Dans le détail, indique le ministère des Finances (Minfi), les ventes de biens et prestations de service, effectuées en ligne sur le territoire camerounais à travers les plateformes de commerce électronique, ainsi que les commissions y relatives, sont désormais assujetties.

Par ailleurs, la loi de finances prévoit l’assujettissement à la TVA des plateformes de commerce électronique, impliquant l’obligation pour celles-ci de liquider, déclarer et de reverser la TVA sur les transactions numériques effectuées par les consommateurs camerounais. La loi de finances a prévu la mise en œuvre des modalités simplifiées d’immatriculation, de collecte et de reversement de la TVA pour lesdites plateformes, à travers des procédures en ligne.

Selon des spécialistes de la fiscalité, l’application de la TVA sur le commerce en ligne au Cameroun ne sera pas chose aisée, car la collecte s’avère difficile même dans les pays développés comme la France. En effet, un rapport consulté par le journal français Les Echos, en décembre 2019, montre que 98% des vendeurs enregistrés sur les places de marché des sites d’e-commerce (Amazon, Cdiscount) ne sont pas immatriculés à la TVA en France.

« Lors d’un contrôle de l’administration, seuls 538 sur 24 459 vendeurs étaient en règle. Ce chiffre est d’autant plus inquiétant que ces “marketplaces” sont considérablement montées en puissance ces dernières années. Celle d’Amazon représente désormais 58% de son activité, contre 3% il y a vingt ans. Chez Cdiscount, cette part serait comprise entre 30% et 40% », révèle Les Echos.

Sylvain Andzongo

Selon le secrétariat permanent national du processus de Kimberley, qui a tenu une session ordinaire de son comité de suivi le 28 décembre 2019 dans la capitale camerounaise, les exploitants miniers artisanaux en activité dans le pays ont exporté 654,6 carats de diamants au cours de l’année 2019.

Ces exportations ont été rendues possibles, apprend-on officiellement, grâce à la délivrance aux opérateurs de sept certificats, ce qui a généré des recettes d’un peu plus de 45 millions de FCFA.

Cependant, souffle-t-on au sein du secrétariat permanent national du processus de Kimberley, ces exportations ne reflètent pas le potentiel réel du pays, puisque d’importantes quantités de diamants camerounais continuent d’échapper aux circuits d’exportation formels.

Pour preuve, alors que 654 carats ont été exportés, le secrétariat permanent national du processus de Kimberley révèle qu’il a pu tracer, tout au long de l’année 2019, une production d’un peu plus de 1595 carats de diamant.

Une bonne partie de la production ainsi tracée a bien pu terminer son parcours dans les circuits informels, généralement entretenus par les trafiquants qui écument les champs miniers de la région de l’Est du pays, principal bassin de production des minerais au Cameroun.   

Pour rappel, le processus de Kimberley est un mécanisme international permettant de tracer les diamants commercialisés dans le monde, afin d’éviter que ces pierres précieuses servent à financer des guerres dans divers foyers de tension sur la planète.

Brice R. Mbodiam

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Dans son discours à la nation le 31 décembre dernier, Paul Biya s’est montré optimiste au sujet de la situation économique du Cameroun en 2020. Ceci dans un contexte marqué par une crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui a déjà fait perdre aux entreprises près de 1000 milliards de FCFA.

« Le programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour 2020, présenté récemment devant l’Assemblée nationale (…) repose sur une hypothèse de croissance de 4%, ce qui devrait nous permettre de rester sur la trajectoire de l’accès à l’émergence en 2035. Cet objectif est d’ailleurs repris par notre projet de Stratégie nationale de développement pour la période 2020-2030 », a déclaré le chef de l’État.

Un avis contraire à celui d’autres institutions. Dans le Cameroon Economic Memorandum (CEM) de décembre 2016, qui analyse les obstacles à l’émergence du Cameroun, les experts de la Banque mondiale estiment à environ 8% la croissance annuelle que doit enregistrer le pays entre 2015 et 2035 pour atteindre cet objectif.

Malgré tout, Paul Biya a estimé que la croissance de l’économie évolue de façon plutôt satisfaisante, même si elle reste contrariée par, entre autres, un contexte international incertain. Il a précisé que dans la période récente, un travail considérable a été accompli pour redresser la situation dans le cadre du programme économique et financier conclu entre le Cameroun et le Fonds monétaire international (FMI). « Notre croissance a repris, l’inflation est maîtrisée, les déficits budgétaires et extérieurs sont contenus, notre dette publique reste soutenable », a s’est félicité le président de la République.

Compte tenu de l’instabilité du contexte international et des tensions commerciales qui hypothèquent les échanges, Paul Biya a préconisé que le Cameroun fasse des efforts supplémentaires pour rester sur la trajectoire du redressement économique durable.

S.A.

La délégation de l’Union européenne au Cameroun propose, le 16 janvier à Ébolowa, dans la région du Sud, une formation aux entreprises et PME camerounaises sur l’utilisation de la plateforme « Trade Helpdesk ».

L’objectif, explique la représentation diplomatique, est d’améliorer l’accès aux données sur l’exportation et le commerce et aux autres services, ainsi que les opportunités de l’Accord de partenariat économique (APE) Cameroun-Union européenne. « La participation à la session de formation est gratuite, mais une préinscription est recommandée, car les places sont limitées ! », précise la délégation de l’UE.

Il faut noter que l’accompagnement européen n’est pas fortuit ni désintéressé. Car, en Afrique centrale, le Cameroun n’est pas seulement le principal partenaire commercial de l’Union, il est aussi le premier pays de la sous-région à mettre en œuvre un APE avec l’UE. Cet accord assure aux produits camerounais un accès au marché européen en franchise de droits de douane.

Cependant, la seule possibilité d’exporter sans payer les droits de douane vers un marché aussi normé que comme celui de l’Europe n’est pas suffisante pour garantir un meilleur déploiement des PME camerounaises.

Selon les accords entre parties, l’UE doit accompagner le Cameroun dans la mise en œuvre de l’APE en offrant, entre autres mesures, la mise à niveau des entreprises camerounaises à travers des programmes dédiés. Selon l’UE, « Trade Helpdesk », lancé depuis 2017, entre dans ce registre.

S.A.

Dans un communiqué de presse publié le 18 décembre 2019, le fonds monétaire international (FMI) conseille à la Beac, la banque centrale commune aux pays membres de la Cemac, d’éviter de s’engager dans un nouvel accord de financement avec la Banque de développement des États d’Afrique centrale (BDEAC).

Le FMI estime par principe qu’il n’appartient pas à une banque centrale de financer une banque de développement. Il avait déjà recommandé à la Beac de réduire progressivement son engagement auprès de la BDEAC. L’institution de Bretton Woods pense aussi qu’au regard de certains projets publics portés par la BDEAC, les financements de la banque centrale s’apparentent à des avances statutaires déguisées au profit des États de cette sous-région. Les avances statutaires qui avaient cours au sein de la Beac sont aujourd’hui interdites.

Cette recommandation du FMI survient alors que la Beac doit faire de gros arbitrages sur la manière dont elle intervient auprès de la BDEAC. La question était annoncée dans l’agenda du conseil extraordinaire des ministres de finance de la Cemac qui a précédé celui des chefs d’État le 22 novembre 2019. Mais elle n’a finalement pas été abordée, car très complexe, selon des sources de l’Agence Ecofin.

Contraintes  

La Beac est le premier actionnaire de la BDEAC avec une participation effective dans son capital social de 33,4%. À cet effet, la banque centrale avait consenti à alimenter sous la forme d’investissement, un compte courant de 240 milliards de FCFA. À fin novembre 2019, elle avait déjà alimenté ce compte à hauteur de 120 milliards de FCFA et la BDEAC attend toujours le reste. Parallèlement, dans le cadre des accords de financement signés entre les deux institutions, la BDEAC devrait bénéficier d’une ligne de refinancement de 150 milliards de FCFA auprès de la Beac.

Mais ces deux dispositions statutaires ont des contraintes. L’alimentation du compte courant ne peut se faire que dans la mesure des fonds propres libres de la Beac. Or, dans une note interne, celle-ci indique que ses fonds propres libres à fin septembre 2019 n’étaient que de 140 milliards de FCFA et étaient déjà affectés à d’autres objectifs de financement. De même, il est aussi indiqué que les besoins de refinancement de la BDEAC sur les projets publics, ne doivent pas excéder 50% de la ligne globale de couverture disponible qui est de 150 milliards de FCFA.

Malgré ces contraintes, la Beac a essayé de trouver un mécanisme qui lui permettrait de continuer de mener sa mission de financement des projets de développement. Du côté de la BDEAC, cette contrainte est vécue avec un certain agacement. De nouvelles réformes sont en train d’être menées. Des sources proches des dirigeants de l’institution ont affirmé qu’il n’est pas exclu qu’elle sollicite le marché international des capitaux, au cours des périodes futures.

Idriss Linge

Le 30 décembre dernier, le ministère des Travaux publics (Mintp) a achevé la revue générale des chantiers routiers pour l’exercice 2019. Pendant deux jours, 54 projets ont été examinés. Il ressort de cet examen que les délais d’exécution de plusieurs projets sont dépassés et ont dû être prorogés souvent plus d’une fois.
 
Il en découle aussi que deux principaux problèmes sont à l’origine de ces retards : la non-libération des emprises des travaux (non-indemnisation des populations et non déplacement des réseaux d’eau, d’électricité et de téléphonie) et l’accumulation des arriérés de paiement des décomptes (travaux déjà réalisés et validés).
 

Mais au Mintp, on insiste sur la seconde cause. « Les longs délais de paiement des décomptes apparaissent aujourd’hui comme le principal facteur de la contre-performance de nos efforts de construction, de réhabilitation et d’entretien routiers. Ils impactent directement la durée de réalisation des projets, y compris le démarrage effectif des prestations, avec pour corollaire l’augmentation du coût des projets et des suspensions récurrentes des travaux », peut-on lire dans le Projet de performance des administrations (PPA) du Mintp pour l’exercice 2020.

Selon le même document, l’État doit, à ce jour, plus de 200 milliards de FCFA aux entreprises. « Malgré les efforts d’apurement des instances perceptibles, leur encours demeure préoccupant : 104 milliards au niveau des ressources extérieures et près de 100 milliards en ressources internes », estime le PPA. « Cette situation a un effet d’éviction sur la production à venir des décomptes et partant, sur l’avancement des travaux », insiste le document.

Autoroutes

Deux projets, examinés à l’occasion de cette revue, illustrent bien cette situation. Il s’agit des chantiers de construction des autoroutes Yaoundé-Douala (phase I), d’un coût prévisionnel de 337,84 milliards, et Kribi-Lolabé (localité abritant le port en eau profonde de Kribi), d’un coût prévisionnel de plus de 262 milliards de FCFA. Ces travaux, largement en dépassement des délais, ne pourront s’achever avant fin 2020.  

La première phase de l’autoroute Yaoundé-Douala (60 km), débutée le 13 octobre 2014, est désormais programmée pour s’achever le 31 décembre 2020, après deux prolongations du délai de 12 et 14,5 mois. Entamée le 1er janvier 2015, l’autoroute Kribi-Lolabé (38,5 km) devrait finalement être livrée le 31 octobre 2020, après un rallongement du délai de 28 mois. Selon le Mintp, les taux d’avancement des travaux de ces deux infrastructures sont aujourd’hui respectivement de 81% et 88,14%.

À ce jour, selon les chiffres du même ministère, les entreprises engagées dans la construction de ces axes routiers enregistrent plus de 80 milliards de FCFA d’impayés : 4,47 milliards pour celles responsables du chantier de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala (soit 4,16 milliards pour China First Higway Engineering, 552,7 millions pour le groupement Scet-Tunisie/Louis-Berger et 81,14 millions pour Labogenie) et 76,38 milliards pour celles chargées des travaux de l’autoroute Kribi-Lolabé (soit 75,5 milliards pour Chec et 879,41 millions pour le groupement Studi International/Integc).

Gel de décaissement

Ces arriérés se sont accumulés avec la suspension du paiement des décomptes par Eximbank-Chine, le principal financier de ces projets, intervenue courant juin 2018. Selon une note de la direction générale de la coopération et de l’intégration régionale du ministère de l’Économie, cette décision est le fait « du non-respect des clauses contractuelles par la partie camerounaise ».

Pour le projet d’autoroute Yaoundé-Douala, la banque chinoise reproche au gouvernement camerounais de ne pas payer sa contrepartie relativement aux décomptes présentés. Une situation due à la « faiblesse dans la mobilisation des fonds de contrepartie », confesse le Mintp. À en croire le même ministère, en ce qui concerne l’autoroute Kribi-Lolabé, la décision d’Eximbank « est liée à la non-désignation de l’opérateur (de l’autoroute NDLR) conformément à l’accord de prêt qui a entrainé également la non-signature de l’accord de compte séquestre au moment indiqué ».

Du fait de cette suspension du paiement des décomptes, les travaux de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala se sont arrêtés pendant plusieurs mois avant de reprendre en mars 2019. Le chantier de l’autoroute Kribi-Lolabé, pour sa part, en arrêt depuis le 26 novembre 2018, n’a toujours pas repris à ce jour. « Suite au très haut accord du président de la République pour la désignation de Chec comme opérateur, les diligences sont en cours pour lever les blocages relatifs au paiement des décomptes et la reprise des travaux », informe le ministère des Travaux publics.

Aboudi Ottou

Le ministère des Finances (Minfi) vient de publier l’exécution budgétaire du Cameroun à fin septembre 2019. Dans ledit document, l’on apprend que le service de la dette publique du pays s’est établi à 722,7 milliards de FCFA au terme des neuf premiers mois de 2019 contre 545,9 milliards de FCFA à la même période de 2018.

Seulement, indique le Minfi, bien qu’en hausse par rapport à 2018, le service de la dette publique n’a été exécuté qu’à hauteur de 56,3% à fin septembre 2019 par rapport aux 1 283 milliards prévus pour l’année sous revue. Dans le détail, le service effectif de la dette extérieure se chiffre à 379,1 milliards de FCFA à fin septembre 2019, soit un taux d’exécution de 70,1%. Les paiements au titre de la dette intérieure s’établissent à 343,6 milliards à fin septembre 2019. Soit, un taux d’exécution de 46,3% par rapport aux 742 milliards prévus pour l’exercice.

Pour les trois derniers mois de 2019, le Cameroun devrait donc encore consacrer 560,3 milliards de FCFA au règlement de la dette pour atteindre ses objectifs budgétaires. Soit une dépense moyenne de plus de 186 milliards de FCFA par mois ; soit un peu plus de deux fois la somme qu’il a pu allouer à cette dépense au cours des neuf premiers mois de l’année. Tout ceci dans un contexte difficile. Le Minfi explique en effet l’insuffisante exécution du budget, en partie, par le recul des cours des principaux produits exportés sur la période janvier-septembre 2019. 

En effet, indique le ministère, le cours moyen du cacao a fléchi de 0,2% pour se situer à 2 333,3 dollars la tonne. Le cours moyen du pétrole a diminué de 11,9% pour s’établir à 64,7 dollars le baril. Celui de l’aluminium a chuté de 25,6% pour établir à 1 597,1 dollars la tonne. Les cours des cafés arabica et robusta ont régressé de 12,8% et de 13,6% pour se situer à 97,7 cents/US et 74,2 cents/US la livre respectivement.

Le cours moyen du caoutchouc était de 313,1 cents US/kg, en baisse de 11,2%. Les cours moyens de l’huile de palme et du coton ont reculé respectivement de 8,5% et 12,1% pour s’établir à 549,9 dollars la tonne et 78,9 cents/US la livre.

Sylvain Andzongo

Selon les résultats du 2e recensement général des entreprises, réalisé par l’Institut national de la statistique (INS), l’immense majorité des entreprises en activité sur le territoire camerounais sont des entreprises de services (secteur tertiaire).

Dans le détail, ces entreprises représentent 84,4% des 209 482 structures recensées dans le pays, selon l’INS. 15,4% de ces entreprises évoluent dans le secondaire, majoritairement constitué d’unités informelles de fabrication et de transformation, souligne l’INS.

Le secteur primaire, qui emploie pourtant la grande partie de la main-d’œuvre active du pays est le parent pauvre de l’entrepreneuriat. En effet, l’INS y recense seulement 0,2% des entreprises structurées.

Le 2e recensement général des entreprises au Cameroun révèle par ailleurs la prépondérance de très petites entreprises (79,2%) dans le tissu productif. Viennent ensuite les petites entreprises (19,3%), les moyennes entreprises (1,3%), puis les grandes entreprises (0,2%).

57% de ces unités sont concentrées dans les villes de Yaoundé et Douala, les deux capitales du Cameroun.

Brice R. Mbodiam

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28-11-2019- Au Cameroun, 2 316 entreprises sur 6 458 ont fermé entre 2009 et 2016, soit un taux de cessation de 36%

23-05-2018- Les Camerounais détiennent 90% des entreprises au Cameroun, suivi des Nigérians, les pays hors Cemac et les Chinois

Le 21 décembre dernier, à Douala, au Cameroun, en marge de la 10e session des travaux du Comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Pref-Cemac), le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), Abbas Mahamat Tolli et le responsable-pays du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) au Cameroun, Solomane Koné, ont procédé à la signature d’un accord de don d’un montant d’environ 976 000 euros (plus de 640 millions de FCFA), portant financement, par la Banque, des activités du projet d’appui au démarrage du marché financier unifié d’Afrique centrale (projet Amfuac).

Le projet Amfuac a pour objectif d’appuyer les stratégies d’accès aux ressources domestiques pour combler les besoins de financement des États de la Cemac dans leur processus de transformation structurelle et de diversification de leurs économies. Il s’articulera autour de trois composantes : l’opérationnalisation du marché financier unifié, la mobilisation de l’épargne domestique et le renforcement du capital humain sur les instruments de la bourse.

Selon Solomane Koné, cet appui est en droite ligne avec le cadre stratégique pour l’intégration régionale de la Banque pour la période 2018-2025, notamment dans son troisième pilier. Ce pilier porte sur l’intégration financière. Celui-ci a pour objectif d’aider les institutions financières à devenir des acteurs régionaux et à développer un système financier régional visant à mobiliser davantage d’épargne intérieure pour répondre aux besoins du secteur productif. Cet appui est également aligné sur le document de stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique centrale (DSIR-AC) pour la période 2019-2025.

L’on indique par ailleurs que cette intervention sera complétée par celles des autres partenaires techniques et financiers, en particulier celles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.

La cérémonie s’est déroulée en présence du président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo ; du président de la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (Cosumaf), Nagoum Yamassoum et du directeur général de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC), Jean Claude Ngwa.

Stéphane Billé avec la Bad

A la requête du consortium Bolloré-APMT, qui opérait jusqu’ici le terminal à conteneurs du port de Douala, à travers sa filiale Douala International Terminal (DIT), le tribunal administratif du Littoral a ordonné, le 31 décembre 2019, « la suspension des effets de la résolution du 6 décembre 2019 du conseil d’administration du Port autonome de Douala (PAD) portant création et organisation de la régie déléguée de gestion, d’exploitation et de maintenance du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri et tout acte pris sur son fondement ou en son application, jusqu’à ce qu’il soit statué sur sa légalité ».

Mais en dépit de cette décision de justice, qui intervenait quelques heures seulement avant la fin du contrat de concession de 15 ans de DIT sur cette infrastructure portuaire, le PAD, entreprise publique en charge de la gestion de la plateforme portuaire de la capitale économique camerounaise, n’entend pas lâcher du lest. Se prévalant de « prérogatives de puissance publique », le PAD a bel et bien lancé les activités de sa régie ce 2 janvier 2020, afin d’assurer la « continuité du service public » sur le terminal à conteneurs.

Pour ce faire, a annoncé DIT dans un communiqué publié le 1er janvier 2020, l’entreprise en charge de la gestion du port de Douala a procédé à la réquisition de tous les actifs de l’ancien concessionnaire. Dans le cadre de cette réquisition, que DIT qualifie « d’illégale », les équipements et les 410 employés de l’ancien concessionnaire tombent dans l’escarcelle de la régie mise en place, malgré la décision du tribunal administratif du 31 décembre 2019.

Selon nos sources, pour ne pas avoir à travailler dans le cadre de la régie remise en cause par la justice, de nombreux cadres de DIT ont démissionné et ont été aussitôt recrutés par d’autres filiales locales du groupe Bolloré au Cameroun. Parmi eux, apprend-on, se trouvent les anciens directeur technique et responsable informatique de DIT, dont les domiciles ont été investis par les forces de l’ordre dans la journée du 1er janvier 2020.

À en croire des sources avisées sur la place portuaire de Douala, il était question de contraindre ces deux responsables, qui n’ont pas été retrouvés à leurs domiciles, de livrer à la régie certains codes devant permettre de démarrer les équipements dès ce 2 janvier 2020.

Le terminal à conteneurs en mode manuel

En dépit de tout ce qui précède, la journée du 2 janvier 2020 a démarré sur le terminal à conteneurs du port de Douala par une réunion matinale présidée par le directeur général du PAD. Cyrus Ngo’o est venu rassurer ceux des employés de DIT s’étant rendus sur leur lieu de service ce jour, sur les bonnes dispositions de la régie du PAD à leur garantir des conditions de travail semblables à celles de leur ancien employeur.

Dans la foulée, Emile Ndjélé, ancien secrétaire général de DIT, a été officiellement présenté comme le tout nouveau directeur adjoint de la régie mise en place pour la gestion du terminal à conteneurs.

Mais au plan opérationnel, souffle une source autorisée sur place, les équipements du terminal à conteneurs ne sont pas fonctionnels en ce premier jour de la transition. « Pour qu’il y ait opération, il faut qu’il y ait facturation. Et la facturation implique la mise en marche du logiciel dédié. Après cela, pour livrer le moindre conteneur, il faut bien que le système d’exploitation soit fonctionnel. Ce qui n’est pas le cas ce jour, puisque l’ancien système a été débranché le 30 décembre 2019 », souffle une source sur place.

En effet, le nouveau système d’exploitation acquis par le PAD, en prélude au lancement de la régie pour la gestion du terminal à conteneurs du port de Douala, n’est pas encore opérationnel. Selon divers avis, il faut entre 6 et 12 mois pour l’opérationnaliser de façon optimale. En attendant, fait remarquer un expert, les opérations sur le terminal à conteneurs de Douala devraient, pour l’instant, se dérouler manuellement. Avec pour corollaire les lenteurs dans le traitement des conteneurs, et surtout un risque avéré de congestion de l’infrastructure.

Brice R. Mbodiam

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Le Centre pour l’environnement et le développement (CED), une ONG camerounaise basée à Yaoundé, la capitale du Cameroun, vient de publier une étude intitulée « Interdire l’exportation de grumes » sur le territoire camerounais.

Selon Achille Wankeu, chercheur ayant mené cette étude pour le compte du CED, la production formelle de bois d’œuvre au Cameroun a eu une croissance soutenue des années 1960 jusqu’à la deuxième moitié des années 1990, où elle dépasse 3,5 millions de mètres cubes (m3). Elle a ensuite chuté à 2 millions de m3 environ, avec l’entrée en vigueur de la loi de 1994 et du décret d’application de 1995. Entre 2006 et 2017, la production moyenne a été d’environ 2,3 millions de mètres cubes. « Seulement, relève le chercheur, en 2018, nous avons atteint le niveau record de 3,5 mètres cubes ».

M. Wankeu ajoute que, dans le même temps, le volume de grumes exportées par le Cameroun a chuté de manière croissante entre 1998 et le début des années 2000 grâce à un effet induit de la loi de 1994. Mais à partir de 2005, l’on note une croissante constante du volume d’exportation. De moins de 200 000 m3 en 2005, on est passé à 900 000 m3 en 2017 et 800 000 m3 en 2018. Sur plus de 11,8 millions de m3 de grumes et sciages exportés par le Cameroun entre 2010 et 2018, les grumes représentent 54% et les sciages 46%.

« On note cette augmentation de l’exportation des bois en grume à cause d’une ordonnance de 1999 qui dispose que l’exploitation des grumes pourra se poursuivre dans le cadre de la promotion de certaines essences. La liste desdites essences, les taux de surtaxe et ses modalités d’application sont fixés par voie réglementaire », explique le chercheur. Il révèle que l’analyse de l’incidence financière présente une perte d’environ 60 milliards de FCFA chaque année du fait de l’exportation du bois en grume dont 10 milliards représentent les impôts et taxes.

Selon le CED, sur les 160 unités de transformation de bois opérationnelles sur l’ensemble du territoire national, 124 se limitent à la première transformation, 25 vont jusqu’à la deuxième transformation et 11 procèdent à la troisième transformation. Tout ceci pour environ 25 000 emplois.

« La transformation au moins au second degré permettrait d’améliorer la contribution du secteur forestier sur l’emploi. Le secteur forestier contribuerait à hauteur de 8% sur l’ensemble des emplois au lieu de 2% tel que représenté actuellement », assure Achille Wankeu.

Sylvain Andzongo

La 8e session du comité national de pilotage du projet Central Africa Backbone (CAB), qui vise à mettre en œuvre un réseau des télécommunications haut débit à fibre optique en Afrique centrale, s’est tenue le 30 décembre 2019 à Yaoundé, la capitale camerounaise. C’est en principe la dernière session de cette instance. Elle se tient en effet « à la veille de l’échéance de l’accord de prêt signé avec la Banque africaine de développement (BAD), dont la clôture est fixée au 31 décembre 2019 », a souligné la ministre camerounaise des Postes et Télécoms, Minette Libom Li Likeng, à l’ouverture des travaux.

Cependant, a révélé le membre du gouvernement, « une demande de prorogation du projet CAB a été faite par le gouvernement camerounais, à la Banque africaine de développement ». A priori, cette prorogation pourrait s’étendre jusqu’au moins en 2021. « En vue de la finalisation des différents projets engagés, le plan de passation des marchés pour la période 2020-2021, soumis le 30 septembre 2019, a obtenu l’avis favorable de cette institution (BAD, NDLR) le 26 décembre 2019 », a, en effet, encore indiqué Minette Libom Li Likeng.

Articulé en une composante régionale et en des composantes nationales, le projet CAB a démarré au Cameroun en 2016, mais n’a connu sa vitesse de croisière qu’en 2018, et particulièrement en 2019. Ceci avec notamment le début des travaux de pose de la fibre optique dans la région du Sud du pays, en vue de l’interconnexion avec le Congo, et dans la région de l’Est, pour l’interconnexion avec la République centrafricaine.

« Au terme de l’année 2019, sur les 52 activités que compte le projet, a indiqué la ministre camerounaise des Postes et Télécommunications, 22 activités sont contractualisées pour 27 contrats signés (…) Le montant des engagements s’élève à 11,9 milliards de FCFA, soit un taux d’engagement prévisionnel de 39,20% (…). Sur le plan financier, un montant de 4,6 milliards de FCFA a été décaissé, soit un taux de décaissement de 15,47%, comparativement à 3,72% en 2018 », a explicité Minette Libom Li Likeng.

Pour rappel, en plus de permettre la mise en œuvre d’un réseau des télécommunications haut débit à fibre optique en Afrique centrale, le projet CAB a, entre autres objectifs, de contribuer à la réduction du coût élevé des télécommunications et TIC dans la sous-région, à la création d’emplois sous toutes ses formes, et à l’extension de la production des biens et services.

Brice R. Mbodiam

« L’exploitation du terminal à conteneurs par la société Douala International Terminal (DIT) prend fin ce mardi 31 décembre [2019]. En conséquence, DIT informe les acteurs de la place portuaire du port de Douala que le terminal à conteneurs fermera à 14h ». C’est la note d’information publiée ce 30 décembre par la direction générale de DIT, filiale camerounaise de Bolloré, opérant au port de Douala-Bonabéri.

C’est l’épilogue d’un contrat de concession de 15 ans entre l’État du Cameroun et Bolloré qui a connu un parcours particulièrement tumultueux ces dernières semaines. En effet, le Port autonome de Douala (PAD), l’autorité portuaire, avait déjà écarté DIT du terminal à conteneurs, en septembre dernier, au profit du Suisse Terminal Investment Limited (TIL). C’était à l’issue de l’appel international à manifestation d’intérêt du 12 janvier 2018.

En effet, à l’issue de la première phase de ce processus, le groupement APMT Terminals BV/Bolloré SA avait été classé 7e sur 9 candidats. Contestant ce rang, le groupe français a saisi la justice camerounaise et même internationale. La justice camerounaise a donné une suite favorable aux différents recours de Bolloré en suspendant l’adjudication de TIL.

Le PAD a alors décidé de la reprise des activités de son terminal à travers la régie déléguée, créée le 6 décembre 2019, par une résolution du Conseil d’administration, pour la continuité du service public. Le PAD annonce qu’elle prendra possession du terminal à conteneurs dès le 31 décembre prochain pour une durée d’un an renouvelable. L’autorité portuaire a invité DIT à liquider les droits de près de 400 employés sur le terminal.

Par ailleurs, elle a indiqué qu’en application des lois et règlements en vigueur en République du Cameroun, et notamment l’article 42 du Code du travail, la fin de la concession de la filiale de Bolloré doit conduire à un transfert de l’ensemble du personnel à la Régie du terminal à conteneurs (RTC), nouvellement créée par le PAD pour remplacer DIT, sauf avis contraire du salarié.

Sylvain Andzongo

Lors d’un récent point de presse organisé par le Quai d’Orsay, la porte-parole a abordé question des archives classifiées sur le Cameroun pour la période 1950-1971.

« Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a rendu accessibles les archives en sa possession de la période de l’accès à l’indépendance du Cameroun. Cela a demandé un long travail à la fois de classement et de déclassification des documents. Les fonds sont désormais classés inventoriés et consultables en salle d’archives. Depuis que l’annonce a été faite que ces archives étaient accessibles, des chercheurs, notamment camerounais, se sont rendus sur le site de la Courneuve pour les consulter », a-t-il indiqué.

Pour mémoire, au cours de la visite d’État qu’il a effectuée au Cameroun le 3 juillet 2015, François Hollande, avait été interrogé par la presse camerounaise en ces termes : « Monsieur le président, 50 ans après les indépendances, il demeure un conflit latent, historique, sur la période d’administration du Cameroun par la France. Le moment n’est-il pas venu d’adresser cette question en déclassifiant les documents y relatifs ? Le Cameroun peut-il s’attendre à une démarche de votre part, similaire à celle que vous avez effectuée en Algérie ? »

M. Hollande avait répondu : « c’est vrai qu’il y a eu des épisodes extrêmement tourmentés et tragiques même. Puisqu’après l’indépendance, il y a eu une répression en Sanaga-Maritime, au pays Bamiléké, et nous sommes, comme je l’ai fait partout, ouverts pour que les livres d’histoire puissent être ouverts, les archives aussi ».

Sylvain Andzongo

Dans le cadre de l’opération baptisée Halcomi (Halte au commerce illicite), les agents de la douane camerounaise ont procédé à une saisie de grande envergure dans la nuit du 23 au 24 décembre 2019 à Douala, la capitale économique camerounaise.

Dans deux embarcations, apprend-on de bonnes sources, les douaniers, visiblement très bien informés, ont procédé à la saisie d’une cargaison d’écailles de pangolin estimée à 600 kg ainsi que 200 perroquets à queue rouge.

Ces produits très prisés par les trafiquants ont été mis en sécurité dans des locaux de l’administration douanière à Douala, tandis que les trafiquants interpellés, eux, devront bientôt répondre de leurs actes devant la justice.

C’est la énième saisie du même type effectuée par les douaniers camerounais depuis le début de l’année 2019.

BRM

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18-03-2019 - Des trafiquants présumés arrêtés en possession de 300 kg d'ivoire et 2,5 tonnes d'écailles de pangolin à Douala

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Le 2e recensement général des entreprises au Cameroun, réalisé par l’Institut national de la statistique (INS), a permis de dénombrer 209 482 entreprises sur le territoire camerounais, apprend-on officiellement.

Ce nombre, qui témoigne de la densification du tissu productif dans le pays, a plus que doublé, puisque seulement 93 969 entreprises avaient été dénombrées par l’INS lors du premier recensement général réalisé en 2009.

Le boom observé dans la création des entreprises au Cameroun, selon les experts de l’INS, s’explique par la facilitation des procédures y relatives, avec notamment la mise en place dès 2010, des Centre de formalités de création des entreprises (CFCE).

Ces guichets uniques dans lesquels sont regroupées toutes les administrations intervenant dans le processus de création des entreprises ont permis de créer plus de 60 000 structures dans le pays, au cours de la période 2010-2016, souligne l’INS.

Le 2e recensement général des entreprises au Cameroun révèle par ailleurs la prépondérance des très petites entreprises (79,2%) dans le tissu productif. Viennent ensuite les petites entreprises (19,3%), les moyennes entreprises (1,3%), puis les grandes entreprises (0,2%). 57% de ces unités sont concentrées dans les villes de Yaoundé et Douala, les deux capitales du pays.

BRM

Le Port autonome de Douala (PAD) informe que le tribunal administratif du Littoral, basé dans la capitale économique, vient d’annuler la procédure d’attribution du terminal à conteneurs du port de Douala Bonabéri. En d’autres termes, explique l’autorité portuaire, la récente « adjudication du Suisse Terminal Investment Limited (TIL) est suspendue ». Cette décision est en droite ligne de celle rendue, il y a quelques semaines, par la Cour suprême du Cameroun.

La décision de justice fait suite à une plainte de Douala International Terminal (DIT). La filiale du groupe Bolloré dénonce l’irrégularité du processus ayant conduit, en septembre 2019, à la désignation de TIL comme son successeur à l’issue de l’appel international à manifestation d’intérêt du 12 janvier 2018. En effet, à l’issue de la première phase de ce processus, le groupement APMT Terminals BV/Bolloré SA avait été classé 7e sur 9 candidats. Contestant ce rang, le groupe français a saisi la justice camerounaise et même internationale. Il a en plus introduit un recours auprès du président camerounais, Paul Biya.

« Cette décision, qui n’attribue pas un nouveau concessionnaire, conforte le Port autonome de Douala dans la reprise des activités de son terminal à travers la régie déléguée, créée le 6 décembre 2019, par une résolution du Conseil d’administration du PAD, pour la continuité du service public », commente l’autorité portuaire.

Entre temps, le PAD annonce qu’elle prendra possession du terminal à conteneurs dès le 31 décembre prochain, date de la fin de la concession de 15 ans de DIT, pour une durée d’un an renouvelable. L’autorité portuaire invite DIT à liquider les droits de près de 400 employés sur le terminal.

Par ailleurs, elle indique qu’en application des lois et règlements en vigueur en République du Cameroun, et notamment l’article 42 du Code du travail, la fin de la concession de la filiale de Bolloré doit conduire à un transfert de l’ensemble du personnel à la Régie du terminal à conteneurs [RTC, nouvellement créée par le PAD pour remplacer DIT], sauf avis contraire du salarié.

De son côté, DIT se refuse à tout commentaire. Le 31 décembre prochain semble être une date déterminante pour cette fin de contrat houleuse entre Bolloré et le PAD.

Sylvain Andzongo

L’Afrique centrale affiche un certain retard dans le développement du Mobile Money. Selon le Groupement mondial des opérateurs de téléphonie mobile (GSM), sur les 400 millions de comptes actifs en Afrique subsaharienne, moins de 10% sont localisés en Afrique centrale (Cemac et RDC). La sous-région héberge pourtant plus de 13% de la population africaine, fait remarquer le GSM.

Selon le GSM, la pénétration de l’usage du Mobile Money en Afrique centrale a été particulièrement forte au Gabon. Dans ce pays, 43% de la population de plus de 15 ans possédait un compte en 2017. Mais l’évolution est beaucoup plus lente dans les autres pays de la région. On recense 16% de la population adulte en RDC en 2017, 15% au Cameroun et au Tchad, et 6% au Congo. 

Des indicateurs bien insignifiants, en comparaison avec ceux d’un pays comme le Kenya qui affiche 73%. Ce sont les pays d’Afrique de l’Est qui ont vu le plus grand développement du Mobile Money (Kenya, Ouganda, Rwanda et Tanzanie), suivi dans l’ordre par les pays d’Afrique australe, puis d’Afrique de l’Ouest et enfin d’Afrique centrale.

La lente pénétration du Mobile Money en Afrique centrale contraste ce pendant avec le dynamisme de transaction. Depuis 2016, le volume et la valeur des transactions doublent pratiquement chaque année.

Le nombre de transactions financières en monnaie électronique est en effet passé de 300 millions en 2017 à 567 millions en 2018. Et la valeur des transactions globales de Mobile Money, qui s’élevaient à 4 512 milliards de FCFA en 2017, a dépassé 7 964 milliards de FCFA à la fin de l’année 2018. Ces transactions ont été réalisées, pour l’essentiel, au Cameroun (76%) et au Gabon (18%).

Stéphane Billé avec la direction général Trésor de France  

Dans le cadre de l’opération d’assainissement du secteur postal national, le ministère camerounais des Postes et Télécommunications (Minpostel) a attribué, la semaine dernière, un agrément postal à neuf entreprises qui opéraient en marge de la réglementation en vigueur. Il s’agit entre autres de DHL International, Bolloré Transports & Logistics, MTA TXL, Esico, SMS, Express Exchange, Emi Money.

À travers leur agrément, les neuf entreprises qui ont un droit d’entrée dans l’activité postale ont permis à l’État d’engranger la somme de 317, 375 millions FCFA. Selon Minette Libom Li Likeng (photo), la ministre des Postes et Télécommunications, près de 140 entreprises recensées dans le secteur postal exercent essentiellement dans l’informel. Les acteurs qui se sont mis en règle « sont les premiers opérateurs qui vont exercer dans le secteur postal privé avec une autorisation », a-t-elle souligné.

La ministre estime nécessaire d’accentuer la pression sur les opérateurs afin qu’ils se mettent en règle. « Le secteur postal est appelé à jouer un rôle très important dans le développement de l’économie numérique au Cameroun. L’État a un rôle de régulateur et de facilitateur », justifie Minette Libom Li Likeng.

Grâce à la sensibilisation qui a permis à ces neuf entreprises d’acquérir leur agrément, onze autres opérateurs ont entamé le processus de mise en conformité. Ils ont déjà effectué des versements partiels. Pour 2020, le ministère a prévu de passer à la phase répressive.

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Après plusieurs concertations, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, Guinée Équatoriale et RCA), a décidé de donner un délai supplémentaire aux entreprises pétrolières et minières pour l’application de la nouvelle réglementation de change.

Concrètement, après deux premiers renvois, notamment au 1er septembre et au 10 décembre 2019, cette réglementation, officiellement entrée en vigueur depuis mars 2019, ne sera opposable aux entreprises pétrolières et minières en activité dans la Cemac qu’à partir du 31 décembre 2020.

 Le gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli (photo), a fait cette révélation le 18 décembre 2019 dans la capitale économique camerounaise, au sortir du dernier Comité de politique monétaire (CPM) de cette banque centrale, pour le compte de l’année 2019.

 Pour rappel, l’entrée en vigueur de cette nouvelle réglementation de change a été suivie par une pénurie des devises dans la zone Cemac, à cause du non-respect des règles par les banques commerciales. Des concertations entre ces établissements de crédit, les opérateurs économiques et la Beac ont abouti à la prise de mesures d’assouplissement, qui ont finalement permis de mettre un terme à cette crise des devises et de fluidifier les transferts internationaux.

Défis

Au demeurant, six mois après l’entrée en vigueur de cette réglementation, qui permet de mieux tracer la circulation des devises dans l’espace Cemac, les entreprises pétrolières et minières n’y sont toujours pas soumises. Et pour cause, ces dernières s’opposent à l’obligation de rapatriement des devises issues de leurs exportations, comme l’impose la nouvelle réglementation de change.

Ces entreprises, du fait de la particularité de leurs activités, bénéficient en effet de facilités accordées par les États de la Cemac, et qui leur permettent de ne pas rapatrier les fonds issus de leurs activités d’exportation.

Afin de trouver un terrain d’entente sur cette question, la Beac, tout en soulignant la nécessité pour tous de respecter les dispositions de la nouvelle réglementation de change (posture soutenue par le FMI), a engagé des concertations avec ces opérateurs pétroliers et miniers.

Selon nos sources, la banque centrale des États de la Cemac a d’ailleurs recruté un cabinet de renom, pour aider à la prise de décisions idoines et aux réajustements nécessaires devant conduire au respect de cette réglementation de change par les sociétés pétrolières et minières, sans que cela n’entrave le bon déroulement de leurs activités.

Brice R. Mbodiam

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) vient de lancer un avis pour le recrutement du directeur général (DG) de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) qui a son siège à Douala, la capitale économique du Cameroun.

La BVMAC a été instituée en juillet 2019 à la suite de la fusion de l’ancienne Douala Stock-Exchanges (DSX) et de l’ancienne Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale créée à Libreville (Gabon). Cette fusion devrait servir d’impulsion pour élargir et approfondir les marchés financiers de la Cemac et assurer un meilleur accès aux liquidités pour les entités cotées en Bourse.

Dans la foulée de cette fusion, le poste de DG a été confié au Camerounais Jean Claude Ngbwa, ancien secrétaire général de la Commission interafricaine des marchés d’assurances (Cima) et la présidence du conseil d’administration au Gabonais Henri-Claude Oyima, président directeur général du groupe BGFI Bank.

« Le nouveau directeur général devra établir et exécuter des plans pour atteindre les objectifs stratégiques de la bourse, à savoir compétitivité, efficacité opérationnelle, diversification et croissance vigoureuse. Il devra donner des éclairages et une orientation permettant d’accroître les liquidités et d’approfondir les marchés financiers de la Cemac. Sous l’autorité du conseil d’administration, il aura la responsabilité de gérer, superviser et promouvoir les activités de la bourse au profit de ses membres, de toutes les parties prenantes et du public qui y fait des placements », indique la Banque centrale des six États de la Cemac (Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, Guinée Équatoriale, Gabon et Tchad).

Le contrat à temps plein sera d’une durée de un an renouvelable et la date de démarrage de services est prévue pour le mois de mars 2020 ; les trois premiers mois constituant une période probatoire. Le lieu de travail se trouve au siège de la BVMAC à Douala.

Qualifications requises

Les candidats doivent fournir les informations démontrant qu’ils possèdent les qualifications requises et l’expérience pertinente pour l’exécution de cette mission, notamment : être titulaire d’un diplôme d’études supérieures ou Master (bac +5) en administration des entreprises ou d’un diplôme équivalent ; avoir 10 ans d’expérience en lien direct avec les marchés des capitaux (bourse des valeurs, régulateur ou opérateur des marchés des capitaux) ou 15 ans d’expérience dans le secteur financier, dont au moins cinq à des postes de cadre supérieur ou de direction ; avoir une connaissance approfondie du fonctionnement des institutions financières de la CEMAC et être citoyen d’un de ses pays membres.

En outre, la maîtrise du français et de l’anglais est requise. La connaissance de l’espagnol ou l’arabe serait un avantage. Les manifestations d’intérêt rédigées en français doivent être déposées à l’adresse mentionnée au siège de la Beac à Yaoundé, la capitale du Cameroun, ou envoyées par courrier électronique à la Banque centrale au plus tard le 15 janvier 2020 à 14 heures (heure du Cameroun).

La sélection se fera en deux étapes. La première consiste en l’évaluation des candidats par une agence de recrutement sur la base d’une lettre de candidature, d’un CV et de tout autre document probant sur l’expérience acquise. La seconde étape sera consacrée aux entretiens des candidats short-listés. Les candidats éligibles ressortissants de la Cemac passeront un entretien avec le conseil d’administration de la Bourse. C’est le Conseil qui, en dernier ressort, procédera à la sélection finale du candidat le mieux qualifié pour être nommé au poste de directeur général.

Sylvain Andzongo

La rentabilité des banques de la zone Cemac ne profite pas à tous les pans de l’économie. Selon une récente analyse de la Banque de France, malgré leur rentabilité, le volume des crédits demeure faible dans l’ensemble. Pire, il reste très peu orienté vers le secteur privé pour bien financer l’économie.

Dans leurs opérations de crédits, les banques ont toujours privilégié les États ou les agents économiques qui leur sont liés ainsi qu’aux crédits garantis par l’État. Selon la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac), cette stratégie est souvent amplifiée par le traitement préférentiel de ces actifs, dans le cadre des règles de supervision bancaire et par la présence de l’État au capital des banques locales.

Toujours dans ce procès fait aux banques, la Banque mondiale indique quant à elle qu’en 2018, le niveau du crédit au secteur privé en pourcentage du PIB dans l’ensemble reste bas. Il varie selon les pays de la sous-région. Il s’établit par exemple à 21,4 % au Congo ; 14,5 % au Cameroun ; 10,7 % en République centrafricaine et 9,8 % au Tchad. Des statistiques qui se révèlent bien en deçà de la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne qui s’établit à 28,7 %. Il en de même des pays asiatiques de niveau de développement équivalent ou le niveau du crédit peut atteindre jusqu’à 80 % (Népal) ou 85 % (Cambodge).

Pour la Banque mondiale, la faiblesse du crédit envers le secteur privé s’explique par plusieurs facteurs. Il s’agit d’abord de la forte exposition au risque souverain. Il en est de même de la faiblesse du marché interbancaire qui ne permet pas de transferts efficaces des banques excédentaires vers les banques déficitaires de trésorerie. Une situation qui traduit clairement l’excédent structurel de liquidité des banques sous régionales. Il témoigne des difficultés de l’offre à rencontrer la demande.

En dernière analyse, les banques de la Cemac sont également accusées de souvent user des stratégies de financement traditionnelles au lieu de nouvelles techniques financières, à l’instar de la syndication qui permettrait une meilleure diversification des risques et un renforcement de leur exposition au secteur privé.

Stéphane Billé

Après le marché restreint des entreprises, Total Cameroun, leader du marché pétrolier (45%), vient de lancer une carte pétrolière de paiement dédié, cette fois-ci, au grand public : « Total My Pass ».

Au cours de la présentation de cette carte à Yaoundé, le 11 décembre, Adrien Béchonnet (photo), le DG de Total Cameroun n’a pas caché son ambition sur ce pan du marché : sécuriser et augmenter les volumes réseau de l’entreprise. À cet effet, les cibles visées sont : les particuliers, les taxis, motos, les transporteurs indépendants, etc. « La vente des cartes a débuté au lancement de la phase-test en juin 2019. À ce jour, nous avons vendu près de 6 000 cartes. Notre objectif 2020 est d’avoir au total 20 000 cartes vendues », renseigne la direction en charge, entre autres, du Commerce général chez Total.

La nouvelle trouvaille de Total Cameroun est clairement une volonté affichée de consolider son leadership sur le marché puisque sur le segment de la carte pétrolière de paiement, son concurrent immédiat est la société camerounaise, Tradex. Cette dernière, à travers sa carte « Trad'Card », s’adresse encore au cercle restreint des entreprises afin de contrôler les consommations de leur flotte de véhicules. Autrement dit, aucune voiture autre que celle portant le code scellé sur son pare-brise ne peut être servie par cette carte. Le marché grand public, lui, reste encore entier. 

SA

Le Fonds monétaire international (FMI) vient de publier une note relative à ses entretiens annuels concernant les politiques communes de la Cemac (Cameroun, RCA, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale et Tchad) et les politiques communes à l’appui des programmes de réforme des pays membres.

« À moyen terme, une nouvelle hausse des réserves régionales est prévue, en supposant que les pays de la Cemac restent attachés aux objectifs de leurs programmes et que de nouveaux programmes avec la Guinée Équatoriale et la RCA débutent bientôt. La croissance globale devrait accélérer à 3,5% en 2020, portée principalement par le secteur non pétrolier, qui devrait profiter de la mise en œuvre des stratégies gouvernementales d’apurement des arriérés », écrit le FMI.

L’institution ajoute que la croissance du secteur pétrolier de la zone resterait stable en 2020 avant de ralentir les années suivantes conformément aux tendances du passé. Au-delà de 2020, la croissance hors secteur pétrolier devrait s’accélérer progressivement, car il est supposé que les réformes visant à améliorer la gouvernance et le climat des affaires se mettent en place lentement. L’inflation devrait rester voisine de 2,5% à moyen terme, soit en deçà du critère de convergence régional, car la politique monétaire resterait à juste titre restrictive.

L’institution précise que pour 2019, la croissance régionale globale a été légèrement supérieure, à 2,5%, portée par une accélération dans le secteur pétrolier. 

SA

Le groupe Castel vise un nouveau champ d’investissements en dehors des brasseries (SABC) : l’agriculture. En effet, Pierre Castel, président directeur général (PDG) du groupe éponyme, à la tête d’une délégation, composée notamment de l’ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou, a été reçu le 20 décembre dernier à Yaoundé, par le président Paul Biya. Objet : présenter son nouveau programme d’investissements.

« Le nouveau programme d’investissement présenté par le PDG du groupe Castel au chef de l’État porte sur le développement de l’agriculture afin de réduire les importations des matières premières entrant dans la fabrication des produits brassicoles », renseigne la présidence de la République.

Pour l’heure, Castel indique que 30% de ses intrants sont fournis au Cameroun. Ainsi, la SABC est en partenariat avec 6 000 exploitants agricoles qui lui fournissent localement et annuellement 30 000 tonnes de sucre et 10 000 tonnes de maïs. Mais, il reste donc à couvrir le reste des 70% de besoins en intrants. Pierre Castel n’a pas donné des détails des nouveaux investissements, mais l’on peut subodorer que les secteurs ciblés sont le maïs et le sucre, produits entrant dans la fabrication des produits brassicoles.

Castel revendique des investissements annuels estimés à 35 milliards de FCFA au Cameroun. Le groupe déclare qu’il génère 15 000 emplois directs et 35 mille emplois indirects dans le pays.

Sylvain Andzongo

On le sait depuis un mois. Le Cameroun devrait conclure un 2e programme avec le Fonds monétaire international (FMI) après celui qui s’achève au mois de juin 2020. L’Union européenne (UE), qui estime « judicieux » que le pays poursuivre sa « collaboration fructueuse » avec le FMI, vient de s’engager à l’accompagner dans ce sens à travers un don de 50 millions d’euros, soit près de 33 milliards de FCFA.   

Une petite partie de cet argent (2 millions d’euros, soit plus 1,3 milliard de FCFA) est destinée aux « mesures complémentaires ». Le reste (48 millions d’euros, soit 31,44 milliards de FCFA) doit être transféré au Trésor public pour contribuer au financement du budget. C’est la raison pour laquelle ce financement est appelé appui budgétaire.

Mais le décaissement de ces 31,44 milliards de FCFA est subordonné par la réalisation d’un ensemble de réformes convenues entre Yaoundé et Bruxelles. Elles sont contenues dans l’avenant du Contrat de réforme sectorielle (CRS), signé le 16 décembre 2019, par le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), ordonnateur national du Fonds européen de développement (Fed) d’où est issu cet argent, Alamine Ousmane Mey, et le chef de délégation de l’UE au Cameroun, Hans-Peter Schadek. Cet avenant couvre une période de deux ans (2020-2021).

Conditions

Selon ce document, pour bénéficier de la totalité du don européen, le Cameroun devra remplir, en tout, 55 conditions. Elles sont scindées en deux catégories : 23 conditions générales et 32 cibles (objectifs de politique publique dans le secteur rural), regroupées en huit indicateurs.

Le financement est divisé en deux tranches : fixes et variables (voir tableau ci-dessous). La satisfaction des conditions générales donne lieu au déblocage des tranches fixes et est un préalable au transfert des tranches variables. Celles-ci sont en plus subordonnées à l’atteinte des 32 objectifs de politique publique dans le secteur rural.

Concrètement, en termes de conditions générales, le Cameroun doit faire des évolutions dans la mise en œuvre de la Stratégie de développement du secteur rural et du Programme national d’investissement agricole (SDSR/PNIA) et en matière de stabilité économique (réduction des déficits courant et budgétaire, amélioration du climat des affaires, augmentation du taux de pression fiscale), de gestion des finances publiques et de transparence budgétaire (publication d’informations budgétaires, renforcement de l’indépendance de la Chambre des comptes, adhésion continue à l’ITIE, élaboration des budgets sensible au genre…).

Pour les conditions spécifiques, il s’agit d’atteindre des objectifs précis en plusieurs matières. Il sera question d’accompagner la mise en œuvre de la politique nationale de semences végétales (ex. de cible: 70% des semenciers de cacao et maïs doivent recevoir trois visites des inspecteurs du Minader en 2020), de santé animale et de santé publique vétérinaire (ex. : assainir le marché du médicament vétérinaire).

Il est également prévu de désenclaver les bassins de production agropastoraux (ex. : le Mintp doit signer un arrêté portant numérotation et inventaire des routes communales dans 100 communes) ; d’améliorer le niveau de concertation et d’inclusivité dans le développement des chaines de valeurs (ex. : adopter un plan de structuration des filières cacao, coton, palmier à huile et aquaculture), la qualité de la gestion des dépenses publiques dans le secteur rural (ex. : 70% des projets et des établissements publics du Minader doivent transmettre leurs rapports opérationnels et financiers 2019 au plus tard le 20 mars 2020) et la redevabilité mutuelle de la Sodecoton (ex : le paiement en 2020 du crédit de TVA, à fin 2019, dûment approuvé par les différentes parties).

Il est par ailleurs attendu l’augmentation de la transparence et de la mobilisation des taxes affectées aux secteurs du cacao (ex : réformer le Fonds semencier) et du bois (ex. : développer une base de données intégrant les informations disponibles pour années 2018 et 2019).

Défis

La mise en œuvre du CRS fait l’objet d’une évaluation au mois d’août de chaque année. En fonction des conditions satisfaites, les transferts sont réalisés au mois de décembre. Lors du 1er appui budgétaire, d’un montant de 100 millions d’euros (65,5 milliards de FCFA), le Cameroun a perdu un million d’euros (655 millions de FCFA) pour n’avoir pas réalisé, à temps, le manuel de procédures pour l’octroi des intrants agricoles.

À en croire les parties, les risques de perte des fonds sont plus élevés pour ce 2e appui budgétaire. Pour Alamine Ousmane Mey, « il faudra davantage d’implication active de tous les acteurs concernés pour atteindre, dans les temps impartis, les cibles des huit indicateurs 2020 et 2021 liés aux tranches variables de cet avenant ».

Afin d’anticiper les blocages, un atelier s’est tenu du 9 au 12 décembre à Ébolowa, la capitale régionale du Sud. « Il avait pour but d’approfondir la compréhension commune des actions à mettre en œuvre par les différentes parties prenantes », informe la Cellule d’appui à l’ordonnateur national du Fed, structure qui assiste les autorités camerounaises dans la mise en œuvre de la coopération avec l’Union européenne.  

À l’issue de cet atelier, il est notamment apparu que des activités liées à la réalisation de certains indicateurs n’avaient pas été inscrites au budget 2020. Elles courent donc le risque de ne pas être réalisées. Pour pallier le manquement, les participants proposent au Minepat de faire recours aux chapitres 94 et 95 du budget, souvent utilisés pour gérer les imprévus.

Cette question sera assurément au centre de la table ronde des parties prenantes annoncée pour le début de l’année 2020. Animée par les ministres impliqués dans la mise en œuvre du CRS, l’un des objectifs de cette rencontre est en effet de garantir une réalisation optimale de cet appui budgétaire.

Aboudi Ottou

Calendrier indicatif des décaissements

 

2020

2021

Total

Tranches fixes

5,24 milliards FCFA

5,24 milliards FCFA

10,48 milliards FCFA

Tranches variables   

10,48 milliards FCFA

10,48 milliards FCFA

20,96 milliards FCFA

Total

15,72 milliards FCFA     

15,72 milliards FCFA      

31,44 milliards FCFA

Le gouvernement camerounais, à travers le ministère de l’Économie, a signé le 19 décembre 2019 avec la Banque africaine de développement (BAD), un nouvel accord de prêt d’un montant d’un peu plus de 52,7 milliards de FCFA, a-t-on appris officiellement.

Ce financement est accordé au pays dans le cadre du Programme d’appui à la compétitivité et la croissance économique, lancé en 2017. Ce programme, qui entre ainsi dans sa 3e phase, atteint avec ce nouveau financement, une enveloppe globale de 269,2 milliards de FCFA mis à disposition par la BAD.

À en croire le ministre camerounais de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, cet autre accord de financement est la reconnaissance des résultats obtenus par le Cameroun, dans le cadre de ce programme. Le pays a en effet réussi à « stabiliser son cadre macroéconomique avec une croissance économique à nouveau orientée vers la hausse, malgré (…) la chute des prix du pétrole en 2016 », a-t-il souligné.

BRM

Le 17 décembre 2019, une nouvelle équipe managériale a officiellement pris les rênes du Centre d’études et d’expérimentation du machinisme agricole (Ceneema), une entreprise publique chargée de promouvoir la mécanisation de l’agriculture au Cameroun. Il s’agit directeur général, Andrée Caroline Mebande Bate (photo) et du président du conseil d'administration, Abdou Namba.

Ce changement est d’autant plus historique qu’il est le tout premier depuis la création de cet organisme étatique en 1974, et la nomination à sa tête d’Ernest Roland Ela Evina, dont le nom avait fini par être confondu au Ceneema.

La longévité de ce dirigeant a contribué à plonger cette société d’Etat dans une longue période de léthargie. Le nouveau vent qui souffle à la Ceneema est d’autant plus porteur d’espoir pour la relance de cette entreprise, qu’il survient après la réorganisation de cette structure publique en janvier 2019.

BRM

Dans la loi de finances 2020, le ministère des Finances (Minfi) indique que l’État du Cameroun a supprimé trois comptes d’affectation spéciale (Cas). Il s’agit des CAS des ministères de l’Enseignement supérieur, de l’Agriculture et de l’Administration territoriale.

Selon la même source, cette suppression est motivée par le fait que ces comptes fonctionnaient exclusivement sur la base des subventions versées à partir du budget général en marge des principes du régime financier du 11 juillet 2018. Cette loi dispose que le compte d’affectation spécial est financé par des ressources issues de l’activité du secteur dans lequel il est mis en place.

Toutefois, indique le Minfi, afin d’assurer la continuité de la mise en œuvre des missions de service public initialement portées par ces Cas, leurs ressources ont été reversées entièrement dans le budget général. Dans le même ordre d’idées, le Cas de l’Agence de régulations des marchés publics (Armp) et celui du Fonds routier ont été déclassifiés compte tenu de leur statut d’établissement public administratif.

« Au final, la loi de finances 2020 ne retient que dix sur quatorze de ces comptes, ces derniers étant les seuls qui remplissent les cinq critères définis dans le régime financier du 11 juillet 2018, notamment leur capacité à générer leurs ressources propres », explique le Minfi.

SA

Depuis environ un mois, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission commun aux six pays de la Cemac (Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la RCA et la Guinée Équatoriale) implémente une nouvelle mesure visant à fluidifier et à raccourcir les délais des transferts internationaux des agents économiques.

De sources internes à cette banque centrale, un volant de devises équivalent à 3 millions d’euros, soit près de 2 milliards de FCFA, est mis à la disposition des banques en activité dans la zone Cemac chaque semaine. Cette enveloppe, apprend-on, permet aux banques commerciales d’effectuer elles-mêmes et directement les transferts internationaux inférieurs à 50 millions de FCFA, sans recourir à la banque centrale.

Ce volant de devises hebdomadaire vient ainsi s’ajouter au 30% des devises rapatriées par les opérateurs économiques, et qui selon la nouvelle réglementation de change doivent être conservées par les banques, dans l’optique de pouvoir satisfaire les besoins courants de leur clientèle. 70% de ces devises rapatriées devant être rétrocédées à la Beac, selon la réglementation susmentionnée.

Ces injections hebdomadaires des devises dans le circuit bancaire permettent de renforcer les mesures d’assouplissement prises par la Beac, suite à la pénurie des devises déclenchée dans la zone Cemac dès l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation de change, en mars 2019.

Brice R. Mbodiam

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18-12-2019 - À fin août 2019, les banques de la Cemac ont rétrocédé à la Beac 3 896 milliards de FCFA en devises, en hausse de 229% sur un an

Le directeur général de la société Aéroports du Cameroun (ADC SA), Thomas Owona Assoumou, a lancé depuis le 11 décembre dernier le recrutement de taxis désirant opérer dans les aéroports internationaux de Yaoundé-Nsimalen et Douala.

L’on apprend à travers cet appel à manifestation que les candidats ont jusqu’au 31 décembre 2019 à 15h 30 pour se rapprocher des directions opérationnelles desdites plateformes au plus tard à 15h 30 minutes pour les « modalités pratiques y afférentes ».

Le dossier de candidature à constituer pour l’agrément de 55 taxis à l’aéroport de Douala et 30 taxis à Yaoundé-Nsimalen comporte les pièces suivantes : une demande manuscrite adressée au DG des ADC. Dans ce document, le candidat doit reconnaître avoir pris connaissance du règlement de l’activité de taxi-aéroport et s’engage à s’y conformer en cas de sélection ; une photocopie de la carte nationale d’identité, un extrait de casier judiciaire et un certificat médical datant de moins de trois mois, une photocopie du permis de conduire, un plan de localisation du domicile du candidat, une photocopie de la carte grise du véhicule, une photocopie du dossier complet du véhicule, etc.

« La date et le lieu de l’inspection de véhicule seront communiqués aux candidats présélectionnés en temps opportun », précise M. Owona Assoumou.

SA

Dans une interview, parue ce 20 décembre dans le magazine camerounais Expression économique, Cyrille Edou Alo’o, le directeur général du budget (DGB), explique pourquoi l’enveloppe budgétaire 2020 du Cameroun, d’un montant 4951,7 milliards FCFA, est en baisse de 260,3 milliards par rapport à l’exercice 2019. Soit un taux de variation de -5%.

« Le budget est exposé aux risques externes et internes, qui peuvent influencer sa réalisation. D’où la nécessité de tenir compte de la réalité et des perspectives macroéconomiques, en fait, des facteurs socio-économiques internes et externes. Ainsi, au plan externe, nous avons tenu compte entre autres de certains risques qui pourraient peser sur la croissance économique mondiale. Il s’agit notamment des incertitudes liées aux tensions commerciales internationales entre les États-Unis et de la Chine, du ralentissement de la croissance économique chez nos partenaires commerciaux et de la volatilité persistante des prix des produits de base, notamment du pétrole brut et du cacao », explique le DGB.

Au plan interne, indique M. Edou Alo’o, une persistance de l’insécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest et une détérioration du climat sociopolitique avant et après les prochaines élections législatives et municipales en février 2020 pourrait nuire aux efforts de consolidation budgétaire en cours.

Selon ce responsable, la persistance au cours de l’exercice 2019 des tensions sociopolitiques dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest et l’incendie de la Société nationale de raffinage (Sonara) ont fortement perturbé les activités économiques, entraînant de ce fait une baisse des recettes fiscales. « Tout ceci indique la logique prudentielle dans laquelle ce budget a été élaboré et explique la légère baisse que vous avez constatée », conclut le DGB. 

Sylvain Andzongo   

Devant la commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale, il y’a quelques jours, le ministre camerounais des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè (photo), a dévoilé les axes prioritaires de son département ministériel pour l’année 2020. Sur un budget total de 13,9 milliards FCFA, une enveloppe de 9,5 milliards sera consacrée à l’investissement, a-t-il indiqué.

Au titre de l’exercice 2020, le ministre Ngallè Bibéhè a inscrit, dans sa programmation budgétaire, « des projets porteurs dont la mise en œuvre vise à construire et à réhabiliter certaines infrastructures de transport, à renforcer la sécurité et la sûreté dans les différents modes de transport et à rendre disponibles les données météorologiques ».

Ainsi, dans le sous-secteur maritime, un accent sera mis sur l’exécution des travaux d’extension du port en eau profonde de Kribi dans sa deuxième phase, la réfection du sous-quartier maritime de Manoka, la mise en place d’une régie de dragage du chenal au port de Douala.

Dans le sous-secteur aérien, outre le plan de dynamisation de la compagnie aérienne nationale, Camair-Co, le ministère des Transports envisage de réfectionner les aéroports du Cameroun dans l’objectif d’arrimer ceux-ci aux normes prescrites par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

En ce qui concerne le sous-secteur ferroviaire, le gouvernement compte procéder à l’acquisition d’un nouveau matériel roulant pour Camrail et actualiser son Plan ferroviaire national.

Par ailleurs, dans le sous-secteur routier, il est envisagé, entre autres, l’élaboration d’un programme spécifique dédié à la gestion de la route et de la sécurité routière pour réduire de façon considérable le nombre de morts sur les routes, la mise en place d’une stratégie de transport interurbain de masse.

Romuald Ngueyap

Dans le cadre de la loi de finances 2020, la direction générale des impôts (DGI) indique que le Cameroun va taxer les marchandises exportées en trois groupes.

Le premier groupe est constitué des produits exportés à l’état brut sans transformation qui seront soumis au droit de sortie au taux de 5% de la valeur imposable à l’exclusion de certaines marchandises telles que le bois et la banane. Le deuxième groupe de marchandises est composé des produits semi-finis qui seront soumis au droit de sortie au taux de 10%. Enfin, le troisième groupe est constitué des produits manufacturés, des produits du cru et de la banane. Ces produits resteront totalement exonérés du droit de sortie. 

Pour la DGI, le Cameroun peut ainsi se targuer de pratiquer une politique fiscale plutôt incitative pour les investisseurs tant étrangers que nationaux. « Dans le même sillage, nous entendons également agir sur le levier de la fiscalité de porte en adaptant la politique de taxation douanière au niveau de transformation des marchandises exportées pour encourager la transformation », se félicite une source autorisée à la direction générale des impôts.

SA

Douze nouveaux commissaires, dont six titulaires et six suppléants de la Commission de surveillance du Marché Financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) ont prêté serment le 16 décembre, devant la Cour de justice communautaire (CJC) siégeant en audience ordinaire à Ndjamena, au Tchad.

Julienne Elenga Ngaporo, présidente de la Cour de justice communautaire a recommandé aux récipiendaires de prendre garde à ne « pas donner de la Cosumaf, l’image d’un conglomérat d’hommes et de femmes dont l’égoïsme de la conception de leur mission, jure avec les ambitieuses missions de la Cosumaf et qui pourrait faire naître un sentiment de désordre et d’incohérence dont la Cosumaf n’a pas besoin ».

Cette cérémonie de prestation de serment intervient après celle du mois de juin 2019. Elle est justifiée par des changements intervenus dans les différents pays et institutions que les commissaires représentent au sein de la Cosumaf. En ce qui concerne les pays, les nouveaux membres du collège de la Cosumaf représentent le Cameroun, la Guinée Équatoriale, le Gabon et le Tchad. D’autres représentent les institutions suivantes : la Beac la Cobac, la CJC. Deux autres membres, enfin, sont des experts comptables nommés par le président de la Cosumaf.

Les commissaires de la Cosumaf garantissent l’exécution des missions de l’autorité de tutelle, de régulation et de contrôle du marché financier de l’Afrique centrale à travers notamment : la protection de l’épargne investie en valeurs mobilières ; l’information des investisseurs et le bon fonctionnement du marché.

SA

Le 17 décembre 2019, le gouvernement camerounais, à travers le ministère des Domaines et des Affaires foncières, a signé avec Sodicam (société de distribution du Cameroun), filiale locale du groupe Mercure International, un bail emphytéotique d’une durée de 50 ans renouvelables.

La parcelle ainsi cédée permettra au groupe Mercure International de réaliser dans le centre-ville de la capitale camerounaise un projet de construction d’un hypermarché, puis d’un hôtel d’une capacité de 200 chambres, a-t-on appris de sources officielles.

Grâce à ce nouveau projet, ce groupe renforce sa présence au Cameroun, marché sur lequel il est déjà présent depuis plusieurs années, avec des enseignes de grande distribution telles que Casino ou encore Super U.

L’hypermarché annoncé par Mercure International dans la capitale camerounaise devra rivaliser avec Place, un hypermarché que le groupe Carrefour, en partenariat avec Cfao Retail, devrait inaugurer dans le centre-ville, de Yaoundé, au premier trimestre 2021.

BRM

Le taux de croissance du PIB dans la zone Cemac culminera finalement à seulement 2,5% au 31 décembre 2019, apprend-on dans le communiqué officiel ayant sanctionné la dernière session du Comité de politique monétaire (CPM) de la banque centrale des six États de cet espace communautaire.

Bien qu’il soit en dessous des 3,2% projetés en début d’année 2019, le taux de croissance attendu en fin d’année 2019 est supérieur aux 1,8% enregistrés au cours de l’année 2018. Ce qui confirme la relance économique dans cet espace communautaire, bien que celle-ci soit modérée.

En cette fin d’année 2019, les tensions inflationnistes continueront de s’atténuer. Selon le CPM de la Beac, elles culmineront à 1,9% sur l’ensemble de l’année 2019, contre 2,2% l’année dernière.

BRM

A l’occasion de son road show à Yaoundé, le 11 décembre à Yaoundé, Afreximbank a suscité une sorte d’émulation chez le banquier camerounais Afriland First Bank.

En effet, au cours d’un échange avec les promoteurs de petites et moyennes entreprises (PME) et la communauté des affaires, le DG d’Afriland, Alphonse Nafack, a annoncé que, bien qu’étant déjà agent d’Afreximbank, la banque qu’il dirige va carrément ouvrir tout un guichet de la banque d’import-export dans son enceinte. De la sorte, les usagers pourraient s’adresser à la banque d’import-export via Afriland.

À sa suite, Fatma Bao, responsable de l’unité des garanties et des financements spécialisés au sein de la banque africaine, a indiqué qu’au plan local, Afreximbank travaille déjà en tandem avec Afriland First Bank qui est son agent. À cet effet, les PME peuvent s’adresser à cette banque camerounaise qui étudie le projet à financer et peut par la suite solliciter l’intervention de la banque d’import-export, dans le cadre du partage des risques.

Dans la même veine, René Awambeng, représentant du président d’Afreximbank a expliqué que cette banque d’import-export ne finance pas directement les PME, mais il existe un mécanisme qui a été trouvé pour pallier la situation. « Si une PME veut un financement, nous lui conseillons de se diriger vers l’African Guarantee Fund avec qui nous pouvons partager le risque. L’African Guarantee Fund peut apporter des garanties de 5 millions d’euros [environ 3,2 milliards de FCFA] », a indiqué M. Awambeng.

SA

Le 18 décembre 2019 à Douala, au sortir de la dernière session du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), pour le compte de l’année 2019, le gouverneur de la Beac a annoncé qu’un important volume de pièces de monnaie a été injecté dans le circuit économique de la Cemac, afin de juguler la pénurie.

À en croire Abbas Mahamat Tolli, après le ravitaillement des principales agences de la Beac, cette banque centrale commune aux six États de la Cemac s’emploie actuellement à faire parvenir les pièces jusqu’aux agences les plus reculées.

Par ailleurs, afin de doper la vitesse de circulation de ces pièces et ainsi permettre de couvrir tous les territoires de la Cemac le plus rapidement possible, le gouverneur de la Beac a indiqué que les banques commerciales qui viennent se refinancer auprès de la Banque centrale devront intégrer un volume de pièces de monnaie.

Bien qu’il n’ait pas révélé le montant de pièces injecté dans le circuit économique pour juguler une pénurie qui dure depuis plusieurs mois maintenant, Abbas Mahamat Tolli a rassuré que la quantité mise en circulation correspond largement aux besoins.

Pour rappel, la pénurie des pièces de monnaie dans la zone Cemac est consécutive à la naissance de réseaux d’exportation de ces pièces vers un pays asiatique. Aussi, le 18 décembre 2019 à Douala, le gouverneur de la Beac s’est-il réjoui des décisions de justice prises dans certains pays à l’encontre des auteurs de ces exportations ainsi que des mesures prises par certains États de la Cemac en vue d’interdire cette pratique..

Brice R. Mbodiam

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05-07-2019 - Dès novembre 2019, les pays de la Cemac seront ravitaillés en pièces de monnaie, pour conjurer la pénurie actuelle

13-11-2019 - La Beac confirme le ravitaillement des pays de la Cemac en pièces de monnaie, au cours de ce mois de novembre 2019

Jean-Yves Le Drian, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a été interpellé, le 17 décembre dernier à Paris par l’Assemblée nationale française, sur la situation politique du Cameroun et la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun.

« La France est préoccupée de la situation au Cameroun. Elle ne se contente pas de faire du déclaratif, y compris au Conseil de sécurité, mais la France se rend sur place. Comme vous le savez, à la demande du président de la République, je me suis rendu au Cameroun il y a un mois (…) Ce qui fait que, à cette occasion, j’ai pu rencontrer et le président Biya pour faire valoir nos préoccupations que vous citez », a déclaré le membre du gouvernement.

Et M. Le Drian d’ajouter : « Mais, parallèlement à cela, ces entretiens, je crois, ont permis d’avancer sur la situation des provinces Nord-ouest et Sud-ouest du Cameroun, dites provinces anglophones, parce que le président du Cameroun s’est engagé sur la voie de la décentralisation, parce qu’il s’est engagé sur le fait que ces deux régions bénéficieront d’un statut spécial au terme du processus législatif, et parce qu’il y a eu, à l’initiative des autorités, ce qu’ils ont appelé un grand dialogue national qui s’est tenu à Yaoundé à la fin du mois de septembre. Cela est d’autant plus juste que, en ce moment même, monsieur le député, se déroule le processus législatif sur la décentralisation, à laquelle la France apportera un soutien technique ».

De fait, le parlement camerounais examine, depuis le 13 décembre dernier, un projet de loi portant sur la décentralisation. Ce projet de loi consacre un statut spécial pour les régions anglophones du Cameroun en crise depuis octobre 2016. Il met en place un régime juridique particulier qui confère à ces régions des compétences découlant de leur spécificité. Celles-ci portent sur la participation à l’élaboration des politiques publiques nationales relatives au sous-système éducatif anglophone et à l’administration de la Justice conformément au sous-système de la « Common Law » (système judiciaire héritée de la Grande-Bretagne), la création des missions régionales et de développement de la chefferie traditionnelle.

Par ailleurs, l’article 246 dudit projet de loi prévoit désormais l’élection des délégués du gouvernement auprès des communautés urbaines en lieu et place des nominations présidentielles.

Sylvain Andzongo

Après des essais concluants, le nouveau système informatique dénommé CAMCIS (Cameroon Customs Information System) sera opérationnel dès le 1er janvier 2020 sur l’ensemble du territoire national, annonce un communiqué du ministre des Finances, Louis Paul Motaze (photo).

À cet effet, ce membre du gouvernement invite le grand public et les partenaires de l’administration douanière à s’enregistrer dans le nouveau système, pour lequel les formations en vue de s’approprier ses fonctionnalités et innovations s’organisent tous les jours à la division de l’informatique de la direction générale des douanes, apprend-on.

CAMCIS remplace Sydonia++ (système douanier automatisé), une application conçue à l’origine pour des besoins statistiques. Cette dernière, selon la douane camerounaise, présentait des faiblesses dans la prise en charge de l’ensemble des procédures de dédouanement.

D’inspiration coréenne, CAMCIS devrait permettre de raccourcir considérablement le délai nécessaire pour effectuer les procédures en matière d’importation, d’exportation. Il devrait aussi sécuriser davantage les taxes et droits de douane.

BRM

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