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Yaoundé - 06 mai 2024 -

Selon le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, une délégation du fabricant de chocolats français Puratos effectue une visite ce 21 octobre 2019 à Ntui. Cette localité est située dans la région du Centre, bassin qui a chipé à la région anglophone du Sud-Ouest le leadership dans la production cacaoyère au Cameroun au cours de la dernière campagne.

À en croire ce membre du gouvernement, qui n’a cependant pas révélé les détails de cette visite, l’intérêt de Puratos pour le cacao camerounais est un nouveau témoignage de la particularité et de la qualité de la fève camerounaise, qui attire de plus en plus des industriels.

En effet, à côté de Puratos, qui pourrait lui aussi établir un pont direct avec les producteurs locaux, les fèves camerounaises sont déjà très appréciées par les membres de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, qui sont en partenariat avec des coopératives de producteurs camerounais.

Groupe agroalimentaire opérant dans la boulangerie, la pâtisserie et la chocolaterie, Puratos traite plus de 200 000 tonnes de fèves de cacao chaque année, pour la fabrication de ses différents produits.

Brice R. Mbodiam

Quelles sont les dynamiques et les réformes récentes dans le foncier, l’agriculture et l’élevage au Cameroun ? Quelles perspectives portent-elles pour les entreprises et pour le développement des chaînes de valeurs agro-industrielles ? Telles sont les questions auxquelles tenteront de répondre les trois membres du gouvernement camerounais en charge de ses secteurs, le 22 octobre 2019 à Douala, la capitale économique du pays.

Gabriel Mbairobe de l’Agriculture, Dr Taïga de l’Élevage et Henri Eyebe Ayissi des Domaines et des Affaires foncières sont les invités du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), qui poursuit ainsi sa politique de coopération avec les autorités publiques.

« La dynamique actuelle des échanges entre les membres du gouvernement et le patronat s’explique essentiellement par l’importance du dialogue État – secteur privé comme instrument d’amélioration des politiques publiques. (…) Notre pays fait actuellement face, sur le plan économique, à des défis de plusieurs ordres qui commandent une interaction plus régulière et plus fertile entre les principaux acteurs qui l’animent », explique le Gicam dans une note officielle.

BRM

Le Cameroun a besoin de plus de 3 500 milliards de francs CFA (5,9 milliards $) pour reconstruire les régions anglophones en crise. C’est ce qu’a indiqué, la semaine dernière, Jacques Fame Ndongo (photo), le secrétaire à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir.

D’après celui qui est par ailleurs ministre de l’Enseignement supérieur, cette somme serait nécessaire pour la mise en œuvre des recommandations retenues lors du grand dialogue national qui s’est tenu début octobre pour apaiser les tensions dans les régions anglophones du pays.

La remise à flot de nombreuses entreprises publiques agro-industrielles et la relance de projets suspendus, ces dernières années, devraient absorber une bonne partie de ce financement, avec la réhabilitation des « installations et des infrastructures publiques détruites ou rendues obsolètes du fait de leur inutilisation en raison de la crise ». Ce, un peu plus d’un an après le lancement par le gouvernement, d’un plan d’assistance humanitaire d’urgence pour les régions anglophones, avec un budget prévisionnel de 12,7 milliards de francs CFA (21,7 millions de dollars).

La crise anglophone au Cameroun a démarré en 2016 par des revendications corporatistes avant de se transformer en un mouvement sécessionniste armée. Celui-ci vise à créer un État indépendant regroupant les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où vit principalement la communauté anglophone, qui représente à peu près 20% de la population totale du pays.

Moutiou Adjibi Nourou    

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Selon son rapport annuel, publié le 16 octobre dernier, Eneo, entreprise chargée de la distribution de l’électricité au Cameroun, a réalisé un bénéfice net d’un peu plus de 11 milliards FCFA en 2018. Cette performance est en hausse de 155,4% rapportée à celle de l’année 2017.

Pour y parvenir, la société, contrôlée à 51% par le fonds d’investissement britannique Actis, a porté son chiffre d’affaires de l’exercice à 298,5 milliards FCFA, soit une hausse de 4% par rapport à 2017. Ce résultat est soutenu par de solides ventes dans le domaine basse tension (167,3 milliards FCFA) qui regroupe environ 60% de la clientèle de l’entreprise. Il est aussi porté par une hausse des ventes dans le segment moyenne tension. Elles ont progressé de 6% pour atteindre 95,5 milliards FCFA en 2018.

Malgré ces résultats positifs, l’électricien qualifie, dans son rapport annuel, sa situation financière de « critique ». Approchée, une source interne explique que « le compte de résultat est purement comptables ». En réalité, à fin 2018, les 11 milliards de bénéfices réalisés n’étaient pas disponibles dans les caisses de l’entreprise. Sa trésorerie nette affichait plutôt un déficit de plus de 25 milliards de FCFA. Conséquence, il ne devrait pas, comme depuis 2007, avoir de partage de dividendes.

Pour comprendre, il faut savoir que le chiffre d’affaires ne représente pas de la liquidité, mais la somme des factures émises par Eneo à destination de ses clients au cours d’un exercice. Or, pour l’exercice sous revue, le taux de recouvrement auprès des clients basse et moyenne tension, qui ont consommé l’électricité pour près de 263 milliards de FCFA, est de 94%. Pour cette catégorie de consommateurs, Eneo devait donc encore recouvrer, au moment de la clôture des comptes, près de 25 milliards. 

Crise de liquidité

Le recouvrement des créances est un défi pour Eneo. À la fin de l’exercice 2018, les dettes dues au distributeur de l’électricité par ses clients se chiffrent à un peu plus de 191 milliards de FCFA. Dans ce montant, le paiement de plus de 75,5 milliards est considéré comme hypothétique. L’entreprise estime que le risque pour qu’elle perde cet argent est élevé.

L’État est le plus gros débiteur avec une dette due à Eneo de près de 39 milliards FCFA dont un impayé de 11 milliards de la défunte Camerounaise des eaux (CDE) qu’il a endossé après la renationalisation du service de la distribution de l’eau potable. De grandes entreprises, telles qu’Alucam (près de 6 milliards) ou encore la Sonara (1,4 milliard), figurent aussi parmi les insolvables.

À fin 2018, Eneo était même techniquement en crise de liquidité. Son actif circulant (c’est-à-dire transformable en liquidité en moins de 12 mois) ne pouvait couvrir que 70% de sa dette à court terme d’un montant 306,7 milliards de FCFA dont 171 milliards de dettes fournisseurs et 49 milliards de dettes fiscale et sociale.

Mais la situation se serait même détériorée. « Nous venons de terminer la moitié de l’année 2019 au cours de laquelle notre situation financière s’est fortement dégradée », écrit le directeur général de l’entreprise, Joël Nana Kontchou (photo), dans un courrier adressé à ses directeurs, consulté par Investir au Cameroun. 

Aboudi Ottou

Selon un document du ministère des Finances, la gestion des dépenses de personnel dans le secteur public continuera d’être une source de préoccupation au cours des prochaines années au Cameroun. Malgré l’initiative d’épuration qui s’est déroulée dès le début d’année avec la suspension de paiement de plusieurs fonctionnaires jugés fictifs, le problème, encore plus profond, est loin d’être résolu.

Dès 2016, l’ensemble des dépenses de personnel représentait déjà 41,3% des recettes fiscales. Un indicateur de soutenabilité de la masse salariale largement au-dessus de la norme communautaire (35,0%). Cette situation est le résultat d’une croissance de la masse salariale plus forte que celle des recettes fiscales, au cours de la dernière décennie. Selon les estimations officielles, entre 2006 et 2017, la masse des salaires dans la fonction publique a augmenté à un rythme annuel moyen de 7,8% contre 7,6% pour les recettes fiscales.

Depuis le pic de 2016, l’indicateur de soutenabilité de la masse salariale s’améliore. Il a été de 39,7% en 2017 et de 35,6 en 2018. L’objectif du gouvernement est de le maintenir à ce stade jusqu’à 2021. Mais des recrutements supplémentaires s’avèrent indispensables. L’étude menée en 2017 sur la soutenabilité de la masse salariale au Cameroun a, par exemple, mis en évidence un problème d’équilibre entre les effectifs recrutés par corps de la fonction publique ou plus spécifiquement par profil des recrutements. À titre d’exemple, alors que les effectifs des enseignants se sont multipliés ceux de la santé et des secteurs productifs (production rurale, minière, télécom, etc.) ont baissé.

Mais recruter de nouvelles personnes nécessitera de nombreux arbitrages et cela dépendra surtout de la capacité à mobiliser des ressources fiscales additionnelles. Il faudra aussi tenir compte de l’augmentation des charges salariales liée aux évolutions de carrière.

À cela, il faut ajouter les dépenses des personnels travaillant dans les établissements et les entreprises publics. Alors que très peu des 37 entreprises publiques ont généré des marges bénéficiaires au cours de cinq dernières années, les sommes dépensées pour le règlement des salaires de leurs employés ont dépassé la centaine de milliards à chaque fois.

Une solution proposée récemment par le bureau local de la Banque mondiale est de mieux rationaliser les dépenses de personnel, avec la mise en place d’un système de rémunération basé sur le rendement et la compétence. Mais les réformes dans ces domaines sont complexes et redessiner les acquis peut devenir très rapidement une tâche difficile à surmonter.

Idriss Linge

Le trésor public camerounais procèdera le 23 octobre prochain, à l’émission, par voie d’adjudication, des obligations du trésor assimilables (OTA) d’un montant de 10 milliards de FCFA.

D’une maturité de deux ans, ces OTA d’un taux de rendement de 3,40% doivent être souscrites au plus tard le 25 octobre auprès des banques et établissements financiers de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) agréés comme Spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) par le ministre des Finances du Cameroun.

Il s’agit entre autres d’Afriland First Bank, Bicec, Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig), BGFIBank Gabon, Crédit du Congo, Ecobank Cameroun, Ecobank Centrafrique, Société commerciale de Banque (SCB) Cameroun, Société Générale Cameroun, Standard Chartered Bank of Cameroon (SCBC), Union Bank for Africa Cameroon, etc.

Le Cameroun compte mobiliser, au cours de ce mois d’octobre, un montant global de 60 milliards de FCFA sur le marché de la Beac. Cela à travers une émission par bons du Trésor assimilables (BTA) de 26 semaines d’un montant de 20 milliards et par obligations du Trésor assimilables d’une maturité de 2 ans d’une enveloppe globale de 40 milliards de FCFA.

S.A.

Selon les données récemment collectées auprès du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), l’on apprend que le Cameroun a dépensé 149,2 milliards de FCFA dans l’importation du blé et le malt, deux produits presque inexistants sur le marché local.

« De 377 510 tonnes en 2010, les importations de blé ont augmenté pour se situer à 745 600 tonnes en 2018 soit une facture de 115,9 milliards de FCFA », indique le Minepat. La farine de blé étant demandée en consommation dans les ménages et dans les industries de production, le gouvernement camerounais planche sur la réduction d’au moins de 50% des importations de blé. Au moins 40% du déficit serait substitué par les farines locales. Ceci en maximisant le travail de collaboration entre l’État, les services de recherche et développement et le privé (principalement les industries concernées).

Pour ce qui concerne le malt, un produit fortement demandé par les industries de boissons, il reste inexistant sur le marché local. Le Cameroun en a importé environ 82 300 tonnes pour des dépenses évaluées à près de 33,3 milliards de FCFA en 2018. « La demande étant de plus en plus croissante, il est question pour les industries locales de le substituer au sorgho ainsi réduire son importation à 0% », suggère le Minepat.

S.A.

Le collectif des délégués du personnel de la place portuaire de Bonabéri ont saisi, le 16 octobre dernier, le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o. Objet de la correspondance : « Préavis de blocage du passage unique des dockers suite à la non-application des résolutions de la normalisation ».

Dans leur correspondance, les délégués du personnel déclarent avoir constaté « le laxisme et une complicité tacite » des autorités portuaires à ne pouvoir protéger la fonction de docker. Pour étayer leurs accusations, ces derniers citent la non-transformation des bureaux d’embauche en entité juridiquement régie par le droit des sociétés commerciales ; la non-inscription des dockers à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) ; la non-application effective par tous groupements de la convention collective nationale de la manutention portuaire. Si ces points ne trouvent pas une issue favorable, les dockers menacent de procéder au « blocage du passage unique qui prendra effet le 23 octobre 2019 ».

« Dans le souci de préserver un climat de paix et surtout [de permettre] aux travailleurs dockers d’exercer leur profession dans l’enceinte portuaire sans risque de retrouver une main-d’œuvre informelle, nous vous prions, monsieur le directeur général, de bien vouloir interpeller les différents acteurs à la conformité des différentes résolutions prises par votre conseil dans le cadre de la normalisation », concluent les délégués du personnel.

Sylvain Andzongo

L’ambassade des États-Unis au Cameroun vient d’allouer une subvention de 42 millions de FCFA à sept organisations camerounaises œuvrant pour le développement, la santé et la prospérité de leurs communautés.

Les projets bénéficiaires de ces financements, explique la représentation diplomatique américaine, vont améliorer l’accès à l’eau potable, fournir des salles de classe aux enfants et accroître les opportunités économiques dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est, du Sud, et du Sud-ouest.

Dans le cadre de l’un des projets d’auto-assistance, une association communautaire va construire des fumoirs à poissons modernes et former des personnes dans cinq villages de la région du Sud aux opportunités en microcrédit et microfinance. Dans un autre projet, une coopérative procédera à la désinfection de huit sources d’eau et enseignera à la population l’hygiène et la salubrité de l’eau dans trois villages de la région de l’Est.

Ces subventions, se réjouit l’ambassade, reflètent l’expérience américaine du pouvoir transformationnel des citoyens qui assument la responsabilité en faveur de leurs propres communautés à travers une organisation locale et le volontariat. « Nous savons qu’il n’y a que les Camerounais pour apporter des solutions durables aux problèmes importants de leur pays », a déclaré l’ambassadeur des États-Unis au Cameroun, Peter Henry Barlerin (photo).

S.A.

Le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), réuni le 2 octobre dernier à Yaoundé, « a adopté le règlement relatif à l’introduction en bourse des participations des États et de leurs démembrements, dans les entreprises exerçant dans la Cemac », peut-on lire dans le communiqué final des travaux.

Cet instrument, non rendu public pour l’instant, est destiné, selon le même communiqué, « à accompagner la seconde phase du processus d’unification du marché financier de la Cemac ». Cette seconde phase vise la dynamisation de la bourse unifiée conformément à l’article 8 de l’Acte additionnel du 19 février 2018.

Cet article donne aux États membres de la Cemac jusqu’au 19 février 2020, pour « procéder à la cession partielle ou totale en bourse de leurs participations dans le capital d’entreprises publiques, parapubliques, ou issues de partenariat public-privé, notamment dans le cadre de programme de privatisation ».

De manière concrète, il s’agit pour les États de la sous-région et leurs démembrements de vendre à des investisseurs sur le marché financier unifié une partie ou la totalité des actions détenues dans les entreprises en activité dans la Cemac. Ce qui est synonyme d’une entrée en bourse pour ces entreprises.

Mais ce n’est pas tout. Le même article demande aux États, dans les mêmes délais, « l’adoption de cadres législatifs rendant obligatoire la cotation ou l’ouverture en bourse du capital d’entreprises ayant pour profession habituelle, la gestion ou la conservation de l’épargne publique (banques, compagnies d’assurance, etc.) et d’entreprises multinationales ou filiales de multinationales exerçant leurs activités sur le territoire des États membres ».

Réformes

À quelques mois de l’échéance, nous n’avons pas connaissance des diligences prises par les États dans ce sens. Plusieurs entreprises concernées par cette réforme ne sont même pas informées de son existence. L’obligation faite aux entreprises publiques et parapubliques, aux microfinances, aux banques et aux compagnies d’assurance d’entrer en bourses va pourtant induire des changements importants dans le fonctionnement de ces structures.

D’abord en termes de transparence : il faudra désormais tenir une comptabilité régulière et fiable, sanctionnée par la production annuelle des états financiers crédibles (bilan, tableau financier des ressources et emplois, compte de résultats, états annexés, déclaration statistique et fiscale). À ce jour, la pratique est loin d’être partagée. 

Ensuite, beaucoup d’entreprises devront revoir leur statut juridique. Selon de nombreux experts, pour accéder au marché financier, il faut être une société de capitaux notamment une société anonyme avec conseil d’administration. Or, la grande majorité des PME et grandes entreprises en activités au sein de la Cemac seraient des sociétés anonymes avec administrateur général et un tour de table ne dépasse guère trois actionnaires.

La première phase de la fusion des marchés financiers de la Cemac s’est achevée en juillet 2019 avec plusieurs mois de retard. Au cours de celle-ci, le processus de fusion des structures des deux marchés boursiers d’Afrique centrale a abouti à une nouvelle configuration de celui-ci articulée autour d’un régulateur unique, basé à Libreville (Gabon) et d’une bourse unique dont le siège est fixé à Douala (Cameroun). La bourse new-look est le fruit de la fusion entre la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) et Douala Stock Exchange (DSX).

Sylvain Andzongo et Aboudi Ottou

Alors que la section Yoko-Lena (44,9 km), lot 4 de la route nationale n° 15 Batchenga (Centre)-Ntui-Yoko-Lena-Tibati (Adamaoua) est achevée, les cinq autres tronçons sont encore en cours de construction. Parmi ceux-ci, trois avancent relativement bien. Il s’agit des sections Batchenga-Ntui (lot 1) et Léna-Sengbé-Tibati (lots 5 et 6).

À cet effet, indique le ministère des Travaux publics (Mintp), les travaux sur le lot 1 sont actuellement réalisés à 58% par l’entreprise française Razel. Outre le pont de grande portée en construction à Nachtigal sur le fleuve Sanaga, l’entreprise a entamé les travaux de chaussée et les premiers kilomètres de bitume sont déjà visibles.

La mise en œuvre de la couche de base, par exemple, se poursuit entre Nachtigal-Ntui au pk 17 +800. 8 km d’enrobés ont déjà été mis en place entre Batchenga et Nachtigal sur les 10 km prévus. S’agissant du pont sur le fleuve Sanaga, 15 des 32 plots de hourdis prévus côté Batchenga sont mis en œuvre de même que 14 sur les 32 prévus du côté Ntui. « L’entreprise entend accélérer les travaux dès le début de la saison sèche », indique le Mintp.

Concernant le tronçon Léna-Sengbé-Tibati (135 km), les travaux déjà réalisés par l’entreprise Satom sont estimés à 40,47%. En dépit des problèmes liés à la pluviométrie et à la libération des emprises, indique le Mintp, l’entreprise prépare les travaux de mise en œuvre des couches de chaussées, avec notamment : la réalisation de la planche d’essai de la couche de base au point kilométrique 122 + 650. La mobilisation de l’entreprise sur le terrain en ce mois d’octobre 2019 rassure le ministère des Travaux publics sur l’achèvement des travaux en 2020.  

Défis

Les lots 2 et 3, qui concernent la section Ntui-Mankim-Yoko, longue de près de 180 km, sont source de préoccupation. Les travaux, confiés à l’entreprise portugaise Elevolution Engenharia (Elevo), piétinent. Le 4 octobre dernier, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a même dû résilier le contrat d’Elevo sur le lot 2 (Ntui-Mankim de 96,7 km de longueur).

« La Nationale N° 15 dont l’aménagement, sur un linéaire de 380,1 km, constitue un symbole fort de la volonté du chef de l’État de densifier l’économie nationale et de consolider la place du Cameroun dans la sous-région Afrique centrale, avec un investissement en cours d’environ 360 milliards de FCFA, dans un contexte économique complexe », se félicite le Mintp.

S.A.

Dans la zone Cemac, espace communautaire à six États (Cameroun, Gabon, Congo, RCA, Tchad et Guinée équatoriale), les cours des produits énergétiques ont progressé de 4,5 % au deuxième trimestre 2019, en variation trimestrielle.

Cette embellie, explique la Beac, institut d’émission commun à ces six États, reflète « principalement l’augmentation du prix du baril de pétrole dans un contexte de croissance de la demande mondiale ».

En effet, depuis le début de l’année 2019, indique la Beac, les cours mondiaux de gaz naturel n’ont cessé de baisser. « Cette situation s’explique par des températures clémentes et le redémarrage de centrales nucléaires au Japon », souligne la Banque centrale. 

Pour expliquer cette conjoncture morose autour du prix du gaz naturel, la Beac met également à l’index « l’accroissement des exportations de gaz naturel liquéfié des États-Unis (…), de l’Australie et du Qatar », qui « a amélioré l’approvisionnement des pays importateurs ».

BRM

Au sortir d’une session ordinaire du comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), organisée dans la capitale camerounaise le 2 octobre 2019, les autorités de la Cemac se sont félicitées de l’accroissement du volume de devises rétrocédées par les banques à la Banque centrale, apprend-on du communiqué ayant sanctionné les travaux.

Tout en exhortant la Banque centrale des États de la Cemac à poursuivre le suivi et l’application de la nouvelle réglementation des changes, le comité ministériel a « demandé au gouvernement de la Banque [centrale] de tout mettre en œuvre pour résorber les difficultés résiduelles relevées dans la pleine application de ladite réglementation des changes ».

Pour rappel, il y a quelques mois des voix se sont élevées parmi les opérateurs économiques pour dénoncer la rigidité de cette réglementation des changes, dont l’application, selon les plaignants, avait créé une pénurie des devises dans la Cemac.

Une concertation de crise organisée par la Banque centrale sur le sujet à Douala, la capitale économique camerounaise, avait permis de mettre à nu certaines pratiques des banques et des opérateurs économiques de la Cemac autour de l’activité de change. 

Des concessions avaient néanmoins été faites par la Beac et des engagements pris par les autres parties pour une sortie de crise. Toute chose qui semble expliquer cet accroissement des volumes de devises rétrocédées par les banques, salué par le comité ministériel de l’Umac.

BRM

Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de partenariat économique (APE) entre le Cameroun et l’Union européenne (UE), depuis le 4 août 2016, les statistiques du ministère en charge de l’Économie, au 4 août 2019, renseignent que cinq pays européens sont les principaux fournisseurs des produits importés sous ce régime.

La France occupe le premier rang avec 48, 610 milliards de FCFA d’importations pour une moins-value fiscale de 1, 804 milliards, soit 26,5% de part. Ensuite, vient l’Espagne avec 52, 442 milliards de valeurs importées pour une moins-value de 1, 035 milliards, soit 14,8% de part. Le Portugal suit avec 21,133 milliards d’importations pour une moins-value de 993 millions, soit 14,2% de part. Arrive enfin l’Allemagne avec 21, 468 milliards pour une moins-value de 835 millions soit 11,9% de part.

L’APE mis en œuvre depuis 2016 consacre l’ouverture du marché camerounais aux importations en provenance de l’UE en trois étapes correspondant aux trois groupes de produits à libéraliser selon leur nature et suivant un calendrier bien précis.

Le démantèlement des produits du premier groupe a commencé le 4 août 2016 à un rythme de 25% de droits de douane par l’an. Ce groupe porte sur les produits dont l’objectif est la réduction de la pauvreté et amélioration du bien-être des populations. L’on y retrouve entre autres : les instruments et appareils pour la médecine, l’engrais, le gaz et les semences…

Pour le second groupe, dont le démantèlement a débuté le 4 août 2017 au rythme de 15% l’an, l’objectif est d’encourager et de stimuler la production locale. Dans ce groupe on retrouve : le clinker, les intrants pour l’industrie alimentaire, les groupes électrogènes, les camions, camionnettes et traceurs…

Le troisième groupe, quant à lui, concerne les produits à rendement fiscal élevé tels que : les carburants, le ciment, les véhicules de tourisme et de transport de personnes et les motocycles. Le début de son démantèlement est prévu pour le 4 août 2020 au rythme de 10% l’an.

Le calendrier actuellement en application prévoit un démantèlement progressif jusqu’en 2029. Les démantèlements devant s’achever en 2019 pour les produits du groupe 1, en 2023 pour les produits du groupe 2 et en 2029 pour ceux du groupe 3.

Sylvain Andzongo

La Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA), l’autorité aéronautique civile du Cameroun, vient de publier les programmes de vols pour la saison hiver 2019-2020 des compagnies aériennes desservant le Cameroun. Ladite saison va démarrer le 1er novembre 2019 et elle s’achèvera le 31 mars 2020.

La CCAA a choisi Air France, Brussels Airlines, Turkish Airlines et Cargolux pour desservir le réseau international ; Camair-Co, Royal Air Maroc, Egypte Air, Ethiopian Airlines, Allied Air, Afrijet Business Services, Asky Airlines, Air Côte d’Ivoire, Cronos Airlines, Kenya Airways, Ceiba Intercontinental, Tchadia Airlines, Rwandair et Trans Air Congo pour réseau régional.

« Le ciel camerounais est de plus en plus sollicité, ce qui confirme que le système de sûreté et de sécurité mis en place est conforme aux normes et recommandations prescrites par l’OACI [Organisation internationale de l’aviation civile] », se félicite la CCAA. L’Autorité aéronautique invite les compagnies aériennes à respecter les créneaux horaires et à apporter toute leur bonne collaboration à ses inspecteurs lors des contrôles SAFA (Safety Assessment for Foreign Aircrafts).

La CCAA a approuvé 18 programmes de vols sur les 19 déposés et soumis à examen. Le nom de la compagnie aérienne rejetée n’a pas été dévoilé.

S.A.

Dans son rapport d’activités 2018, qui vient d’être rendu public, Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, révèle avoir perdu une enveloppe de 8 milliards de FCFA sur ses ventes annuelles, en raison de la crise sociopolitique qui secoue la partie anglophone du pays depuis 3 ans.

Cette entreprise contrôlée par le fonds d’investissement britannique Actis rallonge ainsi la liste des entreprises qui paient au prix fort les revendications séparatistes, empreintes de violence et d’actes de barbarie, qui ont cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun depuis fin 2016.

Parmi ces entreprises, l’on retrouve en première ligne la Cameroon Development Corporation (CDC), 2e employeur du pays après l’administration publique. Disparue du fichier des exportateurs de bananes depuis septembre 2018, cette unité agroindustrielle publique a officiellement perdu 32 milliards de FCFA en 2018 dans la branche banane.

Les branches huile de palme et caoutchouc de la CDC tournent également au ralenti, à cause de l’insécurité créée dans les plantations par les séparatistes anglophones. Ces derniers n’hésitent pas à amputer les doigts des travailleurs qui s’entêtent à se rendre dans les plantations.

Parmi les grandes victimes économiques de la crise anglophone, il y a également la filière cacao camerounaise. En effet, du fait de la crise, la région anglophone du Sud-Ouest a perdu son leadership national en matière de production de fèves (abandon des plantations par les producteurs fuyant l’insécurité), au profit de la région du Centre. Dans le même temps, plusieurs négociants installés dans cette partie du Cameroun ont dû délocaliser leurs activités.

Dans le secteur des télécoms, en plus de vandaliser ses équipements, les militants séparatistes mettent en péril, depuis 3 ans, les 60% des parts de marché contrôlées par MTN Cameroun dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Dans le même temps, Dangote Cement Cameroun, lui, a annoncé une chute de ses ventes de 7,1% au premier semestre 2019, à cause de la situation préoccupante dans la partie anglophone du pays.

Brice R. Mbodiam

Lire aussi:

29-07-2019 - Après une perte de 32 milliards de FCFA en 2018, la CDC pourrait redémarrer ses activités sur environ 1000 hectares

07-08-2019 - À cause de la crise anglophone, les ventes de ciment de Dangote Cameroun baissent de 7,1 % au 1er semestre 2019

12-02-2019 - Péril sur les 60 % de parts de marché détenues par MTN Cameroun dans les régions anglophones, en proie aux revendications séparatistes

Les Pays-Bas deviennent progressivement une destination de choix pour les bois sciés en provenance du Cameroun. En effet, dans sa dernière note de conjoncture sur le marché international du bois, l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) révèle qu’alors qu’elles ont été « volatiles ces dernières années dans d’autres pays de l’Union européenne (UE) », les exportations des sciages camerounais « ont repris aux Pays-Bas en 2018 et 2019 ».

Les données de l’OIBT permettent de constater un accroissement des exportations des sciages camerounais vers les Pays-Bas, entre janvier et juin 2019. Sur six mois seulement, ces exportations frôlent les 10 000 tonnes métriques de sciages expédiées vers ce pays de l’UE sur l’ensemble de l’année 2018.

Grâce à ce dynamisme observé au premier semestre 2019, le Cameroun conforte sa position de leader africain en matière de fourniture des sciages tropicaux aux Pays-Bas. Le pays se classe loin devant le Gabon, le Congo et le Nigeria. La nation la plus peuplée d’Afrique pointe désormais son nez dans le commerce avec ce pays européen auquel il fournit notamment du charbon de bois, apprend-on.

BRM

« Le meilleur du pari sportif arrive chez toi ! Rendez-vous sur betoo.cm, 100% Camer. Tout simplement parce que ma vie est un ensemble de paris gagnés ». C’est par ce tweet que la star camerounaise du football, Samuel Eto’o, en retraite depuis quelques semaines seulement, a annoncé son nouveau projet : le lancement d’une entreprise sur les paris sportifs en ligne.

En effet, la plateforme www.betoo.cm, à travers laquelle le goléador camerounais marque une fois de plus son attachement à son pays en utilisant le nom de domaine « .cm », permet de faire des paris en direct sur des matches de football, handball, basketball et lawn-tennis.

De sources proches du footballeur à la retraite, betoo n’est que le début de la reconversion de Samuel Eto’o dans les affaires, après l’épisode foireux de Set Mobile, un opérateur virtuel de téléphonie mobile lancé en partenariat avec Orange Cameroun.

Cette entreprise, qui avait officiellement ouvert son réseau en juillet 2012, avec un parc d’abonnés initial de 50 000 clients, ne résistera cependant pas aux soubresauts managériaux ayant entraîné trois changements de directeur général (DG) en l’espace d’un an.

Couplés à cette valse des DG, les tarifs finalement peu attractifs de cet opérateur, par rapport aux opérateurs existants (y compris le partenaire Orange), ont finalement conduit à la disparition de Set Mobile du marché des télécoms au Cameroun en 2013.

Brice R. Mbodiam  

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Selon l’organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), les exportations camerounaises des sciages tropicaux vers les États-Unis ont baissé au mois d’août 2019. Cette baisse est cependant observée chez tous les fournisseurs africains et latino-américains des sciages aux États-Unis.

Au demeurant, bien que l’OIBT soit discrète sur les statistiques concernant le Cameroun, cet organisme révèle qu’en dépit du fléchissement des exportations camerounaises au mois d’août 2019, les volumes en provenance « du Brésil, du Cameroun et de la Malaisie restent bien en avance sur 2018, depuis le début de l’année ».

Cette baisse des exportations des sciages camerounais peut s’expliquer par la limitation des charges des grumiers par les pouvoirs publics, réalité qui, selon l’OIBT, perturbe l’approvisionnement des scieries.

BRM

Le 11 octobre 2019, le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a autorisé le ministre de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, à signer un accord de prêt d’un montant de 17,96 millions d’euros (près de 12 milliards de FCFA) avec la Banque africaine de développement (BAD).

Ce financement approuvé depuis un an, apprend-on officiellement, vise à réaliser les travaux de construction sur la Ring Road, tronçon routier reliant la région anglophone du Nord-Ouest du Cameroun au Nigeria.  

Longue de 357 km, la Ring Road traverse six des sept chefs-lieux de département de la région du Nord-Ouest. Le coût total des travaux est estimé à environ 143 milliards de FCFA.

À ce jour, seul le tronçon Ndop-Kumbo, d’un linéaire de 60,5 km, est achevé. Ce d’autant plus que depuis 2016, la partie anglophone du Cameroun est le théâtre des revendications séparatistes ayant créé une insécurité faisant obstacle aux grands travaux.

Il y a quelques mois, un ingénieur tunisien a d’ailleurs été enlevé sur un chantier routier, puis retrouvé assassiné quelques jours plus tard.

BRM

Depuis le 1er août 2019, Gérard Romero a pris les rênes d’Air France-KLM pour le Cameroun et la Guinée Équatoriale. Il remplace à ce poste son Olivier Jallet. Avant sa nomination, cet employé d’Air France depuis 1989 était le directeur de la compagnie pour le Congo.

Le nouveau directeur d’Air France-KLM pour le Cameroun et la Guinée Équatoriale prend fonction dans un ciel relativement clair et sans nuages pour la compagnie aérienne franco-néerlandaise, qui contrôle le marché camerounais.

En effet, selon les statistiques les plus récentes de l’Autorité aéronautique, qui datent de 2016, cette compagnie aérienne contrôlait 20% du trafic dans le ciel camerounais, contre 21% en 2014.

Au demeurant, même si « les principales compagnies aériennes régionales telles que Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Royal Air Maroc, Asky Airlines et Air Côte d’Ivoire continuent de resserrer leur position sur le marché des services aériens au Cameroun » ainsi que le relève l’Autorité aéronautique, le leader du transport aérien au Cameroun devrait davantage se méfier de la percée de Turkish Airlines. Cette compagnie a intégré le trio de tête des transporteurs aériens au Cameroun en 2016. Alors qu’en 2014, elle n’était que 5e ex aequo avec Asky du marché.

BRM

Selon le ministère des Travaux publics (Mintp), l’entreprise chinoise Sinohydro, adjudicataire du marché relatif au bitumage de la section Yoko-Lena (44,9 km), lot N° 4 de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena-Tibati, vient de rendre sa copie conformément aux délais prévus.

« En effet, il est déjà aisé de rouler sur cet itinéraire de 44,9 kilomètres aujourd’hui entièrement bitumé et qui permet de rallier la ville de Yoko à celle de Lena, dans la région du Centre, département du Mbam et Kim », indique le Mintp. D’une manière spécifique, la route Yoko-Lena devient ainsi la première des sections achevées sur la nationale N° 15, ajoute ce département ministériel. Il s’est agi pour l’entreprise Sinohydro d’exécuter les travaux de bitumage d’une route de 7 mètres de large ainsi que l’aménagement d’infrastructures connexes qui permettront d’améliorer les conditions de vie des riverains.

La route ainsi achevée est une infrastructure à dominance catégorielle R80 (vitesse de référence 80 km/h) et R60 (vitesse de référence 60 km/h), en fonction du relief traversé. Une voie de 2,5 km de voirie a également été aménagée dans la ville de Yoko. Le profil en travers de cette route est le suivant : une plateforme de 10 m comprenant une chaussée à 2 voies de 3,5 m chacune, 2 accotements de 1,5 m chacun dans la zone de rase campagne. L’entreprise a par ailleurs posé des gaines pour le passage de la fibre optique, conformément au marché.

Les travaux de bitumage du lot 4 de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena, ont été financés à hauteur de 19,61 milliards de FCFA par la Banque africaine de développement et l’État du Cameroun. Pour assurer le contrôle et la surveillance de ces travaux, le groupement Cira/Bec/la Routière a été retenu pour l’exécution des opérations de ce volet du projet. Il assure aussi la surveillance et le contrôle des lots 2 et 3, pour un montant total de 5,43 milliards de FCFA.

S.A.

« Les transporteurs routiers du Cameroun prennent acte des résolutions (…) et se félicitent du dialogue social qui a prévalu ; par conséquent, décidons de lever le mot d’ordre de grève des 10 et 13 octobre et appelons tous les membres du Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun (GTTC) et de l’inter-syndical à vaquer normalement à leurs activités ». Voilà la décision finale prise le 15 octobre à Yaoundé, à l’issue des réunions ministérielles relatives au climat social dans le secteur des transports routiers au Cameroun.

Selon le communiqué final co-signé du ministre des Transports, Ernest Massena Ngalle Bibehe, toutes les revendications présentées par les syndicalistes, dans leur préavis de grève, ont fait l’objet d’un examen « minutieux » pendant les concertations. Au terme des échanges desdites réunions, un comité de suivi des recommandations formulées a été mis en place. En outre, le cadre de concertation trimestrielle, précédemment institué dans le secteur des transports routiers, a été réactivé et ses réunions se tiendront régulièrement à l’effet d’adresser les différentes préoccupations des transporteurs.

Depuis plusieurs années, les transporteurs posent des préoccupations impactant négativement leurs activités. Il s’agit notamment « des actes de corruption et abus divers dans le contrôle des charges sur le réseau routier ». En février 2018, des transporteurs avaient déjà remis aux autorités un rapport décrivant la corruption à ciel ouvert sur le corridor Douala-Ndjamena. Dans ledit rapport, des syndicalistes avaient révélé que chaque camionneur doit prévoir au moins 187 000 FCFA par voyage, pour corrompre les douaniers, gendarmes, policiers et autres agents de la prévention routière.

S.A.

« Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’APE [Accord de partenariat économique], pour l’instant, profite davantage aux grandes entreprises et aux filiales des multinationales. À contrario, la PME, le consommateur final et les chercheurs d’emploi ne ressentent pas encore les fruits de cet accord. » C’est l’analyse faite par le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) dans son récent bulletin d’informations interne.

Depuis le 4 août 2016, date consacrant l’ouverture du marché camerounais aux importations en provenance de l’Union européenne (UE), l’organisation dirigée par l’industriel Célestin Tawamba (photo) estime que le gain fiscal pour les entreprises bénéficiaires (perte fiscale pour les finances publiques) à plus de 10,6 milliards de FCFA. Toutefois, ce sont dix grandes entreprises, filiales de multinationales pour la plupart, qui s’en tirent avec plus de 4,205 milliards de gain fiscal, soit 60,1% de part pour 2188 opérations et une valeur imposable estimée à 147, 714 milliards de FCFA.

Trois secteurs d’activités se démarquent. Il s’agit de : secteur brassicole, 1246 opérations pour 1,079 milliard de gain fiscal soit 15,4% des parts ; le secteur de la cimenterie, 192 opérations pour un gain fiscal de 1,020 milliard soit 14,6% des parts et le secteur de la papeterie, 80 opérations pour un gain fiscal de 615 millions soit 8,8% des parts.

À en croire le Gicam, les retombées attendues de l’APE en termes d’amélioration de la compétitivité des entreprises, du renforcement du tissu industriel, de stimulation des investissements privés, de catalyseur de la croissance économique, de création des emplois, d’accroissement des exportations du pays ne sont pas encore perceptibles. « À l’inverse, au fur et à mesure que le démantèlement avance, il serait à craindre pour l’effondrement des parts des entreprises locales », conclut le groupement inter-patronal.

Sylvain Andzongo

Alamine Ousmane Mey, le ministre en charge de l’Économie et l’Association internationale de développement (IDA), filiale de la Banque mondiale, ont signé le 15 octobre à Washington (États-Unis), un accord de financement d’un montant de 200 millions de dollars américains (soit environ 117, 744 milliards de FCFA). Ceci dans le cadre de la deuxième opération d’appui aux politiques de développement pour la consolidation budgétaire et la croissance inclusive au Cameroun.

Pour s’en féliciter, Alamine Ousmane Mey a déclaré : « Par cet accord de financement à concurrence de 117 744 milliards de FCFA, le trésor public camerounais bénéficiera d’importantes ressources financières pour faire face aux engagements de l’État. Je salue la décision de la Banque mondiale de doubler le montant initialement prévu, 100 millions de dollars pour le porter à 200 millions de dollars. De plus, je voudrais me réjouir de ce que les conditions de financement ont également été assouplies. En effet, les ressources mises à disposition sont sous forme de crédit IDA et non sous la forme de prêt BIRD comme ce fût le cas pour la première opération ».

La première opération, conclue en décembre 2017, était elle aussi d’un montant de 200 millions de dollars. Il visait à récompenser les réformes préalables ayant permis au pays de conclure son programme économique et financier avec le Fonds monétaire international.

La signature ce second accord, indique-t-on au ministère de l’Économie (Minepat), est également l’aboutissement de la mise en œuvre satisfaisante d’autres réformes. Ces réformes visaient à améliorer la consolidation budgétaire, accroître la diversification de l’économie et renforcer la protection des personnes vulnérables.

Réformes

Pour ce qui est de la consolidation budgétaire, le Cameroun déclare avoir réussi l’inscription dans la loi des finances de 2019 des mesures visant la réduction des dépenses fiscales relatives aux impôts indirects à hauteur de 100 milliards de FCFA ; l’adoption d’un nouveau code des marchés publics en juin 2018 ; la signature en novembre 2018 d’un arrêté visant à redéfinir les principes de création et de fonctionnement des commissions, des comités, comités ad hoc et groupes de travail et la signature en juin 2019 d’un décret fixant les catégories d’entreprises publiques, la rémunération, les indemnités et les avantages de leurs dirigeants.

En ce qui concerne la compétitivité, les réformes visaient l’amélioration de la viabilité financière du secteur de l’énergie et le renforcement de la confiance du secteur privé ; l’amélioration de l’entretien routier et la gestion du patrimoine routier ; l’amélioration de la compétitivité des ports et de la performance des plateformes et des chaînes logistiques. 

Au titre des réformes dans ce secteur, le Minepat note l’amélioration de la gestion du paiement des factures de consommation de l’administration centrale ; l’apurement des arriérés de l’État et la régularisation du paiement des subventions de l’État vis-à-vis du concessionnaire Eneo ; la mise en œuvre de l’approvisionnement du compte dédié au Fonds routier logé à la Banque centrale (Beac), en vue du paiement régulier dû au programme d’entretien routier antérieur à 2017 et l’exécution du programme prioritaire 2018/2019.

S’agissant de la protection des personnes vulnérables, les réformes avaient pour objectifs l’accroissement de la performance et de la qualité des soins dans les formations sanitaires, l’amélioration de l’accès aux manuels scolaires et l’augmentation du niveau de financement du programme filets sociaux.

Ainsi, les réformes ont concerné, entre autres, la liquidation des crédits alloués aux formations sanitaires ; l’approvisionnement en médicaments et autres dispositifs médicaux auprès des fournisseurs agréés (publics ou privés) ; l’adoption par la Commission nationale chargée du suivi et de l’évaluation de la politique nationale du livre, manuel scolaire et autres manuels didactiques d’un document d’orientation pour la préparation de la nouvelle politique relative aux manuels scolaires pour l’enseignement préscolaire, primaire et secondaire.

En outre l’État a mis en place une ligne budgétaire dans la loi de finances 2019, dotée d’un budget de 4,5 milliards de FCFA, correspondant à la couverture de 11 250 ménages dans le cadre du programme filets sociaux.

Sylvain Andzongo

Les pluies sont de plus en plus vigoureuses dans les bassins de production de fèves de cacao au Cameroun. Mais, en dépit de cette grande saison des pluies, qui s’étendra sur tout le mois d’octobre courant, les acheteurs de fèves semblent ne pas être découragés par les difficultés d’accès aux bassins de production.

En effet, ces derniers, visiblement en quête de fèves coûte que vaille, n’hésitent pas à délier davantage les cordons de leurs bourses, au grand bonheur des producteurs. Selon les pointages du Système d’information des filières (SIF), depuis le 20 septembre 2019, le prix maximum bord champ résiste 1080 FCFA, contre un minimum de 1010 FCFA.

Cette embellie autour des prix bord champ, malgré la grande saison des pluies, qui par le passé provoquait plutôt une dépréciation des prix du cacao, peut s’expliquer par l’arrivée de nouveaux transformateurs sur le territoire camerounais. Lesquelles arrivées ont induit une hausse de la demande de fèves.

BRM

L’affaire aurait pu rester interne à l’archidiocèse de Yaoundé si elle n’avait pas impliqué une banque de renom : Afriland First Bank.

Tout commence la semaine dernière avec une lettre signée d’un certain Albert Roland Amougou, se présentant comme « économe général honoraire de l’archidiocèse de Yaoundé ». Ce dernier accuse l’actuel archevêque de Yaoundé, Mgr Jean Mbarga, d’abandonner dans la misère son prédécesseur, Mgr Victor Tonyé Bakot. Et pour cause, croit savoir M. Amougou, l’archidiocèse fait payer à Mgr Victor Tonyé Bakot sa gestion d’antan.

« Je dois vous dire que Monseigneur Jean Mbarga évoque régulièrement les dettes que Monseigneur Victor Tonyé Bakot auraient laissées ou bien sa mauvaise gestion présumée des finances de l’archidiocèse pour justifier qu’il lui apporte un soutien purement cosmétique à ses besoins de survie. Pour ma part, tout bilan comporte, depuis les travaux inventifs du moine Franciscain Lucas Pacioli en 1452 (quinzième siècle), un passif et un actif. Pourquoi l’archevêque de Yaoundé ne parle jamais de l’actif que son prédécesseur lui a légué ? », indexe l’économe.

En réaction à cette lettre, l’actuel archevêque de Yaoundé a publié à son tour une correspondance qui comporte des révélations troublantes. Il écrit : « Le malheur a voulu qu’en 2005/2006, cherchant à continuer le travail de redressement de l’archidiocèse de Yaoundé initié par Feu Monseigneur André Wouking, il [Mgr Bakot] ait accepté la coopération de la Central Africa Investment (Cena-Invest), une filiale d’Afriland First Bank, qui lui impose de prendre monsieur Amougou Albert Roland comme économe diocésain de l’archidiocèse de Yaoundé pour garantir la bonne gestion des crédits bancaires. Ce fut le début des déboires de Monseigneur Victor Tonye Bakot. Depuis ce temps-là, tout est allé très vite et très mal pour Monseigneur. Ce soi-disant expert financier va l’entraîner dans des emprunts bancaires et investissements divers sans jamais créer de rentabilité ; au contraire la situation s’est dégradée, la banqueroute aussi et Monseigneur Victor Tonye Bakot démissionna. »

Bien avant cela, poursuit l’archevêque, l’économe aurait imposé l’aliénation des biens du diocèse sous de faux prétextes de remboursement. Le cas le plus flagrant, selon la même source, est celui d’un immeuble à l’Avenue Kennedy à Yaoundé. « Lorsque Victor Tonye Bakot prend conscience de l’incompétence et la corruption de M. Amougou, il met fin à son mandat d’économe diocésain et Cena-Invest lui propose un autre collaborateur. Il subira par la suite une persécution publique d’une rare violence de ce dernier pour un projet immobilier teinté de malversations “La Foncière” et pour bien d’autres questions », enfonce l’archevêque de Yaoundé.

En dehors de cette passe d’armes entre ce représentant de Cena-Invest et Mgr Jean Mbarga, la maison-mère Afriland-First Bank, elle, s’est gardée jusqu’ici de réagir.

S.A.

La Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP) vient de lancer un appel international à manifestation d’intérêt. Elle vise la préqualification d’entreprises pour un projet de construction de deux bacs de stockage de 10 000 m3 de gasoil chacun, dans ses dépôts de Yaoundé et de Bafoussam, respectivement capitale politique et régionale de l’Ouest.

Ce projet, précise la SCDP, s’inscrit dans le cadre de son programme d’augmentation de ses capacités de stockage, lequel vise à répondre à la demande sans cesse croissante des produits pétroliers sur le territoire camerounais.

Pour rappel, l’approvisionnement du Cameroun en produits pétroliers raffinés a souvent été pénible à cause de la faiblesse de ses capacités de stockage. Ce qui a souvent amené l’État et certains marqueteurs, notamment Tradex, à affréter un navire-stockeur pour assurer les approvisionnements.

Afin d’inverser cette tendance, la SCDP s’est lancée depuis quelques années dans la construction de nouveaux bacs de stockage dans ses différents dépôts à travers le pays.

BRM  

Dans la localité de Gashiga, non loin de la ville de Garoua, dans la région du Nord du Cameroun, GIZ, organisme en charge de la coopération allemande, construit actuellement un entrepôt. Cette infrastructure, apprend-on officiellement, va accueillir des équipements venus tout droit d’Allemagne. Ces équipements serviront au montage d’une ligne de transformation de produits forestiers non ligneux.

Ainsi, les femmes de cette localité n’auront plus à extraire de l’huile de karité, de neem, de tamarin ou de baobab de façon artisanale. Des associations de femmes de cette partie du pays viennent d’ailleurs d’être formées à l’utilisation de ces équipements.

Selon GIZ, la mise en place de cette unité de transformation permettra non seulement de réduire la pénibilité du travail, mais aussi, et surtout, d’augmenter la qualité et le volume de production, qui pourrait être quintuplée dans certains cas.

BRM

Le Cameroun et le Sénégal vont bientôt signer un accord de coopération dans le secteur de l’artisanat. L’information a été révélée le 11 octobre 2019 à Yaoundé, la capitale camerounaise. C’était au sortir d’une audience de l’ambassadeur du Sénégal au Cameroun, Khare Diouf, au ministère des PME, de l’Économie sociale et de l’Artisanat.

« Nous voulons nous inspirer de la réussite de la Chambre nationale des métiers et de l’artisanat du Sénégal, pour établir un accord de partenariat avec cette institution. Il s’agit notamment de susciter une collaboration entre cet institut et notre Centre international de l’artisanat et nos villages artisanaux », précise Achille Bassilekin, le ministre camerounais des PME, de l’Économie sociale et de l’Artisanat.

Dans le cadre de la coopération entre les deux pays, le Cameroun pourrait notamment transposer chez lui l’exemple sénégalais de promotion des entreprises artisanales, grâce à un programme gouvernemental doté d’une enveloppe de 30 milliards de FCFA.

BRM  

Pierre Cerutti, le président du cabinet français éponyme, a écrit une lettre ouverte le 9 octobre dernier au président camerounais Paul Biya, au sujet de la catastrophe ferroviaire d’Eseka, survenue le 21 octobre 2016 dans le train 152 de la compagnie Camrail, filiale du Français Bolloré. Bilan officiel : 79 morts et 600 blessés.

Selon ce document, ce cabinet aurait été choisi au terme d’un appel d’offres international lancé par un conseiller militaire indépendant, Sani Mouhamadou, pour la sélection d’un expert international indépendant en vue de faire la lumière sur cette catastrophe ferroviaire.

« Dès le 21 novembre 2016, nous avons rendu compte oralement au conseil des ministres présidé par monsieur Philémon Yang, Premier ministre, chef du gouvernement de l’époque, et déposé le jour même un rapport d’étape de 19 pages. De retour en France, nous avons poursuivi l’instruction de cette affaire d’une exceptionnelle gravité, étant donné les très lourdes conséquences humaines de la catastrophe. Le 4 février 2017, après avoir recueilli les compléments d’informations nécessaires, nous avons déposé un rapport d’expertise définitif de 70 pages », écrit Pierre Cerutti.

Flou judiciaire et dissimulations

Le cabinet affirme n’avoir pas été informé de la suite du déroulement de la procédure judiciaire. À l’en croire, ce ne serait que récemment qu’il aurait eu connaissance « d’irrégularités » ayant entaché ladite procédure au tribunal d’Eseka. Parmi ces « irrégularités », la lettre ouverte pointe la note d’observation du 19 décembre 2016 de la société Camrail. Dans ce document, la filiale du groupe Bolloré dénonçait des similitudes et certains paragraphes « rigoureusement identiques » entre les rapports de l’expert camerounais Benoît Essiga et du cabinet Cerutti.

« La note d’observation Camrail me soupçonnait d’avoir manqué d’impartialité, d’honnêteté et d’avoir trahi mon serment d’expert judiciaire. Plus grave encore, j’ai découvert que dans ses conclusions du 12 septembre 2018, la société Camrail m’a accusé devant le tribunal d’instance d’Eseka d’avoir déposé un rapport corrompu », lit-on dans la lettre. Pour Pierre Cerutti, c’est plutôt le concurrent camerounais Benoît Essiga qui s’est rendu coupable de plagiat et non l’inverse.

Par la suite, souligne l’expert français, lorsque son avocat, Joseph Youmsi, s’est présenté au tribunal de première instance d’Eseka, pour présenter le rapport définitif établi par le cabinet Cerutti le 14 février 2017, et adressé à la Commission d’enquête, le procureur de la République et le président du tribunal ont déclaré n’avoir jamais vu ledit rapport auparavant.

Blocages à la présidence la République

« Il apparaît donc que le rapport définitif du cabinet Cerutti du 14 février 2017 n’a jamais été communiqué ni aux magistrats ni aux conseils des victimes. Seul le rapport d’étape du cabinet Cerutti du 21 novembre 2016 a été produit en justice alors que le rapport d’expertise de 70 pages, qui avait été adressé par DHL à la présidence de la République du Cameroun en 46 exemplaires (23 en langue française et 23 en langue anglaise) à l’attention d’un haut commis de l’État encore en fonction (et réceptionné par ses soins) dont 2 exemplaires de grand luxe à votre attention, a totalement disparu », apprend-on.

Selon Pierre Cerutti, ce rapport d’expertise définitif comportait des précisions destinées aux juges du tribunal d’Eseka sur les causes et circonstances de l’accident. Il apportait, selon la même source, la démonstration technique et scientifique des fautes graves et des manquements commis par la société Camrail, depuis la direction générale jusqu’aux équipes opérationnelles.

« De telles irrégularités étant de nature à avoir faussé la bonne administration de la justice dans cette affaire d’une particulière gravité, il est de mon devoir d’attirer respectueusement votre attention à ce sujet. Je me tiens à votre disposition pour vous soumettre toutes les pièces qui justifient mes déclarations », écrit Pierre Cerutti à Paul Biya.

Le cabinet Cerutti revendique 180 000 expertises nationales et internationales, dont un millier menées à bien au Cameroun depuis les années 1980, comprenant des dossiers majeurs tels que la construction du palais présidentiel d’Etoudi, l’explosion de la Cellulose du Cameroun (Cellucam) d’Edéa, les établissements de l’ex-Société nationale d’électricité (Sonel), les risques liés aux exploitations des usines Cimencam etc.

Sylvain Andzongo

Le Conseil de l’Union européenne (UE) a adopté, le 14 octobre, une dizaine de conclusions sur le Cameroun qui vit actuellement des tensions sociopolitiques dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest, les deux régions anglophones du pays et une crise postélectorale.

Dans l’ensemble, l’UE salue l’arrêt des poursuites judiciaires devant les tribunaux militaires contre Maurice Kamto et des sympathisants de son parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) qui dénoncent des irrégularités lors de la dernière élection présidentielle, ainsi que contre des personnes arrêtées et détenues dans le cadre de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Toutefois, l’UE appelle à la poursuite du processus de dialogue national tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019 à Yaoundé. Ceci afin « de dégager des réponses aux attentes légitimes des populations, tout en renforçant l’inclusivité de tous les acteurs concernés tant à l’intérieur que de la diaspora, y compris les femmes, les jeunes et la société civile ».

L’UE se dit préoccupée et condamne avec vigueur la persistance de la violence et le niveau d’insécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, notamment à l’encontre des populations civiles. « De nombreuses et graves violations des droits de l’homme continuent d’être rapportées et une criminalité prédatrice s’est développée », écrit le Conseil européen. L’institution note que la crise humanitaire s’en trouve aggravée, poussant davantage de personnes à l’exil. On compte aujourd’hui près de 42 000 réfugiés au Nigeria et 530 000 déplacés internes.

En coordination avec ses partenaires internationaux et de la région, l’UE affirme qu’elle continue à soutenir tous les efforts, à l’instar de la facilitation menée par les autorités suisses, pouvant renforcer cette dynamique.

S.A.

Dans le cadre des levées de fonds sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), le ministère des Finances vient de publier le calendrier prévisionnel des émissions des titres publics du Cameroun au cours du quatrième trimestre 2019.

Au cours de cette période, le montant total des émissions du Cameroun est projeté à 110 milliards de FCFA. Dans le détail, le pays compte mobiliser au cours du mois d’octobre en cours, un montant global de 60 milliards de FCFA. Cela à travers une émission par bons du Trésor assimilables (BTA) de 26 semaines d’un montant de 20 milliards et par obligations du Trésor assimilables (OTA) d’une maturité de 2 ans d’une enveloppe de 40 milliards de FCFA.

Pendant le mois de novembre, le Cameroun compte émettre un BTA de 26 semaines d’un montant de 20 milliards de FCFA. Et au cours du mois de décembre prochain, ce sera également un BTA d’une maturité de 26 semaines. Mais cette fois-là, le montant recherché sur le marché de la Beac, commun à la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad, sera de 10 milliards de FCFA.

Comparé au trimestre précédent au cours duquel le pays avait tablé sur une levée de fonds de 240 milliards de FCFA, l’on note qu’au quatrième trimestre, l’enveloppe des émissions camerounaises a baissé de 130 milliards de FCFA.

S.A.

L’administrateur directeur général (ADG) de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), Adolphe Moudiki, vient de déclarer infructueux un appel d’offres soumissionné par la multinationale franco-américaine Schlumberger, la société mauritanienne Afrecom et une autre entreprise moins connue, Direct Drive.

« L’appel d’offres international ouvert n° 001/AOIO/SNH/CSPM-OP/19 du 17 juillet 2019, relatif à la fourniture et installation d’une pompe à tiges dans le puits Mvia-1 du champ pétrolier Mvia dans la concession Mvia, situé dans le département de la Sanaga Maritime, région du Littoral, Cameroun, est déclaré infructueux », écrit l’ADG. Ce dernier ajoute que les soumissionnaires doivent passer au secrétariat de la cellule des marchés de la SNH, retirer leurs offres respectives sous quinzaine.

Adolphe Moudiki n’explique pas les raisons de cette décision. Mais en règle générale, dans le cadre des marchés publics au Cameroun, cette sentence s’impose quand les soumissionnaires n’ont pas proposé une offre technico-financière satisfaisante aux yeux du maître d’ouvrage.

La SNH opère le champ Mvia depuis 2009. Ce qui a eu pour impact direct la hausse de la production pétrolière du Cameroun au 31 octobre 2013 (19,7 millions de barils, grâce à ce champ).

S.A.

La Brigade nationale de contrôles du ministère du Commerce (Mincommerce) a procédé, le 8 octobre dernier, à la saisie de découpes de poulets, interdits de commercialisation au Cameroun. C’était dans un domicile privé, au quartier Awae Escalier à Yaoundé, suite à une dénonciation reçue au numéro vert 1502.

Au total, indique le Mincommerce, 212 cartons de 25 kg chacun (au total 5 300 kg) et une centaine de cartons de sardines, elles aussi non conformes aux normes en vigueur sur l’ensemble du territoire national.

Peu avant, cette Brigade a saisi dans la même ville environ 1000 litres d’huiles de palme brute et raffinée au marché de Biyem-Assi. « Les huiles saisies ne justifient d’aucun élément de traçabilité et leur propriétaire ne dispose pas de certificat de conformité attestant la qualité des produits vendus. Pire, ces huiles, manipulées dans des conditionnements d’hygiène exécrables, exposent les consommateurs à toutes sortes de maladies cancérigènes », révèle Brigade.

Le Mincommerce encourage les Camerounais à signaler toute activité commerciale suspecte et illicite à la Brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes, en appelant gratuitement le 1502.

S.A.

Le gouvernement camerounais et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) viennent de lancer une étude en vue d’améliorer l’approvisionnement des marchés de l’Extrême-Nord déstructurés par la secte islamiste Boko Haram depuis les trois dernières années.

« Les termes de références qui ont été présentés ce jour au ministère du Commerce par le consultant, Éric Fofiri, portent sur la faisabilité des systèmes communautaires d’approvisionnement des marchés en denrées de premières nécessités dans quatre départements de cette région. Il s’agit, à travers cette étude, d’améliorer les systèmes de stockage et de commercialisation des produits agropastoraux dans le Mayo Sava, le Logone et Chari, le Mayo-Tsanaga et du Diamaré », apprend-on du ministère du Commerce. Les délais de l’étude ne sont pas encore précisés.

Selon un rapport de la Banque mondiale publié en septembre 2018, environ 17 000 têtes de bovins et des milliers d’ovins et de caprins ont été emportés par des membres de Boko Haram dans les villages de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, depuis 2013. Ce qui représente une perte sèche de plus de 3 milliards de FCFA.

Le ministère camerounais de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), lui, indique que le secteur de l’élevage a payé le plus lourd tribut de la guerre contre Boko Haram, avec des pertes estimées à 54,8 milliards de FCFA au total depuis 2013, soit environ 65% des pertes globales. Ces pertes, selon le Minepia, sont consécutives, « aux vols, rapts, tueries d’animaux, etc., aux maladies animales et à la baisse de la valeur commerciale des animaux ».

S.A.

Dans le cadre de la poursuite des actions d’assainissement du fichier solde et pension de l’État, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze (photo), informe qu’il sera procédé, dès le mois d’octobre 2019, à la mise en œuvre de la réforme relative à la dématérialisation des bons de caisse.

Cette réforme, indique le Minfi, a trait au remplacement des titres de paiement physiques actuellement utilisés dans la paie des salaires inférieurs à 100 000 FCFA par des titres électroniques. « Il s’agit d’une démarche visant à la fois à simplifier les procédures de paiement de la solde des agents publics et à réduire considérablement les fraudes », précise le Minfi.

À ce titre, le ministre des Finances invite l’ensemble des agents publics actifs et pensionnés à se rapprocher des différents postes comptables assignataires (trésoreries générales, recettes des finances ou perceptions) munis de deux demi cartes photos, format visa, sur lesquelles seront portés au verso, leur nom et prénom, numéro matricule et numéro de téléphone. Au moment des opérations matérielles de perception de leur solde, ils devront remplir des fiches sur lesquelles ils apposeront des spécimens de signature ainsi que leurs empreintes digitales.

Par ailleurs, le ministre des Finances convie les agents publics actifs et pensionnés dont la numération est supérieure ou égale à 100 000 FCFA à bien vouloir procéder à l’ouverture des comptes dans les établissements de crédits et établissement de microfinances agréés de leur choix avant le 31 décembre 2019. Passé ce délai, leurs salaires seront purement et simplement suspendus.

Cette directive du M. Motaze fait suite à l’opération de comptage physique du personnel de l’État (Coppe) engagé en 2018. Lancé en avril 2018, le Coppe a ainsi permis de retirer du fichier solde plus de 10 000 agents publics fictifs pour une économie budgétaire annuelle d’environ 30 milliards de FCFA.

Sylvain Andzongo

Le 4 octobre 2019, le ministre camerounais des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi (photo), a résilié le contrat de la société portugaise Elevolution Engenharia (Elevo), sur le lot 2 du projet de construction de la route Batschenga-Ntui-Yoko-Lena, longue d’environ 380 km. La société portugaise s’était vue attribuer le lot 2, long de 96,7 km, entre Ntui et Mankim pour un coût d’un plus de 48,2 milliards de FCFA.

2 ans après avoir démarré les travaux sur le site, la construction de ce tronçon routier, prévu pour être livré au cours de l’année 2020, ne se situe jusqu’ici qu’à un peu plus de 2%, selon les estimations du ministère des Travaux publics.

Le gouvernement camerounais envisage de saisir la caution de garantie versée par cette entreprise auprès de l’assureur Zenith, pour tenter de récupérer au moins une partie des 9 milliards de FCFA versés à cette entreprise portugaise, au titre d’avance de démarrage.

BRM

Selon la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), au cours du 2e trimestre 2019, l’indice global des cours des produits de base exportés par les pays de la Cemac a progressé de 3,9%, contre une baisse de 6,2% au cours du trimestre précédent.

À en croire la Banque centrale commune au Cameroun, au Gabon, au Congo, à la Guinée Équatoriale, à la RCA et au Tchad, cette augmentation de l’indice des prix est imputable au renchérissement des produits énergétiques (+4,5%), ainsi que des produits agricoles (+3,3%) et de pêche (+2,4%).

Pour rappel, explique la Beac, l’indice composite des cours des produits de base (ICCPB) est fondé sur les cours de 28 produits de base exportés par la Cemac, lesquels représentent 90% des valeurs des exportations de cet espace communautaire.

BRM

Le 10 octobre 2019, Sayina Riman, président de l’Association des producteurs de cacao du Nigeria et vice-président de l’Organisation mondiale des producteurs de cacao (WCPO), a annoncé que le Nigeria envisage de s’associer avec le Cameroun, pour obtenir de meilleurs prix pour les achats de cacao à l’international, a révélé l’agence britannique Reuters.

« Nous discutons avec le Cameroun pour voir si nous pouvons devenir un bloc régional (...) et si nous pouvons amener nos acheteurs qui connaissent notre qualité à nous offrir de meilleurs différentiels », a confié Sayina Riman. Ce dernier annonce pour ce mois d’octobre 2019, des discussions entre les opérateurs de la filière cacaoyère nigériane et le gouvernement afin d’établir un plan d’action avant d’engager des échanges formels avec les autorités camerounaises.

Pour l’heure, au Cameroun, aussi bien au sein du gouvernement que de la filière cacao, cette démarche nigériane est inconnue de tous. Cependant, des experts de la filière cacaoyère mondiale voient bien une association entre le Cameroun, le Nigeria, le Ghana et la Côte d’Ivoire (qui assurent 70% de la production mondiale) inverser la tendance des cours mondiaux des fèves de cacao, après l’échec du blocus imposé entre juin et juillet 2019 par la Côte d’Ivoire et le Ghana.

En effet, le 11 juin 2019 à Accra, la Côte d’Ivoire et le Ghana, les deux plus gros producteurs mondiaux de cacao, avaient décidé d’un commun accord de geler les ventes de fèves à partir de la saison 2020-2021, pour obtenir des acheteurs internationaux la revalorisation du prix de la tonne à 2600 dollars, contre environ 2400 dollars. Mais, au bout d’un seul mois de blocus, les deux pays avaient dû lever leur interdiction de vente, sans avoir pourtant obtenu des acheteurs les prix souhaités.

Brice R. Mbodiam

Le 3 octobre 2019 à Cotonou, au Bénin, les membres du Conseil d’administration du Fonds africain de garantie et de coopération économique (Fagace), réunis en session extraordinaire, ont procédé à la nomination du Camerounais Basile Tchakounté au poste de directeur général par intérim du Fagace.

Ce financier remplace ainsi l’Ivoirienne Minafou Fanta Coulibaly-Koné. Cette dernière, arrivée à la tête du Fagace en janvier 2017 pour un mandat de 4 ans, a été obligée de quitter son poste avant le terme de son mandat pour occuper de nouvelles responsabilités dans son pays.

Avant sa nomination, Basile Tchakounté occupait le poste de directeur des opérations du Fagace. C’est un ancien cadre de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), institution financière sous régionale dont il a été le directeur des finances.

BRM

Au cours de la 6e conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui s’est déroulée à Lyon du 9 au 10 octobre 2019, le Cameroun a mis une enveloppe de 3 milliards de FCFA dans la cagnotte. « C’est un montant intéressant », s’est félicité le chef de l’État camerounais, Paul Biya.

En effet, des contributions africaines, l’enveloppe du Cameroun a été l’une des plus importantes. Seul le Nigeria, avec plus de 7 milliards de FCFA, a surclassé le Cameroun. Les contributions des autres pays n’ayant pas franchi la barre du milliard de FCFA.

La rencontre de Lyon avait pour objectif de mobiliser une cagnotte globale de 14 milliards de dollars, pour lutter contre les trois maladies susmentionnées ; lutte pour laquelle le Cameroun bénéficie depuis longtemps d’un appui déterminant du Fonds mondial.

BRM

Ce 11 octobre 2019, les locaux du ministère du Travail et de la Sécurité sociale devaient abriter une nouvelle concertation autour du plan social relatif à la fin du contrat de la société Douala International Terminal (DIT) sur le terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri. Mais, selon des sources proches du dossier au sein de ce département ministériel, cette rencontre a été reportée à la dernière minute. Elle se tiendra finalement au mois de novembre 2019.

Mais, au cours d’une réunion similaire organisée le 3 octobre 2019, à l’initiative du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, les premières informations glanées auprès des participants (responsables du Port autonome de Douala [PAD], délégués du personnel de DIT, responsables du groupe Bolloré, responsables du ministère du Travail, etc.), les 440 emplois de DIT sont menacés. En effet, la société Terminal Investment Limited (TIL), qui reprendra la gestion du terminal à conteneurs de Douala dès janvier 2020, ne semble pas disposée à reprendre tous les employés de son prédécesseur.

De sources internes au PAD, l’entreprise publique qui gère la plateforme portuaire de la capitale économique camerounaise, TIL ne serait disposée à reprendre que 80% des effectifs de DIT, entreprise contrôlée par le consortium Bolloré-APM Terminals, qui conteste toujours devant les tribunaux son éjection du terminal à conteneurs du port de Douala. Calculette en main, l’on s’achemine vers le licenciement d’une centaine d’employés au terme du processus.

Renégociation des contrats de travail

Dans le même temps, soufflent les sources proches du dossier, TIL envisagerait de remettre à plat tous les contrats de travail des ex-employés de DIT, qui lui seront transférés, afin de les renégocier. Un délégué du personnel de DIT fait remarquer que cette remise à plat des contrats fera d’office perdre à tous les employés retenus, leur ancienneté. Ce dernier craint par ailleurs que des avantages acquis sous la gestion de Bolloré-APM Terminals (cantine gratuite, assurance santé, prime d’intéressement payée en fin d’année, retraite complémentaire, etc.) soient compromis avec le changement de concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala.

Mais, au-delà de ces menaces sur l’emploi et les conditions de travail avec le nouveau concessionnaire, un participant aux négociations au ministère du Travail note également que « Bolloré-APM Terminals ne se montre pas très enthousiaste » non plus quant à la liquidation des droits des employés de DIT, avant son départ du terminal à conteneurs de Douala.

Pourtant, interrogé sur le sujet au cours d’une conférence de presse organisée le 3 septembre 2019 à Douala, Mohamed Diop s’était voulu plutôt rassurant. Le directeur du groupe Bolloré pour la région golfe de Guinée (Cameroun, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) avait notamment indiqué qu’en cas de départ de DIT du terminal à conteneurs du port de Douala, le logisticien français respecterait tous ses engagements vis-à-vis du personnel. « Rien n’est encore arrêté. Les négociations se poursuivent et le gouvernement veillera à ce que chaque partie prenne ses responsabilités », souffle une source au ministère du Travail.

Brice R. Mbodiam      

Lire aussi:

16-09-2019 - Le Suisse Terminal Investment Ltd succède au Français Bolloré sur le terminal à conteneurs de Douala

18-09-2019 - DIT, filiale de Bolloré, « prend acte » de la désignation de TIL comme opérateur du terminal à conteneurs du port de Douala

04-09-2019 - En plein contentieux, Bolloré révèle l’existence d’un protocole d’accord prorogeant de 4 ans sa concession au port de Douala

Six prestataires logistiques du port en eau profonde de Kribi ont été primés le 10 octobre 2019 dans la cité balnéaire de la région du Sud du Cameroun, pour leurs performances dans les bonnes pratiques en matière de prise en charge des marchandises, a-t-on appris officiellement.

Dans le détail, les sociétés KIS et APM Maritime ont été primées dans la catégorie export, tandis qu’Afric Développement et Transit (ADT) et La Cygogne Logistique ont été distingués dans la catégorie import. Dans le même temps, les sociétés Sitraser et Transinter ont été respectivement distinguées dans les catégories transit export et transit import.

Cette remise des Awards par les responsables du Port autonome de Kribi (PAK), en signe d’émulation des prestataires de la place portuaire de Kribi, s’est faite au terme d’un atelier de sensibilisation des commissionnaires de transport et agents de transit en matière de bonnes pratiques dans la prise en charge des marchandises.

BRM

L’Institut français du Cameroun (IFC) à Yaoundé a récemment abrité un vernissage de 10 jours dont le thème est : « Lom Pangar, un barrage qui éclaire le passé du Cameroun et de l’Afrique ». Cette exposition est le fruit d’un partenariat entre l’entreprise publique Electricity Development Corporation (EDC), l’Agence française de développement et le groupement Vabioce/WBC/HMS.

Au cours de ce vernissage, l’on a appris que, 1 069 artefacts (objets façonnés par l’homme et découverts à l’occasion de fouilles archéologiques) et fossiles ont été collectés sur 704 sites grâce aux travaux de construction du barrage de Lom Pangar. C’est un barrage-réservoir de 6000 milliards de m3 et une centrale hydroélectrique en construction de 30 MW dans la région de l’Est du Cameroun.

Selon l’ambassade de France, impliquée dans cette exposition, la démarche de sauvetage des artefacts est le fruit des travaux archéologiques effectués sur l’emprise globale du projet depuis 2014. Cette année-là, Vabioce/WBC/HMS a été déclaré adjudicataire du marché pour la « réalisation d’une opération de sauvetage archéologique sur l’emprise globale du chantier de construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar » pour un montant de 990,9 millions de FCFA.

Le barrage de Lom Pangar, lui, a été mis en eau en septembre 2015. L’ouvrage hydroélectrique a été construit pour permettre de régulariser les débits en amont de la Sanaga, le fleuve qui abrite 75% du potentiel hydroélectrique du Cameroun.

S.A.

De 2010 à ce jour, 110 Camerounais, de retour au pays après un séjour en France, ont bénéficié de l’aide à la réinsertion par la création d’entreprises pour un montant total de plus de 570 millions de FCFA, avec à la clé la création de 215 emplois.

Ces données sont fournies par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) dont le comité paritaire franco-camerounais (AFD, Union européenne, ministères camerounais de l’Emploi, des Relations extérieures, de la Jeunesse et le Fonds national de l’emploi) s’est réuni début octobre à Yaoundé, pour évaluer huit projets de création de microentreprises.

« Initiés dans des domaines divers tels que l’agriculture, la restauration et le commerce, les projets évalués devraient générer 31 emplois directs. Au total, près de 32 millions de francs CFA de subvention ont été attribués pour financer ces projets », indique le comité paritaire.

Depuis 2012, l’OFII propose une aide à la réinsertion à ces Camerounais ayant séjourné en France par la création d’entreprise sous forme d’accompagnement et d’une subvention d’un montant pouvant atteindre 3,7 millions de FCFA. Les projets sont sélectionnés par un comité paritaire franco-camerounais qui se réunit généralement deux fois par an. La sélection se base sur une étude de faisabilité du projet en fonction du caractère pérenne de l’activité. Une formation professionnelle peut éventuellement être prévue.

S.A.

Dix professionnels des médias, ayant bénéficié d’une formation sur l’économie des médias et l’éthique en journalisme aux États-Unis, ont partagé leur expérience avec des journalistes locaux. L’échange s’est déroulé, le 27 septembre, dans les locaux de l’ambassade des États-Unis au Cameroun.

Si l’éthique journalistique est un sujet souvent abordé, la gestion des médias est une discipline assez récente et un domaine où on retrouve peu d’experts. En Afrique, où de nombreux médias ferment à cause de leurs modèles économiques défaillants, ce type de formation permettra aux professionnels du continent de créer des médias rentables et de les gérer.

Pour Vernelle Fitzpatrick, la chef adjointe de mission de l’ambassade, les éditeurs de presse ayant participé à la formation devraient favoriser la création d’un environnement de travail stable pour les journalistes. Selon elle, il est important que les professionnels de la presse ne soient pas distraits par des problèmes de rémunération, entre autres.

Servan Ahougnon

Lire aussi : 05/10/2017 - Algérie : la presse écrite proche de la banqueroute ?

Comme Investir au Cameroun le redoutait, le constructeur routier Atidolf Nigeria a finalement été déclaré défaillant pour le marché de bitumage de la route Soa-Esse-Awae (72 km) dans le centre du pays.

Ainsi en a décidé le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi (photo). « Est résilié, pour défaillance de l’entreprise Atidolf Nigeria Ltd, BP : 15896 Yaoundé, le marché des travaux de construction de la route Soa-Esse-Awae. L’entreprise Atidolf Nigeria Ltd est interdite de soumissionner pour un nouveau marché public, pendant une période de deux ans, à compter de la notification de la présente décision », écrit le ministre dans une note officielle signée le 8 octobre 2019.

Nganou Djoumessi ajoute que la garantie de fin d’un montant de 1,742 milliard de FCFA souscrit le 20 juillet 2016 auprès de Zenithe Insurance SA, agence de Douala sera mobilisée au profit de l’administration à titre conservatoire par le maître d’ouvrage.

Cette décision ministérielle survient le même jour où, suite aux plaintes des populations bénéficiaires de cette route, Emmanuel Nganou Djoumessi, a effectué une descente sur site. Le membre du gouvernement a constaté que pour des travaux qui ont débuté le 18 octobre 2016, l’entreprise n’avait réalisé qu’un taux de 21%, trois ans plus tard. Pourtant, Atidolf avait déjà perçu des décomptes d’un montant de 12 milliards de FCFA sur un coût total du projet de 36 milliards.

Les travaux de construction devaient être exécutés sur une durée de 24 mois. Près de 36 mois après le début des travaux, la route Soa-Esse-Awae n’est toujours pas livrée. Le prestataire, lui, n’a cessé d’arguer qu’il n’a pas été en mesure de transporter ses engins et équipements basés au Nigeria du fait de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

Sylvain Andzongo

En marge de la 6e conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme qui se déroule à Lyon du 9 au 10 octobre 2019, le président camerounais Paul Biya a eu un entretien, ce jour, avec son homologue français Emmanuel Macron.

« J’ai eu un entretien avec le président Macron. Nous avons évidemment évoqué les problèmes du Fonds mondial de lutte contre la tuberculose, le palu et le VIH. On a abordé aussi quelques problèmes de coopération. Il m’a demandé comment s’est déroulé le grand débat [sur la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, du 30 septembre au 4 octobre 2019, à Yaoundé] : je lui ai fait un compte-rendu du déroulement du débat. Et puis on a fait tour d’horizon de la coopération entre les deux pays ; pour constater que cette coopération allait bien », a dévoilé le chef de l’État camerounais.

« Nous sommes engagés. Nous avons contribué pour au moins 3 milliards [de FCFA] pour le Programme qui vient. Et le Cameroun est l’un des pays qui bénéficient de l’argent du Fonds mondial pour la lutte contre le Sida, le palu et la tuberculose », a par ailleurs indiqué le président Biya, en relation avec l’engagement du Cameroun dans le cadre de reconstitution des ressources du Fonds mondial.

S.A.

Le 15 octobre 2019, une nouvelle réunion sur la situation critique de Camair-Co, la compagnie aérienne publique camerounaise, aura lieu dans les locaux du Comité technique de réhabilitation (CTR) des entreprises publiques à Yaoundé, la capitale du pays.

Cette réunion fait suite, apprend-on dans une correspondance officielle du ministre des Finances, Louis Paul Motazé, à une requête du directeur général de Camair-Co, qui sollicite un appui financier de l’État d’un montant de 2,6 milliards de FCFA, afin d’éviter un arrêt des activités de la compagnie.

La rencontre du 15 octobre 2019 à Yaoundé, précise le ministre Motazé, vise à examiner « les modalités relatives à la négociation d’un concours bancaire à contracter au profit de Camair-Co ». Pour rappel, le 22 mai 2019, le ministre des Finances avait déjà autorisé le déblocage par le Trésor public d’une enveloppe d’un peu plus de 1,5 milliard de FCFA pour oxygéner la trésorerie de Camair-Co.

Cette enveloppe faisait partie d’une enveloppe globale de 6 milliards de FCFA que l’État ambitionnait d’injecter dans cette compagnie aérienne en zone de turbulences financières depuis le lancement de ses activités en 2011.

BRM

Lire aussi:

16-09-2019 - Camair-Co, le transporteur aérien du Cameroun, renoue avec les arriérés de salaire du personnel navigant

04-06-2019 - Le transporteur aérien Camair-Co a cumulé 200 millions de FCFA de dette de carburant chez le pétrolier Tradex

31-05-2019 - Avec 34 milliards FCFA de pertes entre 2015 et 2017 et des fonds propres en baisse drastique, Camair-Co s’expose à une dissolution anticipée

29-05-2019 - L’État camerounais veut redonner un peu de souffle à Camair Co à travers un financement urgent de 6 milliards de FCFA

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