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Yaoundé - 26 avril 2024 -

Médecin quand il peut, entrepreneur à ses heures de repos, Claudel Noubissie a vendu son lit comme il sait lui même le dire.

Depuis plusieurs années déjà, il mise sur sa pluridisciplinarité pour multiplier ces entreprises prometteuses qu’il crée à profusion.

Parti pour être un capitaine d’industries de renom, ce jeune homme est entrain de créer une horde de jeunes entrepreneurs. Il leur apprend les rudiments de la création des richesses tous les dimanches à travers les messes entrepreneuriales, un concept qui lui est cher.

Investir au Cameroun l’a rencontré.

Nselel Jean Christian Bernard

René Emmanuel Sadi (photo), porte-parole du gouvernement camerounais, a tenu un point de presse ce 18 novembre à Yaoundé. Le ministre de la Communication (Mincom) réagit à la volonté manifestée le 31 octobre 2019, par le président des États-Unis d’Amérique, Donald Trump, de soustraire le Cameroun des pays bénéficiaires des facilités de la loi sur la Croissance et les perspectives économiques en Afrique, « African Growth and Opportunity Act » (AGOA) dès le 1er janvier 2020. Ce retrait, selon le chef d’État américain, est motivé par « des violations flagrantes des droits de l’homme internationalement reconnus », dont le gouvernement camerounais s’est rendu coupable.

« Le gouvernement camerounais estime qu’autant l’éligibilité du Cameroun à l’AGOA procédait d’une décision souveraine du gouvernement américain, autant l’éventuelle décision dudit gouvernement de retirer au Cameroun le bénéfice des avantages de cette loi relève d’un acte de souveraineté que nul ne peut lui contester. Pour autant, ce qui est contestable à nos yeux, ce sont les prétextes et raisons avancés pour expliquer ou justifier cette volonté du gouvernement des États-Unis », déclare M. Sadi.

Selon le ministre de la Communication, le gouvernement camerounais est fondé à dire que ces raisons invoquées pour justifier la décision envisagée des autorités américaines ne correspondent guère à la réalité des faits sur le terrain. Elles procèdent, de l’avis du gouvernement, « soit d’une ignorance ou d’une méconnaissance de la situation réelle, telle qu’elle a prévalu et prévaut encore dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ; soit d’une volonté délibérée d’ignorer cette réalité ».

En tout état de cause, indique Emmanuel René Sadi, les raisons majeures qui ont contraint le gouvernement de la République du Cameroun à assurer une présence conséquente des forces de défense et de sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont de préserver l’intégrité territoriale du Cameroun face à des séparatistes qui ont pris les armes contre la République. Par ailleurs, le ministre de la Communication soutient que le Cameroun ne fait qu’assurer la sécurité des personnes et des biens dans les régions concernées.

« Comment, d’un côté, accuser les forces camerounaises de défense et de sécurité, de violations des droits humains, ainsi que le gouvernement de la République de n’avoir pas répondu aux préoccupations concernant les violations persistantes des droits de l’Homme, commises par les forces camerounaises de défense et de sécurité, notamment, des exécutions extrajudiciaires, des détentions arbitraires et illégales, et des actes de torture, et, de l’autre, rester insensible et muet devant les atrocités innommables commises au quotidien par les groupes armés sécessionnistes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ? », s’interroge le porte-parole du gouvernement.

D’après le Mincom, le gouvernement camerounais ne peut dissimuler, pour le regretter, son étonnement face à l’absence dans le communiqué du président des États-Unis, de la moindre allusion, sans parler de condamnation, aux atrocités « innombrables et innommables » perpétrées par les bandes armées sécessionnistes, dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, tant à l’encontre des forces que des populations innocentes, alors même que de nombreuses banques d’images et de vidéos en témoignent sans cesse, notamment dans les médias et les réseaux sociaux.

SA

La 6e session du Conseil d’administration de l’Institut africain d’informatique (IAI) s’est tenue le 15 novembre 2019 à Libreville. Ce conclave présidé par le ministre gabonais de la Communication et de l’Économie numérique, Rigobert Ikambouayat Ndeka (photo), a débouché sur un ensemble de mesures devant sortir cette institution de son agonie.

Ces mesures se répartissent en recommandations et en résolutions. Au titre des recommandations, on mentionne notamment la sollicitation de l’accompagnement l’Union africaine et l’Unesco dans le processus de restructuration de l’IAI.

On évoque également la mise en place d’un nouveau modèle économique et le plaidoyer auprès de chaque Etat-membre pour le recouvrement des arriérés et de porter le dossier aux prochains sommets de la CEEAC et de la Cemac.

S’agissant des résolutions, le Conseil d’administration a décidé de formaliser la structure de gouvernance de l’IAI, jusqu’ici transitoire ; d’adapter l’état des besoins 2020 aux normes comptables en matière de définition de budget et de créer un comité spécial chargé de la refondation de cette grande école.

À ces résolutions, s’ajoute la poursuite des démarches auprès de l’Union africaine en vue de la mise sous sa tutelle de l’IAI ; la création d’une commission mixte IAI-Unesco, chargée de faire un rapport sur la situation de l’année académique 2017-2018.

Autres décisions, la suspension et le non-renouvellement du contrat additionnel de la directrice générale sortante ; la reconduction du mandat du président du Conseil d’administration, jusqu’au prochain Conseil.

Le Conseil a également décidé de la reconduction du comité ad hoc de gouvernance transitoire avec des missions opérationnelles. Tout comme la création d’un organe spécial chargé du contrôle de la direction générale composé des représentants diplomatiques du Cameroun, du Burkina Faso, de la République du Congo, de la République du Bénin et de la République togolaise.

Stéphane Billé

L’agenda de la prochaine rencontre extraordinaire des chefs d’État des pays membres de la Cemac fait l’objet d’un mystère. Des sources contactées à un niveau élevé des institutions sous-régionales ont confié à l’Agence Ecofin qu’elles étaient dans l’impossibilité de dire avec exactitude les articulations phares de ce sommet organisé à l’initiative du président camerounais Paul Biya.

On a pu apprendre qu’une réunion des ministres de l’Économie et des Finances de la Cemac se tiendra à Yaoundé cette semaine. C’est une rencontre au cours de laquelle sont préparés les dossiers qui seront soumis aux discussions des présidents des pays concernés. Sans être formelles, les personnes contactées pensent qu’on devrait avoir au menu des discussions, les évolutions économiques de la sous-région depuis la conférence de décembre 2016 qui s’était tenue à Yaoundé. 

C’est pour sauver une Cemac en grande crise que le président camerounais avait invité ses homologues et des partenaires internationaux, dont le FMI et la France, pour des actions urgentes. Trois ans après, le bilan semble mitigé. Seulement trois pays ont effectivement mené des programmes avec le FMI. Le Congo et la Guinée équatoriale ont avancé sur ce dossier, mais attendent encore d’avoir leurs accords avec le FMI.

Du point de vue de la stabilité extérieure, certaines améliorations sont notables. La couverture extérieure de la monnaie s’est renforcée, éloignant de peu le spectre d’une dévaluation du franc CFA en zone Cemac. Mais ce regain de stabilité reste fragile, car les réserves de change ne représentent que 3,3 mois d’importations au niveau de la sous-région. Les nouvelles règlementations prennent un temps important à se mettre en place et les coûts d’opportunités qui y sont associés restent à ce jour non évalués.

La rencontre des chefs d’État de la Cemac devrait être aussi l’occasion de revenir sur la gouvernance à la tête de la Commission de la Cemac, l’instance de gestion des politiques sous régionales. Des sources font état de désaccords entre responsables au plus haut niveau sur la manière dont l’institution devrait être gérée.

Idriss Linge

Le projet de tramway dans la ville de Douala, capitale économique du Cameroun, devrait connaître un coup d’accélérateur. Célestine Ketcha-Courtès (photo), la ministre de l’Habitat et du Développement urbain, a reçu en audience la semaine dernière, une délégation conduite par Bombardier et son partenaire belgo-turc Iristone/ILCI, concessionnaire de cette infrastructure.

Il était question pour les différentes parties d’accélérer les procédures administratives et techniques en vue du démarrage des travaux. Les travaux, prévus pour durer trois ans, devraient démarrer au premier semestre 2019.

Le chantier portera sur la construction d’une ligne pilote d’un linéaire de 18 km. Le tramway disposera d’une centrale électrique autonome installée dans la zone industrielle de Bonabéri. Elle sera dotée d’une puissance au-delà des besoins d’exploitation du Tramway, affirme Iristone/ILCI.

En janvier dernier, le consortium indiquait que « les études d’insertion de la ligne, la solution énergétique autonome et les plans de financement éligibles aux fonds internationaux ont été réalisés et approuvés par les parties ».

Il envisageait d’ailleurs un démarrage des travaux au premier semestre 2019, et une mise en service partielle du projet d’ici 2021 « si les délais des actions préalables sont tenus, en particulier la conclusion à date du contrat commercial entre le groupe Iristone/Ilci et le gouvernement camerounais ».

En plus de désengorger la ville de Douala, la construction du Tramway devrait générer un millier d’emplois directs, estime Iristone/Ilci.

Ce n’est pas la première fois qu’un projet de tramway est annoncé au Cameroun. La société belge Préfarails, par exemple, avait même signé, en 2014, un mémorandum d’entente avec le gouvernement camerounais. On n’en a plus entendu parler jusqu’à ce jour.

Romuald Ngueyap

Jumia Cameroun, filiale locale du groupe de vente en ligne Jumia, est dans un processus de liquidation, a appris l’Agence Ecofin de sources médiatiques locales. Des informations confirmées par des personnes proches de Jumia qui ont requis l’anonymat assurant qu’une information officielle est en cours de préparation à ce sujet. À ce stade, on ne parle pas encore de fermeture, mais de réduction de la taille des activités.

Le processus aurait débuté depuis un certain temps et la fuite est venue des employés qui se sont vus notifier la fin de leurs contrats de travail. La raison officielle de cette décision de fermeture reste attendue. Mais les personnes interrogées parlent d’un marché camerounais peu mature pour l’e-commerce. Une position qui peut surprendre, lorsqu’on sait que le Cameroun avait figuré, en 2018, à la 10e place africaine d’un classement de la CNUCED (Nations unies) portant sur ce secteur d’activité.

En plus, fin 2018, Jumia Cameroun s’est allié à Carrefour pour explorer ensemble des opportunités d’expansion au Cameroun. Interviewé par Investir au Cameroun, le directeur général de la structure, Kone Dowogonan, avait présenté un certain nombre de défis dont l’entreprise faisait face. Il y avait, entre autres, le faible niveau des infrastructures de transport, mais aussi la lourdeur des mécanismes de paiement.

Il n’est cependant pas exclu que cette décision soit en conformité avec l’exigence du groupe Jumia de sauvegarder désormais les intérêts de ses investisseurs, notamment après son introduction sur la Bourse du New York Nasdaq. Malgré une hausse de ses revenus de près de 40% du chiffre de ses ventes, le groupe a vu ses performances financières plombées par de grosses charges.

Rien que sur la publicité et les dépenses administratives, les charges opératoires bondissent de 48,2 millions d’euros, entre les 9 premiers mois de 2019 et ceux de 2018. C’est une augmentation de près de 50%. Dans ce contexte, Jumia a terminé les 9 premiers mois de 2019 sur une perte de 163,4 millions d’euros.

La contribution des marchés comme ceux du Cameroun à cette perte n’est pas spécifiquement présentée. Mais une fermeture de Jumia au Cameroun ne manquera pas d’avoir des conséquences. Progressivement, de nombreux ménages ont adopté l’e-commerce comme modèle d’achat, ce qui a contribué à développer le secteur. Aussi, dans son aventure, Jumia est entré en relation avec de nombreuses PME de la distribution, qui ont eu l’occasion de se développer via sa plateforme. La chute de Jumia risque d’entraîner la leur. De nombreuses autres entités se livrent à des activités d’e-commerce sur le marché local. Leur capacité à occuper le vide que laisserait Jumia reste à déterminer.

Idriss linge 

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24-05-2019-Kone Dowogonan : « l’essor du Retail au Cameroun concourt à faire grandir le e-commerce »

Le dernier emprunt obligataire de l’État gabonais, pour lequel la période des souscriptions s’est étendue du 20 septembre au 2 octobre 2019, a enregistré un taux de souscription de 126%.

Sur autorisation de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), et à la demande de l’État du Gabon, le supplément de 26 milliards de FCFA a été également alloué à l’emprunteur. Ce qui permet au Trésor public gabonais d’empocher finalement 126 milliards de FCFA, alors que le besoin initial était de 100 milliards de FCFA.

Selon les résultats révélés par la Cosumaf, le succès de cet emprunt obligataire gabonais, assorti d’un taux d’intérêt de 6,25% et d’une maturité de 5 ans (2019-2024), est principalement le fait des investisseurs installés sur le territoire camerounais. À en croire la Cosumaf, le pays a procuré au Gabon 60% de l’enveloppe requise.

Dans le détail, trois banques du Cameroun, notamment Afriland First Bank, UBA et SCB ont pourvu 59,4% du montant global, grâce à des prises fermes. Le reste est constitué des souscriptions de personnes physiques et morales de droit camerounais.

Cameroun, place forte de la finance

Cet emprunt gabonais, le tout premier sur le marché financier unifié de l’Afrique centrale, permet surtout au Cameroun de confirmer son statut de place forte de la finance dans l’espace Cemac.

En effet, l’on se souvient qu’en décembre 2013, l’emprunt obligataire « État du Tchad 6% 2013-2018 » avait déjà été souscrit par les investisseurs du Cameroun à hauteur de 58,3 milliards de FCFA, ce qui représentait près de 70% des 85 milliards de FCFA alors recherchés par le pays d’Idriss Debby.

En 2011, le premier emprunt obligataire de l’État du Tchad, d’un montant total de 100 milliards de FCFA, avait lui aussi été souscrit à plus de 50% par les investisseurs camerounais.

Dans le même temps, soulignent des sources autorisées à la direction générale du Trésor du ministère camerounais des Finances, 85% des souscriptions aux titres publics émis par les États de la Cemac sur le marché de la banque centrale (Beac) depuis fin 2010, sont le fait des institutions financières, entreprises et autres investisseurs camerounais.

Syndicat de placement

Mais bien au-delà des souscriptions, tout le destin du dernier appel public à l’épargne gabonais s’est joué au Cameroun. Tout a commencé par la désignation d’Attijari Securities Central Africa (ASCA) comme arrangeur de cette opération de levée de fonds. Ce gestionnaire d’actifs financiers a été créé en février 2016 au Cameroun par le groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank.

Principal investisseur non bancaire actif sur le marché des titres publics de la Banque centrale des États de la Cemac, ASCA est également le chef de file du syndicat de placement constitué pour cette levée de fonds de l’Etat du Gabon.

Par ailleurs, dans la charrette des placeurs, le gestionnaire d’actifs du groupe Attijariwafa Bank en Afrique centrale a recruté trois banques installées au Cameroun (Afriland First Bank, UBA et SCB), sur un total de sept constituant le syndicat de placement.

Brice R. Mbodiam

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02-04-2019 - En dehors d’Attijari Securities Central Africa et Wafa assurances vie Cameroun, les investisseurs non bancaires boudent le marché des titres de la BEAC

Deux délégations belge et tchèque se sont succédé, le 14 novembre 2019, au ministère de l’Eau et de l’Énergie. Au sortir des deux audiences accordées à ces partenaires du Cameroun par le ministre Gaston Eloundou Essomba, les deux délégations ont manifesté de l’intérêt pour le développement de projets énergétiques au Cameroun.

Les Tchèques, eux, entendent par exemple saisir les opportunités qui existent dans le secteur des énergies renouvelables, et apporter leur expertise dans le développement de projets hydroélectriques.

Les Belges, qui sont déjà présents dans le secteur de l’eau potable, à travers le financement et la réalisation de projets d’adduction d’eau, entendent également jouer une partition dans le développement de projets dans le secteur de l’électricité, notamment à travers la construction de mini-centrales dans les zones reculées du pays.

BRM

Entre juillet et septembre 2019, les exploitants forestiers du Cameroun n’ont exporté que 11 300 tonnes de grumes vers le marché de l’Union européenne. Selon l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), ces exportations sont en baisse de 20% en glissement annuel.

En Afrique centrale, cette baisse des exportations des bois en grume vers l’UE est également observée dans les pays tels que la République centrafricaine (-17% à 13 200 tonnes), la RDC (-35% à 10 600 tonnes) et la Guinée équatoriale (-64% à 2 900 tonnes).

Bien que l’OIBT n’apporte aucune explication à cette baisse des exportations des grumes, force est de constater que la période sous-revue correspond à la saison des pluies, généralement caractérisée par la détérioration des routes. Ce qui rend difficile l’accès aux zones de production du bois et bien d’autres produits agro-sylvicoles.

BRM

Le groupe brassicole SABC, auquel appartient la Société camerounaise de verrerie (Socaver), filiale dédiée à la production des emballages (casiers, bouteilles en verre et en plastique), recycle chaque année environ 100 000 tonnes d’emballages en plastique.

Cette statistique a été révélée le 15 novembre 2019 dans la capitale économique camerounaise, à l’occasion de l’inauguration d’une ligne de production de préformes (tubes servant à la production de bouteilles en plastique) à la Socaver.

Selon Emmanuel De Tailly, le DG de la Socaver et du groupe SABC en général, le leader du marché brassicole au Cameroun entend monter progressivement en régime au cours des prochaines années, de manière à pouvoir finalement recycler 80% des déchets en plastique produits dans le cadre de ses activités (les déchets de verre de Socaver, eux, sont recyclés à 100%).

Mais, pour y parvenir, le DG de la SABC et de Socaver sollicite le concours du gouvernement camerounais. En effet, au cours de l’allocution prononcée le 15 novembre 2019 à Douala, devant le ministre de l’Industrie, qui a présidé la cérémonie d’inauguration de la nouvelle ligne de production de la Socaver, Emmanuel De Tailly a souhaité que le gouvernement clarifie la politique de recyclage des déchets produits par les entreprises industrielles.

De plus, ce dernier a suggéré à l’État camerounais de penser à encourager les entreprises qui ont déjà mis en place des mécanismes de recyclage des déchets, conformément à la règlementation en vigueur. Ces mesures d’encouragement pourraient prendre la forme d’abattements fiscaux, a précisé Emmanuel De Tailly.

Pour rappel, afin de recycler les bouteilles en plastique qui servent d’emballages à ses boissons gazeuses et aux eaux minérales produites par sa filiale SEMC, le groupe SABC a signé un partenariat avec la société Name Recycling. Ce partenariat consiste en la collecte et au traitement de ces emballages, de manière à produire des objets vendus aussi bien au Cameroun qu’en France.

BRM

La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) vient de lancer une sollicitation de manifestation d’intérêt pour recruter deux experts en supervision des secteurs bancaire et de la microfinance dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). Ces experts doivent procéder à la mise en place de deux systèmes distincts de détection précoce des défaillances financières et managériales des établissements de crédit et de microfinance.

Dans le détail, l’expert en supervision des secteurs bancaire et de la microfinance seront chargés de faire évoluer : le système actuel d’indicateurs de surveillance et d’alerte, construits à partir des états déclaratifs (états financiers et états prudentiels) et l’outil de notation des établissements de crédit, selon l’approche de la supervision basée sur les risques.

Ces experts travailleront en étroite collaboration en vue de l’élaboration de deux cahiers de charges distincts des systèmes d’alerte précoce Sysco-EC et Sysco-EMF pour le développement du futur outil automatisé de critères de notation et des indicateurs de surveillance. La durée de la mission est estimée à trois mois et la date prévue pour le démarrage est pour décembre 2019.

Le Cobac précise que chacun des consultants doit faire preuve d’une bonne connaissance dans son domaine notamment, pour le 1er, en supervision des établissements de crédit et pour le 2nd, en microfinance. Ils doivent être des experts de haut niveau du secteur des finances ayant un diplôme minimum de niveau équivalent à Bac + 5 ou Master 2 en banque, audit, finance, comptabilité/gestion orientée sur les métiers du contrôle avec une spécialisation en banque pour le 1er et dans le domaine de la microfinance pour le 2nd.

Ils doivent avoir une bonne connaissance des problématiques relatives à la supervision bancaire et la supervision de la microfinance de la Cemac et posséder au moins dix années d’expérience avérée au niveau national et/ou international dans le domaine visé par la mission.

Les manifestations d’intérêt rédigées en français doivent être déposées au siège de la Cobac à Libreville, au Gabon, ou envoyées par courrier électronique au plus tard le 20 novembre 2019.

SA

En prélude à un exercice militaire de sécurité maritime en cours de préparation dans le golfe de Guinée, le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) « Somme » de la marine française a récemment accosté au port de Kribi.

« Nous avons accosté au port de Kribi en prélude à un grand exercice qui aura lieu dans tout le golfe de Guinée, de l’Angola jusqu’au Sénégal. Il est question de répondre à un processus lancé ici même au Cameroun en 2013, portant sur la sécurité maritime dans l’espace susmentionné. L’exercice porte sur plusieurs menaces dont la pollution ; la piraterie ; les trafics illicites et le secours en mer », a déclaré le capitaine de frégate Gauthier Dupire, commandant le BCR Somme.

Le capitaine de 1ère classe, Charles René Kontelizo, commandant du port de Kribi, a pour sa part déclaré que dans le cadre de la coopération marine entre le Cameroun et les États amis, les ports camerounais reçoivent régulièrement des navires militaires. Toutefois, a-t-il précisé, l’escale de la Marine française au port de Kribi est inédite parce que le port en lui-même est tout jeune.

« Il s’agit d’une escale diplomatique qui vient en prélude à des escales commerciales de transport d’équipements militaires. Parce qu’en effet, il y a un certain nombre de matériels militaires qui jusqu’ici transitait par le port de Douala, qui va désormais passer par Kribi vers la République Centrafricaine ; le Tchad ; bref, vers des pays voisins. », a ajouté le commandant Kontelizo.

SA

L’institut national de la statistique (INS) vient de publier un compte-rendu du deuxième recensement général des entreprises (RGE-2) sur la période 2009-2016. Ce qui a donné une photographie actualisée du tissu productif et une base complète pour la réalisation des enquêtes auprès des entreprises au Cameroun.

« À l’issue de l’appariement des bases, sur les 6 458 entreprises de départ, il apparaît que 2 316 ont cessé leur activité pendant la période intercensitaire, la quasi-totalité (environ 95%) ayant arrêté l’activité avant 2014. Ce qui permet de situer le taux global de cessation d’activités à près de 36% sur la période sous revue », écrit l’INS.

Selon l'INS, les déterminants fondamentaux de la mortalité des entreprises dans le cadre de cette étude sont : la taille de l’entreprise, le diplôme du dirigeant (ou du principal promoteur) et la forme juridique de l’entreprise. L'article a davantage mentionné le facteur le plus déterminant: la taille de l'entreprise : elle semble être la variable qui influence le plus la mortalité. En effet, par comparaison avec les Grandes Entreprises (GE), une Moyenne Entreprise (ME) a près de 20% de risque en plus de cesser ses activités. Ce risque supplémentaire est de 31% pour une Petite Entreprise (PE) et 39% pour une TPE.

Le Littoral concentre un peu plus de 64% des unités disparues (1 495). Les régions du Centre (484), de l’Ouest (135) et du Nord-Ouest (42) suivent respectivement. En revanche, les régions de l’Est (35), de l’Adamaoua (29), du Sud-Ouest (24), du Nord (23), du Sud (21) et de l’Extrême-Nord représentent ensemble près de 8% des unités disparues.

Pour les besoins d’analyse, les régions d’enquête (12 au total) ont été regroupées en six régions économiques. Un peu plus de 60% des entreprises en cessation d’activité sont implantées dans la ville de Douala et près de 20% à Yaoundé. La région économique « Ouest et Nord-Ouest » enregistre le troisième plus fort effectif de cessations d’activité, soit 7,4% des entreprises. Ce résultat, selon l’INS, n’a rien de surprenant compte tenu du fait que ce sont ces trois régions qui concentrent l’essentiel du tissu productif du pays.

Sylvain Andzongo

La construction du pont sur le fleuve Sanaga à Nachtigal a franchi une étape « importante » le 15 novembre 2019. Ce jour-là, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a présidé la « cérémonie de clavage des hourdis » de cet ouvrage bipoutre mixte (acier- béton) de 400 m de linéaire.

Concrètement, il s’est agi de solidariser deux parties du pont construites indépendamment. Une opération rendue nécessaire du faite de la technique utilisée : le « poussage du hourdis en béton armé ». Considéré comme moins coûteux et rapide d’exécution, le « poussage du hourdis en béton armé » n’avait jamais été réalisé sur un pont d’une portée de 400 m. Il a donc fallu construire l’ouvrage à partir de chaque rive du fleuve avant de procéder au clavage, explique l’entreprise française Razel, en charge des travaux.

À la fin de cette cérémonie, l’infrastructure aujourd’hui réalisée à 77,3%, a été ouverte à la traversée des piétons au grand bonheur des populations riveraines. Ces dernières peuvent désormais se passer de pirogues pour aller d’une rive à l’autre.

 « C’est un grand ouvrage. Si les routes pour accéder au nord font de grands contournements, c’était historiquement pour éviter de construire ce pont sur la Sanaga. Aujourd’hui, on est capable de le faire. Ça ouvre un nouveau corridor », indique le directeur général de Razel Cameroun, Frank Casteleyn.

Rapprochement nord-sud

En effet, avec la livraison du pont, attendue en février 2020, selon le Mintp, le soulagement sera national voire sous régional. « C’est un instrument qui rapproche les peuples. Nous gagnons près de 200 km de distance entre Yaoundé et Ngaoundéré, donc rapprochement entre les régions septentrionales et méridionales de notre pays », indique Emmanuel Nganou Djoumessi.

Actuellement, pour joindre par route la capitale régionale de l’Adamaoua à partir de la capitale politique du Cameroun, il faut parcourir 832 km et traverser les villes de Bertoua, Garoua-Boulaï et Meigaga. La mise en service, dans quelques mois, de cet ouvrage, d’un coût prévisionnel de 12,36 milliards de FCFA, permettra d’emprunter un parcours beaucoup plus direct (Yaoundé-Batchenga-Ntui-Yoko-Tibati-Ngaoundéré), long de 664,5 km, soit une réduction de distance de 178,5 km.

En plus de la réduction de distance, on devrait aussi gagner en vitesse moyenne. Le pont fait en réalité partie d’un projet beaucoup plus important. Il s’agit de la construction de l’axe Batchenga-Ntui-Yoko-Tibati de 381,2 km de longueur et d’un coût prévisionnel de 360 milliards de FCFA.

L’un des six lots de ce projet est achevé depuis plusieurs semaines. Il s’agit de Yoko-Lena (44,9 km-lot 4). La section Batchenga-Ntui (21,3 km-lot 1) est réalisée à 67,80% et devrait être livrée en mars 2020. Le tronçon Léna-Sengbé-Tibati (135 km-lots 5 et 6) affichait un taux de réalisation de 40,47% en début octobre.

Les lots 2 et 3, qui concernent la section Ntui-Mankim-Yoko, longue de près de 180 km, sont source de préoccupation. Les travaux, confiés à l’entreprise portugaise Elevolution Engenharia (Elevo), piétinent. Le 4 octobre dernier, le Mintp a même dû résilier le contrat d’Elevo sur le lot 2 (Ntui-Mankim) de 96,7 km de longueur.

Aboudi Ottou

Libreville, la capitale du Gabon, abrite un Conseil d’administration extraordinaire de l’Institut africain d’informatique (IAI), ce 15 novembre 2019.

La réunion est présidée par le ministre gabonais de la Communication et de l'Économie numérique, Rigobert Ikambouayat Ndeka. L’ordre du jour prévoit entre autres : un rapport d’audit de la gouvernance transitoire, la mise en place d’une nouvelle gouvernance transitoire, d’un nouveau président du Conseil d’administration, d’une direction générale transitoire, d’un projet de budget 2020 et le recouvrement des arriérés des cotisations.

Cette session extraordinaire intervient après un autre Conseil d’administration tenu en janvier 2019. Il avait pour but, de trouver des antidotes efficaces pour remettre le grand malade sur pied. Il s’agissait en effet de mettre un terme au climat délétère qui régnait au sein de cette institution, alimentée par une crise d’autorité et de nombreux mois d’arriérés de salaires.

Enregistrant des arriérés de cotisation de la part des États-membre de près de 3,5 milliards de FCFA, cette école n’est plus que l’ombre d’elle-même. La structure peine aujourd’hui à remplir la moindre de ses missions, que ce soit sur le volet académique, économique juridique, scientifique, technologiques et infrastructurels.

L’Institut africain d’informatique a été créé en janvier 1971 à Fort-Lamy, actuel Ndjamena au Tchad. Ses états membres sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, la RDC, le Gabon, le Niger, le Sénégal, le Tchad, le Togo, le Congo.

Stéphane Billé

Le contrat-plan 2019-2021 entre la Cameroon Postal Services et l’État, autour duquel s’articule la restructuration de cette entreprise publique, s’exécute de manière plutôt « satisfaisante », un an après sa signature. C’est le constat fait par Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et Télécommunications, au cours de la réunion d’évaluation qu’elle a présidée le 14 novembre 2019 à Yaoundé, la capitale du pays.

 « S’agissant de la réhabilitation, nous pouvons retenir l’attribution de huit marchés majeurs retenus dans l’arrêté conjoint Minfi-Minepat du 27 janvier 2019, qui porte respectivement sur l’audit organisationnel et des ressources humaines de la Campost », a confié Pierre Kaldadak, le DG de la Campost. Selon ce dernier, les contrats sont également en cours d’exécution en ce qui concerne l’acquisition d’un progiciel de gestion intégré ; la fourniture et la mise en service de 58 machines à affranchir ; l’installation et la mise en service des équipements de sureté pour des envois postaux ; l’acquisition des infrastructures de mise à niveau de la sécurité du data center, etc.

Dans le même sillage, a-t-on appris, quatre guichets de financement ont été identifiés pour soutenir ce plan, dont le montant de l’enveloppe s’élève à 22,8 milliards de FCFA. Pour sa part, le gouvernement s’est engagé, à travers le ministère des Finances et le ministère des Postes et Télécommunications, avec l’appui de la BAD, à mettre à disposition une enveloppe globale de 18,3 milliards de FCFA. La différence, soit un peu plus de 4,4 milliards de FCFA, sera supportée par la Campost.

BRM

Ce 15 novembre 2019, le ministre camerounais de l’Industrie, Dodo Ndocké, procède à l’inauguration, à Douala, la capitale économique du pays, de nouvelles installations de la Société camerounaise de verrerie (Socaver).

Cette filiale du groupe SABC, leader du marché brassicole au Cameroun, vient, en effet, d’investir la bagatelle de 5,3 milliards de FCFA pour la rénovation de son four numéro 2 et la construction d’un atelier dédié à la production de préformes, qui sont des espèces de tubes gonflables servant à la production des emballages en plastique.

« Avec cet investissement, Socaver dispose désormais d’un atelier doté de deux lignes de production de préformes d’une capacité de 300 millions de préformes par an, qui permettront d’obtenir des bouteilles de différents formats et couleurs (35 cl, 100 cl, 150 cl, etc.) », explique l’entreprise. Et de préciser que « cet investissement, réalisé dans un contexte difficile, entre dans le cadre du plan stratégique de Socaver démarré en 2018 par la direction générale, afin de faire de l’entreprise un véritable expert en emballages (bouteilles en verre, casiers en plastique et préformes, NDLR), tourné vers une plus grande diversification de ses métiers ».

En s’appropriant ainsi la fabrication des préformes en PET (polyéthylène téréphtalate), Socaver, unique verrerie dans la zone CEMAC, complète de ce fait sa gamme de produits (verre et PET) pour satisfaire en emballages le segment des boissons en PET (boissons gazeuses, eaux minérales) au Cameroun et dans des pays voisins tels que la Guinée équatoriale, le Tchad ou encore la RCA.

Par ailleurs, grâce à son atelier presse à casiers installé en 2014, Socaver, entreprise dont le capital est détenu à 28% par la Société nationale d’investissements (SNI) et des privés camerounais, est également dotée d’une capacité de production annuelle de 2 millions de casiers (12 et 24 trous) en plastique. Dans le même temps, apprend-on, avec la rénovation du four n° 2, la capacité de fusion de la Socaver passe de 32 500 à 38 500 tonnes de verre par an.

Brice R. Mbodiam

Le climat social n’est pas des plus sereins à l’usine de la société des Cimenteries du Cameroun (Cimencam) de Figuil, dans la région du nord du pays. Selon des sources internes à cette unité de production, le malaise qui couve au sein de cette usine est consécutif à la nomination, à titre intérimaire, du Marocain Mounir Khaled au poste de directeur d’usine, en remplacement du Camerounais Marc Sinclair Mamiah.

De sources internes à Cimencam, le nouveau directeur de l’usine de Figuil est arrivé il y a quelque temps à la direction générale de l’entreprise à Douala, en qualité de consultant. La notification de sa nomination, survenue le 18 septembre 2019, provoque des grincements de dents qui transparaissent dans une correspondance signée le 12 novembre 2019 par le délégué régional du travail et de la sécurité sociale pour la région du Nord, Medje Abbo.

« Afin de me permettre d’avoir une situation exacte sur le climat social au sein de votre structure, ainsi que les conditions de travail des employés exerçant dans les carrières, j’ai l’honneur de vous informer qu’une équipe d’inspection du travail conduite par le chef de la brigade régionale d’inspection effectuera une descente dans votre structure le jeudi 21 novembre 2019 à 10h précises », écrit Medje Abbo au directeur de l’usine Cimencam de Figuil. 

À en croire nos sources, l’arrivée de Mounir Khaled est considérée par des cadres camerounais comme preuve de la marginalisation de l’expertise locale. De plus, la coïncidence entre le changement de directeur à l’usine de Figuil et l’arrivée à Casablanca d’un nouveau directeur général de la maison-mère Lafarge-Holcim-Maroc Afrique (LHMA) n’est pas pour atténuer les inquiétudes des cadres locaux.

Investissements annoncés

Pour ces derniers, le remplacement d’Emmanuel Rigaux par Xavier Saint-Martin Tillet pourrait aboutir à une « marocanisation » du management de Cimencam, au détriment de l’expertise camerounaise qui a contribué, pendant plusieurs décennies, à positionner Cimencam parmi les leaders de la production du ciment en Afrique subsaharienne.

Selon nos sources, l’impatience des personnels se fait également jour sur l’effectivité des investissements annoncés par LHMA à l’usine de Figuil. En effet, le 2 avril 2019, au cours de la cérémonie d’inauguration de la nouvelle usine de Cimencam de Nomayos, dans la banlieue de la capitale camerounaise, Emmanuel Riguaux, alors directeur général de LHMA, avait annoncé des investissements en vue de l’augmentation des capacités de production de l’usine de Figuil de 25%.

Plus précis sur ce projet, Benoît Galichet, le directeur général de Cimencam, avait indiqué que, à la faveur de ces investissements, la production de l’usine de Figuil progresserait de manière à atteindre entre 140 et 150 000 tonnes au cours de l’année 2019, et 190 000 tonnes en 2020. Depuis lors, ces promesses tardent à se concrétiser.

BRM

Les travaux de l’axe routier Ketta-N’Tam, qui relie la République du Congo au Cameroun, sont bouclés. C’est le constat fait, le 12 novembre dernier, par une délégation du ministère congolais de l’Équipement et de l’Entretien routier, qui y a effectué une visite d’inspection.

Ce projet intégrateur, financé par la Banque africaine de développement (BAD) va contribuer à l’amélioration de la circulation des personnes et des marchandises entre ces deux pays d’Afrique centrale.

Plus largement, l’infrastructure routière va permettre d’améliorer les conditions de vie des populations en rendant accessibles les services sociaux de base, et en réduisant le niveau de pauvreté par la redynamisation des activités agricoles, minières et touristiques dans les zones traversées.

Le projet Ketta-N’Tam est une route de 312 km (côté congolais). Elle comprend une bretelle entre N’Tam et Alati, le long de la frontière commune. La construction du Poste de contrôle unique frontalier (PCUF) est pratiquement terminée. D’après Michel Bakala, responsable à la Délégation générale des grands travaux (DGGT), l’ouvrage a été provisoirement réceptionné le 27 septembre dernier. Il reste « quelques petits défauts à corriger avant la réception finale prévue en 2020 », a-t-il révélé.

Ce tronçon entre dans le cadre de réalisation de l’axe Ketta-Djoum (Cameroun) sur un linéaire de 504,5 km. Le chantier est estimé à 424 millions de dollars. Il s’agit d’une route essentielle de la transnationale Cameroun-Congo qui devrait relier Yaoundé à Brazzaville. Les travaux requis sur plus de 191 km, en territoire camerounais, ne sont pas encore achevés. Seule la section Djoum-Mintom, longue de 98 km, a été définitivement réceptionnée en août dernier. 

Selon la BAD, ce projet routier revêt un caractère régional structurant, car il constituera l’un des principaux maillons du corridor alternatif à l’axe Windhoek-Tripoli pour relier la République centrafricaine au Cameroun, le sud du Gabon et assurer l’interconnexion avec la route Brazzaville–Pointe-Noire au Congo.

Romuald Ngueyap

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Libreville, la capitale du Gabon, abrite, du 14 au 15 novembre 2019, deux rencontres des chefs de police d’Afrique centrale, axées sur des questions sécuritaires dans la sous-région.

Il s’agit notamment de la 20e session ordinaire du Comité des chefs de police de l’Afrique centrale (CCPAC) et du 20e forum des ministres en charge des questions de sécurité en Afrique centrale.

Au cours de ces travaux, les experts plancheront sur la lutte contre la drogue ; la sécurité au niveau des frontières ; les bureaux centraux nationaux d’Interpol, la police judiciaire et les sous-comités techniques.

Ces deux rencontres sont placées sous l’égide de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et le secrétariat général de l’Organisation internationale de la police criminelle (OIPC-Interpol).

Stéphane Billé

La tâche s’annonce compliquée pour les États-Unis qui souhaitent devenir le premier partenaire économique et commercial de l’Afrique, place aujourd’hui occupée par la Chine. Un pays comme le Cameroun illustre bien le retard à combler par Washington.

Aujourd’hui, la Chine est à la fois premier client et fournisseur de ce pays pivot du golfe de Guinée, déclaré « zone d’intérêt vital » par les États-Unis. Selon l’Institut national de la statistique (INS), en 2018, le pays le plus peuplé du monde a acheté des biens et services pour plus de 469 milliards de FCFA au Cameroun. Il en a vendu pour plus de 628 milliards. Pékin contrôle donc 22,2% du volume total des exportations et 18,5% de celui des importations du Cameroun.  

Selon l’INS, malgré les facilités commerciales offertes aux pays africains notamment à travers l’Agoa (African Growth and Opportunity Act – Loi sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique, en français), les États-Unis arrivent respectivement à la 12e et 6e place avec 2,6% des exportations et 3,6% des importations du pays. En 2018, Washington revendique des achats et ventes des biens et de services au Cameroun d’une valeur respective de plus de 122 et 107 milliards de FCFA.

Investissements

Le pays de Xi Jinping est aussi le premier bailleur de fonds du Cameroun. Selon les chiffres de la Caisse autonome d’amortissement, gestionnaire de la dette publique du pays, en avril 2019, sur un encours de la dette extérieure de 5772,8 milliards de FCFA, la créance due à l’État chinois se chiffrait à 1627,7 milliards de FCFA, soit près de 30% de la dette extérieure totale.

En mars 2018, la présidence de la République du Cameroun indiquait que le pays « est le deuxième grand bénéficiaire africain des financements chinois ». Les États-Unis, pour leur part, sont absents de la liste des créanciers bilatéraux du Cameroun. 

Selon les mêmes sources, la Chine est, en plus, devenue le premier investisseur au pays de Paul Biya. Citant les données de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), Yaoundé indiquait qu’« entre 2000 et 2014, le Cameroun a capté 2750 milliards de FCFA d’investissements directs étrangers (IDE), dont 1850 milliards de FCFA provenant de la Chine. Ce qui représente environ 67% des IDE entrant au Cameroun ».

« Les autres IDE provenaient des pays tels que la France, les États-Unis, le Nigéria », précisait la présidence de la République du Cameroun. En 2018, Washington revendique un stock d’IDE au Cameroun de 14 millions de dollars (7,8 milliards de FCFA). Selon le ministère américain du Commerce, ce chiffre est en progression de 55,6% par rapport à 2017. Pour cette seule année-là, la Chine affirme avoir investi dans le même pays 88 millions de dollars (51 milliards de FCFA).

Aboudi Ottou

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Le 13 novembre 2019, le footballeur camerounais Jean II Makoun a signé un contrat de partenariat avec la société franco-camerounaise Upowa, en vue de la promotion des énergies renouvelables, notamment le solaire.

« J’ai été séduit par l’esprit d’équipe de cette entreprise. Au-delà de l’image, je m’engage à aller sur le terrain, partout où besoin sera », confie l’ancien joueur de l’équipe nationale de football du Cameroun, les Lions indomptables.

Upowa est une entreprise spécialisée dans la fourniture de kits solaires à bas prix, que l’on peut de surcroît acquérir par versements successifs étendus sur plusieurs mois. Cette entreprise vise principalement les populations des zones rurales, qui sont le parent pauvre de l’accès à l’électricité au Cameroun.

BRM

Dans les marchés de la capitale camerounaise, se procurer l’oignon est devenu un luxe. Les revendeurs ont doublé, voire triplé, les prix. Interrogés sur cette augmentation, ces commerçants invoquent à leur tour le renchérissement du sac acquis auprès des grossistes.

Selon eux, le sac de 100 kilogrammes d’oignons se vend désormais à 120 000 FCFA contre un maximum de 20 000 FCFA, il y a encore quelques mois. Calculette en main, en l’espace de quelques mois seulement, le prix du sac d’oignons a été multiplié par six dans la capitale camerounaise.

Les opérateurs de la filière mettent à l’index la fin de la période des récoltes pour justifier cette situation. Selon eux, l’oignon, cultivé principalement dans la partie septentrionale du pays, pourrait demeurer hors de prix jusqu’en mars-avril 2020, période prévue pour les prochaines récoltes.

BRM

Au cours de la session budgétaire de novembre 2019, le parlement camerounais examinera un projet de modification de Code pénal. La modification vise à y introduire des dispositions visant à sanctionner « l’outrage aux races et aux religions », ainsi que « l’outrage à la tribu ».

Selon le projet de texte soumis aux parlementaires pour examen et adoption, « l’outrage aux races et aux religions » sera désormais puni de peines d’emprisonnement allant de 6 jours à 6 mois, assorties d’une amende de 5000 à 500 000. Cette amende est portée à 20 millions de FCFA, si l’infraction est commise par « voie de presse, de radio, de télévision, de réseaux sociaux ou de tout autre moyen susceptible d’atteindre le public ». Ces peines sont doublées si l’infraction est commise pour susciter la haine et le mépris entre citoyens, apprend-on.

En ce qui concerne « l’outrage à la tribu », l’infraction est punie d’un emprisonnement allant d’un à 2 ans, avec une amende de 300 000 à 3 millions de FCFA. En cas d’admission des circonstances atténuantes, la peine d’emprisonnement peut être inférieure à 3 trois mois et la peine d’amende à 200 000 FCFA. Ces peines sont doublées lorsque cette infraction est commise par un agent de l’État, un responsable de parti politique, de média, d’une ONG ou d’une institution religieuse.

Ce projet de texte apparaît comme une réponse aux discours haineux et tribaux qui ont fait irruption dans le langage des Camerounais, principalement sur les réseaux sociaux, depuis l’élection présidentielle d’octobre 2018.

BRM  

La compagnie d’assurance marocaine Wafa Assurance a officiellement annoncé, le 12 novembre 2019, la finalisation de la procédure de rachat des branches Vie et non Vie de l’assureur camerounais Pro Assur.

 Grâce à cette double transaction, qui a débuté en avril 2019 avec la signature d’un accord entre les deux parties, « Wafa Assurance acquiert 65 % des actions de droits de vote de Pro Assur SA et rachète un bloc de contrôle représentant 89,4 % des actions et droits de vote de la compagnie Pro Assur Vie », apprend-on officiellement.

Cette opération, qui a reçu les différentes approbations des autorités de tutelle et de régulation du secteur des assurances au Maroc et au Cameroun, selon Wafa Assurance, permet à cette compagnie marocaine de renforcer son positionnement au Cameroun.

En effet, en activité depuis juin 2016, à travers sa filiale Wafa Assurance Vie Cameroun, cette compagnie opérait uniquement dans la ville de Douala. Elle distribue notamment ses produits de bancassurance via le réseau des agences de SCB Cameroun, filiale du groupe bancaire marocain Attijariwafa, qui est aussi la maison-mère de Wafa Assurance.

Le rachat des branches Vie et non Vie de l’assureur camerounais Pro Assur permet non seulement à Wafa Assurance d’entamer le maillage du territoire camerounais, mais aussi, et surtout, de renforcer l’empreinte marocaine dans le secteur de l’assurance au Cameroun.

En effet, avant l’arrivée de Wafa Assurance au Cameroun en 2016, l’assureur marocain RMA Watanya avait déjà acquis, au mois de mars 2014, les deux filiales locales du groupe ivoirien Belife Insurance. Il s’agit de Beneficial Life Insurance SA Cameroun et Beneficial General Insurance SA Cameroun, dont l’assureur marocain a racheté 38% du capital pour 3,1 milliards de FCFA (environ 6,2 millions de dollars).

Brice R. Mbodiam

 

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Le directeur général de l’opérateur de téléphonie mobile MTN Cameroon, Hendrik Kasteel, et le ministre de Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), Joseph Lé, ont signé un mémorandum d’entente, le 13 novembre 2019.

Cela signifie que ce département ministériel sollicite formellement l’expertise technologique de MTN pour améliorer la qualité de service qu’il offre aux milliers d’agents de l’État dans les dix régions du Cameroun. 

En d’autres termes, de toutes les entreprises qui se sont manifestées pour le marché de numérisation de la fonction publique (MTN, Orange et le consortium Arago-Epi Use), c’est la filiale camerounaise de la multinationale sud-africaine qui a les faveurs du Minfopra. Mais les deux parties doivent encore s’entendre sur les contours du marché et signer un contrat de prestation.  

Le Minfopra est à la recherche des solutions numériques simples, rapides et sécurisées permettant aux personnels de l’État d’obtenir ou de fournir une information (réclamations, renseignements et autres services). Objectif : éviter des déplacements des agents publics de leurs régions vers la capitale. 

« La satisfaction des usagers qui sollicitent le ministère que je dirige est une priorité absolue. Les solutions offertes par le numérique sont une opportunité à saisir pour y arriver. Nous espérons donc que ce partenariat avec MTN Cameroon va nous permettre d’atteindre nos objectifs d’efficacité, de réduction des coûts, et surtout de satisfaction des agents de l’État », explique Joseph Lé. 

Pour Hendrik Kasteel, cette collaboration qui se dessine avec le ministère de la Fonction publique est « une opportunité de démontrer le savoir-faire de nos experts et la qualité de nos technologies ».

AO

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23/10/2019 - Cameroun : MTN, Orange et le consortium Arago-Epi Use se disputent le marché de la digitalisation de la fonction publique

Dans une correspondance adressée à ses collaborateurs des services déconcentrés, le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana (photo), annonce le lancement, en lieu et place de « la quinzaine de Noël », d’un nouveau concept baptisé « Noël pour tous ».

Fruit d’un accord entre le ministère du Commerce et les opérateurs des filières de la grande distribution, il consiste, pour les opérateurs économiques, en l’approvisionnement du marché en quantité et qualité, au bannissement de la spéculation pendant la période des fêtes de fin d’année, aux opérations de déstockage massif et les ventes promotionnelles des produits de grande consommation.

Dans le même temps, les pouvoirs publics garantissent à ces opérateurs l’assainissement des marchés, à travers une vaste campagne de contrôle et de lutte contre toutes les formes de commerce illicite.

BRM

Invité par son homologue français, Emmanuel Macron, à participer au Forum de Paris sur la paix du 11 au 13 novembre, le chef de l’État camerounais Paul Biya a pris part comme panéliste à un débat modéré par Mo Ibrahim, sur le thème : « Reconnaître le Sud : pour une gouvernance mondiale plus équilibrée ».

« Mon pays est compliqué. Nous avons été d’abord une colonie allemande. Après la Première Guerre mondiale, l’Allemagne a perdu ses colonies ; celles-ci ont été partagées entre la Grande-Bretagne et la France. Et mon pays a été divisé. Une partie était sous colonisation britannique et l’autre sous colonisation française. Il en est résulté une juxtaposition de culture et de civilisation qui rendent les choses assez délicates. Bon, on a tout fait pour mettre à égalité les deux langues, les langues anglaise et française. Mais, les mentalités, les systèmes scolaires, le système de la magistrature sont différents. Nous avons donc eu des conflits qu’on est en train de résoudre en ce moment, pour conserver à la partie de mon pays qui était sous colonisation britannique, un statut spécifique », a expliqué Paul Biya.

Le président camerounais a ajouté : « On avait la possibilité de les [anglophones] intégrer directement dans le système francophone qui était celui de la majorité du peuple : 80%. Mais, je crois que les pays sont soucieux aujourd’hui d’affirmer leur identité et c’est pour ça que nous mettons sur pied un statut spécial qui reconnaît la spécificité de la zone anglophone, mais, elle reste dans l’intégrité territoriale du Cameroun ». 

Depuis octobre 2016, les zones anglophones du Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun connaissent une crise sociopolitique violente, sous fond de séparatisme. L’Union européenne (UE) note que la crise humanitaire s’en trouve aggravée, poussant davantage de personnes à l’exil. On compte aujourd’hui près de 42 000 réfugiés au Nigeria et 530 000 déplacés internes. Pour sa part, l’ONG International Crisis dénombrait près de 2000 morts après 20 mois de combats entre des extrémistes indépendantistes et les forces de défense.

Malgré l’organisation d’un dialogue national sur la crise anglophone tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019 à Yaoundé, l’UE se dit préoccupée et condamne avec vigueur la persistance de la violence et le niveau d’insécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, notamment à l’encontre des populations civiles. « De nombreuses et graves violations des droits de l’homme continuent d’être rapportées et une criminalité prédatrice s’est développée », décrie le Conseil de l’Union européenne.

Sylvain Andzongo

Le ministre camerounais des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo (photo), vient de rendre public un communiqué annonçant la suspension de 15 entreprises forestières, accusées d’exploitation illégalement du bois.

Ces exploitants forestiers sont principalement épinglés pour utilisation frauduleuse des documents délivrés par l’administration en charge de la gestion des forêts et de la faune et pour non-respect des cahiers de charges assortis aux autorisations de coupe délivrées.  

Selon ce membre du gouvernement camerounais, cette décision de suspension survient après plusieurs descentes des équipes de contrôle de son département ministériel sur le terrain, notamment dans les sites de production et les couloirs d’évacuation du bois.

BRM

« Nous avons annoncé la mise en circulation de ces unités de monnaie au courant de ce mois de novembre et ce sera fait ». Cette assurance a été donnée le 8 novembre 2019 dans la capitale camerounaise par Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Beac. C’était en marge d’une session du Comité de politique monétaire de cet institut d’émission commun aux six États de la Cemac.

En effet, depuis plusieurs mois, dans les pays de la Cemac, et principalement au Cameroun, il est très difficile pour les commerçants et autres agents économiques de disposer des pièces de monnaie pourtant indispensables pour les transactions quotidiennes.

Cette rareté des pièces de monnaie survient au moment où plusieurs réseaux d’exportation de ces pièces, entretenus notamment par des ressortissants chinois, sont démantelés au Cameroun. Une fois exportées, ces pièces de monnaie serviraient à la fabrication de divers objets, apprend-on.

L’injection des pièces de monnaie dans le circuit économique de la Cemac survient surtout alors que la banque centrale s’apprête à lancer une nouvelle gamme de billets de banque.

Après avoir pris « acte du lancement des travaux de conception d’une nouvelle gamme de billets Beac », le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) « engage le gouvernement de la banque à finaliser les travaux nécessaires à la création et à la mise en circulation progressive de cette nouvelle gamme, dans les meilleurs délais possible », peut-on lire dans le communiqué ayant sanctionné la réunion des ministres de l’Économie et des Finances de l’Umac, tenue le 2 octobre 2019 dans la capitale camerounaise.

Cette nouvelle gamme de billets viendra remplacer celle qui a été officiellement mise en circulation à compter du 24 novembre 2003. Il s’agit des petites coupures (500, 1 000 et 2 000 FCFA) et des grosses coupures (5000 et 10 000) utilisées actuellement dans le circuit économique des pays de la Cemac.

Brice R. Mbodiam

Depuis plus de deux semaines, il est très difficile de s’approvisionner en gaz domestique dans la ville de Maroua, la capitale régionale de l’Extrême-Nord du Cameroun, révèle le trihebdomadaire régional L’œil du Sahel. Cette pénurie du gaz s’étend à toutes les autres localités de la région, dans la mesure où celles-ci sont approvisionnées à partir de Maroua.

La rareté du gaz domestique, apprend-on, a provoqué le renchérissement du prix de ce produit, qui est passé de 6500 FCFA à 8000 FCFA. Face à la réorientation des ménagères vers le bois de chauffage, le prix de ce produit est également passé du simple au double, apprend-on de sources locales.

Selon Boubakary Abdoulaye, le délégué régional du commerce pour l’Extrême-Nord, cette pénurie s’explique par l’augmentation de la demande, en raison de l’arrivée massive des étudiants dans la ville de Maroua notamment, ainsi que des militaires déployés dans le cadre de la lutte contre Boko Haram.

Le délégué régional du Commerce évoque également les difficultés d’approvisionnement de la partie septentrionale du pays, à cause du mauvais état de la route entre Ngaoundéré et Maroua, situation qui fait que « le centre emplisseur de gaz de Maroua dispose de stocks réduits depuis deux mois ».

BRM

Lors des travaux de la 2e session ordinaire du parlement de la Cemac, tenu ce 11 novembre 2019 à Malabo (Guinée Équatoriale), le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, s’est exprimé sur trois principaux dossiers relatifs au fonctionnement de la communauté. Il s’agit de la situation des économies de la sous-région, de la question du FCFA et de la rationalisation des Communautés économiques régionales d’Afrique centrale.

S’agissant du FCFA, le président de la Commission de la Cemac a, dans un premier temps, indiqué que « le débat sur le FCFA ne devait plus être passionné, mais se faire à tête froide, en prenant en compte tous les aspects de la question ». « Les évolutions futures du FCFA concernent entre autres : le compte d’opération, la fixité de la parité entre FCFA et l’euro et la souveraineté des États », a-t-il ajouté.

Assurant que la France est ouverte à la réforme du CFA et mentionnant la création prochaine de l’éco en Afrique de l’ouest, Daniel Ona Ondo a indiqué que le débat est désormais mené en hauts lieux en Afrique centrale.

Stéphane Billé

Au sortir de la 5e revue de son programme économique et financier triennal (2017-2019) avec le Cameroun, le 8 novembre 2019, le Fonds monétaire international (FMI) a exprimé son satisfécit sur la conduite de ce programme par le gouvernement camerounais. La délégation de cette institution de Bretton Woods en a profité pour révéler certains indicateurs clés sur l’économie camerounaise, au cours de l’année 2019.

Ainsi, l’on a pu apprendre que le Cameroun achèvera l’année 2019 avec un taux de croissance de 3,9%, en légère baisse par rapport à 4,1% en 2018. À l’origine de cette légère décélération, soutient le FMI, il y a d’abord les défis sécuritaires auxquels fait face le pays depuis 2013.

Il s’agit principalement de la guerre contre la secte terroriste nigériane Boko Haram, dans la région de l’Extrême-Nord, et du déploiement de l’armée dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Ce déploiement vise à endiguer les revendications séparatistes qui secouent ces régions anglophones du Cameroun depuis fin 2016.

Ensuite, pour justifier le léger ralentissement de l’économie camerounais en 2019, le FMI met à l’index l’incendie à la Sonara, à la fin du mois de mai 2019. Ce sinistre a provoqué la cessation des activités de raffinage au sein de l’unique raffinerie de pétrole du pays, obligeant le Cameroun à importer les produits pétroliers finis.

Par ailleurs, en dépit du rebond observé dans le secteur pétrolier avec une croissance sectorielle de 6% en 2019, « après 3 ans de décélération », l’on observe un ralentissement de l’activité économique dans le secteur non pétrolier en 2019, souligne le FMI. Ici, apprend-on, le PIB sectoriel a crû à seulement 3,8% en 2019, contre 4,4% en 2018.

Au demeurant, en dépit du fléchissement observé cette année, la croissance économique au Cameroun sera bien meilleure que celle de l’ensemble de la zone Cemac, faisant toujours de ce pays la locomotive économique de cet espace communautaire à six pays (Cameroun, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale, RCA, Congo).

En effet, selon les chiffres révélés par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), la croissance économique dans la zone Cemac culminera à 2,7% en 2019, contre une prévision initiale de 3% en début d’année. Mais, cet indicateur est en nette amélioration, puisqu’il avait plafonné à 1,8% au cours de l’année 2018.

Brice R. Mbodiam

Le 13 novembre 2019, le Trésor public camerounais procèdera à une nouvelle opération de levée de fonds sur le marché des titres publics de la Beac. Selon un communiqué officiel du ministère des Finances, il sera question de tenter de mobiliser une enveloppe de 20 milliards de FCFA.

Cette opération se fera par émission de bons du Trésor assimilables (BTA) d’une durée de maturité de 26 semaines. Ces titres publics arriveront donc à échéance le 15 mai 2020, précise la direction générale du Trésor.

Cette nouvelle émission de titres publics survient une semaine seulement après la dernière. En effet, le 6 novembre 2019, le Cameroun a procédé sur le même marché, à une opération similaire. Cette dernière a été clôturée avec succès.

Elle a notamment permis de mobiliser une enveloppe de financement de 20 milliards de FCFA à un taux d’intérêt moyen de 2,6%. Le taux de participation des investisseurs à cette opération a été de 115%, selon la Banque centrale des six États de la Cemac.

BRM

Dans un décret rendu public le 10 novembre 2019, le chef de l’État, Paul Biya, convoque le corps électoral camerounais le 9 février 2019, pour un double scrutin visant à élire les conseillers municipaux dans les 360 communes du pays, et les 180 députés de l’Assemblée nationale.

Ces élections, qui surviennent un peu plus d’un an après la présidentielle d’octobre 2018, ont été renvoyées à deux reprises. En effet, comme l’autorise la loi, en 2018 et en juin 2019, le chef de l’État avait prorogé les mandats des députés et conseillers municipaux issus des scrutins de 2013.

Les élections de février 2020 sont convoquées dans un contexte marqué par la crise anglophone, qui a conduit à l’organisation récente d’un grand dialogue national. L’une des grandes résolutions de ce grand dialogue est la mise en place d’une décentralisation plus forte, corollaire d’un transfert de compétences plus importantes aux collectivités locales.

BRM

La Banque africaine de développement (BAD) vient de publier son « 2019 Visa Openness Index Report », un rapport annuel qui mesure le niveau d’ouverture des frontières des pays africains aux voyageurs. Le Cameroun pointe à la 44e place dans ce classement, devant la Guinée équatoriale, 54e et dernier de la classe.

Selon le « 2019 Visa Openness Index Report », ces deux pays sont les plus fermés de la zone Cemac qui compte six États. En effet, le Cameroun et la Guinée équatoriale sont surclassés par la RCA (37e et pays le plus ouvert de la Cemac), le Tchad (39e), le Congo (41e) et le Gabon (42e).

 À en croire la BAD, l’indice d’ouverture des visas pour l’Afrique examine ce que les pays africains demandent aux citoyens d’autres pays d’Afrique lorsqu’ils se déplacent. Cet indice « vise à montrer d’un coup d’œil, quels pays facilitent les voyages des citoyens d’autres pays et comment ».

Par ailleurs, le Visa Openness Index Report montre si les pays africains permettent aux personnes de voyager vers leurs territoires sans visa, ou encore si les voyageurs peuvent obtenir un visa à l’entrée ou alors obligatoirement avant leur voyage.

BRM

En 2017, le Trésor public camerounais a été privé d’au moins 374,6 milliards de FCFA de recettes dans le secteur des hydrocarbures. C’est ce qui ressort des rapports réalisés par la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et le ministère des Finances (Minfi).

Deux principales causes sont à l’origine de cette perte de revenus pour l’État. Il s’agit des dépenses fiscales et des « engagements de la SNH », constitués des dépenses dites « associatives » et des « autres engagements ».

Exonérations fiscales

L’étude sur la dépense fiscale, réalisée par le Minfi, évalue le coût des mesures fiscales dérogatoires accordées aux entreprises et aux ménages au titre de l’exercice 2017 à 605,7 milliards FCFA, soit 23,4% des recettes fiscales non pétrolières mobilisées et 3% du produit intérieur brut (PIB). Et les premiers bénéficiaires de ces amabilités sont les sociétés pétrolières et gazières. Elles ont bénéficié d’exonération d’impôts d’une valeur de 196,8 milliards de FCFA.

Le gouvernement explique que cette manne fiscale est destinée « à favoriser la prospection et l’investissement dans le secteur pétrolier et gazier ». Mais cet abandon de ressources, qui pourraient servir au financement de certains projets sociaux, laisse plusieurs analyses sceptiques.

À titre de comparaison, ces exonérations représentent le triple des dépenses fiscales consacrées à l’accès aux services de santé, à la promotion de la production agropastorale et de la transformation locale du bois, à la facilitation de l’accès à l’électricité, l’eau potable et l’éducation, au développement du logement social et d’autres types de services sociaux.

Le Fonds monétaire international (FMI), avec qui le Cameroun met en œuvre, depuis juin 2017, un programme d’ajustement économique, questionne aussi ce choix du gouvernement. « Les exonérations fiscales demeurent élevées et il faudrait s’y attaquer résolument à compter du budget 2020, tout en veillant à continuer de protéger les populations pauvres et vulnérables », recommande l’institution, dont une équipe vient de séjourner à Yaoundé dans le cadre de la 5e revue dudit programme.

Dépenses obscures

Dans son rapport annuel 2017, la SNH, qui gère les intérêts de l’État dans le secteur des hydrocarbures, affirme avoir vendu la quote-part de la production revenant à l’État à 526,9 milliards de FCFA. Mais, selon le même document, seuls 349 milliards ont été transférés au Trésor public. Les 177,8 milliards de FCFA restant représentent « les engagements de la SNH ». Il s’agit de dépenses dites « associatives » (141,3 milliards de FCFA) et d’« autres engagements » (36,5 milliards FCFA).

Mais des organisations de la société civile, comme le Centre régional africain pour le développement communautaire et endogène (Cradec), remettent en cause la pertinence de ces dépenses et demandent plus de transparence.

Tout juste, consent à indiquer la SNH dans son rapport annuel, la première catégorie d’engagements est constituée de lignes telles que coûts opératoires, exploitation/développement, appréciation/développement, développement et redevances. Et la seconde regroupe des rubriques telles que projets gaziers, frais d’inspection, stocks de sécurité, Association des producteurs de pétrole africains (APPA), sécurisation des opérations pétrolières, autres provisions pour remise en état des sites, pipeline Tchad/Cameroun, autres charges.

Enjeux

Malgré une relative diversification de son économie, le secteur pétro-gazier demeure important pour la réussite des objectifs de consolidation budgétaire du Cameroun. Dans son analyse du profil pays d’octobre 2019, l'agence de notation Moody’s estime que la baisse des volumes et des revenus pétroliers devrait être compensée par de meilleurs résultats dans le secteur gazier. Mais selon les données du 2e trimestre, produites par la SNH, ce sont les partenaires à la production qui se taillent, pour l’instant, la part du lion.

La session budgétaire qui s’est ouverte le 8 novembre 2019 permettra de connaitre jusqu’où la question préoccupe le gouvernement ; lui qui s’est engagé, lors du débat d’orientation budgétaire, à « trouver le juste équilibre entre le besoin d’élargissement de l’assiette fiscale et la nécessité de continuer à soutenir l’investissement privé en tant que moteur de la croissance économique, ainsi qu’à faire jouer pleinement à la fiscalité sa fonction redistributive et de réduction des inégalités ». Mais entre déficit de compréhension des enjeux, discipline de parti, élections… pas sûr que les parlementaires auront le cœur à l’ouvrage.

Aboudi Ottou

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En marge du 2e Forum pour l’investissement en Afrique organisé par la Banque africaine de développement (BAD), du 11 au 13 novembre à Johannesburg (Afrique du Sud), Alain Ebobissé (photo), le directeur général du fonds d’investissement Africa50, a déclaré qu’après le secteur hydroélectrique, l’organisation qu’il dirige nourrit de nouvelles ambitions pour le Cameroun.

« Nous avons de l’appétit pour investir plus au Cameroun dans divers secteurs. J’ai parlé aux autorités camerounaises, d’ailleurs sur instruction du président de la République [Paul Biya]. Regardez un peu le secteur aéroportuaire : c’est un secteur qui nous intéresse », a déclaré M. Ebobissé.

Le responsable d’Africa50 a également ajouté : « Le Cameroun a beaucoup de gaz ; j’ai évoqué l’idée avec les autorités d’essayer de gazéifier un peu plus l’économie camerounaise, parce que le gaz est une énergie de transition. On a l’ambition d’investir au Cameroun dès lors qu’il y a des projets acceptables pour nous ».

Africa50 est une plateforme d’investissement dans les infrastructures lancée en 2014 par la Banque africaine de développement et 28 États africains, avec un capital initial de 830 millions de dollars (près de 490 milliards de FCFA). Au Cameroun, cette plateforme est déjà partie prenante du projet de construction du barrage de Nachtigal (420 MW), situé à 65 km au nord-est de Yaoundé, la capitale camerounaise.

La mise en service de la première turbine de Nachtigal est prévue vers septembre 2022, et celle de l’ensemble de l’ouvrage vers fin 2023. La centrale produira plus de 2 900 GWh/an. Coût de l’investissement : 786 milliards de FCFA. Ces ressources ont été levées sous la forme d’un partenariat public-privé avec la participation aux côtés de l’État du Cameroun, de partenaires techniques et financiers de réputation internationale : Électricité de France (EDF), Société financière internationale (SFI), Africa50 et STOA Infra & Energy.

Sylvain Andzongo, à Johannesburg

Les employés de la société chinoise Sinohydro sont de nouveau actifs sur le chantier de construction du barrage de Bini à Warak, dans la région camerounaise de l’Adamaoua, apprend-on de sources proches du dossier. Après neuf mois d’arrêt, ponctués notamment par le rapatriement de plusieurs ouvriers chinois et la mise en congé technique de manœuvres locaux, les travaux sur ce chantier devraient redémarrer dans les prochains jours.

Et pour cause, le gouvernement camerounais a pu lever les contraintes financières auxquelles il faisait face dans le cadre du lancement de ce projet. En effet, à l’origine du blocage des travaux de construction du barrage de Bini à Warak, avait-on appris de bonnes sources, il y avait d’abord les difficultés pour l’État camerounais à payer le reliquat de 4 milliards de FCFA de frais d’assurances (13 milliards de FCFA au total), qui conditionnait le déblocage du financement d’Eximbank China.

Ensuite, il y avait des arbitrages à faire au sein du gouvernement, notamment sur l’imputation des différents impôts relatifs au contrat passé avec Sinohydro, cette entreprise chinoise ayant été exonérée de toutes les taxes.

Ces obstacles financiers ayant été visiblement levés, il demeure néanmoins l’épineuse question des indemnisations des riverains du site devant abriter le barrage, qui n’a pas encore trouvé de solution définitive, probablement du fait des tensions de la trésorerie publique.

Pour rappel, le barrage de Bini à Warak, d’une capacité de production de 75 MW, est très attendu par les populations de la partie septentrionale du Cameroun. Cette infrastructure permettra de pallier le vieillissement et l’ensablement du réservoir du barrage de Lagdo (78 MW), qui est jusqu’ici l’unique ouvrage d’envergure permettant d’approvisionner en électricité les trois régions septentrionales du Cameroun.

BRM

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04-10-2019 - La construction du barrage de Bini à Warak (75 MW), dans le nord du Cameroun, bloquée depuis février 2019

Le guichet performance du Programme national de développement participatif (PNDP) vient de distribuer à 30 communes camerounaises, une enveloppe totale de 1,2 milliard de FCFA. Ces communes, selon le PNDP, programme piloté par le ministère de l’Économie, se sont distinguées en matière de gestion budgétaire et comptable, au cours de l’année 2019.

Dans le détail, 20 communes au total, dont deux par région, ont reçu la prime de la performance dotée d’une enveloppe de 50 millions de FCFA par commune. Dans le même temps, dix municipalités ont reçu une enveloppe de 25 millions de FCFA chacune, au titre de prime de la meilleure progressivité.

Concept initié en 2017 par le PNDP, le guichet performance met en compétition les 360 communes camerounaises, et vise à booster le développement local à travers la bonne gouvernance des municipalités.

BRM

Financer des activités génératrices de revenus initiées par les réfugiés installés sur le territoire camerounais, afin de leur permettre de se prendre en charge avec leurs familles. C’est l’objectif du programme d’autonomisation des réfugiés lancé par le HCR au Cameroun.

Ce programme, qui vise à autonomiser environ 2500 réfugiés, apprend-on, est soutenu par le Crédit du Sahel, un établissement de microfinance qui a pignon sur rue, principalement dans la partie septentrionale du Cameroun.

À ce jour, apprend-on de sources proches du dossier, 15 groupements d’initiative communautaire (Gic) ont déjà bénéficié de financements dans le cadre de ce projet, dans les villes de Yaoundé et de Douala.

Pour rappel, le Cameroun abrite sur son territoire environ 340 000 réfugiés. Ce contingent est essentiellement constitué de Centrafricains ayant fui l’instabilité politique dans leur pays, et de Nigérians qui ont quitté leurs villages du fait des exactions de la secte islamiste Boko Haram.

BRM

Au terme des discussions avec les entreprises pétrolières en activité dans la zone Cemac, le 18 octobre 2019 à Washington, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a montré les bonnes dispositions de l’institut d’émission commun aux six États de la Cemac, à assouplir la réglementation de change pour les opérateurs du secteur pétrolier.

«Dans le souci d’établir un dialogue constructif et d’aplanir les divergences d’interprétation, monsieur Abbas Mahamat Tolli (photo) a invité les opérateurs des industries extractives à identifier de manière plus claire et plus spécifique, les points de préoccupation en vue d’apporter les souplesses idoines permettant la mise en œuvre de la réglementation, sans toutefois remettre en cause l’essence et les objectifs fondamentaux de cet instrument de politique de change », annonce la BEAC dans un communiqué officiel.

Par ailleurs, apprend-on de la même source, « la Beac s’engage, le cas échéant, à examiner ces préoccupations avec toute l’attention requise, afin de parvenir à une convergence de vues devant faciliter la prise en compte des particularités de ce secteur économique important pour les économies de la Cemac ».

Pour rappel, la nouvelle réglementation de change en vigueur dans la zone Cemac a suscité beaucoup de grincements de dents de la part des opérateurs économiques, avec notamment l’obligation que leur fait cette réglementation de rapatrier et de rétrocéder à la Beac les devises détenues à l’extérieur. Face à la crise des devises qui s’en est suivie, la Beac, tout en déplorant le mauvais jeu des banques, a consenti à apporter des mesures d’assouplissement il y a quelques mois.

Rendez-vous avait cependant été pris pour une rencontre avec les opérateurs du secteur extractif, afin de prendre en compte les particularités de ces opérateurs dans l’application de la réglementation de change. En effet, soutient le FMI qui a récemment invité les États de la Cemac a modifié leurs codes miniers et pétroliers en vue de la bonne application de cette nouvelle réglementation de change, « les entreprises pétrolières et minières dans la Cemac ont presque toutes des conventions avec les États qui les exemptent de l’obligation de rapatriement de leurs recettes en devises ». Cette situation prive la sous-région d’importantes devises.

BRM

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17-10-2019 - Les autorités de la Cemac saluent l’accroissement du volume des rétrocessions des devises par les banques

09-07-2019 - Le FMI demande aux États de la Cemac d’adapter leurs codes miniers et pétroliers à la réglementation des changes

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Les travaux de la 12e réunion de l’équipe multidisciplinaire du bureau régional pour l’Afrique centrale, tenus du 29 au 30 octobre 2019 à Libreville, auront permis de faire une analyse sans complaisance du secteur agricole de la sous-région.

Dressant le tableau de la situation agro-industrielle de la sous-région, les experts ont unanimement reconnu que le développement de ce secteur reste embryonnaire, aussi bien en amont, qu’en aval de la production, ainsi que dans la chaîne de valeur des systèmes agricoles.

Malgré l’existence de nombreuses pesanteurs, ils ont néanmoins relevé qu’une agro-industrialisation respectant les principes du développement durable, reste possible en Afrique centrale. À condition, ont précisé les participants, « d’inclure les petits producteurs, respecter l’environnement et rester compétitive en prix et en qualité, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Afrique centrale ».

Selon la FAO, il existe trois types d’agro-industrie en Afrique centrale. La petite agro-industrie, souvent familiale, dominée par les transformations locales et artisanales des productions vivrières. Ensuite, la moyenne agro-industrie, dont les activités constituent un très fort potentiel pour soutenir l’agrobusiness dans les pays.

Enfin, les grandes agro-industries qui naissent souvent par le rachat des entreprises publiques ou parapubliques au moment de la privatisation, ou par la signature des partenariats public-privé entre les États et les multinationales. L’exploitation des ressources agricoles de ces grandes multinationales est généralement destinée à la commercialisation sur le marché des matières premières et à l’exportation.

Pour la FAO, un secteur agro-industriel privé établissant un lien entre les producteurs agricoles et les consommateurs peut être un moteur de croissance majeur pour les secteurs agricole et rural non agricole. De ce fait, l’institution onusienne préconise de développer des partenariats public-privé pour la promotion des systèmes agroalimentaires inclusifs dans le monde rural.

De plus, « la collaboration effective avec le secteur privé peut contribuer à faire reculer la faim et la malnutrition. Cela grâce à une amélioration de la qualité et de la qualité, dans les domaines de l’agriculture, des pêches, de la foresterie, de la gestion des ressources naturelles ou de la filière alimentaire depuis l’agriculteur jusqu’au consommateur », soutient la FAO.

Stéphane Billé

Quelques semaines après avoir abrité le Comité Inter-États, Yaoundé la capitale camerounaise sera à nouveau hôte d’une autre institution de la Cemac. Il s’agit de la 34e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (Ueac).

Quinze ministres sont annoncés pour ces travaux, dont l’ordre du jour prévoit la validation des résolutions adoptées récemment par le Comité inter-États. Il sera notamment question de statuer sur le projet de budget, équilibré en recettes et en dépenses à 88 milliards de FCFA, avant de le transmettre au parlement qui est responsable de sa discussion et de son adoption.

Cette 34e session permettra aussi de transmettre à la Commission de la Cemac des pouvoirs pour agréer les professionnels libéraux de la comptabilité, de la fiscalité et des transports, après l’adoption des projets de modification des actes communautaires y relatifs. Elle servira enfin de cadre de préparation du Sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cemac, censé se ternir à Yaoundé au courant de ce même mois de novembre.

Le Conseil des ministres de l’Ueac constitue la deuxième instance de la Cemac. Il est également l’organe technique de la Conférence des chefs d’État. Quant à l’Ueac, elle a pour mission d’harmoniser les réglementations en vigueur au sein des États membres, afin de dynamiser les échanges commerciaux et faciliter la convergence des politiques économiques au sein de la sous-région.

Stéphan Billé

« Projet de barème des primes dues aux sélections nationales de football du Cameroun ». C’est l’objet de la correspondance que le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, a adressé le 22 octobre dernier à Seidou Mbombo Njoya (photo), le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot).

Le ministre des Sports indique qu’il s’agit d’une énième relance pour enfin établir des barèmes autour des compétitions d’envergure. Il s’agit notamment des éliminatoires au niveau continental, de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), de la Coupe du monde, des Jeux africains, des Jeux olympiques...

« Par ailleurs, dans leur présentation, les primes proposées doivent s’inscrire dans une dynamique croissante, afin qu’elles demeurent un élément de motivation supplémentaire pour les sportifs concernés », insiste le membre du gouvernement.

En outre, le président de la Fécafoot est invité à présenter des mesures prises afin d’éviter, au sein des équipes nationales de football, des tensions liées aux contestations et aux revendications en rapport avec les primes liées aux recettes de sponsoring.

Le ministre des Sports espère ainsi prévenir les crises à répétition observées au sein des équipes de nationales de football du Cameroun au sujet des primes. Lors de la CAN 2019 en Égypte, par exemple, le Cameroun s’est illustré dans la rubrique des faits divers. Les joueurs de l’équipe nationale et le Fécafoot n’arrivaient pas à s’entendre sur les rémunérations liées à cette compétition.

Un peu plus loin dans le passé, on a souvent vu l’équipe fanion du Cameroun arrivée dans le pays où se déroule la Coupe du monde le jour même de son premier match à cause des affaires de primes non réglées. Ce qui a souvent eu un impact négatif sur les performances sportives individuelles et collectives des joueurs.

S.A.

La délégation camerounaise à la 36e Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF), qui s’est achevée le 31 octobre dernier à Monaco, a obtenu la nomination de Joseph Belibi, magistrat hors hiérarchie, au poste de président suppléant du tribunal de première instance de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Jusqu’en janvier dernier, la fonction de président dudit tribunal était occupée par un autre camerounais : Jean Fouman Akame. Du fait de son décès, le président suppléant d’alors a occupé la plénitude de l’office, laissant vacant celui de suppléant, pour lequel la Francophonie vient de renouveler sa confiance au Cameroun. 

Le tribunal de première instance de l’OIF est composé d’un président désigné par le Conseil permanent de la Francophonie et de deux assesseurs de nationalités différentes choisis en dehors des membres du personnel de l’Organisation et désignés par le secrétaire général. Leur mandat est de quatre ans. Il est renouvelable.

Magistrat de renom, Joseph Belibi aura notamment occupé les fonctions de secrétaire général au ministère de la Justice, avocat général au parquet général de la Cour suprême du Cameroun et celle de juge à la Cour de justice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

S.A.

C’est une information qui n’a pas bénéficié d’une grosse publicité. Pourtant, elle n’est pas moins importante pour le Cameroun.

En effet, le mardi 29 octobre 2019, Félix Mbayu, le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé de la Coopération avec le Commonwealth, a reçu en audience une délégation d’Afreximbank conduite par Gérard Chihota. Ce dernier est chef de l’unité du secrétariat du Conseil d’administration de cette institution financière.

« Ladite audience portait sur l’ouverture de la succursale d’Afreximbank pour l’Afrique Centrale, dont le siège a récemment été attribué au Cameroun », révèle le ministère des Relations extérieures. La source n’en dit pas plus pour l’instant, mais l’on sait que cette succursale devrait être ouverte à Yaoundé, la capitale du pays.

Depuis sa mise en service en 1994, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), dont le siège se trouve au Caire en Égypte, a déjà approuvé des facilités de crédits au profit des entreprises et institutions camerounaises pour plusieurs milliards de FCFA.

En janvier 2018, par exemple, Afreximbank, en tandem avec la Banque africaine de développement, a octroyé un prêt de près de 25 milliards FCFA pour relancer les activités de la Société des plantations de Mbanga, grâce à la garantie du gouvernement camerounais.

S.A.

Philemon Zo’o Zame (photo), le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications du Cameroun (ART) vient de lancer le recrutement d’un cabinet, en vue d’auditer les chiffres d’affaires des opérateurs concessionnaires mobiles. Il s’agit de MTN Cameroon, Orange Cameroun, Viettel Cameroun, dont le nom commercial est Nexttel.

La participation à cet appel à manifestation d’intérêt est ouverte aux cabinets nationaux. Ceux-ci doivent justifier de compétences dans la finance, la comptabilité, l’audit, l’économie, ou l’ingénierie dans le secteur des communications électroniques. La mission sera réalisée sur une période maximale de trois mois.

L’objectif de cet audit, couvrant les exercices 2015 à 2018, est de vérifier, entre autres, les chiffres d’affaires de ces opérateurs de télécoms afin de s’assurer de l’authenticité des données financières transmises à l’ART aux fins de sécuriser les redevances annuelles (4,5% du chiffre d’affaires hors taxes) du secteur.

Pour chacun des experts individuels que les cabinets vont proposer, le régulateur précise qu’ils ne doivent pas avoir exercé les fonctions de commissaire aux comptes, d’expert en télécommunications ou en système d’information pour l’un des concessionnaires, leurs filiales et entreprises affiliées sous le couvert d’un autre cabinet, au cours des trois dernières années sur le territoire camerounais.

Chaque offre rédigée en français ou en anglais en sept exemplaires devra parvenir à la cellule des marchés de l’ART à Yaoundé, la capitale du pays, au plus tard le 9 décembre 2019.

Sylvain Andzongo

Le bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (Unoca) vient de réunir les attachés de défense de la sous-région accrédités au Gabon.

Cette première initiative, indique l’Unoca, avait pour objectif d’explorer la possibilité de créer une synergie de travail avec ce personnel de sécurité. Il s’agit précisément de renforcer la communication et l’échange d’information afin de contribuer aux efforts de promotion de la paix et de la sécurité en Afrique centrale.

« Je reste persuadé que la collaboration et le creuset d’échanges d’informations, qui vont naître de cette rencontre, apporteront une plus-value dans nos efforts pour relever les défis sécuritaires auxquels l’Afrique centrale est confrontée », a indiqué François Louncény Fall. Le représentant spécial de secrétaire générale de l’Onu en Afrique centrale a, par ailleurs, relevé l’importance de la rencontre pour la mise en œuvre de son mandat.

La réunion a été élargie aux attachés de défense de la Chine, du Sénégal et du Nigéria. Les conseillers militaires de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) y ont également pris part.

Stéphane Billé

Hans-Peter Schadek, le chef de délégation de l’Union européenne (UE) au Cameroun, a présidé, le 5 novembre dernier à Yaoundé, un atelier national relatif au processus d’adhésion du pays à la Convention d’Helsinki sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers et des lacs internationaux

« Au Cameroun, cette problématique est d’autant plus importante qu’il s’agit d’un pays qui, de par sa position géographique, partage 4 de ses 5 bassins hydrographiques avec des pays voisins, notamment le Tchad, le Nigeria, la République centrafricaine et le Congo. Il participe, par ailleurs, de façon permanente, aux activités de la CEEAC, tout en étant membre des organismes tels que la Commission du bassin du Lac Tchad, l’Autorité du bassin du Niger, la Cicos, et d’autres », a expliqué le diplomate européen. 

À terme, il est, entre autres, question pour l’UE, le gouvernement et les membres de la société civile de partager des informations sur les enjeux de cet instrument dont l’intérêt en termes de prévention des conflits, de stabilité régionale et de paix, est capital. À travers l’atelier présidé par Hans-Peter Schadek, il est question de faire le point sur l’état d’avancement du processus d’adhésion du Cameroun. Ce qui débouchera sur la définition des prochaines étapes de ce processus, permettant une ratification dans un avenir proche.

La convention d’Helsinki s’articule autour axes suivants : la valorisation de l’eau comme outil de paix, de sécurité et de stabilité ; la promotion de l’adhésion et la mise en œuvre des accords internationaux sur la coopération dans le domaine de l’eau ; le multilatéralisme, avec l’Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable et l’Accord de Paris sur le changement climatique ; et l’engagement de l’UE en faveur des droits de l’Homme à l’égard de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en tant que composantes des droits humains et du droit au développement.

S.A.

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